D’après une étude britannique, l’obésité maternelle serait liée à une augmentation du risque d’événements cardiovasculaires et de décès prématurés chez l’enfant à l’âge adulte.
La liste des méfaits de l’obésité maternelle s’allonge encore ! En plus du risque de fausses-couches plus élevé lors du premier trimestre, des problèmes d’hypertension artérielle, des risques de diabète gestationnel et des accouchements plus difficiles que l’on connaissait déjà; on apprend aujourd’hui que l’obésité maternelle lors de la grossesse serait liée à une augmentation du risque d’événements cardiovasculaires et de décès prématurés de l’enfant une fois parvenu à l’âge adulte.
Relayée par l’Agence presse médicale, l’étude menée sur une cohorte britannique a été publiée le 13 août 2013 dans le British Medical Journal. Pour parvenir à cettte conclusion, Rebecca Reynolds du Queen’s Medical Research Institute, à Edimbourg, et ses collègues ont observé les taux de mortalité et d’hospitalisation suite à un événement cardiovasculaire de près de 38.000 patients, dont les mères avaient été mesurées et pesées lors de leur première visite prénatale.
Dans ce registre établi depuis 1950 à Aberdeen, en Ecosse, il y avait 4 % de femmes obèses, c’est-à-dire des femmes dont l’indice de masse corporelle (IMC) était supérieur à 30. Et les résultats rapportés par les chercheurs sont pour le moins inquiétants!
Comparés aux patients dont les mères avaient un IMC inférieur à 30 lors de leur grossesse, les enfants de femmes obèses avaient en effet un risque de mortalité significativement augmenté de 35 % entre 36 et 41 ans. De plus, leur risque d’hospitalisation pour un évènement cardiovasculaire était lui aussi significativement augmenté (+29 %).
Pour tenter d’expliquer ce lien, les auteurs avancent quelques hypothèses. Les scientifiques pointent notamment du doigt les concentrations plus importantes de cytokines anti-inflammatoires et d’acides gras non estérifiés circulant dans le sang maternel des mères obèses. Ces dernières pourraient, selon ces chercheurs, « induire une hyperinsulinémie foetale et une augmentation de l’adiposité du foetus ».
Enfin pour faire un parallèle avec des précédentes recherches, les auteurs rappellent que des études menées chez l’animal avaient déjà démontré que, « de telles modifications survenant lors de la vie foetale pouvaient durablement modifier le contrôle de l’appétit et le métabolisme énergétique de la descendance ».
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