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Une étude américaine révèle que les adolescents en manque de sommeil ont plus de risques de devenir obèses. On recense une hausse des problèmes cardiaques, de dépression et d’obésité chez les jeunes qui ne dorment pas assez.

Le sommeil des jeunes est primordial.

Le sommeil est utile pour le corps humain et permet la régénérescence des cellules. Malheureusement, les insomnies touchent plus de 20% de la population adulte de cette planète.

Les scientifiques de l’Université de Columbia ont décrypté le mode de vie de 10 000 jeunes de 16 à 21 ans. Les résultats sont sans appel : ceux dormant moins de 6 heures par nuit augmentent de 20% leur risque de devenir obèse à l’âge adulte. Un résultat qui fait froid dans le dos. « Nous voulons adresser un message aux parents. Ils doivent s’assurer que leurs ados dorment plus de huit heures par nuit« , explique le professeur Suglia. « Car, une bonne nuit de sommeil est non seulement bénéfique pour leur concentration à l’école, mais elle leur permet aussi de devenir des adultes bien-portants ».

 

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Une étude américaine fait le lien entre le surpoids des enfants et la présence d’une télévision dans leur chambre. Même s’ils la regardent peu, elle aurait un impact direct sur leur Indice de masse corporelle (IMC).

Les enfants ayant une télé dans leur chambre seraient plus susceptibles de développer des troubles du comportement alimentaire.

Regarder la télévision peut être nocif pour la santé, c’est un fait connu des scientifiques depuis plusieurs années. Alors quand elle squatte la chambre de vos enfants, il y a péril en la demeure, et pas seulement pour la violence qui y est diffusée. En cause, le surpoids qu’elle engendrerait chez les plus jeunes. Une étude américaine publiée dans le journal médical Jama Pediatrics révèle en effet que les enfants qui ont une télé dans leur chambre seraient en moyenne plus gros que les autres.

Les chercheurs de l’Université de Dartmouth, aux Etats-Unis, ont analysé les données récoltées lors d’un sondage téléphonique sur près de 3 055 enfants âgés entre 10 et 14 ans et de leurs parents pour parvenir à cette conclusion. 60 % d’entre eux étaient équipés d’une télé dans leur chambre. Résultats : ces derniers pèsent en moyenne 400 grammes de plus que ceux qui n’en ont pas. Autre fait : ceux qui ont installé un écran dans leur chambre ont vu leur IMC (Indice de masse corporelle) augmenter d’un demi point en deux ans et de 0,75 point en quatre ans par rapport à ceux qui en étaient épargnés.

Les troubles du sommeil engendrent un surpoids

Les chercheurs notent toutefois que le temps passé devant l’écran n’influerait pas sur cette prise de poids. En cause : le sommeil, perturbé par la télé, mais aussi par l’utilisation des tablettes et des smartphones, de plus en plus accessibles aux plus jeunes. Or, on sait que le sommeil a un impact direct sur la prise de poids, quel que soit l’âge. Autre élément déclencheur, les publicités alimentaires dont ils sont les cibles privilégiées, qui vantent bien souvent la consommation de produits riches en calories.

En 2007, des chercheurs américains avaient publié les 7 règles d’or pour lutter contre l’obésité infantile. Dans ce pays où l’obésité est un problème sanitaire porté par la Première dame Michelle Obama, 8 % des enfants âgés de 2 à 5 ans sont obèses (chiffre en diminution). En France, en 2012, l’obésité et le surpoids concernaient respectivement 3,5 % et 4,5 % des enfants, selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Un enjeu de taille, alors que chaque année, l’obésité tuerait dans le monde plus de 3 millions de personnes victimes de diabète, hypertension artérielle et autres pathologies liées au surpoids. La malnutrition, elle, ne ferait « que », un million de morts.

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Les enfants qui dorment plus longtemps ont moins faim et perdent du poids.

Une histoire et au lit de bonne heure : voici peut-être le nouveau régime à proposer à vos enfants pour éviter surpoids et obésité. C’est ce que suggère une étude américaine publiée dans Pediatrics.

L’obésité chez les enfants peut avoir plusieurs causes : une alimentation déséquilibrée, le manque d’exercice… Mais d’autres facteurs méconnus, comme le manque de sommeil, pourraient aussi jouer un rôle.

Des chercheurs du Temple’s Center for Obesity Research and Education (CORE) ont testé l’effet de changements de la durée du sommeil sur l’appétit et le poids. L’étude a duré 3 semaines et a porté sur 37 enfants âgés de 8 à 11 ans, dont 27 % étaient en surpoids ou obèses. Pendant la première semaine, les enfants dormaient comme à leur habitude. La deuxième semaine, certains devaient réduire leur durée de sommeil d’une heure 1/2, d’autres l’allonger de la même durée ; pendant la semaine suivante, ils faisaient l’inverse.

Résultats : pendant la semaine où les enfants ont dormi plus longtemps, ils ont mangé 134 calories en moins par jour par rapport à la semaine où ils réduisaient leur temps de sommeil. De plus, les niveaux de leptine à jeun étaient moins élevés pendant la semaine où ils dormaient plus. La leptine est une hormone qui contrôle le sentiment de satiété et la faim ; elle est liée à la quantité de tissu adipeux qui la fabrique. Conséquence : les enfants pesaient 0,22 kg de moins la semaine où ils dormaient le plus, par rapport à celle où ils dormaient moins.

Pour Chantelle Hart, principale auteur de ces travaux, « les résultats de cette étude suggèrent que favoriser le sommeil des enfants d’âge scolaire la nuit pourrait avoir des implications importantes pour prévenir et traiter l’obésité ».

Ceci confirme que le manque de sommeil peut être une cause de surpoids, et qu’il est possible d’agir sur ce facteur, notamment en couchant les enfants à heure fixe, et en interdisant télévision ou écrans dans la chambre.

Source

Hart CN, Carskadon MA, Considine RV, Fava JL, Lawton J, Raynor HA, Jelalian E, Owens J, Wing R. Changes in Children’s Sleep Duration on Food Intake, Weight, and Leptin. Pediatrics. 2013 Nov 4.

 

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Deux études récentes expliquent pourquoi les personnes qui ne dorment pas assez ont tendance à prendre du poids.

Si la notion de dette est habituellement associée à celle de vache maigre, il en est pourtant une qui tend à engraisser ceux qui la contractent: la dette de sommeil. Dormir insuffisamment a tendance à faire grossir, et les mécanismes derrière cette réaction du corps s’éclaircissent peu à peu. Deux publications récentes ont ainsi mis en lumière une attirance accrue pour les aliments riches en calories chez les personnes en manque de sommeil.

Parus en mai dans la revue Nature Communications, les travaux des chercheurs de l’université de Berkeley (Californie) ont consisté à étudier à l’aide d’imagerie par résonance magnétique (IRM) les cerveaux de 23 personnes privées de sommeil. Ils ont constaté chez ces patients des perturbations dans les régions du cortex cérébral, qui évalue la satiété. D’après leurs observations, ne pas dormir assez diminuerait significativement l’activité des régions corticales du cerveau nécessaires à l’évaluation optimale des signaux alimentaires. À l’inverse, l’activité de l’amygdale cérébelleuse, une région du cerveau connue pour influencer l’appétit, serait plus réactive en situation de dette de sommeil.

«Le manque de sommeil altère la production d’hormones régulatrices de l’appétit en augmentant la production de ghréline, une hormone liée à la sensation de faim et en diminuant le taux de leptine, associée au sentiment de satiété», détaille Isabelle Mallet, nutritionniste à Paris.

Jusqu’à 900 calories consommées en plus

Une dette de sommeil modifierait par ailleurs nos goûts, en nous poussant à acheter des aliments gras et sucrés, les plus riches en calories. L’apport calorique désiré en cas de manque de sommeil représenterait ainsi de 300 à 900 calories de plus qu’en cas de repos optimal.

Un réflexe qui peut avoir des conséquences à long terme selon le moment où il s’exprime. Les travaux de l’équipe du professeur Colin Chapman de l’université d’Uppsala (Suède), parus en septembre dans la revue Obesity, montrent que la privation de sommeil a une influence négative non seulement sur notre désir de nourriture mais aussi, plus concrètement, sur nos achats alimentaires. «Les résultats de notre étude démontrent que les personnes achètent beaucoup plus de calories et de grammes de nourriture, avec le même budget, après une privation de sommeil, explique le Pr Chapman. Ce n’est pas négligeable dans la mesure où ces achats vont influencer nos choix alimentaires bien après la privation de sommeil». Il est en effet plus difficile de résister à la tentation de grignotage lorsque les placards de la cuisine sont remplis de tablettes de chocolat ou de chips…

Un probléme de santé publique

Faut-il y voir pour autant un risque d’obésité? «En tant que praticien, il est toujours difficile d’établir, au niveau individuel, une relation de cause à effet formelle entre l’obésité et un seul facteur, rappelle Jean-Michel Lecerf, chef du service de nutrition de l’institut Pasteur de Lille et auteur de l’ouvrage À chacun son vrai poids (Odile Jacob). Le manque de sommeil est avant tout un marqueur de la dégradation des rythmes de vie, associé à l’augmentation du temps passé devant les écrans, au grignotage…Autant de comportements suspectés d’avoir un impact sur le surpoids». Le problème du poids nécessite donc une approche globale. Toutefois, poursuit-il, «la question du manque de sommeil me paraît importante car il est démontré que cette privation altère notre capacité à faire des choix. Elle peut donc lever les inhibitions qui nous retiennent de manger quand ça n’est pas l’heure, quand nous n’avons pas faim, et expliquer que nous allions davantage vers un choix instinctif de produits gras et sucrés.»

Comprendre les mécanismes associant fatigue et gain de poids devient une problématique de santé publique à l’heure où l’obésité croit au même rythme que le manque de sommeil dans les pays industrialisés. Car si les Français restent mieux lotis que les Américains avec un temps de sommeil moyen de 6h45 par nuit, contre 6 heures outre-Atlantique, ce quota semble insuffisant au regard des besoins moyens qui se situent autour de 7 à 8 heures.

 

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Des stratégies simples à mettre en place au quotidien permettraient de lutter contre l’obésité des enfants comme le montre une étude parue en ligne, le 9 septembre, dans la revue JAMA Pediatrics.

Pour ces recherches, des chercheurs américains et canadiens sont intervenus au sein de foyers pour aider les enfants à perdre du poids, en réduisant leur temps passé devant la télévision, en augmentant leurs heures de sommeil et en encourageant les familles à dîner ensemble, selon un article de LiveScience.

Alors que l’obésité infantile se développe dans de nombreux pays du monde, les Américains sont les plus touchés avec 17% d’enfants obèses, surtout parmi les minorités et les familles les moins riches.

Une solution est mise en avant : un changement global de style de vie, comme l’a noté Aaron Carroll, un expert des questions d’obésité, qui a rédigé un éditorial à ce sujet pour LiveScience.

« Plutôt que de se concentrer sur un changement spécifique d’alimentation ou de rythme sportif, un foyer plus sain pourrait être une meilleure manière pour non seulement améliorer le poids, mais aussi la santé physique et mentale des sujets », a noté le chercheur dans son éditorial.

Pour leur étude, des chercheurs de la Harvard Medical School aux Etats-Unis et de l’Université de Guelph au Canada ont recruté 121 familles avec des enfants en surpoids. Ils les ont suivi durant six mois. Une moité des familles n’a pas subi d’intervention des chercheurs.

Avant l’étude, tous les enfants des familles étudiées avaient une télévision dans leur chambre.

Les chercheurs sont intervenus auprès de l’autre moitié des familles, les conseillant au sein du foyer sur leurs habitudes quotidiennes. Ils ont encouragé les enfants à dormir une demi-heure de plus par jour et à réduire leur temps passé devant la télévision à une heure par jour. Au terme des six mois, ces enfants ont perdu en moyenne 20% de leur indice de masse corporel (IMC) alors que les enfants du groupe témoin ont augmenté le leur de 20%.

 

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Une étude récente a démontré que le manque de sommeil conduirait à manger davantage et à faire augmenter le taux d’obésité

Le manque de sommeil peut provoquer des changements dans l’activité du cerveau, conduisant à manger davantage, selon une étude publiée dans la revue scientifique Nature Communications.

Des perturbations dans le cortex

Des études avaient déjà trouvé une corrélation entre la diminution de la durée du sommeil et l’augmentation rapide de l’obésité dans les pays industrialisés, mais les scientifiques étaient jusqu’à présent incapables d’expliquer pourquoi. En utilisant des appareils IRM (imagerie par résonance magnétique), une équipe de l’Université de Californie a étudié le cerveau de 23 personnes privées de sommeil. L’activité du cerveau de ces personnes a été examinée à deux reprises, après une nuit complète de sommeil et après une nuit pendant laquelle ils n’avaient pas pu fermer l’oeil. Chez les personnes privées de sommeil, des perturbations ont été observées dans les régions du cortex évaluant la satiété, parallèlement les zones associées aux envies irrésistibles étaient fortement stimulées.

Les aliments les plus caloriques recherchés

« Nous avons fait une autre découverte intéressante, c’est que les aliments les plus caloriques étaient particulièrement recherchés par les personnes privées de sommeil » précise Matthew Walker, l’un des coauteurs de l’étude. « Toutes ces découvertes peuvent potentiellement expliquer le lien entre le manque de sommeil, le gain de poids et l’obésité » a-t-il ajouté, avant d’estimer qu’un sommeil suffisant « pourrait permettre de mieux contrôler son poids, par le biais des mécanismes cérébraux régissant des choix alimentaires appropriés« .

 

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Des nuits trop courtes ouvriraient (un peu trop) l’appétit.

Des nuits courtes – cinq heures de sommeil par nuit pendant une semaine – et un accès illimité à la nourriture, voilà une formule pour prendre du poids, selon une petite étude américaine publiée le 11 mars 2013. Cette étude vient en confirmer d »autres qui ont déjà montré qu’un manque de sommeil peut entraîner un gain de poids, notamment parce qu’on mange plus.

Pour cette expérience, les chercheurs ont suivi 16 jeunes hommes et femmes en bonne santé qui ont passé deux semaines à l’hôpital universitaire de Boulder (Colorado). Leur consommation d’énergie a été évaluée par la mesure des quantités d’oxygène respirées et de CO2 expirées.

Pendant les cinq premiers jours, la moitié des participants ne pouvait dormir que cinq heures par nuit, tandis que l’autre moitié passait une nuit de huit ou neuf heures. A la fin de cette période, les participants ont permuté pour cinq jours supplémentaires. Tous avaient accès à des repas copieux et à des en-cas à tout moment : fruits, yaourts, chips, crèmes glacées. En moyenne, ceux qui n’ont dormi que cinq heures par nuit ont dépensé 5% d’énergie en plus que ceux qui dormaient jusqu’à neuf heures, mais ils ont aussi consommé plus de nourriture, soit 6% de calories supplémentaires. Leur petit-déjeuner était plus léger, mais les en-cas en soirée plus copieux.

Il semble donc que le fait de rester éveillé plus longtemps requiert plus d’énergie, ce qui conduit à manger davantage. « Le fait de dormir moins n’est pas en soi ce qui fait grossir », estime Kenneth Wright, directeur du Laboratoire du sommeil et de chronobiologie à l’université du Colorado à Boulder, qui a dirigé ces travaux. « Mais quand on ne dort pas assez on a tendance à manger plus que nécessaire pour compenser », dit-il.

Dans cette étude femmes et hommes ont réagi différemment. Avec des nuits normales, les hommes ont pris un petit peu de poids tandis que les femmes gardaient la ligne. Mais lorsque les nuits étaient courtes, hommes et femmes ont pris un kilo en moyenne.

Source

Markwald R. Impact of insufficient sleep on total daily energy expenditure, food intake, and weight gain. PNAS 2013 ; published ahead of print March 11, 2013

 

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Extrait de Toxic, le livre de William Reymond,

« La télévision et la publicité, qu’elles agissent sous une forme classique ou de manière beaucoup plus perverse et redoutable comme semblent l’indiquer les recherches menées à Emory, sont bien des facteurs majeurs de la pandémie. On les regroupe d’ailleurs dans ce qui forme une moitié du « Big Two ». Reste à s’intéresser de près à l’autre moitié.

À commencer par la modernisation de notre société, qui se voit également évoquée comme cause probable. Ainsi, Tomas Philipson et Richard Posner, économistes à l’université de Chicago, assurent que la disparition progressive des métiers de « force » au profit d’emplois plus sédentaires joue un rôle. Pour d’autres, l’explosion des transports constitue également un vecteur. Peu à peu – et c’est encore plus évident en Amérique où certains quartiers sont construits sans trottoir -, la voiture s’est substituée à la marche à pied. Dans le même registre, le sentiment d’insécurité est montré du doigt, la crainte de l’autre ayant poussé à diminuer le temps passé à marcher. Comme il a entraîné de nombreux parents à interdire à leurs enfants de jouer à l’extérieur ou de « traîner » après l’école. Or, cercle vicieux, c’est souvent la télévision – ou la console de jeux – qui a remplacé ces moments consacrés à se dépenser hors de la maison. Et la sédentarité qui succède à des activités bénéfiques à l’organisme.

En fait, l’ensemble de ces explications repose sur une équation. D’un côté l’apport calorique augmente mais de l’autre, les occasions de brûler les calories se réduisent comme peau de chagrin. Et donc l’individu grossit.

Une série de changements culturels doit encore être prise en compte. L’arrivée massive des femmes sur le marché du travail a eu des répercussions dans la cuisine familiale. Si, au début des années 1970, une mère de famille passait en moyenne deux heures par jour à préparer les repas, désormais on atteint tout juste les vingt minutes. La nature même de ce qui est concocté a fondamentalement évolué. Voilà trente ans, l’Américaine moyenne cuisinait à partir de produits frais, ce qui n’est plus du tout le cas. De plus en plus, à cause de l’industrialisation massive, se mettre aux fourneaux se résume à glisser un plat tout prêt dans le four à micro-ondes. Près de la moitié des Américaines déclarent même ne pas savoir préparer plus de deux plats différents.

Michael Pollan, journaliste au New York Times, s’est intéressé à ces révolutions culturelles et à leurs effets sur le tour de taille de ses compatriotes. Et a remarqué que l’absence de tradition culinaire américaine entraînait un manque de repères chez le consommateur. Pays jeune et terre d’immigration, les États-Unis possèdent effectivement peu de racines gastronomiques. Dès lors, les Américains « sont plus vulnérables au marketing », explique-t-il. Et d’ajouter : « Si nous avions une culture alimentaire stable avec un lot de réponses du style : « Voici ce qu’il faut manger et voici comment il faut le manger », nous serions moins victimes des effets de mode virevoltants », qui d’un jour à l’autre définissent ce qui est bon et mauvais.

Autre sujet d’inquiétude, la façon dont l’industrie redéfinit en permanence la manière dont les Américains mangent. Ici, se nourrir n’est plus un plaisir mais une commodité qui n’est plus tributaire de rendez-vous précis au fil de la journée – le petit déjeuner, le déjeuner, le dîner -, ce qui brise chaque jour le rituel du partage de la nourriture. « Vendre des produits dessinés pour être glissés dans le porte-boisson d’une voiture détruit l’idée même de personnes mangeant ensemble », poursuit Michael Pollan. En outre, « lorsque vous mangez tout seul, vous avez tendance à manger plus. Tandis que si vous mangez avec quelqu’un, vous existez, il y a un échange, une conversation… Vous ne vous gavez pas comme un porc quand il y a d’autres personnes à table ».

La seconde moitié du Big Two ne s’arrête pas là. Un groupe de chercheurs du sud des États-Unis, là où la crise d’obésité est la plus aiguë, tente actuellement de définir précisément l’ensemble des responsables secondaires du marasme. Et la première partie de leur travail, récemment publiée par le magazine scientifique International Journal of Obesity , affiche un grand mérite : elle refuse de se satisfaire des explications les plus courantes et de s’y cantonner.

Cette équipe conduite par Scott Keith cite ainsi comme autres causes probables la baisse continue du nombre de fumeurs, donc de l’effet coupe-faim de la nicotine, le nombre élevé d’enfants nés de couples déjà obèses, ou encore l’adoption massive de la climatisation. Une température contrôlée placerait en effet l’organisme dans une « zone de confort », l’incitant à manger plus parce que moins tributaire des régulations de température demandées par le corps. Ce travail cite également le manque chronique de sommeil des Américains, hypothèse confirmée parallèlement par Esra Tasali, chercheuse à l’université de Chicago. Partant du principe que les Américains ont perdu deux heures de sommeil par nuit depuis quarante ans notamment à cause des loisirs, cette dernière a placé des groupes de volontaires dans des conditions différentes de durées de repos. Or, celui dormant le moins a rapidement montré des envies incontrôlables d’aliments sucrés.

Une explication génétique s’est vue également avancée, reposant sur une estimation scientifique datant de 1986. Selon ces recherches, 25 % de la fluctuation de poids serait influencée par les gènes.

Une dernière hypothèse paraît toutefois encore plus intéressante. Pas parce qu’elle serait en mesure de répondre à la pandémie mais parce qu’elle illustre un mouvement de fond. »

Cette hypothèse vous sera exposée ….. demain

 

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La bonne observance au traitement par ventilation par pression positive continue (PPC) est essentielle pour réduire les risques de somnolence et de pathologies cardiovasculaires et ce sont au cours des premiers mois de traitement que les risques d’abandon de l’appareil sont les plus élevés. L’information et le soutien des patients jouent dans ce contexte un rôle majeur.

Comme dans toute pathologie chronique nécessitant un traitement au long cours, l’observance thérapeutique sur le long terme est un enjeu majeur de la prise en charge du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAS). Selon les études, l’observance à la ventilation par pression positive continue (PPC), définie comme correcte en cas de recours au traitement pendant au moins 3 heures par nuit, varie de 46 à 85 %. Et dans ce domaine, la phase initiale du traitement est cruciale pour l’observance future puisque le désappareillage survient surtout au cours des trois premiers mois de traitement, alors que selon une étude récente du syndicat des prestataires de PPC, après dix ans, 70% des patients suivent toujours le traitement.

L’annonce, un moment clé.

L’annonce du diagnostic, la mise sous traitement et les trois premiers mois de suivi sont extrêmement importants. L’un des motifs d’abandon précoce de la PPC est l’absence de bénéfice ressenti par le patient. Cela s’observe en particulier chez les sujets ne se plaignant pas de fatigue dans la journée, pour lesquels il est plus difficile de vanter les mérites de l’appareil. Dans environ 20 % des cas, le diagnostic de SAS est porté chez un patient ne se plaignant d’aucun symptôme, soit parce que les stigmates cliniques du SAS sont peu marqués, soit en raison d’une certaine tolérance à ces symptômes, en particulier la somnolence à laquelle le sujet s’est habitué. Ces patients ont souvent consulté non pas de leur propre initiative mais suite aux remarques de leur entourage, qui décrivait des apnées, ou lors d’une prise en charge de leur obésité, et ont fait l’enregistrement sans grande motivation. Chez ces sujets, l’annonce du diagnostic et des modalités thérapeutiques représentent un moment particulièrement délicat. Parfois le patient est littéralement « assommé » par le diagnostic et par le fait de devoir porter, à vie, un masque sur le nez, et sous le coup de l’émotion, ne retient pas grand-chose des explications données par le praticien sur le SAS, ses conséquences à court terme (conduite automobile) et à long terme (risques cardiovasculaires) et sur le traitement par pression positive continue.

Facteurs d’abandon.

La survenue d’effets indésirables liés au traitement est un autre facteur susceptible de favoriser l’abandon de la PPC : inconfort lié au masque, contact du plastique parfois irritant pour des peaux réactives et fragiles, phobie du masque avec sensation d’oppression, fuites d’air vers les yeux pouvant être gênantes, sensation d’aérophagie, troubles esthétiques (traces du masque et des lanières sur le visage, cernes sous les yeux…).

Cela souligne le rôle majeur, outre de la qualité de la première consultation, du suivi du patient, notamment au cours des premiers mois de traitement. Légalement, le prestataire choisi par le médecin spécialiste du SAS est chargé de la mise en place de l’appareillage et d’un contrôle à cinq mois puis tous les six mois. En pratique, un soutien du patient est proposé par certains prestataires, qui fournissent explications, brochures mais aussi contacts téléphoniques, de façon variable selon les sociétés, mais également selon les techniciens au sein d’un même prestataire.

Education thérapeutique.

Différents programmes d’éducation thérapeutique sont également proposés. Cela va de la simple animation de groupes de patients par les médecins spécialistes de la pathologie à des programmes plus structurés, comme celui mis en place par l’équipe de l’Association Passerelles éducatives à Angers. « Plusieurs réseaux de santé sont aussi impliqués dans la prise en charge des troubles chroniques du sommeil et notamment du SAS : Morphée (http://www.reseau-morphee.fr/), Hypnos (http://reseau-hypnos.org/) ou Hypnor dans la région Rhône-Alpes (http://www.hypnor.fr/), ce dernier venant malheureusement de perdre son financement par l’Agence régionale de santé.

Sans oublier les nombreuses initiatives locales, qui sont le fait de soignants ayant bien conscience que l’information, le suivi rapproché du patient et l’interaction de groupe (phénomène de « coping ») jouent un rôle essentiel dans la qualité de l’observance au traitement. Une étude menée à Toulouse par un prestataire a montré qu’un suivi téléphonique (5 appels sur trois mois) s’accompagne d’un taux d’acceptation de l’appareillage qui passe de 81 à 94 %.

Enfin, internet est un outil intéressant, en particulier au travers des forums de discussions modérés par un médecin, comme celui proposé par le Réseau Morphée. Il y a dans ce cadre de véritables échanges, où chacun peut apporter à l’autre. Il importe toutefois d’orienter les patients vers les sites rigoureux, afin d’éviter que ne soient prodigués des conseils inadaptés, voire des propositions commerciales malhonnêtes.

Le médecin généraliste joue bien sûr un rôle majeur dès la suspicion diagnostique, en orientant le patient vers un service spécialisé, puis lors de la mise en route du traitement et du suivi à long terme.

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Si la polysomnographie en laboratoire de sommeil reste l’examen de référence pour le diagnostic de syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAS), les délais prolongés pour l’obtention d’un rendez-vous induits par la demande croissante de cet examen, ont conduit à développer d’autres méthodes diagnostiques, notamment la polygraphie ventilatoire dont la positivité, chez un patient avec présomption clinique de SAS, suffit à confirmer le diagnostic.

• Polygraphie ventilatoire

À la différence de la polysomnographie, la polygraphie ventilatoire ne renseigne pas sur les stades de sommeil. Son interprétation se base donc sur l’hypothèse que durant l’enregistrement, le patient dormira. Plus facile à mettre en place et à interpréter que la polysomnographie, la polygraphie ventilatoire est réalisée en ambulatoire au domicile du patient, ce qui présente l’avantage d’un enregistrement en situation. Le patient a pour consigne de faire tout à fait comme il en a l’habitude ; il peut notamment boire de l’alcool, qui aggrave les apnées, ce qui n’est pas le cas lors d’une polysomnographie réalisée en centre du sommeil.

Les délais d’obtention de l’examen sont assez rapides, puisque l’appareil est accessible en centre de sommeil, mais aussi chez un certain nombre de spécialistes libéraux, comme les pneumologues. En pratique, le patient chez lequel un SAS est suspecté sur la clinique est adressé au collègue qui lui fournit l’appareil qui sera rendu le lendemain.

Légalement, la lecture et l’interprétation de l’enregistrement doivent donner lieu à un compte-rendu médical. La responsabilité du médecin est ainsi engagée, ce qui doit faire écarter la rédaction d’un compte-rendu après une interprétation automatique de l’enregistrement par un logiciel, dont la fiabilité peut être mise en défaut. Les principales limites de la polygraphie sont le mauvais sommeil lors de l’enregistrement, qui fait sous-estimer la sévérité du SAOS (l’index apnées-hypopnées doit être calculé sur les heures de sommeil et non pas les heures d’enregistrement) ou sa mauvaise utilisation par le patient (5 % des cas environ). Pour cette raison, les patients ayant des troubles du sommeil doivent être exclus de cet examen et bénéficier d’une polysomnographie.

Quelle stratégie en fonction des résultats de la polygraphie ?

1) Si elle est strictement normale avec un contexte clinique assez pauvre, le diagnostic est écarté.

2) Si la polygraphie montre un SAS sévère, avec plus de 30 apnées-hypopnées par heure de sommeil, le diagnostic est confirmé et le patient doit bénéficier d’une prise en charge thérapeutique.

3) Si la polygraphie retrouve un SAS modéré, l’attitude dépend du contexte clinique : chez un patient paucisymptomatique, le diagnostic est retenu, chez un patient très symptomatique, une polysomnographie s’impose afin d’écarter tout risque de sous-estimation de l’index d’apnées – hypopnées.

• Polysomnographie

La polysomnographie est, dans la grande majorité des cas, faite en centre de sommeil hospitalier (ou à la clinique CHAMPEAU, Béziers), mais aussi peut parfois être réalisée en ambulatoire, avec l’avantage d’un enregistrement in situ mais le même risque de mauvaise utilisation que la polygraphie.

Elle doit être demandée en première intention dans un contexte d’urgence (par exemple en cas de somnolence chez un sujet avec conduite professionnelle), ou lorsqu’une pathologie associée est suspectée.

La polysomnographie est indiquée en deuxième intention en cas de discordance entre les résultats de la polygraphie et la clinique. Les délais de rendez-vous en centre de sommeil sont souvent de plusieurs mois, ils sont moins longs en ville.

• Le suivi

Enfin, le suivi de l’efficacité thérapeutique d’une ventilation nocturne ne réclame pas d’enregistrement de sommeil : il se fait sur la clinique, l’oxymétrie et les données informatiques de l’appareil de ventilation. Un enregistrement de contrôle est indiqué chez un patient traité par orthèse ou après perte de poids. Il peut être aussi nécessaire en cas d’observance médiocre, de persistance des signes cliniques ou d’anomalies dans les données informatiques de l’appareil de ventilation. II faut faire appel à la même méthode d’enregistrement que celle utilisée pour le diagnostic. Enfin le contrôle d’efficacité par polysomnographie est impératif dans le cas particulier d’un patient conducteur professionnel et doit s’accompagner de mesures objectives de la vigilance.

 

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