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Beaucoup de nos patients habitent assez loin de Béziers. De ce fait, ils ne peuvent pas facilement venir autant de fois qu’ils le souhaiteraient à notre rencontre.

Nous avons donc mis en place une éducation thérapeutique à distance.

Celle-ci sera accessible à partir du 15 mai 2014.

Les différents modules ont été conçus par le Dr BUENOS (coordinateur et chirurgien du réseau ROSA), Marie Laure MABILAT (diététicienne référente du réseau ROSA) et Nicolas PABA CAMPI (coach sportif du réseau ROSA).

Ces modules ont été créés pour vous faire connaître et acquérir les bases de la prise en charge pratiquée au sein du réseau ROSA.

Comment faire pour accéder à ces modules d’e-learning (fomation à distance) :

Vous devez vous rendre dans un premier temps sur le site www.boutiquerosa.fr pour pouvoir acheter un module d’éducation thérapeutique à distance.

L’achat de ce module vous permettra de recevoir par email un identifiant et un mot de passe qui vous donneront accès à la plateforme moodle http://rosattitude.fr/educationtherapeutique .

Vous pourrez progresser à votre rythme, communiquer avec les autres apprenants et avec vos formateurs grâce aux outils mis en place dans cette plateforme.

L’argent récolté grâce à ces modules de formation à distance sera reversé intégralement à l’association PECOS 34 (prise en Charge de l’Obésité et du Surpoids dans le 34) pour la réalisation des projets du réseau ROSA.

Une précommande avant le 15 mai 2014 vous permet de bénéficier de tarifs réduits. Mais attention, l’accès aux formations à distance ne se fera qu’à partir du jeudi 15 mai 2014 à 19 heures.

 

Par ailleurs, afin de répondre aux nombreuses interrogations et questions suscitées par  » la seconde peau » que nous utilisons dans le réseau ROSA afin de minimiser les séquelles esthétiques d’un amaigrissement massif. Un dvd a été conçu pour en expliquer le principe, les differentes actions et résultats qu’on peut en attendre si on la porte régulièrement.Ce DVD contient un chapitre pratique sur la façon de prendre les mesures et la possibilité de prise en charge éventuelle par la Sécurité Sociale.

Ce DVD sera en vente sur le site de la boutique ROSA www.boutiquerosa.fr et commencera à être expédié à partir du 15 mai 2014. 

Une précommande à tarif préférentiel est possible dès à présent sur le site www.boutiquerosa.fr

 

 

 

 

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Les personnes obèses ou en surpoids auraient un risque augmenté de décès, même en l’absence de problème de santé apparent. La polémique continue.

Les kilos en trop ont toujours un impact sur la santé, même quand on ne souffe ni d’hypertension, ni de diabète ou ni d’autre problème métabolique. D’après des chercheurs canadiens qui publient leurs résultats dans Annals of Internal Medicine, l’idée que l’on puisse être obèse et en bonne santé relèverait bien du mythe. Une étude qui va alimenter la polémique parmi les chercheurs.

Certaines personnes obèses ne souffrent ni d’hypertension, ni d’hyperglycémie, ni de maladie chronique. Elles pourraient paraître en bonne santé.

Une polémique à ce sujet oppose depuis l’hiver dernier le Pr Walter Willett, de l’Ecole de santé publique de Harvard, à Katherine Flegal, une épidémiologiste au Centre national de statistiques de santé à Hyattsville, (Maryland). Flegal a publié le 2 janvier 2013 une méta-analyse de 97 études portant sur 2,88 millions de personnes, dans le Journal de l’American Medical Association. Selon cette méta-analyse, les personnes en surpoids seraient moins susceptibles de mourir (-6%) que celles ayant un poids «normal».

Réplique inhabituellement cinglante de Willett le 20 février dans l’auditorium de Harvard : «Cette étude est vraiment un tas d’ordures, et personne ne devrait perdre son temps à la lire. » Malgré tout, de nombreux chercheurs ont pris le parti de Flegal, qu’ils considèrent comme une illustration fidèle du « paradoxe de l’obésité ».

Etre en surpoids augmente le risque de diabète, de maladies cardiaques, de cancer et d’autres maladies chroniques. Mais selon ces chercheurs, certaines personnes – en particulier celles qui sont d’âge mûrs, ou déjà malades – peuvent bénéficier d’un peu de poids supplémentaire. De son côté, Willett estime que les données sont faussées par la présence dans ces cohortes de personnes ayant perdu du poids du fait de leur maladie, et qui sont donc plus susceptibles de mourir. Dans une étude, les chercheurs de Harvard ont en effet montré que lorsqu’on exclut les femmes fumeuses et celles qui sont mortes au cours des quatre premières années de l’étude il existe une relation linéaire directe entre l’indice de masse corporelle et le risque de décès.

Pour approfondir cette question très controversée, les chercheurs ont passé en revue 8 études qui ont comparé la santé de personnes obèses ou en surpoids et de personnes plus minces. Ces études ont inclus plus de 61 000 personnes en tout, suivies pendant 10 ans ou plus. Même sans hypertension, diabète ou autres problèmes métaboliques, les personnes obèses et en surpoids avaient des taux plus élevés de décès, de crises cardiaques et d’AVC par rapport à des personnes de poids normal : leur risque augmentait de 24 %.

Ceci va à l’encontre de l’idée que l’on puisse être obèse ou en surpoids et en bonne santé. En effet, au cours du temps, les facteurs de risque peuvent s’aggraver et des problèmes peuvent apparaître à long terme : on ne peut donc pas être en bonne santé avec un surpoids.

Un des problèmes liés à l’obésité est que les graisses qui touchent le foie sont particulièrement nocives ; elles interfèrent avec la fonction du foie et la sensibilité à l’insuline, ce qui contraint le pancréas à augmenter sa production d’insuline. Or des niveaux élevés d’insuline affectent d’autres hormones en cascade, ce qui cause l’inflammation. La solution : perdre du poids pour améliorer son état de santé général à long terme.

Source:

Caroline K. Kramer, Bernard Zinman, Ravi Retnakaran. Are Metabolically Healthy Overweight and Obesity Benign Conditions?A Systematic Review and Meta-analysis. Annals of Internal Medicine. 2013 Dec;159(11):758-769.

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D’après certaines études,  les personnes en léger surpoids vivraient plus longtemps que les autres.

Une idée reçue, battue en brêche par le Pr Walter Willett, président du département de nutrition de l’école de santé publique de Harvard.

Début 2013, des chercheurs Américains publiaient une large analyse sur le lien entre l’indice de masse corporelle (IMC) et la longévité dans le prestigieux journal médical Journal of the American Medical Association (JAMA). Les chercheurs concluaient que les personnes en surpoids et légèrement obèses vivent plus longtemps que celles d’un poids normal. L’information a immédiatement été reprise par l’ensemble des médias français qui y ont probablement vu une bonne occasion pour faire de l’audience avec un titre accrocheur puisque cela faisait maintenant plus de 10 ans que l’on conseillait, au contraire, de maintenir un poids normal pour vivre plus longtemps.

Nous avions nous même sur le site obesite-en-reseau, relayer cette information.

Face aux nombreuses réactions du public, l’école de santé publique de Harvard a décidé de constituer un panel d’experts dans le but de revoir l’ensemble des données existantes sur ce lien entre la mortalité et le poids corporel. Pour faire les choses avec la plus grande rigueur les chercheurs de Harvard ont invité Katherine Flegal, l’auteur de cette étude médiatique, à participer aux débats mais celle-ci a décliné l’invitation.

Le Pr Walter Willett, président du département de nutrition de l’école de santé publique de Harvard nous explique ici pourquoi les résultats de l’étude du Dr Flegal sont faux et extrêmement trompeurs.

Pourquoi est-ce que l’étude du Dr Flegal indique que les personnes en surpoids auraient moins de risques de mourir prématurément ?

Walter Willett : Le problème le plus sérieux dans le papier du Dr Flegal c’est que le groupe dont le poids était « normal » était représenté par un mélange de personnes sveltes et sportives, de fumeurs, de malades du cancer, de maladies qui provoquent une perte de poids ou de personnes âgées fragiles qui ont perdu du poids. Comme le groupe des personnes en surpoids ou obèses a été comparé à ce mélange de personnes malades et en bonne santé, cela a donné lieu à la conclusion erronée qu’être en surpoids est bénéfique et qu’une légère obésité ne présente pas de danger. De plus, comme l’étude du Dr Flegal n’a pas utilisé les données originelles des recherches, il n’y a pas eu de distinction entre les différents groupes d’âge et nous savons que le lien entre la mortalité et le surpoids est plus fort après 65 ans.

Pensez-vous que les statistiques sont précises ? Si non, pourquoi ?

Ces nouvelles statistiques sont complètement trompeuses pour quiconque souhaite connaître leur poids optimal. Comme expliqué plus haut, la raison fondamentale tient au fait que les auteurs n’ont pas fait de distinction entre les personnes minces en raison d’une maladie ou parce qu’elles sont actives et en bonne santé. Ceci va inévitablement amener à une conclusion fausse entre le surpoids et l’espérance de vie. Dit poliment, cette étude est un tas de déchets.

Devons-nous reconsidérer la définition du surpoids ? Est-ce que la classification des IMC est assez précise ?

L’étude du JAMA ne fournit aucune raison de redéfinir la notion de surpoids. Néanmoins, en plus de regarder l’IMC nous devons aussi regarder les variations de poids et de tour de taille dans le temps. Certains d’entre nous, en particulier les hommes, perdent du muscle et gagnent simultanément de la masse grasse au niveau abdominal en vieillissant. Cela peut se produire sans variation du poids corporel total mais c’est aussi un signe qu’il faut être plus actif et améliorer son alimentation.

Certaines personnes ont suggéré que le problème de cette étude provenait de l’IMC lui-même qui ne serait pas un bon indicateur de notre teneur en graisses. Que pensez-vous du calcul de l’IMC ?

Bien que l’IMC ne soit pas parfait, il est remarquablement fiable. Nous avons comparé la fiabilité de la mesure de l’IMC à d’autres mesures ultra précises du surpoids comme le scanner corporel DEXA et elles ne sont pas plus efficaces que l’IMC pour prédire les problèmes liés à l’obésité. Le problème dans l’étude du JAMA provient de la manière dont les données ont été traitées, pas de l’IMC lui-même.

Quelles différences y a-t-il entre cette étude et les autres qui se sont penchées sur la même question ?

Ces dernières années, deux autres analyses majeures ont été publiées, l’une dans le New England Journal of Medicine, et l’autre dans The Lancet, sur le lien entre le poids corporel et la mortalité. Ces études ont impliqué plus de 150 chercheurs et étaient largement plus fiables que celle du JAMA car ils ont combiné les données de plus de 70 études. Après avoir éliminé l’effet trompeur de certaines maladies sur le poids, ces deux études ont montré très clairement qu’être obèse ou en simple surpoids est associé à une mortalité plus élevée.

Donc, si on a 15 kilos en trop par rapport à son IMC idéal, faut-il essayer de les perdre ?

La majeure partie des personnes en surpoids ont gagné ces kilos progressivement à l’âge adulte et presque toutes souffrent d’anomalies métaboliques à cause de cela. Par conséquent, la majeure partie des personnes en surpoids vont bénéficier d’une perte de poids, même de 5% seulement. Encore plus important, pour ceux qui ont un poids normal, un gain de 3 kilos après l’âge de 20 ans est un signal qu’il faut faire plus attention à son activité physique et à son alimentation pour prévenir le surpoids.

Quel est votre conseil pour les personnes qui ont 25 kilos ou plus de trop ?

L’importance de ce surpoids est un danger majeur pour la santé et augmente grandement le risque de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de cancer, d’arthrose et d’autres maladies. Il est important de consulter un médecin pour voir quelle sera la meilleure approche mais dans la plupart des cas il s’agit de combiner une meilleure alimentation à une activité physique plus importante. Le travail en groupe est souvent bénéfique et dans quelques cas, l’ajout d’un traitement médicamenteux ou d’une opération chirurgicale peut être approprié.

Ce qu’il faut retenir c’est que l’étude du Dr Flegal est trompeuse et doit être ignorée par les professionnels de santé et le grand public. Les preuves qui relient l’obésité aux maladies métaboliques sont soutenues par des dizaines d’années de recherches. Maintenir un poids normal ou perdre du poids est clairement devenu quelque chose de compliqué dans notre environnement actuel mais suivre les conseils précédents pour garder la ligne peut vous aider à avancer en direction d’une meilleure santé.

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Aux Etats-Unis, les adultes obèses meurent 3,7 années plus tôt que ceux qui ont un poids normal.

L’obésité aurait bel et bien un impact sur la mortalité. C’est le principal résultat d’une étude parue dans l’American Journal of Public Health ayant analysé les statistiques nationales américaines.

L’obésité représente un facteur de risque de nombreuses maladies chroniques, comme le diabète, les cancers ou les maladies cardiovasculaires. Pourtant, certains ont prétendu qu’un surpoids pouvait être un gage de longévité.

Des chercheurs de l’université de New York ont passé en revue les données collectées aux Etats-Unis lors d’enquêtes entre 1988 et 1994, ainsi que des statistiques nationales portant sur l’année 2006. Selon ces données, l’obésité était associée avec au moins 20 % d’augmentation du risque de décès toutes causes confondues ou des décès par maladie cardiaque. Dans l’ensemble, les adultes obèses mouraient 3,7 années plus tôt que les personnes de poids normal, et 1,7 année plus tôt à cause d’une maladie cardiaque.

L’étude a également trouvé que le risque était le plus élevé chez les adultes obèses âgés de 45 à 64 ans : ils décédaient 7,1 années plus tôt, toutes causes confondues, et jusqu’à 12,8 années plus tôt à cause d’une maladie cardiaque.

Si ces résultats ne sont ni une surprise, ni une réelle découverte, les auteurs estiment en revanche que les recherches précédentes avaient sous-estimé l’impact de l’obésité sur la mortalité américaine.

 Source:

Ryan K. Masters, Eric N. Reither, Daniel A. Powers, Y. Claire Yang, Andrew E. Burger, and Bruce G. Link. The Impact of Obesity on US Mortality Levels: The Importance of Age and Cohort Factors in Population Estimates. American Journal of Public Health 2013 103:10, 1895-1901

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Une analyse de données portant sur 650 000 adultes montre une association linéaire entre tour de taille et mortalité.

Quand vous prenez des centimètres autour de la taille, vous perdez un peu d’espérance de vie… C’est la conclusion d’une étude américaine portant sur 650 000 personnes qui a été publiée dans Mayo Clinic Proceedings.

Généralement, on utilise la mesure de l’indice de masse corporelle (IMC) pour définir l’obésité. L’IMC correspond au poids en kilo divisé par le carré de la taille en mètre. Une personne est considérée obèse si son IMC est supérieur à 30, une corpulence normale se situant entre 18,5 et 25.

L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet du tour de taille sur la mortalité. En effet, les chercheurs pensent que l’utilisation de l’IMC comme indicateur de l’obésité a ses limites, car cet indice ne fait pas la différence entre la graisse abdominale et les autres zones de dépôt graisseux. Or, selon leur localisation, les graisses n’ont pas les mêmes conséquences pour la santé. Le tour de taille est spécifiquement lié à l’obésité abdominale (et au risque cardiovasculaire) et rendrait mieux compte de la répartition des graisses dans l’organisme.

Pour obtenir un vaste échantillon de population, les chercheurs ont regroupé les résultats de 11 études comprenant 650 386 adultes âgés de 20 à 83 ans. Les chercheurs ont restreint leur analyse à des participants de même origine ethnique et exclu ceux qui avaient un IMC inférieur à 15 ou supérieur à 50, un tour de taille inférieur à 51 cm ou supérieur à 190 cm.

Au cours du suivi, 78 268 personnes sont décédées. Après avoir ajusté les résultats en fonction de différents facteurs (âge, IMC, tabagisme, consommation d’alcool, activité physique), les chercheurs ont trouvé une association entre tour de taille et mortalité toutes causes confondues :

Pour les hommes, le fait d’avoir un tour de taille supérieur à 110 cm était lié à une augmentation de 52 % du risque de décès par rapport à un tour de taille de moins de 90 cm ; 5 cm d’augmentation de tour de taille correspondaient à 7 % de risque de décès supplémentaire.

Chez les femmes, celles qui avaient un tour de taille supérieur à 95 cm augmentaient de 80 % leur risque de décès par rapport à celles qui faisaient moins de 70 cm de tour de taille ; une augmentation de 5 cm de tour de taille se traduisait chez elles par 9 % de mortalité supplémentaire.

Le tour de taille était plus fortement associé à la mortalité par maladie cardiovasculaire ou respiratoire que par cancer.

De plus, l’espérance de vie diminuait de 3 ans pour les hommes et de 5 ans pour les femmes lorsqu’on comparait les groupes à tour de taille les plus élevés et les plus faibles. ce qui semble corroborer des résultats récents sur l’espérance de vie des personnes obèses.

En conclusion, un tour de taille plus élevé est associé une mortalité plus forte chez des adultes dont l’IMC est compris entre 20 et 50. Pour les chercheurs, le tour de taille devrait être mesuré régulièrement et pris en compte comme l’IMC, et les patients devraient être incités à réduire leur tour de taille même s’ils ont un IMC « normal ». L’exercice physique et une alimentation saine pourraient permettre d’atteindre ces objectifs.

 Source:

James R. Cerhan, Steven C. Moore, Eric J. Jacobs, Cari M. Kitahara, Philip S. Rosenberg, Hans-Olov Adami, Jon O. Ebbert, Dallas R. English, Susan M. Gapstur, Graham G. Giles, Pamela L. Horn-Ross, Yikyung Park, Alpa V. Patel, Kim Robien, Elisabete Weiderpass, Walter C. Willett, Alicja Wolk, Anne Zeleniuch-Jacquotte, Patricia Hartge, Leslie Bernstein, Amy Berrington de Gonzalez. A Pooled Analysis of Waist Circumference and Mortality in 650,000 Adults. Mayo Clinic proceedings. Mayo Clinic 1 March 2014 (volume 89 issue 3 Pages 335-345 DOI: 10.1016/j.mayocp.2013.11.011)

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Un régime riche en fritures ferait plus grossir certaines personnes génétiquement prédisposées.

Même en mangeant de la même façon, certains grossissent plus que d’autres. D’après une nouvelle étude parue dans BMJ, si un régime riche en fritures n’est bon pour personne, il ferait plus grossir certains qui sont prédisposés génétiquement à l’obésité.

Au cours des dernières décennies, la fréquence de l’obésité s’est accrue, en raison des changements de modes de vie. Cependant, la réponse de l’organisme à des expositions environnementales, comme l’alimentation, varie aussi en fonction du contexte génétique.

Des chercheurs de la Harvard School of Public Health ont examiné l’interaction entre la consommation d’aliments frits, le risque génétique et l’IMC ou indice de masse corporelle. Pour cela, ils ont utilisé les données d’environ 35 000 professionnels de santé : 9 623 femmes de la Nurses’ Health Study, 6 379 hommes de la Health Professionals Follow-up Study et 21 421 femmes de la Women’s Genome Health Study. Des échantillons de sang ont permis d’effectuer un test génétique et les participants ont répondu à des questionnaires alimentaires : ils devaient dire s’ils mangeaient des aliments frits, à la maison ou à l’extérieur, moins d’une fois par semaine, 1 à 3 fois par semaine ou au moins 4 fois par semaine. En utilisant 32 variations génétiques connues pour être liées à l’obésité, les auteurs ont pu définir quelles personnes étaient plus à risque d’obésité. Certains de ces gènes pourraient affecter l’appétit, d’autres la manière dont l’organisme brûle des calories, même au repos.

Résultats : sans surprise, les personnes qui mangeaient souvent des aliments frits avaient des IMC plus élevés. Ceux qui consommaient le plus d’aliments frits avaient plus souvent de mauvaises habitudes alimentaires, des apports énergétiques plus élevés et des niveaux d’activité physique plus bas. Les chercheurs ont trouvé une interaction significative entre la consommation d’aliments frits et la prédisposition génétique à l’adiposité : la force de l’association entre consommation de fritures et IMC variait en fonction des prédispositions génétiques des individus. De la même façon, d’autres travaux avaient montré que certaines personnes étaient plus susceptibles de grossir à cause d’une forte consommation de boissons sucrées.

Cependant, un régime alimentaire sain pourrait atténuer le risque d’obésité attribué aux facteurs génétiques. Les résultats ne signifient pas pour autant que les personnes avantagées par leurs gènes peuvent manger n’importe quoi. Pour Lu Qi, l’auteur qui a dirigé ces travaux, « Je pense que nous devrions fortement recommander à chacun de réduire sa consommation d’aliments frits ». Pour lui, de tels résultats devraient conduire à des prescriptions médicales plus individualisées pour contrôler le poids ; mais un test génétique n’apporte pas beaucoup d’informations sur le risque d’obésité : les gènes découverts pour l’instant n’expliquent qu’une partie des différences existant entre les individus.

Le fait de faire frire les aliments les rend plus croustillants, mais les fritures absorbent aussi des produits de dégradation de l’huile qui sont parfois associés à des maladies chroniques.

Qi Q ,Chu AY ,Kang JH ,Huang J ,Rose LM ,Jensen MK ,et al. Fried food consumption, genetic risk, and body mass index: gene-diet interaction analysis in three US cohort studies. BMJ 2014;348:g1610.

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L’Académie de pharmacie met en garde contre les produits de glycation avancée (AGE) dans les aliments.

L’Académie nationale de pharmacie vient de mettre en garde contre les aliments cuits à haute température. En cause, la glycation des protéines à l’origine de substances néoformées appelées produits de glycation avancée (AGE).

La glycation est une réaction chimique au cours de laquelle les molécules de glucose se fixent à des protéines. C’est une réaction qui se produit en cas de sucre sanguin élevé et conduit à la formation d’AGE. Mais l’alimentation apporte aussi des AGE : ils sont présents dans les aliments industriels et les aliments frais que l’on fait trop cuire comme la viande ou le poisson et les aliments frits.

Parmi ces AGE figure l’acrylamide, découverte en 2002 par des chercheurs suédois, est potentiellement cancérigène et neurotoxique. En janvier dernier, une étude américaine conduite par Helen Vlassara établissait un lien entre AGE, syndrome métabolique et maladie d’Alzheimer. Les AGE pourraient favoriser aussi les maladies cardiovasculaires, le diabète et les troubles cognitifs.

L’Organisation mondiale de la santé a listé huit aliments (frites, frites au four, croustilles de pomme de terre, céréales, pain grillé, biscuits, pain blanc et café) à l’origine de 80 % des apports en acrylamide.

L’Académie de pharmacie recommande aux particuliers de limiter leur consommation de ces aliments, mais aussi de limiter la formation d’acrylamide en «surveillant l’huile de friture ou de cuisson», ainsi qu’en évitant «de faire dorer à l’excès les produits» et « d’éviter de consommer les zones les plus brunies lors de la cuisson». Les industriels sont, eux, encouragés à utiliser les cuissons douces, et à privilégier des techniques limitant la formation d’AGE.

 

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Dans les 6 mois qui suivent leur mariage, les jeunes mariées prendraient en moyenne 2 kg.

On dit souvent que le mariage fait grossir ces messieurs. Mais se marier n’arrangerait pas les problèmes de poids des femmes… D’après une étude parue dans la revue Body Image, les jeunes épouses prendraient environ 2 kg dans les six premiers mois de leur mariage.

Le mariage, et le bonheur conjugal en général, peuvent avoir une influence sur la santé. Ainsi, il a été montré récemment que les personnes mariées avaient une meilleure santé cardiaque.

Ici, des chercheurs de l’université de Flinders à Adelaide (Australie) ont étudié les variations de poids avant et après le mariage de 343 femmes recrutées sur un salon spécialisé. Les chercheurs les ont interrogées sur leur poids à trois moments : au moment du recrutement (343 femmes), un mois avant le mariage (130 femmes), et 6 mois après le mariage (112 femmes).

Résultats : Près de 50 % des jeunes mariées ont dit vouloir perdre du poids avant leur mariage. Pourtant, leur poids moyen n’a globalement pas évolué avant le grand jour.

Environ une femme sur 3 disait que son fiancé ou un membre de sa famille lui avait conseillé de perdre du poids avant le mariage.

Six mois après leur mariage, les participantes avaient pris en moyenne 2,1 kg ; celles qui avaient fait un régime pour perdre du poids avant leur mariage ont même pris significativement plus de poids une fois mariées : en moyenne 3,2 kg. Celles qui ont eu le plus de pression pour perdre du poids ont pris jusqu’à  4,5 kg ensuite.

Les chercheurs n’ont pas été étonnés de ces résultats : « En général, la prise de poids après le mariage n’est pas surprenante et peut être le résultat d’un relâchement dans les habitudes alimentaires et l’activité physique, lorsque les jeunes mariés n’ont plus un événement spécial – et des photographes du mariage – pour les motiver. Il est également possible que cette plus faible motivation pour maintenir son poids soit due au sentiment qu’auraient les participantes d’avoir « attrapé » leur moitié et donc de ne plus avoir à se préoccuper de leur apparence ».

Les auteurs signalent que les médecins devraient avoir conscience de ces problèmes de poids qui peuvent suivre un mariage. L’étude ne dit pas s’il en va de même pour les hommes mariés …

Source

Prichard I, Tiggemann M. Wedding-related weight change: The ups and downs of love. Body Image. 2014 Jan 15. pii: S1740-1445(13)00149-6. doi: 10.1016/j.bodyim.2013.12.005.

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Chez les prédiabétiques, une bonne hygiène de vie suffit à diminuer de moitié le risque de développer un diabète.

Le diabète de type 2 est une maladie silencieuse qui progresse sans signes apparents. C’est pourquoi, sur plus de 3 millions de diabétiques en France, 700.000 ignorent leur état. «Lors du diagnostic, nous détectons des complications dans 10 à 20 % des cas. Cela signifie que le diabète est présent depuis sept ou huit ans », précise le Pr Jean-François Gautier, coprésident du congrès de la société francophone du diabète 2014 . Or, lorsque les complications surviennent, elles sont irréversibles et leurs conséquences se révèlent dramatiques. Le diabète est en effet la première cause de cécité, d’insuffisance rénale ou d’attaques cérébrales. Des complications pourtant évitables si la maladie est prise en charge très tôt, avant même son apparition.

Pour les spécialistes, il s’agit d’intervenir au stade appelé «prédiabète», «zone grise » entre l’état normal et le diabète. Mesuré à jeun, le taux de sucre dans le sang est normal en dessous de 1 g/l et, au-delà de 1,25 g/l, il confirme le diabète. Une glycémie entre 1 g et 1,25 g/l indique un état prédiabètique. «Cela signifie que votre pancréas ne fonctionne déjà plus très bien », explique le Pr Bernard Charbonnel, endocrinologue au CHU de Nantes. Le prédiabète est donc bien souvent la première marche avant l’apparition du diabète. «Ce sont vers ces prédiabétiques qu’il faut orienter nos efforts de prévention », insiste le Pr Charbonnel.

Obésité et tour de taille doivent alerter.

De nombreuses études l’ont prouvé : chez les prédiabétiques, une bonne hygiène de vie diminue de moitié le risque de développer un diabète. Perdre du poids et pratiquer une activité physique régulière de 30 minutes par jour ramènent la glycémie à un niveau normal. «Une réduction de 5 % du poids, ce qui n’est pas spectaculaire, a une efficacité sur le contrôle glycémique aussi importante qu’un médicament », explique le Pr Michel Krempf, chef du service d’endocrinologie du CHU de Nantes. Ces mesures relativement simples à mettre en place retardent de plusieurs années l’entrée dans la maladie, voire l’éloignent définitivement.

Encore faut-il repérer les personnes à risque. L’on sait par exemple que les obèses ont plus de risques. «C’est sans doute la maladie la plus fréquemment associée à l’obésité. Quand l’IMC est supérieur à 30, le risque de devenir diabétique est multiplié par 20 ou 30», souligne le Pr André Scheen, président de la société francophone du diabète. Un risque qui augmente aussi avec la taille du ventre. Ainsi, le risque est élevé avec un tour de taille de plus de 80 cm chez la femme et de 94 cm chez l’homme, et très élevé au-delà de 88 cm chez la femme et de 102 cm chez l’homme.

L’impact de l’hérédité.

Toute personne obèse ne deviendra pas pour autant diabétique. Car l’hérédité entre en jeu. Pour être diabétique, il faut que le pancréas fonctionne mal, avec des cellules bêta qui ne secrètent plus assez d’insuline pour combattre l’insulino-résistance provoquée par l’obésité. Certains naissent avec de très bonnes cellules bêta et ne deviendront pas diabétiques. «Si vous avez un parent diabétique, vous avez quatre chances sur dix de le devenir et six chances sur dix lorsque vos deux parents sont diabétiques », explique le Pr Gauthier.

Autre signe d’alerte : un diabète gestationnel, qui apparaît pendant la grossesse et disparaît ensuite, ou un bébé de plus de 4 kg à la naissance.

«Les facteurs de risque sont connus. Les sujets concernés doivent donc avoir un dépistage régulier à partir de 45 ans, avec une glycémie à jeun tous les ans ou au moins tous les trois ans », estime le Pr Scheen. L’objectif étant de repérer la maladie au stade le plus précoce. «Car le jour où vous êtes diabétique, vous l’êtes pour toujours. On ne guérit pas du diabète, au mieux on le contrôle », met en garde le Pr Michel Krempf.

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En moins de 10 ans, le nombre de chirurgies de l’obésité en France aurait triplé, passant de 13 600 interventions en 2006 à 44 000 en 2013.

“Il y a eu 44 000 opérations en France l’année dernière, c’est le plus grand nombre d’interventions en Europe. On était à 39 000 en 2012 et 30 000 en 2011. D’après les données du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), il y a eu en 2013, 24000 Sleeves, 13500 By-Pass, 5900 poses d’anneaux et 6000 anneaux enlevés.”

Les études se multiplient révélant des effets positifs collatéraux en dehors de la perte massive de poids. Réduction des cancers utérins, bénéfices sur d’autres cancers, notamment hormonaux dépendants, comme le cancer du sein, de la prostate ou du côlon, impact positif de cette chirurgie sur le syndrome d’apnée du sommeil ou encore sur le risque d’infarctus et d’AVC et surtout réduction du diabète…

 

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