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epigenetique

Des chercheurs de l’université de New Castle aux Etats-Unis se sont penchés sur l’épigénétique du cancer du côlon. L’épigénétique est un domaine qui étudie l’interaction entre l’environnement et l’expression de certains gênes. Dans le cas du cancer du côlon, il semble que des réactions de méthylation au niveau de l’ADN jouent un rôle fondamental dans le développement de la maladie. Ils ont donc effectué 185 biopsies rectales et autant de prises de sang sur 84 hommes et 101 femmes en bonne santé venues à l’hôpital pour effectuer une coloscopie de routine. Les changements épigénétiques ont ensuite été évalués en fonction du mode de vie et des caractéristiques de chaque personne.

Les chercheurs ont ainsi pu mettre en évidence que le facteur le plus important dans la méthylation de l’ADN est l’âge, expliquant ainsi pourquoi le cancer du côlon est plus fréquent en vieillissant, en particulier après 50 ans. Ces mutations sont également plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes,ce qui est compatible avec l’observation que ce cancer touche plus souvent les personnes de sexe masculin. Par ailleurs plus les taux de vitamine D et de sélénium dans le sang sont élevés moins il y a de mutations, ce qui confirmerait un rôle anti-cancer de la vitamine D et du sélénium.

Du côté des points négatifs, c’est le surpoids qui a été associé à plus de changements épigénétiques et donc à un risque de cancer plus élevé. Mais plus surprenant, les chercheurs constatent aussi que les personnes qui ont des taux de vitamine B9 élevés dans le sang ont plus de risques de subir des changements épigénétiques et donc théoriquement d’avoir plus de risque de développer un cancer du côlon.

Comment expliquer ces résultats ?

Bien que cela puisse paraître surprenant, cette équipe de chercheurs avait déjà mis en évidence en laboratoire que la vitamine B9 à fortes doses altérait l’ADN (1). Dans cette étude les participants n’utilisaient pas de compléments alimentaires : leurs apports en vitamine B9 sont donc issus des aliments naturels et des aliments enrichis, une pratique courante aux Etats-Unis, en particulier dans les produits céréaliers. La forme de vitamine B9 utilisée en fortification (y compris en France) ou dans la plupart des compléments alimentaires est de l’acide folique, une forme synthétique de vitamine B9.

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Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire 2012

Toronto – Les enfants nés de mères qui ont perdu une quantité importante de poids après avoir subi une chirurgie bariatrique ont moins de facteurs de risque cardiovasculaires que leurs frères et sœurs nés avant la chirurgie de perte de poids.

Cela vient du fait que les changements métaboliques et la perte de poids qui surviennent après la chirurgie ont un effet positif sur les gènes liés aux maladies inflammatoires des enfants à naître, selon une nouvelle étude présentée au Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire, coorganisé par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC et la Société canadienne de cardiologie.

Cette étude est issue du domaine de pointe de l’épigénétique, qui examine la façon dont nos gènes peuvent être activés et désactivés par les changements environnementaux. L’élément novateur ici, c’est que les scientifiques ont étudié de quelle manière ces changements peuvent avoir une incidence sur l’ADN des enfants à naître (sans nécessairement modifier la séquence d’ADN).

L’obésité chez les parents contribue de manière significative à l’obésité infantile par des influences génétiques, environnementales et épigénétiques. L’obésité pendant la grossesse prédispose la descendance à un excès de poids corporel tout au long de la vie et à un risque élevé de maladies du cœur.

« En gros, cette étude nous apprend que l’obésité chez les mères a une incidence sur l’obésité et le profil de risque cardiovasculaire chez les enfants à naître et que la perte de poids peut améliorer la santé cardiovasculaire de ces enfants. »

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