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Dr Patrick BUENOS

Une étude met en lumière les lacunes des enfants au niveau des fruits et légumes.

L’enquête de l’Association santé environnement France (ASEF) est révélatrice des habitudes alimentaires des Français et des enfants en particulier.

Un écolier sur cinq en surpoids

Ainsi, près de 87 % des enfants ignorent ce qu’est une betterave. Une méconnaissance qui favorise les mauvaises pratiques alimentaires en partie à l’origine du surpoids d’un écolier sur cinq. Réalisée dans les écoles au cours du premier trimestre 2013, cette enquête indique que les enfants ne boivent pas assez d’eau, consomment trop d’assaisonnement, ignorent de nombreux fruits et légumes et l’origine des aliments transformés, comme les frites ou les nuggets. A table près d’un enfant sur quatre boit du sirop, du jus de fruit ou du soda et seulement 20 % disent ne jamais rajouter de sel ou du sucre dans leur plat. Quant aux sauces mayonnaise et ketchup, ils sont 10% à déclarer en rajouter systématiquement.

Parmi les fruits et légumes, si les jeunes reconnaissent facilement les poires, les pastèques et les carottes, en revanche ils sont 87% à ne pas savoir ce qu’est une betterave. Un écolier sur trois ne sait pas non plus identifier un poireau, une courgette, une figue ou un artichaut. Un quart d’entre eux ignorent que les frites sont faites à partir des pommes de terre. Quant aux chips, jambon et nuggets, ils sont environ 40 % à ne pas savoir d’où ils viennent et près de la moitié d’entre eux ne sait pas l’origine du steack haché ou du jambon de leur assiette. Quant aux pâtes, ils sont seulement un tiers à savoir comment elles sont faites.

Les 2 500 médecins de l’ASEF conseillent aux parents de remplacer à table les sodas par l’eau, de multiplier les fruits et légumes, riches en vitamines et en minéraux. Ils recommandent aussi de limiter les sucreries, varier les viandes et poissons, riches en protéines, indispensables à la croissance de l’enfant et au développement de son système immunitaire et de miser sur le « fait maison », meilleur sur le plan nutritionnel que les préparations industrielles. L’enquête a été réalisée en classe auprès d’un panel de 910 élèves ayant entre 8 et 12 ans au cours du premier trimestre 2013.

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Extrait de Toxic, le livre de William REYMOND :

« La bataille pour la confirmation devant le Sénat fut âpre et mouvementée. Les démocrates avaient combattu jusqu’au bout, sachant qu’au-delà de la nomination du secrétaire de l’Agriculture se jouait la prochaine élection présidentielle. Finalement, Richard Nixon obtint ce qu’il voulait : Earl Butz rejoignit son gouvernement. Et la menace d’une défaite en 1972 s’éloigna. Mais, sans que personne ne le pressente, commença une révolution dont le monde digère encore aujourd’hui les conséquences.

Earl Butz avait de quoi jubiler. À bientôt soixante-deux ans, ce natif de l’Indiana atteignait enfin le sommet. Depuis 1932 et son diplôme de l’université de Perdue, il avait navigué dans les méandres de la politique et de l’agriculture comme un poisson dans l’eau. Coriace républicain à la langue bien pendue, Butz avait toujours défendu les intérêts du monde agricole. Du moins d’une certaine partie de celui-ci. Le nouveau membre du cabinet de Richard Nixon était persuadé que l’agriculture, en pleine modernisation, appartenait désormais au monde des affaires. Butz avait d’ailleurs été le premier à parler d’agrobusiness. Et ce soir-là, dans une aile de la Maison- Blanche, devant le Tout-Washington, il martelait sa vision : « Notre agriculture est la véritable base de la richesse en Amérique. La première nécessité à la vie est la nourriture. […] Il n’existe pas d’autre endroit au monde où les gens aient accès à de la nourriture avec autant d’abondance, de qualité et à si bas prix ».

Les temps changeant, le président savait que Butz avait raison. Les grosses compagnies piaffaient d’impatience, frustrées des contraintes votées sous Roosevelt. Le New Deal avait protégé le petit propriétaire, alors que selon elles, l’avenir appartenait à la concentration et à la rationalisation des coûts. Nixon n’ignorait pas non plus que les généreux contributeurs de sa prochaine campagne seraient ravis de la nomination de Butz. Lui-même était en outre inquiet de la mauvaise humeur des agriculteurs. En 1971, le prix du grain étant bas, son opposant démocrate originaire du Dakota, George McGovern, en avait fait un argument de campagne et enfonçait le clou. Si Nixon n’entreprenait rien pour aider les fermiers, ces derniers voteraient pour le démocrate. Contesté à cause de l’enlisement au Viêtnam, il ne pouvait donc se permettre d’affronter une forme moderne de jacquerie. La nomination de Butz et son passé pro-agriculture constituaient la solution. C’est pourquoi, le 2 décembre 1971, avant même de rejoindre son nouveau bureau, Earl passa à l’attaque : « Nous allons nous mettre à travailler promptement afin d’augmenter le revenu fermier. Nous allons faire monter les prix à un niveau satisfaisant. Comme je l’ai dit […] le prix du maïs est trop bas, et ce genre de déclaration ne laisse pas trop de place à l’interprétation ».

Pour Nixon, Butz allait faire des miracles à la tête de l’USDA. Et bientôt, la menace McGovern relèverait de l’histoire ancienne. Il était donc temps de lancer l’impression du matériel électoral qui mettrait clairement en main le marché : « Fermiers : réélisez Nixon ou vous perdrez Butz ».

Le 2 décembre 1971, Richard Nixon pensait en somme avoir assuré sa prochaine victoire. Mais en agissant ainsi, il déclencha une crise qui deviendrait bientôt mondiale. »

La suite … demain. L’extrait d’aujourd’hui étant une introduction nécessaire à la compréhension de ce qui va suivre.

 

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Une étude parue sur le site de l’université de Reading, une des plus prestigieuses du Royaume-Uni, prouverait que le champagne neutralise la perte de mémoire liée à l’âge et serait bénéfique dans la prévention de la démence.

L’étude menée par le Pr Jeremy Spencer du département des sciences alimentaires et nutritionnelles de l’university of Reading apporte des résultats surprenants : boire un à trois verres de champagne par semaine serait bénéfique dans la perte de mémoire spatio-temporelle associée au vieillissement.

La consommation faible de champagne retarderait même l’apparition de troubles neurodégénératifs comme la démence sénile.

Ces propriétés inattendues du champagne sont dues aux phénols, retrouvés en grandes quantités dans cette boisson et en quantité moindre dans le vin blanc.

Les polyphénols, retrouvés également dans les myrtilles et le cacao, contribueraient donc au bon fonctionnement cognitif.

Le Pr Spencer invite toutefois à “une approche responsable de la consommation d’alcool” et précise que ces résultats suggèrent que le champagne est efficace à raison“d’une consommation très basse”.

 

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Extrait de Toxic, de william Reymond :

« Notre nourriture a plus évolué ces trente dernières années que lors des mille précédentes. Votre grand-mère ne reconnaîtrait pas la plupart des aliments et ne saurait qu’en faire.» Michael Pollan a raison. Entre les yaourts à boire couleur fluo et les salades en « shaker » pour mieux tenir dans les porte-boissons, nos aïeux auraient bien du mal à s’orienter nutritionnellement dans notre société.

En 1960, l’essentiel du temps passé dans une cuisine était dévolu à la préparation de la nourriture. La famille américaine dépensait 15 dollars par jour pour se nourrir et passait cent trente minutes autour de la table. Avec des produits de base frais, accommodés avant d’être servis.

Aujourd’hui, le temps de préparation a diminué de plus de 50 %. Et la nature même de l’alimentation a subi une incroyable mutation. Ce qui n’empêche pas des mentions imprimées sur les emballages de garantir au consommateur que son hachis Parmentier est conforme à la recette de sa grand-mère. La grosse différence, c’est qu’il lui suffit de l’ouvrir et de le glisser cinq minutes dans le four micro-ondes pour l’apprécier. Cet appareil est d’ailleurs devenu incontournable aux États-Unis. En 1978, seulement 8 % des foyers possédaient cette application civile d’une invention militaire, mais vingt ans plus tard, le taux d’équipement en micro-ondes approche quasiment les 100 %.

Ce succès correspond à un changement profond et radical de notre nourriture. Devenue produit de masse, elle est entrée dans l’ère de l’industrialisation. En 1972, près de la moitié du prix d’achat d’un aliment terminait dans la poche de son producteur, généralement un agriculteur. Aujourd’hui, la proportion est seulement de 20 %. « L’essentiel du coût de la nourriture que nous mangeons à la maison couvre des frais qui n’ont plus rien à voir avec l’agriculture. Il s’agit du prix du travail de la vente en supermarché, celui effectué en usine et en laboratoire. » Sans oublier le marketing, dont la mission est de faire croire à chacun qu’un produit fabriqué à la chaîne, avec des ingrédients dont personne ne comprend les noms, est conforme au goût « d’antan » et à la bonne recette de maman.

En 2006, se nourrir est une affaire de gros sous, la chasse gardée d’une industrie puissante aux réseaux politiques solides. Et dont l’essor, et ses conséquences sur notre santé, doivent beaucoup à un ancien président américain. »

La suite ….. demain.

Nous suivrons la démonstration historique intéressante de William Reymond qui progressivement mettra à jour les colossaux intérêts économiques en jeu et leur articulation dans l’industrie de l’alimentation.

 

 

 

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Le Mexique paie un prix élevé pour son mode d’alimentation: avec 163 litres de sodas par an par habitant, il est le principal consommateur de boissons sucrées au monde par tête et le second pays le plus touché par l’obésité après les États-Unis.

Le Mexique compte aujourd’hui 22.000 des 180.000 morts associées dans le monde à la consommation de boissons sucrées, selon une étude de l’université américaine Harvard.

Traditionnellement, le régime alimentaire des Mexicains était constitué de maïs, fruits, légumes et herbes. Mais il suffit de parcourir les rues de Mexico pour constater les modifications intervenues dans les habitudes alimentaires, liées à l’ouverture économique du pays.

Dans les innombrables postes de restauration de rue de la ville, on consomme des « tacos » et des sandwiches de viande de porc ou de boeuf, d’oeufs, de fromage, ainsi qu’une grande variété de fritures, le tout le plus souvent accompagné de sodas.

« Il y a eu un changement d’habitudes alimentaires qui s’est accentué très fortement au cours des vingt dernières années avec une pénétration plus importante des aliments traités industriellement« , en particulier les boissons gazeuses, explique à l’AFP Alejandro Calvillo, directeur de l’ONG Pouvoir du consommateur, qui lutte au Mexique pour la réglementation des produits nocifs pour la santé.

Selon lui, le Mexique, en ouvrant son économie aux traités de libre-échange, « s’est livré aux valeurs mercantiles d’entreprises qui ont transformé l’alimentation traditionnelle des Mexicains », notamment par une publicité « brutale », sans régulation de l’État.

Ainsi, l’obésité a connu une véritable explosion en passant de 9,5% de la population en 1988 à 32% en 2012. Et 70% des quelque 115 millions de Mexicains sont en surpoids.

Le problème est également social et environnemental dans un pays où près de la moitié de la population vit dans la pauvreté et 7,4 millions dans une pauvreté extrême.

Beaucoup de communautés défavorisées ont en effet « un problème d’accès à l’eau » qui pousse à la consommation de sodas, rappelle à l’AFP Yuritzin Flores, de l’ONG internationale Oxfam. Au lieu d’acheter de l’eau en bouteille, plate ou gazeuse, « les gens préfèrent la boisson censée leur donner plus d’énergie et de statut ».

Fin 2012, une proposition d’impôt sur les boissons sucrées a été déposée devant le Parlement mexicain sans suite pour l’instant.

Le gouvernement mexicain a annoncé récemment des mesures de lutte contre l’obésité, mais sans en donner le détail. En attendant, le surpoids continue de provoquer des maladies chroniques, des problèmes cardiovasculaires et certains types de cancer.

Les coûts directs ou indirects des problèmes de poids ont été estimés à près de 10 milliards d’euros pour le système de santé publique mexicain.

Les raisons les plus fréquentes d’hospitalisation au Mexique sont le traitement non chirurgical de l’infarctus, de l’hypertension et du diabète. Cette dernière maladie touche 14% de la population et cause 80.000 morts par an.

Plusieurs établissements commencent à proposer – gratuitement ou à coût réduit – des interventions de chirurgie bariatrique, une technique lourde consistant à réduire la capacité d’absorption des aliments.

« Cela ne résout pas le véritable problème. C’est comme mettre un simple pansement sur une plaie profonde », estime M. Garner.

Toutefois, pour Leticia Bautista, psychologue spécialisée dans les problèmes liés à l’obésité à l’Université nationale autonome du Mexique (Unam), cette intervention « est une chance de vie » pour les cas d’obésité « morbide ».

 

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Extrait de TOXIC, un livre de William Reymond :

« George Bray est un scientifique souriant. Cet ancien diplômé d’Harvard maintenant installé dans les laboratoires ultramodernes du Pennington Biochemichal Research Center à Bâton Rouge en Louisiane, travaille depuis de nombreuses années sur l’obésité et le diabète. Lui non plus ne se satisfait pas de la théorie du « Big Two » : « Je ne crois plus au concept résumant l’obésité à une affaire de responsabilité personnelle, dit-il. Cela implique que nous devrions blâmer nos enfants. Et cela me semble assez injuste. Si l’obésité était facilement contrôlée par la limitation de l’apport calorique et une activité physique régulière, l’armée américaine ne renverrait pas chaque année 5 000 de ses soldats pour avoir dépassé les normes en terme de poids ».

Comme Steinbeck et Ravussin, Bray est persuadé que la clé du mystère se trouve au cœur d’une autre équation. Celle qui tenterait d’établir comment notre organisme réagit à son environnement. Alors, et parce que nous sommes face à une pandémie, Bray a décidé de ne plus raisonner en biologiste, mais de se métamorphoser en épidémiologiste. De devenir un chercheur tentant de « comprendre et maîtriser les mécanismes de propagation des maladies contagieuses et les facteurs qui influencent leur fréquence, leur distribution dans une population donnée et leur évolution à l’état d’épidémie ».

Avant d’entamer son étude, il a mis au point un modèle épidémiologique : « Comme dans tout autre cas d’épidémie, le corps humain est considéré comme l’hôte de la maladie. Ici, donc, l’obésité. Il y a ensuite, formant un environnement toxique, un certain nombre d’agents propageant la maladie. Des facteurs dont les recherches prouvent ou quelquefois suggèrent qu’ils agissent sur l’hôte et facilitent le développement de la maladie ».

Ces agents propagateurs, le chercheur de Bâton Rouge en a répertorié cinq. Les deux composants du « Big two », bien sûr (la nourriture et le manque d’activité), mais aussi les virus, les médicaments et les toxines. « Ensuite, il faut étudier l’action de ces agents sur l’hôte et évaluer lequel est responsable du développement de la maladie. » La sédentarité et l’apport calorique exagéré, pour les multiples raisons évoquées plus haut, apportent en fait une explication plus que partielle. Bray a donc focalisé son attention sur les autres agents.

En commençant par les adénovirus chers au docteur Nikhil Dhurandhar et à ses poulets obèses. Au-delà des réserves exprimées par les autres spécialistes, le chercheur a remarqué que l’injection des fameux virus à des primates déclenche de l’obésité certes, mais dans des proportions modérées. Bien loin en tout cas de l’ampleur qu’elle prend chez l’être humain. De plus, cette obésité de laboratoire s’accompagne d’un taux de cholestérol normal, alors que, nous l’avons vu, les problèmes cardiovasculaires liés à la présence de « gras » dans le sang sont l’un des corollaires de la situation actuelle. Bref, même si l’hypothèse d’un virus n’est pas à ses yeux à négliger, il estime cette thèse loin d’être avérée.

Restent donc les deux derniers agents : les médicaments et les toxines. Pour les premiers, Bray a dressé une liste de ceux entraînant des prises de poids attestées. Dont une variété d’hormones, des antihistaminiques, anti¬inflammatoires et corticoïdes. S’il remarque en outre que certains « augmentent les risques futurs de diabète de type 2 », il précise aussi que, globalement, « le degré de prise de poids n’est généralement pas suffisant pour entraîner une obésité substantielle ». Par définition, les toxines sont des « poisons toxiques sécrétés par des organismes vivants ». Sous cette appellation générique, le professeur George Bray a rassemblé des éléments « largement diffusés dans notre nourriture et qui peuvent être cause d’obésité ». Parmi lesquels les pesticides, herbicides, fongicides ou les additifs alimentaires, autrement dit les conservateurs, édulcorants, colorants et autres révélateurs de goût. Comme nous le verrons, Bray est d’ailleurs fasciné par l’interaction de ces produits dans le cerveau humain, cet organe qui constitue le « véritable récepteur, capteur et transmetteur des informations concernant la faim et la satiété », donc qui joue un rôle capital dans la relation à la nourriture. En fait, Bray est parvenu à prouver que certaines « toxines » dérèglent notre activité cérébrale et causent directement de l’obésité. Au final, l’épidémiologiste est formel : « L’obésité est une maladie chronique et neurochimique née de l’interaction entre l’hôte et son environnement toxique ».

En clair, cela signifie que nous nous rendrions malades non à cause de la quantité des aliments que nous ingurgitons, mais à cause de leur qualité. Ou, plus précisément, à cause des éléments toxiques qui accompagnent notre nourriture quotidienne.

Bray avait remarqué que, « durant la première partie du XXe siècle, la prévalence de l’obésité avait progressé lentement, mais que, autour de 1980, elle avait commencé à augmenter très rapidement ». Du reste, toutes les statistiques convergeaient : la crise d’obésité avait bien explosé à la fin des années 1970. Quand, brusquement, les hôpitaux se retrouvèrent assaillis par une vague de crises cardiaques, un afflux de patients atteints de cholestérol et l’arrivée de jeunes adultes présentant les symptômes d’une maladie ordinairement cantonnée aux retraités. Soudain, aux États- Unis, on décédait massivement par excès de graisse.

J’en étais de plus en plus certain : trouver les raisons de cette brusque contamination donnait la clé de la pandémie. Si Steinbeck, Ravussin et Bray étaient dans le vrai, il me fallait découvrir pourquoi, de manière presque foudroyante, l’environnement du citoyen américain était devenu toxique.

Une réponse d’autant plus urgente à apporter que le mal, quittant son foyer d’origine, avait déjà traversé l’océan et menaçait de tout détruire. »

La suite …. demain

William Reymond va nous entrainer dans sa passionnante enquête pour comprendre et retrouver l’origine toxique de l’alimentation de ces 20 dernières années.

 

 

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Journée européenne de lutte contre l’obésité.

Initiative du CHR de Lille avec l’organisation de divers ateliers :

la journée européenne de l’obésité de Lille 2013

Et toujours les 2 problématiques récurrentes quand on parle d’obésité :

– une médicalisation excessive

– une prise en charge essentiellement dirigée vers le big Two (mauvaise alimentation et activité physique insuffisante).

Les prochains chapitres du livre de William Reymond , TOXIC, va nous permettre de comprendre et de rajouter un 3° facteur au big Two pour en faire le big Three :

ce facteur , c’est la responsabilité de l’industrie agro-alimentaire et l’industrialisation de l’alimentation.

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Extrait du livre TOXIC, de William Reymond :

« Le cheminement était différent mais il débouchait sur les mêmes conclusions.

À Sydney, au terme de la dixième conférence mondiale sur l’obésité qu’elle présidait, Kate Steinbeck a dressé un bilan issu de son expérience personnelle. Responsable du service du traitement de l’obésité au Royal Prince Alfred Hospital, elle s’est dite convaincue que la pandémie n’était pas un problème de gloutonnerie. Voyant arriver dans son service de plus en plus d’enfants, elle s’est avouée, comme d’autres, effrayée à l’idée de penser que leur génération vivrait moins que la précédente. Aussi a-t-elle affirmé que d’autres explications restaient à trouver pour expliquer l’explosion de l’obésité ».

De mon côté, c’est l’incroyable mutation des Indiens Pima qui finit par emporter mes dernières réticences. Cette tribu a émigré du Mexique pour s’installer de l’autre côté de la frontière, en Arizona, à quelques kilomètres de Phoenix. Où, de panneaux publicitaires pour l’artisanat local à la consonance des noms de lieux, il est impossible de ne pas comprendre que l’on pénètre dans les anciennes limites de la réserve indienne. Et où, désormais, l’obésité est la norme.

J’écris en connaissance de cause le mot « obésité », ne le confondant pas avec une « simple » surcharge pondérale. Non, les Pima sont réellement obèses. Car ici, le taux d’individus dont l’IMC (indice de masse corporelle) est supérieur à 30 avoisine les 70 %, soit le double de la population blanche américaine. Les enfants pimas détiennent même un triste record : celui du plus important pourcentage d’obésité au monde. En toute logique, la tribu compte aussi, proportionnellement, le plus grand nombre de malades de diabète de type 2.

Les Pimas ne sont pourtant pas des ogres, vautrés nuit et jour dans la nourriture. Eric Ravussin, qui a passé seize ans à étudier ce qu’il nomme le « paradoxe Pima », ne dit pas autre chose. Ses conclusions sont en tout cas proches de celles de Kate Steinbeck : l’héritage génétique des Indiens ne s’est pas adapté à notre environnement. Deux preuves à ce constat.

D’abord, le fait qu’une partie des ancêtres pimas qui continuent à vivre dans une région reculée de la Sierra Madré, au Mexique, travaillent la terre et se nourrissent essentiellement des fruits de leur labeur, ne connaissent pas l’obésité. Chiffre sidérant : en moyenne, une Pima mexicaine pèse 20 kg de moins que sa cousine vivant plus au Nord !

Ensuite, le fait que les différentes archives consultées par Ravussin attestent que les Pimas d’Arizona n’étaient pas obèses jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Au contraire même, la tribu se caractérisait alors par sa taille plutôt fine. Mais, après une progression lente dans les années 1950 et 1960, leur taux d’obésité a explosé voilà trente ans.

Exactement comme si, brutalement, l’environnement de ces Indiens du Sud des États-Unis était devenu toxique. »

La suite …… demain

 

 

 

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Des nuits trop courtes ouvriraient (un peu trop) l’appétit.

Des nuits courtes – cinq heures de sommeil par nuit pendant une semaine – et un accès illimité à la nourriture, voilà une formule pour prendre du poids, selon une petite étude américaine publiée le 11 mars 2013. Cette étude vient en confirmer d »autres qui ont déjà montré qu’un manque de sommeil peut entraîner un gain de poids, notamment parce qu’on mange plus.

Pour cette expérience, les chercheurs ont suivi 16 jeunes hommes et femmes en bonne santé qui ont passé deux semaines à l’hôpital universitaire de Boulder (Colorado). Leur consommation d’énergie a été évaluée par la mesure des quantités d’oxygène respirées et de CO2 expirées.

Pendant les cinq premiers jours, la moitié des participants ne pouvait dormir que cinq heures par nuit, tandis que l’autre moitié passait une nuit de huit ou neuf heures. A la fin de cette période, les participants ont permuté pour cinq jours supplémentaires. Tous avaient accès à des repas copieux et à des en-cas à tout moment : fruits, yaourts, chips, crèmes glacées. En moyenne, ceux qui n’ont dormi que cinq heures par nuit ont dépensé 5% d’énergie en plus que ceux qui dormaient jusqu’à neuf heures, mais ils ont aussi consommé plus de nourriture, soit 6% de calories supplémentaires. Leur petit-déjeuner était plus léger, mais les en-cas en soirée plus copieux.

Il semble donc que le fait de rester éveillé plus longtemps requiert plus d’énergie, ce qui conduit à manger davantage. « Le fait de dormir moins n’est pas en soi ce qui fait grossir », estime Kenneth Wright, directeur du Laboratoire du sommeil et de chronobiologie à l’université du Colorado à Boulder, qui a dirigé ces travaux. « Mais quand on ne dort pas assez on a tendance à manger plus que nécessaire pour compenser », dit-il.

Dans cette étude femmes et hommes ont réagi différemment. Avec des nuits normales, les hommes ont pris un petit peu de poids tandis que les femmes gardaient la ligne. Mais lorsque les nuits étaient courtes, hommes et femmes ont pris un kilo en moyenne.

Source

Markwald R. Impact of insufficient sleep on total daily energy expenditure, food intake, and weight gain. PNAS 2013 ; published ahead of print March 11, 2013

 

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Près de 40 % des étudiants en médecine américains considèrent les obèses peu fiables et incapables d’être observants. La situation n’est pas meilleure en France.

Une équipe américaine vient de publier dans le Journal of Academic Medicine, une étude portant sur 300 étudiants en 3e année de médecine, concernant leur perception des personnes obèses. 39% d’entre eux ont révélé des préjugés anti-gros, souvent inconscients. Par exemple, pour ces futurs médecins, un patient obèse est beaucoup moins susceptible de suivre correctement son traitement qu’un patient de poids normal. Ces étudiants reconnaissent même qu’ils manifestent moins de respect en paroles ou en actes, vis-à-vis d’un patient obèse.

« Les médecins ont les mêmes a priori que tout un chacun. La blouse blanche ne protège en rien de l’ostracisme anti-gros », dénonce le psychiatre Gérard Apfeldorfer, fondateur du Gros, le groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids. Plusieurs études ont déjà montré que les médecins ont tendance à avoir moins d’empathie et de compréhension pour un patient souffrant d’obésité plutôt que d’une autre pathologie. Un trop grand nombre d’entre eux sont encore persuadés qu’un patient qui n’arrive pas à contrôler son poids souffre juste d’un manque de volonté. « Le discours médical est donc volontiers moralisateur, culpabilisant et ponctué d’ultimatums, regrette le Dr Apfeldorfer. Une jeune femme obèse qui confie à son gynécologue un projet de grossesse a de fortes chances de s’entendre dire « maigrissez d’abord, vous serez enceinte après », c’est scandaleux car elle n’a pas plus de risques qu’une autre si elle est correctement surveillée ! ”

« Actuellement, on peut diviser le corps médical en deux : une moitié qui manifeste la même grossophobie que le grand public et une moitié qui est allée plus loin que ses préjugés, certains commencent même à suivre des formations spéciales sur les patients obèses », résume Anne-Sophie Joly, la présidente du Collectif national des associations d’obèses (CNAO). Si les risques d’une prise en charge chirurgicale sont majorés pour une personne obèse “on peut parfaitement dire les choses sans chercher à culpabiliser ni être gratuitement blessant », souligne la présidente du CNAO.

« Le danger, c’est que cette attitude stigmatisante nourrit la réticence des personnes obèses à aller consulter un médecin quel qu’il soit. C’est un facteur important de mauvaise prise en charge », poursuit Gérard Apfeldorfer. Ce qui peut conduire à des situations dramatiques où des patients obèses souffrant parfois de plusieurs pathologies restent plusieurs années sans aucun suivi médical.

La 4e édition des journées européennes de l’obésité se déroule les 24 et 25 mai dans toute la France avec pour mot d’ordre « Stop aux diktats ».

 

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