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Des chercheurs de l’université de New Castle aux Etats-Unis se sont penchés sur l’épigénétique du cancer du côlon. L’épigénétique est un domaine qui étudie l’interaction entre l’environnement et l’expression de certains gênes. Dans le cas du cancer du côlon, il semble que des réactions de méthylation au niveau de l’ADN jouent un rôle fondamental dans le développement de la maladie. Ils ont donc effectué 185 biopsies rectales et autant de prises de sang sur 84 hommes et 101 femmes en bonne santé venues à l’hôpital pour effectuer une coloscopie de routine. Les changements épigénétiques ont ensuite été évalués en fonction du mode de vie et des caractéristiques de chaque personne.

Les chercheurs ont ainsi pu mettre en évidence que le facteur le plus important dans la méthylation de l’ADN est l’âge, expliquant ainsi pourquoi le cancer du côlon est plus fréquent en vieillissant, en particulier après 50 ans. Ces mutations sont également plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes,ce qui est compatible avec l’observation que ce cancer touche plus souvent les personnes de sexe masculin. Par ailleurs plus les taux de vitamine D et de sélénium dans le sang sont élevés moins il y a de mutations, ce qui confirmerait un rôle anti-cancer de la vitamine D et du sélénium.

Du côté des points négatifs, c’est le surpoids qui a été associé à plus de changements épigénétiques et donc à un risque de cancer plus élevé. Mais plus surprenant, les chercheurs constatent aussi que les personnes qui ont des taux de vitamine B9 élevés dans le sang ont plus de risques de subir des changements épigénétiques et donc théoriquement d’avoir plus de risque de développer un cancer du côlon.

Comment expliquer ces résultats ?

Bien que cela puisse paraître surprenant, cette équipe de chercheurs avait déjà mis en évidence en laboratoire que la vitamine B9 à fortes doses altérait l’ADN (1). Dans cette étude les participants n’utilisaient pas de compléments alimentaires : leurs apports en vitamine B9 sont donc issus des aliments naturels et des aliments enrichis, une pratique courante aux Etats-Unis, en particulier dans les produits céréaliers. La forme de vitamine B9 utilisée en fortification (y compris en France) ou dans la plupart des compléments alimentaires est de l’acide folique, une forme synthétique de vitamine B9.

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La connaissance épidémiologique de l’insomnie et des autres troubles du sommeil s’est développée depuis quelques années en France. L’objet de l’enquête baromètre santé de l’INPES 2010 a été de quantifier le temps de sommeil et la prévalence de l’insomnie chronique dans la population des 15-85 ans, et d’explorer les facteurs associés à cette pathologie.

Dans le cadre du Baromètre santé 2010, enquête en population générale, 27 653 individus de 15-85 ans ont été interrogés sur leurs comportements de santé, en particulier sur leur rapport au sommeil.

Le temps de sommeil moyen des 15-85 ans est de 7h13, plus élevé pour les femmes que pour les hommes (7h18 versus 7h07 ; p<0,001), tandis que 15,8% des 15-85 ans présentent une insomnie chronique : 19,3% des femmes et 11,9% des hommes (p<0,001). La part d’insomnie chronique est stable avec l’âge parmi les femmes, autour de 19%, tandis qu’elle augmente chez les hommes, de 3% à 15-19 ans à 18% à 45-54 ans, avant de diminuer à 8% au-delà de 65 ans. Elle est par ailleurs liée à des situations de précarité, à certains évènements de vie difficiles tels que les violences subies.

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Tous nos voeux de santé, de bonheur, de plaisir pour cette année 2013 qui commence.

De notre côté, tous les intervenants du réseau ROSA se préparent à vous soutenir et à vous accompagner .

Nous mettons en place de nombreux nouveaux projets pour 2013, mais nous aurons le temps de vous en reparler …….

Bonne année 2013

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Les asperges deviennent votre meilleure amie après le jour de l’An puisque c’est un remède anti gueule de bois.

Selon les sondages, près de 9 Français sur 10 ont l’intention de boire sans modération le 31 décembre. Les asperges seront donc au menu de mardi midi.

Le réveil ce mardi 1er janvier devrait être difficile pour certains Français. Ils vont être nombreux à abuser du champagne et alcool en tout genre. Certes, le jour de l’An n’est pas le seul moment où les personnes boivent, les asperges se révèlent être un très bon remède contre la gueule de bois selon une étude. Le journal Food Science indique que ce légume a de nombreuses vertus notamment pour le foie. Ce dernier est protégé contre les toxines grâce à l’extrait d’asperges. Pour obtenir un certain bénéfice mardi matin au déjeuner, il faut tout de même en consommer sans modération. Pour constater cette propriété bénéfique, les chercheurs en Corée du sud ont porté leurs études sur les jeunes pousses et les composants des feuilles.

Exit la gueule de bois

Réalisés sur le rat et l’humain, les tests montrent que l’Asparagus officinalis est utile contre la gueule de bois. L’étude date de plusieurs années, mais le journal estime qu’il était nécessaire de faire part à nouveau des résultats, car la fin de l’année est propice à la consommation d’alcool. Il y a tout de même un petit problème, car les asperges ne sont absolument pas au programme des centres commerciaux. C’est en effet un légume qui est ramassé pendant l’été. Vous pourrez tout de même trouver dans les commerces des asperges dans des bocaux, n’hésitez pas sur la quantité, l’étude indique qu’il faut en consommer beaucoup pour que les effets positifs se produisent.

La seule méthode pour lutter efficacement contre la gueule de bois reste la modération. Certaines boissons ont également tendance à favoriser le phénomène. Il est donc préférable de boire en petite quantité ou pas du tout. Et surtout, il est recommandé pour la santé d’autrui de renoncer au volant.

 

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Des chercheurs canadiens ont découvert que le gène responsable de l’obésité est associé à une réduction du risque de dépression.

Leur étude, publiée dans la revue Molecular Psychiatry, a été menée auprès de 17 200 personnes, dans 21 pays. Il en ressort que le gène FTO, identifié comme celui de l’obésité, permet une réduction de 8% du risque de dépression.

Les scientifiques soulignent que si le chiffre paraît modeste, il remet tout de même en question la perception du lien obligatoire entre dépression et obésité, selon lequel les personnes obèses seraient déprimées en raison des discriminations sociales qu’elles subissent ou que les personnes déprimées mèneraient une vie moins active, entraînant une prise de poids.

Selon les auteurs, cette étude apporte des données nouvelles sur le processus moléculaire de la dépression. Cette preuve qu’un gène de l’obésité est protecteur contre la dépression pourrait permettre une meilleure compréhension et une prise en charge plus efficace de la maladie

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A Marseille, cinq spots lumineux bleus ont été mis en place, le 26 novembre 2012, dans la gare de Sainte-Marthe (14e). L’objectif est de diminuer la présence de toxicomanes. Il s’agit d’une première en France sur le réseau de la SNCF.

« Avec cette lumière, les toxicomanes ne voient pas leurs veines qui sont bleues aussi » explique dans La Provence Benoît Gloumeau, responsable de la maintenance des gares chez SNCF Méditerranée, à l’origine de cette initiative. Gênés par cette luminosité, les héroïnomanes n’auront d’autres choix que de partir, s’ils désirent consommer.

Ce type de lumière équipe déjà les toilettes de nombreuses discothèques et même certaines parties communes de parkings souterrains.

Les spots lumineux à 250 euros l’unité seront installés sur les réverbères et dans l’abri de la gare, où de nombreuses seringues sont régulièrement retrouvées par les riverains. L’expérience baptisée Plus bleue la vie sera expérimentée 6 mois. Si elle fonctionne, elle pourrait être étendue à d’autres gares.

En France, le niveau d’expérimentation (au moins une fois au cours de la vie) de l’héroïne est assez faible. Selon l’Observateur français des drogues et des toxicomanies (OFDT) cela concerne 1,2 % des 18-64 ans.

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Le Danemark renonce à une taxe sur les graisses, qu’il a pourtant été le premier au monde à mettre en place il y a un peu plus d’un an, déclarant samedi dernier que la mesure était coûteuse et avait échoué à modifier les habitudes alimentaires des Danois.

« La taxe sur les graisses et l’extension de la taxe sur le chocolat -appelée taxe sucre- a été critiquée pour la hausse des prix pour les consommateurs, l’augmentation des coûts administratifs pour les entreprises et la mise en danger d’emplois »,a déclaré le ministre de la Fiscalité dans un communiqué. »En même temps, on pense que, dans une moindre mesure, cette taxe a contribué à ce que les Danois traversent la frontière pour leurs achats ».

« Face à cette situation, le gouvernement et le Parti rouge vert (extrême gauche) se sont mis d’accord pour supprimer la taxe sur les graisses et annuler la taxe sucre prévue »,a poursuivi le ministre.

La semaine dernière en France, contre l’avis du gouvernement qui considère que cette mesure intervient trop précocement, la commission des affaires sociales du Sénat a adopté un “amendement Nutella” au projet de budget de la sécu, visant à augmenter de 300% la taxe sur l’huile de palme qui entre notamment dans la composition de ce produit alimentaire culte.

 

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Par Gabon review

Accusée de détruire l’environnement et de favoriser l’obésité, l’huile de palme est aujourd’hui sur le point d’être très fortement surtaxée en France. Sous le sobriquet d’amendement «Nutella», ce qui semble n’être qu’une anecdote amusante s’avère soulever des questions de fonds à l’heure où les industriels investissent lourdement dans la production d’huile de palme, en Afrique en particulier.

Difficile au Gabon de ne pas connaître l’huile de palme. D’abord parce que «l’huile rouge» est un composant de base de la cuisine locale, ensuite parce que l’essentiel des investissements agricoles les moins polémiques portent justement sur les plantations de palmier à huile de Siat Gabon et Olam.

Dans l’industrie, l’huile de palme s’est rapidement imposée comme le produit miracle. Elle renforce le craquant et croustillant des biscottes, elle apporte une texture fondante à la pâte à tartiner et elle prolonge les émulsions, le tout sans polluer le goût des aliments qu’elle compose. Dans les cosmétiques, on la trouve aussi partout. Elle permet au savon ou au shampooing de mousser plus longtemps et fait mieux pénétrer le rouge à lèvre ou les crèmes hydratantes dans la peau. Ses vertus anti-oxydantes, idéales pour la longue conservation, sont aussi appréciées. La WWF a estimé qu’il y avait environ un produit sur deux dans le monde qui contiendrait de l’huile de palme. Bref, c’est le corps gras efficace et très bon marché : le beurre est six fois plus cher. L’huile d’olive est deux fois plus chère. Même les huiles de tournesol et de colza ne peuvent rivaliser.

La proposition d’un sénateur socialiste, Yves Daudigny, jusqu’alors totalement inconnu, a fait l’effet d’une bombe dans les milieux concernés. Des milieux beaucoup plus larges et puissants que les parlementaires français pouvaient l’imaginer.

Dans un premier temps, la proposition du sénateur s’appuyait sur une récente étude scientifique accusant l’huile de palme de favoriser l’obésité et les maladies cardio-vasculaires, deux fléaux des pays industrialisés. A cette étude, s’ajoute les critiques formulées depuis des années par les divers mouvements écologistes accusant les plantations de palmier à huile d’accélérer la déforestation, et les exemples de l’Indonésie et de la Malaisie leurs donnent tout à fait raison. D’ailleurs, au niveau mondial, ces deux pays dominent très largement le marché, avec 85 % de la production planétaire. Avec près d’un million de tonnes produites par an, le géant démographique africain fait pâle figure par rapport à l’Indonésie, premier producteur mondial avec plus de 20 millions de tonnes par an.

L’indignation des producteurs africains

Rapidement, l’Initiative for Public Policy Initiative (IPPA), un groupe de réflexion du Nigeria, a écrit à plusieurs responsables de grandes surfaces françaises pour protester contre la «campagne menée par des détaillants français contre les petits exploitants africains d’huile de palme. (…) Vous avez fait chuter leur revenu, critiqué leur moyen de subsistance et injustement nui à la réputation du produit qu’ils cultivent». 50 ans après les indépendances africaines, «on voit resurgir le spectre d’un comportement colonialiste, que l’on croyait révolu, dans votre campagne contre l’huile de palme». Ils rappellent qu’elle est l’huile alimentaire «la plus abordable et la plus largement commercialisée au monde» et constitue l’huile au meilleur rendement mondial par surface cultivée. En clair, ils affirment que l’huile de palme, produite dans les pays tropicaux, menace moins les forêts que le tournesol et le colza, notamment cultivés en France…

L’IPPA conteste aussi la nocivité de l’huile de palme. Riche en nutriments, avec des taux très élevés en vitamines A et E, elle est d’un apport essentiel aux populations pauvres, notamment en Afrique. D’autre part, il faut reconnaître que si la France, et plus généralement l’Europe, entend lutter contre les aliments néfastes à la santé, l’huile de palme n’est pas, et de loin, une priorité. L’industrie agroalimentaire produit en quantité des «acides gras trans» que l’on retrouve dans la quasi totalité des plats préparés et dans la pâtisserie ou la boulangerie industrielle en particulier, dangereusement cancérigènes et suffisamment étudiés pour être considérés comme réellement nocifs. Quid de l’huile de Tournesol, largement produite en Europe et vantée à longueur de publicité, qui poserait les mêmes problèmes sanitaires que l’huile de palme ? En fait, ce sont les usages industriels, et en particulier les produits transformés des huiles végétales qui, consommés en grande quantité, poseraient problème. Sans parler des récentes polémiques sur l’Aspartam, les sels d’aluminium ou les pesticides omniprésents dans la nourriture occidentale.

Alors pourquoi tout ce remue ménage sur l’huile de palme ?

Sur le fond, les Verts ont raison, en particulier lorsqu’ils pointent du doigt le Cameroun et les massacres sylvicoles qu’ont perpétré certaines entreprises, en particulier la société américaine Herakles. Si dans les années 60, le Nigeria était le premier producteur mondial, et si l’huile de palme est un produit typiquement africain, lorsque la culture est devenue vraiment rentable, tirée par les formidables croissances économiques et démographiques de la Chine et de l’Inde, l’Asie a rapidement supplanté l’Afrique. Or, les exploitations géantes déployées à la hâte en Indonésie et en Malaisie ont réellement saccagé les forêts primaires de ces pays, les détruisant à jamais.

Dans ce contexte, la vigilance reste de mise face à des multinationales qui pratiquent la course au profit immédiat et la politique de la terre brûlée. La biodiversité n’est pas seulement un hobby pour désœuvrés fortunés, et il est important de préserver l’habitat des gorilles, des pangolins et des abeilles. L’avenir de notre planète est indissociable la défense de l’environnement. Mais comme l’affirme Adrien Hart, journaliste spécialiste de l’Afrique, notre continent «ne doit pas être la “réserve naturelle” des Occidentaux, hyperindustrialisés, dévorés par un immense sentiment de culpabilité post-colonialiste et brusquement passionnés par l’écologie dans les pays du sud. Le continent africain doit rapidement se développer pour tirer de la pauvreté des centaines de millions d’habitants. Oui, l’Afrique devra couper des arbres. Comme l’ont fait avant elle l’Europe, les États-Unis et la Chine lors de leurs révolutions industrielles».

Reste que si la France adopte définitivement ce texte de loi et qu’elle est suivie, comme c’est probable, par les autres pays occidentaux, c’est l’ensemble de la filière de l’huile de palme qui sera menacée, en Afrique en particulier puisque les pays asiatiques continueront d’importer l’essentiel de leurs besoins des pays de leur zone. Lors de sa campagne pour les primaires du PS, Arnaud Montebourg avait assuré : «L’Union européenne s’orientera rapidement vers une interdiction de l’huile de palme.» Dans l’hypothèse d’une taxation généralisée de l’huile de palme, les industriels chercheront activement un produit de substitution et les petits producteurs africains ayant lourdement investi dans leurs plantations en seront pour leurs frais. On s’étonne juste du silence du Gabon sur une affaire qui devrait pourtant l’intéresser au plus haut point.

Article original : http://gabonreview.com/blog/la-taxe-nutella-un-amendement-neocolonial-contre-lhuile-de-palme

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L’obésité n’est pas une affaire d’alimentation ou de régime, cette pathologie apparaît aujourd’hui comme un phénomène de société complexe et multifactoriel. Dans « Comprendre l’obésité » (Ed. Albin Michel), la psychanalyste Catherine Grangeard bat en brèche les idées reçues sur le surpoids. À travers une série de cas, elle montre qu’une autre voie est possible, celle de la psychanalyse qui plonge au cœur de l’histoire de chacun pour tenter de comprendre les raisons de cette addiction.

Terrafemina : Vous êtes l’auteure de « Comprendre l’obésité ». Quel est le sens de votre démarche ?

Catherine Grangeard : Je suis partie de mon expérience de psychanalyste. Raconter ce qui se passe dans un travail analytique permet d’illustrer ce que vivent les personnes obèses. J’ai voulu montrer la question de l’obésité sous un autre jour. Elle n’est pas qu’une affaire de kilos ou d’alimentation, c’est un phénomène de société, complexe, multiple. Il y a des idées reçues très difficiles à combattre.

Tf : En quoi la psychanalyse peut-elle aider les personnes ?

C.G : L’approche psychanalytique permet d’aller chercher dans l’inconscient les raisons d’une difficulté. Il est intéressant de comprendre ce qui nous pousse à faire quelque chose qu’on juge néfaste pour nous-même. C’est cela, l’approche analytique. Il faut se poser la question. Les déterminants sont dans chacune des histoires personnelles. Avec cette analyse de cas, je montre ce qui se passe dans une prise de conscience. Elle est nécessaire avant de démarrer un programme sérieux. Ce retour en arrière permet de lever un certain nombre de verrous.

Tf : Ces personnes que vous avez suivies, ont-elles des points communs ?

C.G. : Ce que j’essaie de montrer, c’est que justement il n’y a pas de typologie des personnes obèses. Certes, ce sont des personnes qui face à une difficulté, vont se tourner vers la nourriture. Le point commun, c’est que contrairement à vous, à moi, elles ne réussissent pas à dire stop. Quand commence l’addiction, c’est toute la question. Les raisons de cette fragilité sont inscrites dans l’histoire.

Tf : Vous dénoncez le poids de la société de consommation, le diktat des régimes relayé par les médias…

C.G. : En ce moment, tout nous pousse à aller vers l’alimentation. Nos enfants sont perpétuellement tentés par les étalages des supermarchés. D’un autre côté, on nous assène des messages sur le bien manger, manger bouger, 5 fruits et légumes par jour. Il y a des effets pervers aux messages simples. La simplification fabrique de l’obésité dans le sens où elle laisse penser que tout est facile. Lorsqu’elle se met au régime, la personne croit qu’elle a un remède simple. C’est malhonnête de dire qu’on peut perdre du poids durablement en quelques semaines de diète. Une bonne hygiène de vie doit être permanente. Il faut quitter le centrage sur le poids. Réduire une personne aux kilos qu’elle doit perdre, c’est l’empêcher de trouver une solution.

Tf : La solution ne se trouve donc pas dans les régimes ?

C.G. : Absolument pas, tout régime est restrictif et donc éprouvant. La privation entraîne de la frustration. La phase de stabilisation est la plus difficile. La personne craque, reprend plus de kilos, c’est bien connu. Le régime doit rester quelque chose de ponctuel, c’est l’hygiène de vie qui doit primer. Une personne obèse passe par différents paliers. Elle tente un régime, échoue. L’échec, c’est l’estime de soi qui chute. C’est important de décrypter ce que les personnes cherchent dans un régime. Comment remettre la réalité aux commandes ? Le bon moment c’est celui où on se dit « j’ai le courage d’affronter ». Il est plus facile de s’en sortir lorsqu’on est dans une bonne phase de vie.

Catherine Grangeard – « Comprendre l’obésité, Une question de personne, un problème de société » – éd. Albin Michel.

Interview réalisé par Terra Femina

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Déjouez ces pièges et vous éviterez les kilos en trop mais aussi les substances toxiques pour vos cellules.

Comment faire ?

Les repas des fêtes de fin d’année sont des moments de convivialité pendant lesquels on mange et on boit plus que d’ordinaire. Mais gare ! C’est aussi bien sûr l’occasion de prendre durablement du poids. Par exemple, dans une étude qui a suivi et pesé régulièrement 195 adultes de septembre à mars, les variations du poids sont parlantes : pendant la période qui précède les fêtes, de fin septembre à mi-novembre, le gain de poids est minime avec 180 grammes en moyenne. En revanche, on a tendance à prendre du poids pendant les fêtes : ainsi, en février, les participants pesaient en moyenne un demi-kilo de plus (480 grammes) qu’à l’automne. Repesés à l’automne suivant, ces adultes avaient conservé ce gain de poids. Les auteurs de l’étude estiment que les kilos pris pendant la période des fêtes contribuent probablement à l’augmentation générale du poids à l’âge adulte (1).

  • Le repas sans soupe ni salade

Barbara Rolls étudie le comportement alimentaire et la satiété à l’université de Pennsylvanie.

Barbara Rolls : “ Voici comment nous procédons. Nous amenons les volontaires dans le laboratoire, nous leur offrons différents types d’aliments et nous regardons lesquels les rassasient le plus. Nous conduisons aussi des études de longue durée pour savoir quels conseils nutritionnels sont les plus efficaces pour maigrir. Toutes ces approches nous ont conduit aux mêmes conclusions : si vous choisissez des aliments qui apportent beaucoup de calories avec chaque bouchée – ceux dont la densité calorique est élevée – vous mangerez trop et avalerez trop de calories. Les aliments à densité calorique élevée sont typiquement les chips, les gâteaux, biscuits, crackers… Cela peut surprendre, mais le constituant des aliments qui a le plus d’influence sur la quantité de ce qu’on mange, c’est l’eau ! L’eau ajoute du poids et du volume aux aliments sans leur apporter de calories : elle diminue leur densité calorique. C’est le cas des légumes, des fruits, de la soupe. Ces aliments permettent de se rassasier sans avaler trop de calories. Nous avons montré par exemple qu’on diminue sensiblement le nombre de calories avalées pendant le repas si on sert une salade ou une assiette de soupe en entrée. »

Conclusion : si vous recevez, préparez un buffet de légumes crus (carottes, choux-fleurs) à servir avec des sauces légères ou des tapenades, et ouvrez le repas avec une salade ou un bol de soupe, par exemple de citrouille, un légume délicieux et riche en antioxydants.

  • La dinde rôtie avec sa peau

La dinde apporte des protéines de bonne qualité et de cystéine, précurseur de composés antioxydants, mais préférez-la sans sa peau qui contient des graisses saturées et des substances potentiellement toxiques lorsqu’elle est grillée tels que les produits avancés de la glycation (amines hétérocycliques aromatiques).

 

  • Les chocolats au lait

Les chocolats au lait renferment peu de composés phénoliques antioxydants et beaucoup de graisses dérivés du lait en lieu et place du beurre de cacao. On leur préfèrera du chocolat noir (70% de cacao minimum) dont le cacao présente de nombreux avantages pour la santé en particulier au niveau cardiovasculaire en favorisant le maintien de la souplesse artérielle.

  • Le whisky

Si vous pensez boire plus que de raison, privilégiez les alcools clairs comme le rhum, la vodka, le gin de préférence aux alcools foncés comme le whisky, le bourbon, le cognac et même le vin : vous risquez moins la gueule de bois. Dans une étude, 33% des volontaires qui ont consommé 1,5 g de bourbon par kg de poids corporel ont été sérieusement malades, à comparer à seulement 3% de ceux qui ont consommé la même dose de vodka (2). N’oubliez pas que dans tous les cas l’excès d’alcool est toxique pour les cellules et que chaque équipage doit désigner un chauffeur sobre.

  • Le café

Le café est diurétique : il vous fait éliminer de l’eau. Ce n’est pas une bonne nouvelle pendant une soirée arrosée, car l’alcool, lui aussi est diurétique. Certaines des sensations désagréables de l’excès d’alcool sont dues au fait que l’on a éliminé beaucoup trop d’eau, on est donc un peu déshydraté. A la place du café, optez pour une tisane à la menthe, une plante relaxante qui facilite la digestion.

  • La soirée où l’on ne danse pas

Si vous envisagiez un simple dîner assis, lisez ceci : pour chaque quart d’heure passé à danser, une personne de 70 kilos dépense 85 calories, une personne de 90 kilos en dépensera 115, un bon moyen de limiter la prise de poids. Le choix des musiques a aussi de l’importance : une samba endiablée, du rock, disco ou du hip-hop, c’est plus payante que la valse, le tango ou le paso doble ! Les bénéfices vont au-delà de la soirée dansante : le corps continue à brûler des calories plusieurs heures après. En plus, quand vous dansez vous n’êtes pas assis à boire ou à manger !

Références

(1) Yanovski A. Prospective Study of Holiday Weight Gain. New England Journal of Medicine, 2000;12(342):861-867.

(2) Chapman LF. Experimental induction of hangover Q J Stud Alcohol. 1970;5(Suppl 5):67-86.

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