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Un Saoudien a atteint le poids de 610 kg et perdu la mobilité, ce qui a amené le roi Abdallah à ordonner son hospitalisation, rapporte lundi la presse saoudienne.

Khaled Mohsen Chaïri a été transporté de Jizane, dans le sud de l’Arabie saoudite, à Ryad où il a été admis à l’hôpital Roi Fahd, ont indiqué des témoins, précisant qu’un chariot élévateur avait été utilisé pour le sortir de sa maison.

 

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D’après une étude britannique, l’obésité maternelle serait liée à une augmentation du risque d’événements cardiovasculaires et de décès prématurés chez l’enfant à l’âge adulte.

La liste des méfaits de l’obésité maternelle s’allonge encore ! En plus du risque de fausses-couches plus élevé lors du premier trimestre, des problèmes d’hypertension artérielle, des risques de diabète gestationnel et des accouchements plus difficiles que l’on connaissait déjà; on apprend aujourd’hui que l’obésité maternelle lors de la grossesse serait liée à une augmentation du risque d’événements cardiovasculaires et de décès prématurés de l’enfant une fois parvenu à l’âge adulte.

Relayée par l’Agence presse médicale, l’étude menée sur une cohorte britannique a été publiée le 13 août 2013 dans le British Medical Journal. Pour parvenir à cettte conclusion, Rebecca Reynolds du Queen’s Medical Research Institute, à Edimbourg, et ses collègues ont observé les taux de mortalité et d’hospitalisation suite à un événement cardiovasculaire de près de 38.000 patients, dont les mères avaient été mesurées et pesées lors de leur première visite prénatale.

Dans ce registre établi depuis 1950 à Aberdeen, en Ecosse, il y avait 4 % de femmes obèses, c’est-à-dire des femmes dont l’indice de masse corporelle (IMC) était supérieur à 30. Et les résultats rapportés par les chercheurs sont pour le moins inquiétants!

Comparés aux patients dont les mères avaient un IMC inférieur à 30 lors de leur grossesse, les enfants de femmes obèses avaient en effet un risque de mortalité significativement augmenté de 35 % entre 36 et 41 ans. De plus, leur risque d’hospitalisation pour un évènement cardiovasculaire était lui aussi significativement augmenté (+29 %).

Pour tenter d’expliquer ce lien, les auteurs avancent quelques hypothèses. Les scientifiques pointent notamment du doigt les concentrations plus importantes de cytokines anti-inflammatoires et d’acides gras non estérifiés circulant dans le sang maternel des mères obèses. Ces dernières pourraient, selon ces chercheurs, « induire une hyperinsulinémie foetale et une augmentation de l’adiposité du foetus ».

Enfin pour faire un parallèle avec des précédentes recherches, les auteurs rappellent que des études menées chez l’animal avaient déjà démontré que, « de telles modifications survenant lors de la vie foetale pouvaient durablement modifier le contrôle de l’appétit et le métabolisme énergétique de la descendance ».

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Pour la 4ème édition du Marathon de Montpellier, la ville de Montpellier et le Montpellier Athlétic Méditerranée propose le dimanche 13 Octobre 2013 une découverte à la Marche Nordique encadrée par des coaches sportifs diplômés sur un parcours de 6 km au cœur du centre historique de Montpellier.

Tarif d’inscription : 5 €.

Inscription uniquement au village marathon.

Place de la Comédie à Montpellier.

Horaires d’ouverture du village :

Vendredi 11 octobre 2013 : 14h00-19h00

Samedi 12 octobre 2013 : 09h00-19h30

Pas d’inscription le dimanche 13 octobre.

La branche biterroise du réseau ROSA vous recommande de participer à cette marche nordique. Nicolas PABA CAMPI va recueillir les inscriptions, et nous organiserons des contacts pour favoriser le co-voiturage à l’aide de l’association de patients « les amis de ROSA ».

Programme

Vendredi 11 et samedi 12 octobre :

L’organisation vous prête des battons de marche.

Retrait des bâtons en même temps que votre Inscription.

Caution obligatoire de 50€ par chèque qui sera restituée à l’arrivée en échange des bâtons.

(Taille minimum pour bénéficier du prêt des bâtons : 1,50m).

Départ de la marche à 9h00 Place de la Comédie.

 

Pensez à bien vous équiper :

  • Chaussure de marche souple type running
  • Pantalon léger ou un cuissard de jogging
  • Un coupe-vent si le temps est couvert
  • Un petit sac pour une petite bouteille d’eau ou le camel bag offert aux participants de la ROSA de Béziers 2013.

 

La Marche Nordique est une séance de marche sportive, dont le principe de base est d’accentuer le mouvement naturel de balancier des bras pendant la marche et de propulser le corps vers l’avant à l’aide de deux bâtons : les bâtons de marche Nordique, les « Nordic Sticks », qui permettent de créer des points d’appuis pour le haut du corps et d’alléger les appuis des bras et du corps. La technique est relativement simple, la marche nordique peut être pratiquée par des publics très variés de par son accessibilité (jeune, seniors, débutants ou même sportifs aguerris).

Grâce à ce dispositif, toute la partie supérieure du corps entre en action pendant la marche ce qui permet un exercice physique complet et un entraînement cardio-vasculaire et musculaire accru. Cette activité possède donc de nombreux bienfaits sur la santé comme l’amélioration des capacités cardio-vasculaires, l’oxygénation et une sollicitation jusqu’à 85% des chaînes musculaires.

Voici pour résumer quelques bonnes raisons de pratiquer la Marche Nordique :

Elle permet de dépenser jusqu’à 400 calories par heure et se pratique à l’aide à l’aide de bâtons en fibre de carbone qui offrent plusieurs avantages comme :

. l’allègement du travail sur les articulations.

. l’amélioration des capacités cardio-vasculaires et l’oxygénation.

. l’activation en douceur du système cardio-respiratoire.

. la possibilité d’imprimer une certaine cadence et faire une dépense calorique équivalente à un jogging à petite allure (400 calories/heure).

. le maintien en équilibre.

. le renforcement musculaire des bras, épaules, du dos, des abdominaux et des fessiers (85% des muscles du corps sont sollicités).

. les avantages d’une pratique pleine nature.

 

  •  Descriptif du parcours

Le parcours est un circuit urbain composé d’une boucle d’environ 6 km en bordure de l’Écusson. Il sera encadré par des coaches sportifs du Montpellier Athlétic Méditerranée.

Ce circuit vous permettra de découvrir le centre historique de Montpellier traversé par toutes les époques qui ont façonné l’image de la ville.

La variété du parcours, riche en monuments mais aussi empli de détails charmeurs compose une séduisante balade en marche nordique.

 

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Extrait et fin du livre Toxic Food, de William Reymond :

 » Le temps du changement est venu.

Au terme de cette plongée dans l’univers de la nouvelle malbouffe, au-delà des limites visibles de la pandémie d’obésité, je crois avoir prouvé sans contestation possible que la toxic food bouche nos artères, détruit notre foie et nos reins, ronge notre cerveau, grignote notre système digestif, propage les maladies et cultive les cancers. Rien que cela.

Désormais, cela ne fait aucun doute : la nourriture industrielle, soit 80 % de notre alimentation, est l’ennemi mortel de notre héritage génétique.

 

Le temps du changement est venu.

Mais cela ne veut évidemment pas dire qu’il faudrait revenir à l’époque où l’homme était un chasseur-cueilleur, se nourrissant des seules ressources disponibles à sa portée dans la nature, époque où les cancers modernes étaient certes une exception mais où le quotidien s’avérait largement plus périlleux et redoutable qu’aujourd’hui. Qu’on ne prétende pas que je milite pour un retour aux sources.

La modernité n’est assurément pas un concept, mieux, une réalité que je rejette.

Elle a été et doit continuer à jouer son rôle de moteur du progrès, qu’il soit social, technologique, culturel, médical, scientifique et industriel.

Pourtant, force est de reconnaître que notre ADN est plus proche de celui de nos ancêtres des cavernes que de la technologie animant les iPhones.

Alors ?

Alors il suffit d’adapter les préceptes du passé aux contraintes du présent.

L’alimentation de l’homme du paléolithique était principalement composée des fruits de la cueillette avec, de temps en temps, des produits de la pêche et de la chasse.

Ce qui pourrait être traduit, en 2009, de manière simple : des produits complets, des fruits et légumes si possibles issus de l’agriculture biologique et, en complément, des viandes maigres et du poisson.

Cette manière de se nourrir, bonne pour la santé comme pour l’environnement, a déjà un nom. Maladroitement traduit d’un néologisme américain, on dit de ceux qui l’adoptent qu’ils sont flexitariens.

Loin de ce genre d’étiquette, c’est en tout cas le mode de vie que ma famille et moi avons adopté depuis Toxic.

Sans regret.

Un régime alimentaire, au sens large du terme, dont nous mesurons chaque jour les bienfaits.

Ceci dit, de cette aventure « culinaire » je retiens surtout une donnée forte : l’enthousiasme manifesté par mes enfants à l’idée d’adopter ce nouveau style de vie. Ainsi que leur plaisir à découvrir des goûts non altérés par les tripatouillages réalisés dans les cuisines chimiques de la nouvelle malbouffe. De quoi y voir une immense source d’espoir.

Plus que la nôtre, peut-être, leur génération sera celle de la reconquête des assiettes. Une génération en tout cas consciente des dangers et pièges disposés par la toxic food. Une génération qui incarne notre meilleur agent du changement.

 

Le temps du changement est venu.

Mais cette révolution alimentaire ne pourra se gagner sans implication des hommes et femmes politiques, qu’ils gouvernent ou aspirent à le faire. Or, sur ce point, beaucoup de chemin reste à parcourir.

Nous l’avons vu : le modèle américain pro-industrie est solidement implanté en Europe grâce à l’influence économique de ses lobbies, notamment agricoles. Et que l’on parle de mesures volontaires ou de responsabilité partagée, la vérité des faits est là : les acides gras-trans, l’acrylamide, les nitrosamines et le sirop de fructose-glucose sont toujours présents sur nos tables.

Aux États-Unis, Barack Obama a fait du changement un thème majeur de sa campagne.

Élu à la tête de la première puissance mondiale, il pratique pourtant l’ambiguïté. Si, d’un côté, il s’affiche en couverture du Mens Health où, s’adressant à ses douze millions de lecteurs, il confesse que face au risque d’obésité rencontré par une de ses filles, la famille présidentielle a adopté un mode alimentaire qui rejette la nouvelle malbouffe ; si, reconnaissant la part de responsabilité des sodas dans la pandémie d’obésité, il déclare que l’idée de surtaxer ces boissons – et d’utiliser les revenus qui en découlent pour des programmes de lutte contre la crise de surpoids – « devrait être explorée » parce que « si l’on veut avoir un impact important sur la santé des citoyens de ce pays, réduire des choses comme la consommation de sodas serait utile » ; de l’autre, indiquant que le concept ne sera sûrement pas « exploré » intensément, il reconnaît qu’il « existe une résistance au Congrès et au Sénat sur ce genre de taxes », ajoutant : « Les élus de certains États produisant du sucre ou du sirop de maïs sont très sensibles à tout ce qui pourrait réduire la demande pour ses ingrédients. » Pire, reprenant un discours créé par les géants de la toxic food, le président ajoute : « Nos citoyens ne souhaitent pas nécessairement que Big Brother leur dise quoi manger et quoi boire et je comprends cela. » Soit, mais cela doit-il devenir une excuse pour ne pas légiférer dans nos intérêts, qu’il s’agisse d’encourager, punir ou interdire ? Je ne le pense pas.

Reste que pour agir ainsi, il faudrait qu’Obama – comme les autres – coupe les liens qui l’unissent au puissant monde de l’industrie alimentaire. Une rupture difficile à consommer.

Ainsi, le 13 juillet 2009, le docteur Regina Benjamin fut nommée par le Président américain Surgeon General, c’est-à-dire responsable des services médicaux du pays. Or, dans la torpeur de l’été, l’arrivée de Benjamin fut sujette à quelques blagues sur ses kilos en trop. Certains, comme Bill Maher, comique défendant depuis longtemps les préceptes d’une révolution alimentaire, se demandèrent sérieusement si le poids du médecin n’était pas contraire, en temps de pandémie, à la valeur d’exemple attachée à sa fonction.

Mais il y avait quelque chose de plus gênant dans cette nomination. Jusqu’à son accès à cette fonction, Regina Benjamin siégeait en effet au comité scientifique attaché à la direction de… Burger King. Le premier concurrent de McDonald’s y payait le médecin pour « promouvoir des conseils en faveur d’un régime équilibré et des choix de vie actifs ». Or d’une enseigne proposant un hamburger à plus de 1 000 calories – la moitié de nos besoins quotidiens -, chargé de 65 grammes de graisse et 1 460 milligrammes de sodium, on est en mesure de douter des conseils de mieux-manger ! À moins que, à l’instar d’autres, jouant de la confusion des genres, Burger King utilise lui aussi son comité scientifique comme cache-sexe.

Dès lors Bill Maher, qui n’a jamais masqué ses idées démocrates, n’a pas manqué de contester le choix d’Obama : « Le Surgeon General Benjamin a été conseiller en nutrition pour Burger King, a- t-il déclaré. Le seul conseil qu’un expert de la santé devrait donner à Burger King, c’est d’arrêter de vendre de la nourriture. La mission du « conseiller en nutrition » était décrite comme promouvant « des conseils pour un régime équilibré et des choix de vie actifs » – et qui est mieux placé pour faire cela que les mecs qui vous passent par la fenêtre de votre voiture de la viande et du sirop de maïs ? » Mieux, la chute de Maher entra en écho avec le système décrit : « Lorsque vous avez un Surgeon General qui vient de Burger King, vous envoyez un message aux lobbies. Et ce message, c’est : “Faites ce que vous voulez » ! »

C’est sûrement pour cela que, interrogé dans Men’s Health sur la crise d’obésité, Barack Obama refusa de reconnaître la nécessité de déclarer la guerre au fléau, résumant ce combat à des recommandations déjà dépassées : « Si nous encourageons nos enfants à pratiquer une activité physique régulière, si nous les décollons de devant la télévision, si nous travaillons avec les écoles pour développer des menus nutritifs aussi peu chers que les pizzas et les frites qu’ils consomment actuellement, alors il ne nous faudrait pas grand-chose pour renverser la tendance1 », déclara-t-il.

Plus de sport, moins de télévision, de meilleurs menus dans les écoles qui abandonneraient les voyantes pizzas et frites pour les remplacer par une autre forme de nourriture industrielle… pas de doute, Bill Maher a raison : à la Maison- Blanche, l’industrie de la toxic food fait ce qu’elle veut.

Alors ?

Alors, comme cela a été réussi sur les sujets environnementaux, c’est à l’opinion, aux citoyens, de contraindre les hommes politiques à entreprendre la reconquête des assiettes et à transformer cette croisade en priorité de gouvernement.

Et pour y parvenir, échéance électorale après échéance électorale, nous disposons d’une arme qui leur fait peur : notre bulletin de vote.

 

Le temps est venu de changer.

Mais inutile de se bercer d’illusions : remporter cette bataille ne sera pas facile.

Plus que jamais, les titans de la nouvelle malbouffe multiplient les « astuces » pour que nous consommions plus de leurs produits.

La compagnie Standard Meat, de Dallas, est l’un de ces bras armés de l’ombre. Une image même pas exagérée puisque de sa façade d’immeuble anonyme à son site Internet minimaliste, cette société cultive la discrétion. Or, derrière ces murs blancs, la société texane prépare la viande destinée à de nombreuses chaînes de restauration.

Dans d’immenses broyeurs et mélangeurs, les machines de Standard Meat ajoutent à la viande une sorte de purée de maïs et différents jus. Selon les produits, on retrouve du sirop de fructose-glucose, un mélange de protéines, de l’eau et du soja.

La préparation de la viande, souvent par injection, n’est ni une tendance nouvelle ni une spécificité américaine. Et l’Europe recourt aux mêmes techniques parce qu’elles permettent d’augmenter les profits. Ainsi, cela permet d’attendrir les morceaux qui ne sont pas de premier choix. Puis, comme raconté dans Toxic, d’ajouter de la masse aux produits vendus, le consommateur payant le prix fort une viande dont une partie du poids est en fait constituée d’un mélange d’eau et de sodium.

Les Pays-Bas, profitant d’une absence de législation stricte au sein de l’Union européenne, sont devenus champions de l’exportation de poulets « enrichis » de ce genre. Ainsi, chaque année, le pays vend 63 000 tonnes de morceaux de poulets congelés à ses partenaires européens. Une viande dans laquelle les producteurs néerlandais ajoutent jusqu’à 35 % de liquide !

Je n’ai pas écrit « eau » contrairement au cadre de la loi européenne qui oblige de porter cette mention sur les étiquettes. Et pour cause : le poulet des Pays-Bas est enrichi selon le modèle américain. Avec de l’eau certes, mais aussi du sodium et un mélange de protéines… de porc.

Oui, vous avez bien lu : sans le savoir, nous consommons du poulet enrichi au porc, ce qui donne une dimension religieuse au problème. Le poulet néerlandais n’est-il pas principalement vendu, en gros, à la restauration? Où, sur les menus, ne figure aucune mention de l’origine et de la présence du mélange. Résultat ? Les consommateurs de confessions juive et musulmane mangent une nourriture non conforme à leurs obligations religieuses.

Mais revenons à la Standard Meat de Dallas. Si elle brise la structure cellulaire de la viande, ce n’est pas uniquement pour la charger en marinade magique. C’est aussi pour en faciliter la mastication.

Car, comme le révèle David Kessler, l’industrie agroalimentaire est obsédée par notre manière de mâcher. Ou, plus précisément, par la nature du coup de mâchoire que nous donnons avant d’avaler une bouchée.

En moyenne, un aliment fait vingt et un allers-retours dans la bouche avant l’ingestion. Un processus important, notamment pour la satiété, puisque c’est la mastication qui envoie au cerveau le message que nous avons suffisamment mangé.

Or ce processus d’autorégulation est, selon les titans de la toxic food, un frein à la consommation. D’où les broyeurs de Standard Meat ! En prémâchant la viande, les machines de la compagnie de Dallas permettent de faire tomber le nombre de mastication à seulement six allers-retours ! Diviser le nombre naturel de mastication par plus de trois, c’est créer ce que la profession a baptisé de « la nourriture de bébé pour adultes ». Et piéger notre instinct en l’incitant à consommer plus.

Une nourriture prémâchée pour augmenter la quantité avalée, une viande salée, engraissée et sucrée pour exciter nos papilles, les stratégies mises en place par l’industrie agroalimentaire pour nous tromper ne manquent pas.

Alors ?

Alors, si nos choix dans l’isoloir sont les seuls arguments en mesure d’atteindre les politiques, une autre forme de bulletin de vote peut sanctionner les activités des promoteurs de la nouvelle malbouffe.

Je l’ai dit depuis la sortie de Toxic et je vais le répéter ici : nous votons à chaque repas. Notre porte-monnaie est le plus puissant des bulletins. A nous de l’utiliser pour sanctionner les choix dangereux pour notre santé. Comme les géants de la toxic food voudront continuer à prospérer, ils seront condamnés à changer.

Submergeant nos assiettes de produits responsables de maladies, ils négligent aujourd’hui de respecter une règle essentielle du commerce : ton client, tu ne tueras point !

 

Le temps de changer est venu.

Et, avec lui, émergent quand même de bonnes nouvelles.

Depuis quelques années, des chercheurs américains, français et québécois travaillent sur les effets de l’alimentation sur notre santé.

Grâce à ces scientifiques dont les noms peuplent les notes de bas de page de ce livre, nous connaissons désormais avec certitude les effets de la nouvelle malbouffe sur nos organismes.

Certes, leurs recherches sont anxiogènes, mais elles sont aussi libératrices. Car chacun, armé de leurs certitudes, pourra plus facilement renoncer à l’enfer de la toxic food.

Autre lueur d’espoir : certaines études se concentrent sur ce que signifie une nourriture saine. Dont les effets dépassent largement le cadre de nos attentes.

Et plus spécifiquement en cas de cancer.

Reprenons l’image du gazon utilisée par le professeur Campbell qui compare la phase de « promotion » au moment où l’herbe va pousser.

Si la nouvelle malbouffe joue là un rôle d’engrais en permettant une croissance rapide et fournie, une alimentation riche en produits complets et en fruits et légumes, elle, ne véhicule pas la maladie. Mieux, elle a une action réparatrice sur les cellules abîmées.

En clair, cela signifie qu’une nourriture différente limite l’essor du mal et, dans certains cas, fait disparaître les traces déjà présentes.

Ce qui confirme, comme Hippocrate le pensait, que notre nourriture est aussi notre remède.

 

Le temps est venu de changer.

Et les étapes vers la révolution alimentaire déjà bien balisées.

La première d’entre elles relève de la décision individuelle. Qui, en se démultipliant, va devenir collective.

Ensuite, il est de notre responsabilité de nous éduquer et de transmettre ce nouveau savoir pour dénoncer les tactiques des géants de la nouvelle malbouffe.

En somme, rejeter la toxic food revient à entreprendre une sorte de résistance civique, combat dont l’issue pèse sur le sort des nations.

C’est cet état d’esprit qui m’a en tout cas habité tout au long de cette enquête, et qui guide aujourd’hui encore ma plume.

 

Le temps est venu de changer.

Nous sommes ce que nous mangeons et notre avenir passe par nos assiettes.

Le combat vient de commencer et il est temps de passer à table.

Bon appétit et… à vous de jouer. »

La suite ……….. Nous l’attendons ………….

Dr BUENOS : Merci à William Reymond pour son travail d’enquête très documenté et très bien exposé (ses 2 livres nous ont tenu en haleine).

Merci l’ami.

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Toutes les personnes ayant une seconde peau Medistyl sont invitées à rencontrer les responsables de la société Medistyl afin de leur faire part de leurs impressions, de leurs souhaits et éventuellement de leurs problèmes avec la seconde peau.

Au cours de cette réunion, nous aborderons les améliorations que nous comptons apporter à la seconde peau pour 2013.

Nous comptons sur votre présence Lundi 09 Septembre 2013 entre 17h et 19h30 à l’Espace Renaissance (2°étage de la clinique CHAMPEAU).

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Etrait de Toxic Food, le livre de William Reymond :

 » Le temps était venu de remonter vers la surface.

Là, où l’air est respirable.

Mais cela ne signifiait pas pour autant que j’en avais terminé.

Tout au long de l’enquête, trois questions n’avaient jamais cessé de hanter mon esprit.

En retrouvant la lumière, j’allais enfin être en mesure d’y répondre.

La première nous concerne tous puisqu’elle touche à un échec collectif.

Il ne s’agit pas de savoir comment nous avons laissé la toxic food prendre le contrôle de nos estomacs ; entre cet ouvrage et son prédécesseur, j’ai en effet suffisamment évoqué les facteurs de notre défaite. Certes, nous avons une part de responsabilité – celle d’avoir baissé la garde -, mais la meilleure volonté du monde ne peut lutter contre l’armada se dressant face à nous. En effet, comment dire non alors que les géants de la nouvelle malbouffe sont parvenus à court-circuiter notre volonté pour s’adresser directement à nos gènes et notre inconscient plutôt qu’à la raison.

Non, mon premier étonnement ne touche pas aux explications de cette Berezina mais à la mollesse de notre résistance et à notre absence d’esprit de reconquête.

Car, à bien y réfléchir, force est de constater que les informations prouvant la toxicité de la nourriture industrielle sur nos organismes ne relèvent pas des secrets impossibles à élucider. De recherches scientifiques en rapports médicaux, les preuves sont à la disposition de chacun.

Bien sûr, je sais combien, comme je l’ai raconté en détail ici, les responsables de nos maux disposent d’énormes moyens pour cacher leur responsabilité. De la confusion à la collusion, leur travail de sape a été couronné de succès. Mais à nous aussi de reconnaître notre part de responsabilité dans ce choix du laisser-faire.

Notre société semble en fait avoir plus facilement tendance à se laisser fasciner pour la mort d’un artiste ou les déboires d’un autre qu’à s’intéresser aux thèmes touchant à sa propre survie. Un constat qui renvoie au passé et à des méthodes vieilles comme le monde : n’était-ce pas pour détourner l’attention de la plèbe que les dirigeants romains avaient inventé les jeux du cirque ?

La société de distraction dans laquelle nous sombrons fait le jeu des géants de la toxic food et soulage nos hommes politiques, trop heureux de ne devoir ni trancher ni rendre des comptes.

À nous donc – c’est urgent – de retrouver l’esprit de Spartacus.

Ma deuxième interrogation trouvera, chez la plupart d’entre vous, des échos familiers. Elle touche directement à notre capacité, une fois informés des périls, à ne plus avaler – gober, serais-je tenté d’écrire – les produits de la nouvelle malbouffe.

À plusieurs reprises dans ce livre, j’ai établi le parallèle entre les industriels du tabac et ceux de la toxic food. Je vais donc y recourir une fois encore.

Au cours des années 1980, lorsque, enfin, les cigarettiers ont dû rendre des comptes à la justice, nous avons découvert ce que de nombreux scientifiques avançaient depuis longtemps sans recevoir d’écho. Parmi les substances mélangées au tabac, certaines étaient choisies pour leurs capacités à susciter un état de manque. En clair, comme n’importe quelle drogue, la cigarette était source d’accoutumance et en décrocher se révélait difficile.

Alors, disons les choses clairement : la nourriture industrielle est la cigarette du XXIe siècle.

Si nous mangeons trop et mal, si, malgré la culpabilité et nos connaissances, nous éprouvons tant de difficultés à nous nourrir autrement, c’est parce que certains ingrédients contenus dans la malbouffe jouent le même rôle que ceux autrefois mixés au tabac : nous rendre accro.

Ce genre de dépendance a été prouvé, en théorie, en… 1976. Soit trois ans avant que les époux de Rosnay donnent un premier sens au néologisme qu’ils venaient de créer. Cette année-là, Anthony Sclafani, jeune chercheur de l’université de Chicago, publiait Dietary Obesity in Adult Rats : Similarities to Hypothalamic and Human Obesity Syndromes!. Un titre guère accrocheur mais une étude fascinante. Qui débutait par un… accident.

Par inadvertance, le scientifique avait en effet laissé tomber une poignée de Fruit Loops dans la cage d’un rongeur qu’il observait. Le rat s’était précipité sur la céréale colorée fortement sucrée et l’avait dévorée immédiatement.

La rapidité du mammifère ayant étonné Sclafani – les rats sont des animaux prudents et c’était la première fois qu’il en voyait un s’avancer vers la lumière sans prendre le temps de vérifier si les lieux étaient sûrs -, celui-ci décida de reproduire l’expérience de manière plus scientifique et à plus grande échelle. Et, cette fois, sur des rats nourris régulièrement de Fruit Loops pour simuler un comportement de dépendance.

Les résultats l’étonnèrent : alors que les rats vivaient à l’abri, il suffisait qu’il dispose quelques céréales en pleine lumière pour que les rongeurs se précipitent vers elles !

Le plus étrange, c’est que cette expérience ne fonctionnait pas avec la nourriture habituellement donnée aux rongeurs. Comme si quelque chose dans les céréales déclenchait cet appétit subit. Quelque chose de suffisamment puissant pour déprogrammer le code de survie inscrit depuis toujours dans l’ADN de l’animal !

Restait une ultime étape : nourrir les rats avec d’autres aliments appartenant à ce que Sclafani nommait alors le « régime supermarché », c’est- à-dire des produits de l’industrie agroalimentaire.

De la charcuterie industrielle aux biscuits, le résultat fut le même. Ignorant les risques et leur instinct, les rats se précipitaient sans hésiter vers cette nourriture. Notre nourriture.

Mieux – enfin pire : alors que le poids du rongeur s’autorégule à hauteur de ses besoins et de sa dépense en calories, la toxic food détruisait ce garde-fou. Non seulement les rats de Sclafani devenaient obèses mais, de plus, ne pouvant s’arrêter de consommer, ils mangeaient à en crever !

Il est des analogies tellement évidentes qu’il n’est pas la peine de les écrire !

Les expériences d’Anthony Sclafani peuvent être qualifiées de preuves de laboratoires, mais certaines données instructives, elles, sont bien palpables.

En 1978, aux États-Unis, l’industrie de ce que l’on peut appeler « l’additif alimentaire » pesait 1,3 milliard de dollars. Trente ans plus tard, alors que la toxic food a terminé de coloniser nos assiettes, cette activité, en dollars constants, dépasse les six milliards de dollars.

Une explosion – comme celle de l’obésité, des cancers, des maladies cardio-vasculaires et neurologiques – spectaculaire. Unique aussi. Aucun secteur industriel existant à la fin des années 1970 et toujours présent aujourd’hui n’a connu un tel bond. Une croissance continuelle qui ne montre pas le moindre signe de ralentissement.

Additionner des ingrédients à la nourriture remonte à la nuit des temps. Le sel, d’abord, joua le rôle de conservateur pour être ensuite rejoint, durant la seconde moitié du XIXe siècle, par des produits chimiques. Cette tendance s’est accélérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, période marquée par d’importants progrès en chimie, puis est devenue incontournable au milieu des années 1970.

Si, dans un premier temps, l’additif servait seulement à conserver, son rôle a évolué au fil des progrès technologiques. Rapidement, l’additif est devenu un moyen de faire baisser le coût d’un produit, par remplacement d’une matière première plus chère. Par exemple, l’extrait naturel de vanille a cédé la place à un arôme de synthèse.

L’additif de couleur, parfois naturel, le plus souvent synthétique, a évolué aussi. Alors que le colorant servait plutôt à masquer la détérioration d’un produit à cause de son conditionnement, les experts du marketing de la nouvelle malbouffe ont rapidement remarqué que la couleur tenait une part importante dans la décision d’achat. Dès lors, les colorants ont envahi les boissons, les desserts, les plats préparés puis les fruits, légu-mes et même la viande. Dans Toxic, je racontais comme on obtenait un rouge uniforme pour les tomates, mais j’aurais pu tout aussi bien décrire le même processus pour la couleur des oranges et celle, oscillant entre le rose et le jaune, du poulet préemballé. Dans tous les cas, l’idée maîtresse était la même : rendre un produit appétissant en usant de tous les artifices pour qu’il corresponde aux normes créées de toutes pièces par la publicité.

Enfin, au milieu des années 1980, le secteur de l’additif alimentaire a entamé sa dernière révolution : celle du goût.

Cette branche est aujourd’hui la plus lucrative du marché de l’additif. À elle seule, elle représente un tiers des revenus générés par l’activité, soit deux milliards de dollars.

Une tendance qui ne risque pas de s’inverser, tant les chimistes du goût sont les incontournables sorciers de la toxic food.

Car, répondant de manière définitive à ma deuxième question, ils exercent une mission essentielle : créer chimiquement l’addiction.

( Lire à ce sujet, The End of Overeating où des responsables de chaînes de restaurants et des dirigeants de sociétés de conception de goût synthétique confessent la nature volontairement addictive de leurs produits.)

Comme, cinquante ans plus tôt, les fabricants de cigarettes.

Ma dernière problématique relève de l’explication. Au terme de cette enquête, j’ai démontré – je crois – que la nouvelle malbouffe nous rend mortellement malades. Certes, elle n’est pas le seul facteur de contamination mais, comme des centaines de travaux l’ont prouvé, elle en constitue la source principale.

Intellectuellement, l’analogie avec l’empoisonnement est excitante. Si la toxic food représente le venin, les maladies qu’elle crée jouent le rôle de la réaction à son intrusion dans l’organisme. Or cette réaction se trouve au cœur de ma réflexion. En effet, pourquoi notre corps réagit- il si violemment au poison ?

À mieux y songer, la réponse est évidente.

Et capitale.

En mai 2008, le département américain de l’Agriculture publia une étude comparative consacrée aux habitudes alimentaires du pays entre 1970 et 2005!.

Sans surprise, on y découvrait que la consommation des Américains avait largement augmenté au fil des années.

Mais, dans le détail, ces statistiques révélaient que la catégorie d’aliments ayant le plus progressé ces trente dernières années était celle « des graisses et de l’huile ». Soit les composants préférés de l’industrie alimentaire, puisqu’ils coûtent peu et satisfont nos papilles.

La consommation de sucres avait, elle, « seulement » augmenté de 19 %, la majorité étant désormais représentée par le sirop de fructose- glucose.

Le maïs, justement, on le retrouvait avec d’autres céréales en deuxième place sur ce podium. En trente ans, l’appétit pour ce produit avait crû de 43 %. Un chiffre qui cachait une autre vérité : ce n’était pas la consommation de produits céréaliers complets et riches en fibres et nutriments qui était responsable de ce bond mais l’explosion de l’utilisation des farines blanches, du pain raffiné aux pâtes blanchies.

Les graisses, les sucres, les farines blanches.

Soit les trois piliers de la toxic food.

Qui, lorsqu’on leur ajoute les produits laitiers, représentent plus de 72 % de nos apports caloriques quotidiens.

Le cœur du problème est là.

Dans une course éperdue en avant, nous nous alimentons principalement d’ingrédients qui n’existaient pas au paléolithique, époque où les gènes qui nous définissent encore aujourd’hui se sont formés.

L’évolution de la nourriture a en fait dépassé le rythme de notre propre évolution.

Laquelle, plus encore que ses surcharges en graisse, sel, sucre et produits chimiques, ne correspond plus à nos besoins vitaux.

Mais voilà, continuant à engouffrer des aliments qui s’opposent à la genèse même de son identité humaine, l’homo alimentus modernus s’empoisonne bouchée après bouchée.

La suite ……….. demain.

Dr BUENOS : Cet article nous montre comme le sevrage pour cette « alimentation industrielle » va être difficile ….

 

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Les dates des ateliers de conseil en image pour la rentrée sont publiées sur le site www.conseilenimage34.fr .

 

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Extrait de Toxic Food, le livre de William Reymond :

 » La nouvelle malbouffe s’est imposée sur nos tables.

Avec un prix à payer indécent.

Depuis le milieu des années 1980, la marche en avant de la toxic food a été irrésistible. Si bien qu’aujourd’hui 80 % de notre alimentation est d’origine industrielle. Des produits qui, peu à peu, transforment nos nations en armées d’obèses.

Mais les effets de la nouvelle malbouffe ne s’arrêtent pas là.

Le diabète entraîne la cécité et des risques d’amputations.

Certains cancers augmentent dans des proportions épidémiques et, avec eux, véhiculent leur lot de drames humains.

Quant aux maladies cardio-vasculaires, en plus de leur prédominance dans les causes de décès, elles testent la solidité de nos systèmes d’assurances santé.

Est-ce tout ?

Même pas.

Car, désormais, nous le savons, la toxic food détruit aussi nos cerveaux.

En août 2009, une équipe de chercheurs des universités de Pittsburgh et de Californie publia les résultats dune étude consacrée aux effets de l’obésité sur le cerveau.

Les recherches, menées sous l’autorité de Cyrus Raji et April Ho, recoururent pour la première fois à l’imagerie médicale haute définition, nouvelle technologie permettant aux scientifiques d’obtenir des images en 3-D des cerveaux du panel.

La clarté et les détails de ces images sont capitaux.

Les clichés établissent en effet de manière certaine le rapport entre l’obésité et « une dégénérescence sévère du cerveau ». Le rapport précise que « les cerveaux des sujets obèses avaient un aspect plus vieux de seize années que ceux des patients en poids de forme. Et les cerveaux de ceux en surpoids avaient une apparence plus vieille de huit années en comparaison des sujets en forme. »

Ces chiffres donnent le tournis.

Les scientifiques américains venaient ni plus ni moins de prouver que nos choix alimentaires altéraient nos cerveaux. Où, comme le notait Cyrus Raji, qu’« en plus de l’augmentation des risques de santé comme les diabètes de type 2 et les maladies cardiaques, l’obésité est mauvaise pour le cerveau ».

Si cette découverte est de taille, c’est parce qu’elle offre aussi un début d’explication à l’augmentation du nombre de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer.

Pourquoi ? Parce que les pertes de tissus cérébraux chez les patients obèses se produisent dans les régions touchées par la maladie, et notamment celles responsables des tâches cognitives comme la mémoire et l’organisation.

Pour Cyrus Raji, il ne s’agit en rien d’une coïncidence : « L’obésité est liée à un rapetissement des zones du cerveau qui sont également visées par Alzheimer. Cette importante perte de tissus assèche les réserves cognitives augmentant les risques d’Alzheimer et d’autres maladies attaquant le cerveau. »

D’autres maladies attaquant le cerveau…

Le chercheur avait raison: Alzheimer n’était pas le seul péril à viser nos neurones.

Et, à nouveau, la toxic food avait sa part de responsabilité.

Une fois encore, la recherche scientifique détenait les réponses à nos interrogations. Si l’étude menée par Raji et Ho était capitale parce qu elle établissait de manière formelle le lien entre obésité et dégénérescence du cerveau, celle réalisée en 2004 par Collin Pritchard permettait de mesurer l’étendue des dégâts. À la tête d’un groupe de chercheurs des universités de Bournemouth et Southampon, Pritchard a étudié l’évolution du taux de décès lié aux maladies cérébrales entre la fin des années 1970 et 1990.

Ses résultats, dans une proportion rappelant l’évolution des cancers et autres maladies liés à la nouvelle malbouffe, révèlent une forte augmentation durant les dernières décennies.

En Angleterre, le nombre de victimes de la maladie d’Alzheimer et de Parkinson a plus que triplé en vingt ans. De près de 3 000 décès annuels à la fin des années 1970, le total a franchi la barre des 10 000 à l’aube de l’an 2000.

Une hausse qui ne laisse pas l’universitaire insensible : « Cette progression est effrayante, dit-il. Il s’agit de maladies vraiment graves. Non seulement de plus en plus de personnes en sont victimes, mais elles le sont de plus en plus tôt. »

La comparaison prouve que, désormais, comme le diabète de type-2, Alzheimer et Parkinson ne sont donc plus des maladies cantonnées à la vieillesse.

Un autre point de l’étude est intéressant. Le scientifique ne s’est pas satisfait d’une comparaison des taux de décès en Grande-Bretagne. Afin de confirmer l’évolution britannique, il a effectué les mêmes calculs pour l’Australie, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Italie, le Canada et la France.

Autant de pays et autant de résultats semblables : dans la période étudiée et dans nos sociétés occidentales, les cas d’Alzheimer ont triplé et augmenté de 90% chez les femmes.

Bien entendu, un tel phénomène mérite des explications. Ce dont Pritchard ne se prive pas. Pour lui, la source environnementale du problème ne fait aucun doute. « Les causes génétiques sont à écarter car de tels changements d’ADN prendraient des centaines d’années pour reproduire cette augmentation des cas », dit-il. Dès lors, le scientifique évoque la responsabilité… de la nourriture industrielle, de ses pesticides et composants chimiques.

Afin de prouver ses dires, Pritchard cite l’exemple du Japon. Non seulement l’augmentation des cas a été plus tardive dans l’Archipel – un effet lié à la résistance importante de son mode alimentaire traditionnel – mais, comme pour les cancers, le scientifique a remarqué que, sain chez lui, le Japonais développe Alzheimer et Parkinson une fois qu’il a émigré vers l’Occident.

Dans le cas de Parkinson, un des responsables de la maladie a été identifié récemment. Il s’agit du MPTP, une substance chimique synthétique neurotoxique qui provoque les symptômes permanents de cette maladie. Or on retrouve le MPTP dans la formule du Paraquat, l’un des herbicides les plus utilisés au monde, qu’il s’agisse de la culture des céréales en passant par de nombreux arbres fruitiers comme les pommiers et les bananiers, sans oublier « les plantes destinées à la fabrication de boissons (café, thé, cacao) ». Un produit dont on connaît les risques potentiels puisque sa commercialisation vient d’être interdite en Europe à l’issue d’une longue procédure, mais dont on continue à retrouver trace dans la terre, l’eau et l’organisme.

( L’Union européenne avait (à la demande notamment de la France qui l’utilisait dans les bananeraies et sur la luzerne, et du Royaume-Uni où il est fabriqué) autorisé le Paraquat en 2003 en l’inscrivant à l’annexe I de la directive 91/414/CEE par la directive 2003/112/CE. Cette autorisation de mise sur le marché a été décidé en dépit de la toxicité de la substance pour l’homme et l’environnement. La Suède, soutenue par le Danemark, l’Autriche, et la Finlande, a alors saisi la Commission européenne. Après trois ans d’investigations complémentaires, le verdict devait être annoncé au printemps 2007. Ce n’est que le 11 juillet 2007 que le Tribunal de première instance des Communautés européennes, par l’arrêt T-229/04, a finalement annulé la directive 2003/112/CE autorisant l’usage du Paraquat dans les États membres, considérant qu’il n’avait pas suffisamment été tenu compte du lien entre le Paraquat et la maladie de Parkinson, ainsi que d’autres effets de la substance sur la santé des travailleurs et des animaux sauvages. En France, l’avis paru au Journal officiel du 4 août 2007 interdit la vente et l’utilisation du seul produit concerné : le R BIX (AMM n° 8700169), sans délais à la distribution, ni à l’utilisation des stocks existants. »

Il faut noter que la compagnie suisse Syngeta, qui fabrique le Paraquat pour la marque Gramoxone, continue sur son site Internet à mettre en avant les qualités de ce produit.

Dans le même esprit, les visiteurs attentifs du www.paraquat.com – un site référencé en tête de recherche sur Google et s’affichant comme le Paraquat Information center – remarqueront qu’il appartient à Syngenta.

Sur Internet, plus qu’ailleurs, il reste capital de vérifier la source d’une information. )

Si cette décision européenne va dans le sens des intérêts sanitaires et environnementaux, il ne faut pas oublier que le Paraquat est encore autorisé dans une centaine de pays dont le continent nord-américain -, et que, du riz aux oranges, il est utilisé pour traiter plus de deux cents types de cultures. Dont nous importons les produits consommés tout au long de l’année.

Les recherches entreprises par Collin Pritchard et ses collègues sont sans doute l’explication qui manquait au docteur Elizabeth Guillette voilà quelques années.

À la fin des années 1990, cette anthropologue avait entamé l’étude de cas d’enfants exposés aux pesticides dans la région Yaqui du Mexique.

Pensant observer les symptômes classiques liés aux phénomènes d’empoisonnement, la chercheuse américaine fut surprise de constater les dégâts occasionnés sur le développement intellectuel des enfants.

Ainsi, écrit-elle, entre quatre et cinq ans, ils sont « moins habiles à attraper une balle, signe d’une mauvaise coordination œil-main. […] Lorsqu’on leur demande de se souvenir d’un ballon offert en cadeau, plusieurs n’étaient pas en mesure de le faire et encore moins se souvenaient de sa couleur […]. Deux ans plus tard, à l’âge de six et sept ans, les enfants exposés aux pesticides continuent leur retard. Leurs dessins sont l’équivalent de ceux réalisés par des enfants de quatre ans non exposés. Leur résistance physique est faible et leur coordination pauvre. Résoudre de simples problèmes, facile pour les enfants non exposés, était très compliqué pour eux. »

Si le constat d’Elizabeth Guillette est révoltant, il résonne aussi comme un signal d’alarme vu ce qu’il signifie pour nos propres enfants.

Consciente de la portée de ses découvertes, la chercheuse conclut d’ailleurs : « Le phénomène de contamination est global. À un degré différent, chaque enfant de la planète est exposé à de nombreux pesticides. Certes, les enfants que j’ai étudiés sont très exposés à quelques toxines. Probablement plus que l’enfant américain moyen. Mais les enfants américains moyens sont, eux, exposés à de nombreuses toxines. Qui peuvent s’additionner et interagir, créant des effets que nous sommes incapables de reconnaître pour l’instant. »

Troubles de la mémoire, difficultés physiques, intelligence déficiente, maladies d’Alzheimer et Parkinson, le nombre de dangers encourus par nos cerveaux à cause des ingrédients de la nouvelle malbouffe est effrayant.

Si on y ajoute l’augmentation constante – depuis le milieu des années 1980 – des maladies du trouble du comportement chez les enfants, le « bilan cérébral » négatif de la toxic food s’avère donc à la hauteur de notre défaite : colossal.

Si certains cas sont liés à des facteurs génétiques, le rôle joué par les additifs alimentaires se précise grandement. Ainsi le site consacré au « régime » du docteur Feingold, l’un des pionniers de la théorie de la relation entre le trouble du comportement enfantin et les additifs alimentaires, liste soixante-quinze études récentes prouvant l’existence de ce lien… Et ce, malgré l’insistance de l’industrie pharmaceutique à marteler le fait qu’il s’agit d’une condition qui ne peut se traiter que par voie médicamenteuse.

La suite ……………. demain.

 

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Extrait de Toxic Food, le livre de William Reymond :

 » Nous étions en fait loin de la surface.

Aussi, pour découvrir la véritable nature du péril, fallait-il aller au-delà de la seule pandémie d’obésité, les kilos en trop devenant en somme seulement le symptôme visible d’un empoisonnement collectif.

Car, dans les profondeurs de l’océan de notre ignorance, là où l’opacité ne laisse plus passer la lumière, se terre le vrai visage de la toxic food.

Particulièrement hideux.

La nourriture industrielle crée donc des maladies. Une cohorte morbide dans laquelle défilent le diabète et ses amputations, les cancers et leurs drames, mais aussi la première cause de décès de nos sociétés modernes : les accidents cardiovasculaires.

Le lien établi entre une alimentation trop grasse, sucrée et salée et les affections de l’appareil circulatoire n’est pas nouveau. Mais, année après année, la réalité des chiffres effraie.

Au Québec, « les maladies cardiovasculaires ont été la cause de 15 948 décès en 2003, soit 29,1 % de tous les décès ». Quant à la prévalence de ces affections, elle touche 6,4 % de l’ensemble de la population de cette province âgée de vingt- cinq ans et plus.

En France, le pourcentage est légèrement plus élevé. Avec 182 000 victimes annuelles, les maladies cardio-vasculaires y représentent 32 % des causes de décès.

Un bilan humain terrible, source de multiples souffrances personnelles et familiales. Une hécatombe qui coûte aussi fort cher.

Ainsi, en France, « les coûts directs des maladies cardiovasculaires ont été estimés à 6,5 milliards d’euros par an ». Un chiffre en hausse constante et au fardeau de plus en plus difficile à assumer par la collectivité. Il faut savoir, par exemple, que les affections cardiaques représentent « 10 % environ des séjours hospitaliers et […] constituent environ 30 % des affections de longue durée prises en charge par la Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés ».

La tendance est similaire au Québec. Un rapport estime ainsi que les maladies cardio-vasculaires sont « l’une des raisons principales d’engorgement des urgences. Elles demeurent la catégorie de maladie la plus coûteuse sur le système de santé. » Ce genre d’affection représente même quasiment un quart des hospitalisations d’une durée moyenne de séjour supérieure à neuf jours.

Bien entendu, je n’oublie pas que, derrière ce constat économique, se trouvent surtout des drames humains. Mais cet aspect de la maladie renvoie directement aux premières pages de ce livre et aux difficultés rencontrées par Barack Obama pour créer un système de remboursement des frais médicaux destiné à l’ensemble des Américains.

La France fait donc mieux que la plupart des pays industrialisés, dont les États-Unis. Mais, de Montréal à Paris en passant par New York, la moralité de l’histoire reste la même : la conquête de nos assiettes par la nouvelle malbouffe entraîne un coût financier faramineux que nous payons tous.

Malades ou pas.

Je ne vais pas établir ici la liste des études prouvant la responsabilité – largement confirmée – de la nourriture industrielle dans les maladies cardio-vasculaires qui, même si elle n’est pas l’unique facteur de risque, est largement démontrée.

Toutefois, une étude récente prouvant que le spectre de risques balaie l’ensemble de la toxic food nécessite qu’on s’y arrête.

En février 2009, Karen Teff, chercheuse en biologie et génétique au Monell Chemical Senses Center de Philadelphie, publia les conclusions de ses nouveaux travaux sur la consommation de sirop de fructose.

Si, durant ses expériences, elle avait utilisé le produit pur, l’idée lui vint de déterminer les effets du sirop de fructose-glucose.

Le High Fructose Com Syrup (HFCS), fabriqué industriellement à partir du maïs, est, comme je l’ai très précisément expliqué dans Toxic, l’un des facteurs de la récente explosion des cas d’obésité. Or ce produit, après avoir colonisé les estomacs nord-américains, s’impose progressivement mais sûrement à l’Europe.

Karen Teff ne souhaitait pas mesurer l’impact du sirop de fructose dans la prise de poids mais son effet sur les triglycérides. Depuis 2000, et une série de recherches effectuées par John Bantle à l’université du Minnesota, nous savons en effet que le HFCS augmente le taux de lipides dans le sang et, de fait, contribue aux facteurs de risques cardio-vasculaires. Poursuivant justement dans cette voie, Teff a prouvé que la consommation, durant un repas, d’un soda sucré au sirop de fructose augmentait considérablement le taux de triglycérides dans le sang. Jusqu’à trois fois plus que la consommation de la même boisson sucrée mais sans fructose.

Ce pic ne signifie qu’une chose.

En plus de leur rôle dans l’ostéoporose en empêchant le calcium de se fixer sur les os, en plus de leur rôle dans la crise d’obésité par contournement du réflexe naturel de satiété, les boissons sucrées au sirop de fructose sont bien, désormais, un facteur de risque de maladies cardiaques.

À votre santé !

La suite …..demain.

Dr BUENOS : la malbouffe, dénominateur commun de l’obésité, du développement de certains cancers et des maladies cardio-vasculaires ?

 

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Voici le nouveau planning hebdomadaire des cours collectifs de gym assurés par les coachs sportifs du réseau ROSA.

Tous ces cours se dérouleront au Lionel Club (Béziers).

Le planning a été fait afin de permettre de répondre aux impératifs de chacun. Chaque patient du réseau ROSA devrait pouvoir trouver au moins un créneau horaire qui lui convient :

– lundi de 15h à 16h : cours de gym avec Nicolas

– Jeudi de 18h30 à 19h30 : cours de gym danse avec Valérie à partir du 05 septembre

– Vendredi de 18h30 à 19h30 : cours de Gym avec Nicolas à partir du 06 septembre

– Samedi de 14h30 à 16h : cours de gym avec Nicolas

– Dimanche de 11h à 12h : cours de gym avec Valérie à partir du 22 Septembre

Contactez Nicolas pour plus de renseignements au 06 83 33 05 85

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