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Sexualité des femmes.

Le  Dr Odile Buisson présentait déjà à Panorama  du Médecin (n° 5176, 8 mars 2010) ses travaux sur le clitoris, ce continent noir dont la première échographie n’a été réalisée, par elle et Pierre Foldès, qu’en 2005.  Sous l’impulsion du Pr Patrick Madelenat  et avec le Dr Jacques Buvat , président de la Société francophone de médecine sexuelle, elle a ouvert une rubrique  de « médecine sexuelle féminine » dans la revue Gynécologie Obstétrique et Fertilité . La sexualité féminine fait ainsi progressivement son entrée dans le champ de la recherche médicale, qui manque cruellement de connaissances. A l’autre bout de la chaîne, « il faudrait repenser les manuels de SVT (sciences et vie de la terre) : on y apprend bien que la fécondation se fait dans le tiers externe de la trompe… Mais point d’anatomie précise  des organes génitaux externes ! Comme si le clitoris n’existait pas ! », remarque-t-elle.

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Par P LACOSTE ….

Haro sur la péridurale, apologie de l’accouchement dans la douleur, vagues de déremboursement des pilules, disparition de la gynécologie médicale, arrêt net du progrès de l’espérance de vie : quelle tempête a donc bien pu s’abattre sur la santé des femmes françaises? Tour d’horizon avec Odile Buisson qui, dans son livre*, Sale temps pour les femmes : futures mères, si vous saviez, tire la sonnette d’alarme et dénonce sans langue de bois et avec beaucoup d’humour la situation de ressac que connaissent les femmes aujourd’hui.

« Ces dernières années ont vu s’établir un climat de plomb, après l’âge d’or de la fin du XXème siècle et ses grands progrès pour la santé des femmes », déclare sans ambages le Dr Odile Buisson, gynécologue obstétricienne (St Germain En Laye) . « La France, après le Japon, est l’un des pays où les femmes vivent le plus longtemps : 85 ans, contre 83 chez les hollandaises et 82 chez les anglaises… L’espérance de vie des hommes étant identique dans ces trois pays (78 ans). Or en France,  il y a eu récemment un infléchissement  de l’espérance de vie des femmes, cela ne manquera pas de se dégrader davantage avec des choix de politique de santé volontairement moins généreux pour elles. » Les indices de mortalité des mères et des nouveaux nés sont devenus médiocres ces dernières années. Elles sont environ 70 par an à perdre la vie en couches et pour la mortalité infantile, la France est passée du 7e au 20e rang. « Nous ne sommes plus très loin des anglais, dont le modèle de santé fondé sur la rentabilité est envié par nos administrateurs de santé « .

La disparition programmée de la gynécologie médicale (on ne forme plus qu’une trentaine de gynécologues par an après avoir arrêté d’en former pendant plusieurs années) fait partie des raisons pour lesquelles l’espérance de vie des françaises est amenée à diminuer : « l’avancement dans la durée de vie est due pour moitié au progrès de suivi médical, le reste étant porté par l’éducation des mères et le progrès social », précise-t-elle.

Mais la qualité de vie des femmes pourrait se détériorer également. Pour prendre un exemple, en France actuellement, 6% de femmes n’ont plus d’utérus alors qu’elles sont 20% en Angleterre et 40% aux Etats-Unis. Le NHS (National Health Service) anglais essaye par tous les moyens de réduire le taux d’hystérectomie mais il n’y parvient pas. Car la gynécologie médicale telle que nous la connaissons en France n’existe pas dans les pays anglo-saxons. Cependant un utérus, c’est précieux, même s’il ne portera plus jamais d’enfant. « Ne plus avoir d’utérus peut entrainer des effets délétères sur la fonction sexuelle en raison de la dénervation de la région pelvienne qu’implique l’hystérectomie ! », explique Odile Buisson. Car au-delà d’un recul  évident de la condition, c’est l’argent qui mène la guerre aux femmes, les cordons de la bourse n’étant que rarement détenus par elles. « Si en France, les assemblées décisionnelles étaient paritaires, certaines lois franchement iniques pour les femmes ne seraient jamais passées. Elles représentent 52% de la population française, elles sont majoritaires dans le pays mais qui les écoute ? Parmi les européennes, les françaises sont celles qui travaillent le plus et qui ont le plus d’enfants. L’Etat français se doit donc de les respecter davantage en tenant compte des difficultés de leur quotidien jointes aux difficultés de leur physiologie particulière. En consultation,  je ne vois que des femmes claquées, ce n’est pas normal. »

 

 

 

Les nouveaux « professionnels de santé »

Le Dr Buisson s’insurge contre les formations express de gynécologie qui ne sont que des cache-misère: « la gynécologie de pointe, qui avait fait ses preuves en France, est en train d’être supprimée au profit de personnes formées en quatre-vingts heures de cours, ne connaissant pas forcément la  médecine. » Elle se dit inquiète que ces nouveaux « professionnels de santé » ne puissent pas apporter la contradiction aux administrateurs de la  santé et se contentent de suivre les consignes. « La présidente du conseil de l’Ordre des sages femmes évoque l’expertise gynécologique des sages-femmes, mais les médecins gynécologues, ils font quoi exactement en 15 ans d’études? Pourtant ce serait bien que les sages-femmes  qui le désirent puissent faire la spécialité de gynécologie médicale. Je ne parle pas de quatre-vingts heures de cours mais de la spécialisation complète en gynécologie avec 4 ans de stage. Elles ont un niveau master, une passerelle devrait être possible. »

« Les  chefs de service sont sous la dépendance totale d’une hyperadministration qui décide ou non de distribuer les crédits dont ils ont besoin. Certains suivent sans même protester le choix de faire des économies sur la santé des femmes. Car malheureusement, il n’y a pas beaucoup de patrons féministes. Par exemple, Israël Nisand en est un. C’est le seul à avoir réussi à diminuer de moitié le taux d’IVG dans sa région grâce au dispositif info ado. Pourquoi ce dispositif n’a-t-il pas été appliqué partout en France alors que le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof) l’a recommandé en 2010 ? »

Maisons de naissance : menace sur la péridurale

« Je ne partage pas l’idée que la médecine a dévoyé l’accouchement car je ne vois pas pourquoi  les douleurs de l’accouchement ne devraient pas être soulagée à la demande. Sur une échelle de 1 à 10, les douleurs liées à  l’accouchement sont souvent cotées à 12. C’est la seule situation médicale où le soulagement de la douleur est remis en cause. L’accouchement n’est pas une maladie, entend-t-on dire. Oui, mais la mort non plus, et c’est un processus on ne peut plus naturel ! » L’American College of obstetricians and gynecologists remarquait ainsi (1): « il n’existe aucune autre situation clinique où l’on considère acceptable qu’un individu souffre d’une douleur sévère sans traitement, alors qu’il est soigné par un médecin et que des moyens analgésiques sûrs existent pour cette douleur ».  Même l’Ordre des sages-femmes revendique ainsi de remettre « à l’honneur » l’accouchement physiologique. « Le message est clair : il y a un honneur féminin à accoucher en souffrant, à l’opposé du déshonneur de celles qui y auraient renoncé. Les administrateurs surfent sur cette vague car moins de médecine, c’est moins de dépenses. Tout ceci  me fait craindre pour l’avenir… », explique Odile Buisson.

La demande de création de « maisons de naissance » est intéressante pour comprendre ce qui se passe. Il faut avant tout faire la différence entre les maisons de naissance qui sont sous la responsabilité des sages-femmes, où la péridurale est proscrite et les « espaces physiologiques de naissance » des maternités où les sages-femmes dépendent des médecins, où une mère qui accouche peut obtenir une péridurale quand elle la réclame. Raison pour laquelle, dans une maison de naissance, la parturiente doit renoncer définitivement à une éventuelle péridurale, et ce quelle que soit l’intensité de la douleur ? « Si la péridurale était autorisée, toutes les femmes s’y précipiteraient pour les extraordinaires agréments hôteliers de ces maisons (loin du formica décrépi plutôt de mise à l’hôpital)  et l’accompagnement permanent et chaleureux des sages-femmes beaucoup plus nombreuses. C’est le caractère inhumain des usines à bébés ainsi que le manque d’accompagnement qui dégoûtent  les femmes et les poussent vers l’accouchement dit naturel et non l’envie de souffrir. »

Un vent mauvais souffle sur la péridurale. « Je me méfie beaucoup des décideurs qui un jour pourraient ne vouloir la réserver qu’aux cas pathologiques comme en Hollande ! » « Les Néerlandaises sont nombreuses à penser la péridurale inutile, 90% accouchent sans », indiquent ainsi benoîtement les messieurs de la cour des comptes (2) : 820 000 accouchements français par an perfusés, périduralisés, instrumentalisés, césarisés, cela coûte davantage que 820 000 femmes qui serrent les dents sous les draps !  Du côté des femmes, c’est parfois une quête de sens qui les pousse aussi vers les maisons de naissance : « ce siècle est  religieux, on est dans une recherche de sens et de sacralisation de  la douleur ».

« Soigner moins pour soigner mieux » : un adage qui fait de nombreuses victimes

A l’opposé de cette quête de sens, c’est bien de déshumanisation progressive dont souffrent les hôpitaux comme les maternités, soumis à une exigence d’industrialisation de la santé sous pression des administratifs. Un des enjeux ? Diminuer la durée du séjour post accouchement (2,9 milliards de dépenses en obstétriques en 2010). « La cour des comptes, qui se mêle d’interférer avec la médecine, estime donc que 40% des femmes ayant accouché par les voies naturelles et 30% ayant eu une césarienne peuvent rentrer plus tôt à la maison… Avec à la clé un agent administratif – encore un ! – chargé de pousser ces femmes à partir. Seules les femmes privilégiées s’en sortent : celles qui ont un logement, un conjoint engagé, etc. Or le facultatif congé paternité ne soulagera pas ces femmes : pendant leur 11 jours, vont-ils faire davantage et mieux que ce qu’ils font assez peu et mal le reste de l’année ? (3)  » C’est ainsi qu’on voit revenir des pathologies qui avaient disparu telles que l’ictère nucléaire du nouveau-né avec ses séquelles neurologiques et son risque de décès. « Par ailleurs, l’allaitement  au sein est presque devenu une injonction, mais on n’en donne pas les moyens aux femmes  motivées. On les renvoie précocement  au 3ème jour alors que se produit la montée laiteuse ;  comment peuvent-elles réussir leur allaitement  quand elles sont livrées à elles-mêmes ? (85% commencent à allaiter au sein mais 50%  abandonnent). Dans ces grandes maternités, le personnel travaille à flux tendus. A titre de comparaison, dans la maison de naissance voisine, il y a une sage femme pour 50 accouchements annuels alors que dans la maternité c’est une sage femme pour 800!  Sans parler des locaux  qui sont parfois très dégradés…  Forcément que les femmes demandent  parfois à rentrer plus vite ! »

Bioéthique :

« La France est en train de devenir une prison bioéthique et on demande aux médecins de jouer le rôle de maton. Ils menacent et intimident les médecins de quel droit ? », s’insurge Odile Buisson à propos de la lettre de la DGS menaçant de 5 ans de prison et 75000 euros d’amende les gynécologues qui donneraient à leurs patientes des adresses à l’étranger pour obtenir un don d’ovocytes. « Il y a plus de 3 000 femmes qui, désespérées d’attendre en France, ont recours à un don d’ovocytes à l’étranger,  je ne vois pas pourquoi on refuserait d’aider ses femmes.  Bien sûr qu’on continuera à donner des adresses à l’étranger, comme pour les IVG hors délais ! »

 

Mais voici une raison d’espérer, le Cngof a pris le 12 décembre dernier une position rafraichissante, se déclarant favorable à l’autoconservation ovocytaire sociétale, arguments à l’appui : « l’autoconservation de convenance est possible pour les hommes. Il n’y a pas de raison particulière pour que cela ne soit pas autorisé aux femmes. Il ne serait pas admissible, comme la loi le prévoit pourtant, de limiter la possibilité d’autoconservation aux seules femmes qui accepteraient de donner une partie de leurs ovocytes. Un tel chantage nous parait éthiquement inacceptable. »

* Sale temps pour les femmes. Odile Buisson. Éditions Jean-Claude Gawasewitch. Collection coups de gueule. 288 pages. 19,90€

(1) ACGO commitee opinion n°295, juillet 2004.

(2) rapport de la cour des comptes septembre 2011. Le rôle des sages femmes dans le système de soin.

(3) sources : observatoire de la parité et N Séjourné et al. Effets du congé de paternité sur la dépression du post partum maternel. Gynécologie Obstétrique et Fertilité, 2012 ; 40 : 360-4.

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La bonne observance au traitement par ventilation par pression positive continue (PPC) est essentielle pour réduire les risques de somnolence et de pathologies cardiovasculaires et ce sont au cours des premiers mois de traitement que les risques d’abandon de l’appareil sont les plus élevés. L’information et le soutien des patients jouent dans ce contexte un rôle majeur.

Comme dans toute pathologie chronique nécessitant un traitement au long cours, l’observance thérapeutique sur le long terme est un enjeu majeur de la prise en charge du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAS). Selon les études, l’observance à la ventilation par pression positive continue (PPC), définie comme correcte en cas de recours au traitement pendant au moins 3 heures par nuit, varie de 46 à 85 %. Et dans ce domaine, la phase initiale du traitement est cruciale pour l’observance future puisque le désappareillage survient surtout au cours des trois premiers mois de traitement, alors que selon une étude récente du syndicat des prestataires de PPC, après dix ans, 70% des patients suivent toujours le traitement.

L’annonce, un moment clé.

L’annonce du diagnostic, la mise sous traitement et les trois premiers mois de suivi sont extrêmement importants. L’un des motifs d’abandon précoce de la PPC est l’absence de bénéfice ressenti par le patient. Cela s’observe en particulier chez les sujets ne se plaignant pas de fatigue dans la journée, pour lesquels il est plus difficile de vanter les mérites de l’appareil. Dans environ 20 % des cas, le diagnostic de SAS est porté chez un patient ne se plaignant d’aucun symptôme, soit parce que les stigmates cliniques du SAS sont peu marqués, soit en raison d’une certaine tolérance à ces symptômes, en particulier la somnolence à laquelle le sujet s’est habitué. Ces patients ont souvent consulté non pas de leur propre initiative mais suite aux remarques de leur entourage, qui décrivait des apnées, ou lors d’une prise en charge de leur obésité, et ont fait l’enregistrement sans grande motivation. Chez ces sujets, l’annonce du diagnostic et des modalités thérapeutiques représentent un moment particulièrement délicat. Parfois le patient est littéralement « assommé » par le diagnostic et par le fait de devoir porter, à vie, un masque sur le nez, et sous le coup de l’émotion, ne retient pas grand-chose des explications données par le praticien sur le SAS, ses conséquences à court terme (conduite automobile) et à long terme (risques cardiovasculaires) et sur le traitement par pression positive continue.

Facteurs d’abandon.

La survenue d’effets indésirables liés au traitement est un autre facteur susceptible de favoriser l’abandon de la PPC : inconfort lié au masque, contact du plastique parfois irritant pour des peaux réactives et fragiles, phobie du masque avec sensation d’oppression, fuites d’air vers les yeux pouvant être gênantes, sensation d’aérophagie, troubles esthétiques (traces du masque et des lanières sur le visage, cernes sous les yeux…).

Cela souligne le rôle majeur, outre de la qualité de la première consultation, du suivi du patient, notamment au cours des premiers mois de traitement. Légalement, le prestataire choisi par le médecin spécialiste du SAS est chargé de la mise en place de l’appareillage et d’un contrôle à cinq mois puis tous les six mois. En pratique, un soutien du patient est proposé par certains prestataires, qui fournissent explications, brochures mais aussi contacts téléphoniques, de façon variable selon les sociétés, mais également selon les techniciens au sein d’un même prestataire.

Education thérapeutique.

Différents programmes d’éducation thérapeutique sont également proposés. Cela va de la simple animation de groupes de patients par les médecins spécialistes de la pathologie à des programmes plus structurés, comme celui mis en place par l’équipe de l’Association Passerelles éducatives à Angers. « Plusieurs réseaux de santé sont aussi impliqués dans la prise en charge des troubles chroniques du sommeil et notamment du SAS : Morphée (http://www.reseau-morphee.fr/), Hypnos (http://reseau-hypnos.org/) ou Hypnor dans la région Rhône-Alpes (http://www.hypnor.fr/), ce dernier venant malheureusement de perdre son financement par l’Agence régionale de santé.

Sans oublier les nombreuses initiatives locales, qui sont le fait de soignants ayant bien conscience que l’information, le suivi rapproché du patient et l’interaction de groupe (phénomène de « coping ») jouent un rôle essentiel dans la qualité de l’observance au traitement. Une étude menée à Toulouse par un prestataire a montré qu’un suivi téléphonique (5 appels sur trois mois) s’accompagne d’un taux d’acceptation de l’appareillage qui passe de 81 à 94 %.

Enfin, internet est un outil intéressant, en particulier au travers des forums de discussions modérés par un médecin, comme celui proposé par le Réseau Morphée. Il y a dans ce cadre de véritables échanges, où chacun peut apporter à l’autre. Il importe toutefois d’orienter les patients vers les sites rigoureux, afin d’éviter que ne soient prodigués des conseils inadaptés, voire des propositions commerciales malhonnêtes.

Le médecin généraliste joue bien sûr un rôle majeur dès la suspicion diagnostique, en orientant le patient vers un service spécialisé, puis lors de la mise en route du traitement et du suivi à long terme.

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Le prochain groupe de parole aura lieu le vendredi 10 mai 2013 à 19 h.

N’hésitez pas à nous soumettre des sujets que vous souhaiteriez voir aborder.

Réservez votre soirée pour pouvoir y assister …….

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La ROSA de Béziers aura lieu le dimanche 9 juin 2013 à 14h30.

Il s’agit d’une marche réservée aux personnes en surpoids ou obèses (BMI> 30), ne présentant pas de contre-indication à la marche rapide.

Le principe de cette marche est de faire la plus grande distance possible en une heure.

Cela nous permettra de vous remettre un diplôme qui mentionnera la distance parcourue en une heure.

Cette marche on renouvellera chaque année nous permettra de suivre votre évolution (votre amélioration) d’une année sur l’autre.

Inscriptions auprès du Docteur buenos ou de Nicolas Paba campi.

Participation demandée : 8 €.

(Les amis ou membres de la famille qui ne feront pas la course seront admis gratuitement pour encourager les participants avec possibilité de le faire la marche à leur côté)

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Si la polysomnographie en laboratoire de sommeil reste l’examen de référence pour le diagnostic de syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAS), les délais prolongés pour l’obtention d’un rendez-vous induits par la demande croissante de cet examen, ont conduit à développer d’autres méthodes diagnostiques, notamment la polygraphie ventilatoire dont la positivité, chez un patient avec présomption clinique de SAS, suffit à confirmer le diagnostic.

• Polygraphie ventilatoire

À la différence de la polysomnographie, la polygraphie ventilatoire ne renseigne pas sur les stades de sommeil. Son interprétation se base donc sur l’hypothèse que durant l’enregistrement, le patient dormira. Plus facile à mettre en place et à interpréter que la polysomnographie, la polygraphie ventilatoire est réalisée en ambulatoire au domicile du patient, ce qui présente l’avantage d’un enregistrement en situation. Le patient a pour consigne de faire tout à fait comme il en a l’habitude ; il peut notamment boire de l’alcool, qui aggrave les apnées, ce qui n’est pas le cas lors d’une polysomnographie réalisée en centre du sommeil.

Les délais d’obtention de l’examen sont assez rapides, puisque l’appareil est accessible en centre de sommeil, mais aussi chez un certain nombre de spécialistes libéraux, comme les pneumologues. En pratique, le patient chez lequel un SAS est suspecté sur la clinique est adressé au collègue qui lui fournit l’appareil qui sera rendu le lendemain.

Légalement, la lecture et l’interprétation de l’enregistrement doivent donner lieu à un compte-rendu médical. La responsabilité du médecin est ainsi engagée, ce qui doit faire écarter la rédaction d’un compte-rendu après une interprétation automatique de l’enregistrement par un logiciel, dont la fiabilité peut être mise en défaut. Les principales limites de la polygraphie sont le mauvais sommeil lors de l’enregistrement, qui fait sous-estimer la sévérité du SAOS (l’index apnées-hypopnées doit être calculé sur les heures de sommeil et non pas les heures d’enregistrement) ou sa mauvaise utilisation par le patient (5 % des cas environ). Pour cette raison, les patients ayant des troubles du sommeil doivent être exclus de cet examen et bénéficier d’une polysomnographie.

Quelle stratégie en fonction des résultats de la polygraphie ?

1) Si elle est strictement normale avec un contexte clinique assez pauvre, le diagnostic est écarté.

2) Si la polygraphie montre un SAS sévère, avec plus de 30 apnées-hypopnées par heure de sommeil, le diagnostic est confirmé et le patient doit bénéficier d’une prise en charge thérapeutique.

3) Si la polygraphie retrouve un SAS modéré, l’attitude dépend du contexte clinique : chez un patient paucisymptomatique, le diagnostic est retenu, chez un patient très symptomatique, une polysomnographie s’impose afin d’écarter tout risque de sous-estimation de l’index d’apnées – hypopnées.

• Polysomnographie

La polysomnographie est, dans la grande majorité des cas, faite en centre de sommeil hospitalier (ou à la clinique CHAMPEAU, Béziers), mais aussi peut parfois être réalisée en ambulatoire, avec l’avantage d’un enregistrement in situ mais le même risque de mauvaise utilisation que la polygraphie.

Elle doit être demandée en première intention dans un contexte d’urgence (par exemple en cas de somnolence chez un sujet avec conduite professionnelle), ou lorsqu’une pathologie associée est suspectée.

La polysomnographie est indiquée en deuxième intention en cas de discordance entre les résultats de la polygraphie et la clinique. Les délais de rendez-vous en centre de sommeil sont souvent de plusieurs mois, ils sont moins longs en ville.

• Le suivi

Enfin, le suivi de l’efficacité thérapeutique d’une ventilation nocturne ne réclame pas d’enregistrement de sommeil : il se fait sur la clinique, l’oxymétrie et les données informatiques de l’appareil de ventilation. Un enregistrement de contrôle est indiqué chez un patient traité par orthèse ou après perte de poids. Il peut être aussi nécessaire en cas d’observance médiocre, de persistance des signes cliniques ou d’anomalies dans les données informatiques de l’appareil de ventilation. II faut faire appel à la même méthode d’enregistrement que celle utilisée pour le diagnostic. Enfin le contrôle d’efficacité par polysomnographie est impératif dans le cas particulier d’un patient conducteur professionnel et doit s’accompagner de mesures objectives de la vigilance.

 

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Certains signes cliniques doivent faire évoquer la possibilité d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil, dont le diagnostic devra ensuite être confirmé par un enregistrement polygraphique ou polysomnographique.

• La nuit

Parmi ces signes, des symptômes nocturnes comme le ronflement sévère, des réveils avec une sensation d’étouffement, des apnées (arrêt respiratoire) rapportées par l’entourage et une nycturie (se lever pour uriner la nuit). « Il s’agit de vraies mictions, d’un volume conséquent ». De même, on doit être interpelé par un homme de la cinquantaine se réveillant plusieurs fois par nuit, mais n’ayant pas de troubles de l’endormissement. Ceci ne doit pas être systématiquement mis au compte de l’anxiété ou du stress. D’autres signes sont évocateurs, tels que des sueurs abondantes, des céphalées ( maux de tête) de fin de nuit, ou encore des signes cardiovasculaires à expression nocturne, comme une tachyarythmie par fibrillation atriale ou des poussées tensionnelles du petit matin.

• Le jour

La symptomatologie diurne doit être précisée : sommeil non réparateur, fatigue et fatigabilité, pas toujours perçues par le patient en raison de leur instauration progressive, somnolence et troubles de la libido. La somnolence est une propension à s’endormir à des horaires et dans des circonstances inhabituelles. Et la première cause de somnolence est la privation de sommeil, mise en évidence lors de l’interrogatoire en mettant en regard la durée de sommeil rapportée par le patient et son besoin de sommeil réel, estimé par exemple par la durée de sommeil en fin de vacances. »

• Le contexte

Le contexte clinique doit bien sûr être pris en compte, et des signes évocateurs de SAS doivent être recherchés avec une attention particulière chez les patients ayant une pathologie cardiovasculaire (hypertension artérielle surtout en cas de trithérapie, antécédents d’accident vasculaire cérébral, d’angor..) ou métabolique (diabète, obésité, surpoids..) et chez ceux ayant une hypothyroïdie ou une acromégalie.

•Analyse de la somnolence

La dimension somnolence doit être bien évaluée, car elle influe sur la conduite à tenir. En consultation, il est utile de faire appel au score d’Epworth, qui évalue le risque de s’assoupir (coté de 0 à 3, aucun risque = 0, petit risque =1, risque moyen = 2 et risque élevé = 3) dans huit situations de la vie quotidienne : assis en lisant ; en regardant la télévision ; assis inactif en public (théâtre par exemple) ; passager en voiture pendant une heure sans arrêt ; en s’allongeant pour faire la sieste l’après-midi si les circonstances le permettent ; assis et en discutant avec quelqu’un ; assis tranquillement après un repas sans alcool ; au volant, après quelques minutes d’arrêt lors d’un embouteillage. Un score ≥ 11 témoigne d’une somnolence, et un score supérieur à 17 constitue un signe de somnolence sévère et doit faire évoquer un autre diagnostic, isolé ou associé au SAS.

• Des « urgences »

Enfin, certaines situations doivent être considérées comme des urgences et faire adresser le patient très rapidement et en priorité vers un centre d’explorations du sommeil : notion d’accident de ou « presqu’accident » de la circulation par diminution de la vigilance (qui contre-indique de façon médico-légale la conduite et doit entraîner un arrêt de travail en cas de conduite pour motif professionnel), score d’Epworth supérieur à 17, troubles cardiovasculaires aigus, tel un angor de Printzmetal.

Dans les autres cas, le patient devra bénéficier d’un enregistrement polygraphique ou polysomnographique pour avoir la confirmation diagnostique.

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La Norvège vient de doubler les apports journaliers recommandés (AJR) en vitamine D.

 Ils deviennent ainsi 4 fois plus élevés qu’en France.

Le comité scientifique norvégien de sécurité alimentaire a doublé les AJR en vitamine D, les portant à 20 µg par jour soit 800 UI, une décision publiée mi-janvier dans un communiqué de presse. En France les AJR pour la vitamine D ne sont que de 5 µg soit 200 UI et ne font l’objet d’aucune révision. Pourtant, les preuves scientifiques des bénéfices pour la santé de cette vitamine s’accumulent ainsi que les preuves de déficits très importants dans la population Française.

Les précédentes recommandations norvégiennes avaient fixé les AJR de la vitamine D à 400 UI, une valeur déjà atteinte seulement par 50% de la population selon ces experts. C’est donc pour améliorer le statut en vitamine D de la population qu’ils ont été doublés, ce qui permettra aux norvégiens de consommer des compléments alimentaires 2 fois plus dosés.

Quant aux français, la situation a peu de chances de s’arranger puisque les grands acteurs du programme national nutrition santé (PNNS) comme le Pr Serge Hercberg, continuent d’affirmer qu’une alimentation variée permet de couvrir tous nos besoins en vitamines et minéraux ce qui est faux, en particulier en ce qui concerne la vitamine D dont les deux seules véritables sources sont le soleil et les compléments alimentaires.

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Une étude majeure publiée dans la revue Plos-One démontre que la réduction du temps consacré par les femmes aux tâches ménagères, une activité importante en terme de dépense énergétique, explique l’épidémie d’obésité à laquelle fait face cette population depuis quelques décennies.

Malgré l’importance que prend le développement de l’obésité en terme de santé publique, en augmentant la mortalité précoce et la morbidité, il existe encore peu d’études ayant cherché à en déterminer les causes premières. Ce qui est certain, c’est que l’obésité se développe à partir d’un excès d’apports caloriques non compensé par une dépense énergétique suffisante, créant ainsi un déséquilibre positif de la balance énergétique. Mais la nature de l’épidémie d’obésité est multidimensionnelle et ne peut être réduite qu’à une opportunité plus grande de consommation alimentaire. Trop souvent les études évaluant les facteurs de risques de l’obésité ne se sont concentrées que sur un échantillon de population non représentatif. Il devenait donc nécessaire  de trouver un moyen d’en rechercher les causes sur une population globale. Des scientifiques américains ont donc voulu évaluer l’évolution sur 45 années des dépenses énergétiques chez les femmes américaines.

Une étude précédente a guidé ce choix. Cette première étude avait évalué l’évolution des dépenses énergétiques des travailleurs américains, qui étaient majoritairement des hommes. Elle avait constaté que le travail de force avait au fil des ans pratiquement disparu de l’activité des salariés américains, remplacé par une activité sédentaire, derrière un bureau à utiliser un ordinateur ou à utiliser un téléphone. Cette réduction de l’activité physique au travail avait entrainé une réduction des dépenses énergétiques de 150 kcal par jour en seulement une génération ; un tel changement a pu contribuer au développement de l’obésité et de diverses pathologies cardiovasculaires favorisées par la sédentarité et l’immobilité.

A partir d’une base de données regroupant des informations sur le temps passé chaque jour à diverses activités par les femmes américaines travaillant ou non, les auteurs ont pu comparer l’évolution de ces activités quotidiennes entre 1965 et 2010 et chiffrer les dépenses énergétiques corrélées à chacune. Cela leur a permis de déterminer en moyenne, le nombre de calories dépensées par jour par une femme américaine pour la tenue de sa maison et de son foyer (ménage, repassage, aspirateur, cuisine, garde des enfants, etc.), bien sûr en tenant compte du fait qu’au cours de ces 45 années, le travail des femmes s’était considérablement développé.

Si dans les années 1960, les femmes américaines ne travaillant pas à l’extérieur, passaient 33 heures par semaine à des tâches ménagères (17 heures pour les femmes travaillant, 26 heure en moyenne globale), ce nombre d’heures d’activité a été réduit de moitié en 45 ans,  tombant à 16,5 heures par semaines pour une femme au foyer (10 heures pour une femme travaillant à l’extérieur ; 13 heures par semaine en moyenne globale). Alors qu’un femme au foyer dépensait 6004 kcal par semaine à des tâches ménagères en 1965, cette dépense énergétique n’était plus que de 3486 kcal en 2010, soit une réduction de moitié (-42%). Toutefois ce temps épargné n’est pas dépensé en activité physique mais en activité sédentaire : en 1965, les femmes passaient en moyenne 8,3 heures devant leur télévision, un temps monté à 16,5 heures par semaine en 2010. Pour les femmes au foyer, cette détente télévisuelle est passée de 10h à 19h par semaine et de 6 heures à 14h pour les femmes ayant un emploi.

Certes dans le même temps l’activité physique de loisir est passée de 1 heure par semaine en 1965 à 2,3 heures par semaine en 2010. Ainsi, si dans les années 1960 la dépense énergétique liée à une activité physique était en moyenne de 324 kcal par semaine; elle a doublée, atteignant 796 kcal dans les années 2005-2010.

Ainsi les activités des femmes américaines ont considérablement évolué sur les cinquante dernières années. La première évolution notable est la réduction considérable du temps consacré aux tâches ménagères. C’est au cours des années 1990 que le temps passé devant la télévision commence à dépasser les activités comme la cuisine, le ménage, la lessive ou l’activité physique de loisir. La conséquence principale de cette réduction de 12 heures hebdomadaires des tâches ménagères nécessitant une mobilisation physique, a été la diminution des dépenses caloriques, particulièrement chez les femmes sans emploi : 2518 kcal par semaine, 381 kcal par jour, de pertes énergétiques en moins. Parallèlement, a été constatée une augmentation de 8,3 heures par semaines du temps passé sédentairement devant un écran ainsi qu’une augmentation proportionnellement importante mais restant faible en valeur absolue, de l’augmentation du temps consacré à une activité physique de loisir, qui elle s’est accru de 1,2 heures par semaine en 45 ans. Le développement technologique a joué une part importante dans la réduction du temps consacré aux tâches ménagères, celles en ayant « bénéficié » le plus étant les femmes au foyer. De même, le développement d’une alimentation « toute prête », le développement des fast-food, et l’invention du micro-onde, ont réduit le temps passé à cuisiner. En 2000, 50% des dépenses alimentaires étaient réalisées dans des chaines de restauration proposant de la nourriture à emporter. Et par ailleurs,  si en 1970, moins de 1% des foyers étaient équipés d’un micro-onde et moins de 20% d’un lave vaisselle, 90% des foyers avaient un microonde et plus de 60% un lave-vaisselle en 2005.

Un second facteur majeur ayant contribué à la réduction du temps consacré aux taches ménagères a été la place gagnée par les femmes dans le monde du travail : Au début des années 50, la majorité des femmes n’ont pas d’emploi rémunéré. Entre 1950 et 2000, l’emploi à plein temps des femmes augmente entre +34%/+60% et celui des femmes avec enfants de +19%/+57%. En comparaison avec les mères au foyer, les mères ayant un emploi ont considérablement réduit leur temps passé avec leurs enfants (-8 heures/semaine) et consacré aux taches ménagères (-10 heures par semaine). Elles perdaient également du temps de sommeil (-3 heures/semaine). Ce switch d’une activité entrainant une dépense énergétique à une activité sédentaire a eu un impact considérable sur la réduction de la dépense énergétique et la santé des femmes.

Selon les auteurs, cette modification du mode de vie des femmes au sein de la société, conjuguant une réduction de l’activité physique globale et une augmentation de la sédentarité suggère que l’épidémie d’obésité pourrait être liée uniquement à la réduction d’activité physique globale et que la baisse de la dépense énergétique a été si conséquente au cours des 45 dernières années, que le niveau de cette épidémie d’obésité serait bien plus grave si elle n’avait pas été un peu compensé par une réduction des apports énergétiques et une augmentation de l’activité physique.

L’inactivité physique est donc caractérisée comme une des causes principales de morbidité et de mortalité dans notre monde. Il est important de recommander à chaque être humain une activité physique d’au moins 1 heure par jour (représentant une dépense énergétique de 1575 kcal par semaine). Les recommandations futures concernant le temps passé à pratiquer une activité physique doivent être accrues afin que la balance énergétique puisse se rééquilibrer et contrebalancer le déséquilibre survenu au cours de ces dernières décennies en particulier chez certaines population comme les femmes au foyer.

Source

 

45-Year Trends in Women’s Use of Time and Household Management Energy Expenditure

Edward Archer mail, Robin P. Shook, Diana M. Thomas,Timothy S. Church, Peter T. Katzmarzyk, James R. Hébert, Kerry L. McIver,Gregory A. Hand, Carl J. Lavie,Steven N. Blair

Plos One 2013

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La capacité de concentrer son mental sur l’expérience immédiate est un des aspects qui peut être amélioré par la pratique de la méditation. Or se concentrer sur le moment présent, grâce à la méditation en pleine conscience, fait baisser les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, confirme cette étude de l’Université de Californie, Davis, qui, pour la première fois, montre dans la revue Health Psychology, une relation directe entre méditation, attention et stress.

Les chercheurs ont travaillé sur les données issues du Shamatha Project, une étude de cohorte portant effets de la méditation sur le corps et l’esprit. Tonya Jacobs, chercheur à l’UC Davis pour le Mind and Brain Institute, auteur principal de l’étude, rappelle que les niveaux élevés de cortisol, une hormone produite par la glande surrénale, sont associés à un stress physique ou émotionnel. Une libération prolongée de cette hormone va entraîner de nombreux effets néfastes sur un certain nombre de systèmes physiologiques.

Ici, les chercheurs ont évalué par questionnaire les différents aspects de l’attention auprès d’un groupe de bénévoles avant et après un programme intensif de 3 mois de retraite et de méditation et mesuré dans la salive, les niveaux de cortisol de ces participants. Au cours de leur retraite, les participants ont été formés à la pleine conscience de la respiration et à la concentration mentale par un maître érudit bouddhiste. Les participants ont également été sensibilisés à la bienveillance, à la bonté, la compassion, la joie et à l’empathie.

Les chercheurs confirment la corrélation entre un score d’attention élevé et un faible taux de cortisol avant et après la retraite. Les personnes dont le score d’attention est accru après la retraite montrent une diminution du taux de cortisol. Plus une personne parvient à mobiliser ses ressources cognitives sur l’expérience sensorielle immédiate et la tâche à accomplir, plus les niveaux de cortisol baissent. Si la recherche ne montre pas de relation de cause à effet, l’association, elle démontrée, suggère que la réduction des niveaux de cortisol peut conduire à la pleine conscience ou l’inverse. De plus, la retraite de méditation montre également des effets positifs sur la perception visuelle, une attention soutenue, le bien-être émotionnel, l’activité du cerveau au repos et l’activité de la télomérase, une enzyme importante pour la santé cellulaire.

Plus simplement, les auteurs indiquent qu’entraîner son esprit à se concentrer sur l’expérience immédiate peut réduire la propension à ruminer le passé ou à s’inquiéter de l’avenir, ces processus-mêmes qui conduisent à la libération de cortisol. Une idée qui n’est pas nouvelle, ajoutent-ils, qui existe depuis des milliers d’années à travers différentes cultures et idéologies mais qui pourtant  commence à peine à être intégrée dans la pratique clinique occidentale, alors que les preuves scientifiques s’accumulent.

Source: Health Psychology doi: 10.1037/a0031362 Mar 25, 2013 Self-Reported Mindfulness and Cortisol During a Shamatha Meditation Retreat.

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