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obésité et comorbidités

Certains signes cliniques doivent faire évoquer la possibilité d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil, dont le diagnostic devra ensuite être confirmé par un enregistrement polygraphique ou polysomnographique.

• La nuit

Parmi ces signes, des symptômes nocturnes comme le ronflement sévère, des réveils avec une sensation d’étouffement, des apnées (arrêt respiratoire) rapportées par l’entourage et une nycturie (se lever pour uriner la nuit). « Il s’agit de vraies mictions, d’un volume conséquent ». De même, on doit être interpelé par un homme de la cinquantaine se réveillant plusieurs fois par nuit, mais n’ayant pas de troubles de l’endormissement. Ceci ne doit pas être systématiquement mis au compte de l’anxiété ou du stress. D’autres signes sont évocateurs, tels que des sueurs abondantes, des céphalées ( maux de tête) de fin de nuit, ou encore des signes cardiovasculaires à expression nocturne, comme une tachyarythmie par fibrillation atriale ou des poussées tensionnelles du petit matin.

• Le jour

La symptomatologie diurne doit être précisée : sommeil non réparateur, fatigue et fatigabilité, pas toujours perçues par le patient en raison de leur instauration progressive, somnolence et troubles de la libido. La somnolence est une propension à s’endormir à des horaires et dans des circonstances inhabituelles. Et la première cause de somnolence est la privation de sommeil, mise en évidence lors de l’interrogatoire en mettant en regard la durée de sommeil rapportée par le patient et son besoin de sommeil réel, estimé par exemple par la durée de sommeil en fin de vacances. »

• Le contexte

Le contexte clinique doit bien sûr être pris en compte, et des signes évocateurs de SAS doivent être recherchés avec une attention particulière chez les patients ayant une pathologie cardiovasculaire (hypertension artérielle surtout en cas de trithérapie, antécédents d’accident vasculaire cérébral, d’angor..) ou métabolique (diabète, obésité, surpoids..) et chez ceux ayant une hypothyroïdie ou une acromégalie.

•Analyse de la somnolence

La dimension somnolence doit être bien évaluée, car elle influe sur la conduite à tenir. En consultation, il est utile de faire appel au score d’Epworth, qui évalue le risque de s’assoupir (coté de 0 à 3, aucun risque = 0, petit risque =1, risque moyen = 2 et risque élevé = 3) dans huit situations de la vie quotidienne : assis en lisant ; en regardant la télévision ; assis inactif en public (théâtre par exemple) ; passager en voiture pendant une heure sans arrêt ; en s’allongeant pour faire la sieste l’après-midi si les circonstances le permettent ; assis et en discutant avec quelqu’un ; assis tranquillement après un repas sans alcool ; au volant, après quelques minutes d’arrêt lors d’un embouteillage. Un score ≥ 11 témoigne d’une somnolence, et un score supérieur à 17 constitue un signe de somnolence sévère et doit faire évoquer un autre diagnostic, isolé ou associé au SAS.

• Des « urgences »

Enfin, certaines situations doivent être considérées comme des urgences et faire adresser le patient très rapidement et en priorité vers un centre d’explorations du sommeil : notion d’accident de ou « presqu’accident » de la circulation par diminution de la vigilance (qui contre-indique de façon médico-légale la conduite et doit entraîner un arrêt de travail en cas de conduite pour motif professionnel), score d’Epworth supérieur à 17, troubles cardiovasculaires aigus, tel un angor de Printzmetal.

Dans les autres cas, le patient devra bénéficier d’un enregistrement polygraphique ou polysomnographique pour avoir la confirmation diagnostique.

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Une étude majeure publiée dans la revue Plos-One démontre que la réduction du temps consacré par les femmes aux tâches ménagères, une activité importante en terme de dépense énergétique, explique l’épidémie d’obésité à laquelle fait face cette population depuis quelques décennies.

Malgré l’importance que prend le développement de l’obésité en terme de santé publique, en augmentant la mortalité précoce et la morbidité, il existe encore peu d’études ayant cherché à en déterminer les causes premières. Ce qui est certain, c’est que l’obésité se développe à partir d’un excès d’apports caloriques non compensé par une dépense énergétique suffisante, créant ainsi un déséquilibre positif de la balance énergétique. Mais la nature de l’épidémie d’obésité est multidimensionnelle et ne peut être réduite qu’à une opportunité plus grande de consommation alimentaire. Trop souvent les études évaluant les facteurs de risques de l’obésité ne se sont concentrées que sur un échantillon de population non représentatif. Il devenait donc nécessaire  de trouver un moyen d’en rechercher les causes sur une population globale. Des scientifiques américains ont donc voulu évaluer l’évolution sur 45 années des dépenses énergétiques chez les femmes américaines.

Une étude précédente a guidé ce choix. Cette première étude avait évalué l’évolution des dépenses énergétiques des travailleurs américains, qui étaient majoritairement des hommes. Elle avait constaté que le travail de force avait au fil des ans pratiquement disparu de l’activité des salariés américains, remplacé par une activité sédentaire, derrière un bureau à utiliser un ordinateur ou à utiliser un téléphone. Cette réduction de l’activité physique au travail avait entrainé une réduction des dépenses énergétiques de 150 kcal par jour en seulement une génération ; un tel changement a pu contribuer au développement de l’obésité et de diverses pathologies cardiovasculaires favorisées par la sédentarité et l’immobilité.

A partir d’une base de données regroupant des informations sur le temps passé chaque jour à diverses activités par les femmes américaines travaillant ou non, les auteurs ont pu comparer l’évolution de ces activités quotidiennes entre 1965 et 2010 et chiffrer les dépenses énergétiques corrélées à chacune. Cela leur a permis de déterminer en moyenne, le nombre de calories dépensées par jour par une femme américaine pour la tenue de sa maison et de son foyer (ménage, repassage, aspirateur, cuisine, garde des enfants, etc.), bien sûr en tenant compte du fait qu’au cours de ces 45 années, le travail des femmes s’était considérablement développé.

Si dans les années 1960, les femmes américaines ne travaillant pas à l’extérieur, passaient 33 heures par semaine à des tâches ménagères (17 heures pour les femmes travaillant, 26 heure en moyenne globale), ce nombre d’heures d’activité a été réduit de moitié en 45 ans,  tombant à 16,5 heures par semaines pour une femme au foyer (10 heures pour une femme travaillant à l’extérieur ; 13 heures par semaine en moyenne globale). Alors qu’un femme au foyer dépensait 6004 kcal par semaine à des tâches ménagères en 1965, cette dépense énergétique n’était plus que de 3486 kcal en 2010, soit une réduction de moitié (-42%). Toutefois ce temps épargné n’est pas dépensé en activité physique mais en activité sédentaire : en 1965, les femmes passaient en moyenne 8,3 heures devant leur télévision, un temps monté à 16,5 heures par semaine en 2010. Pour les femmes au foyer, cette détente télévisuelle est passée de 10h à 19h par semaine et de 6 heures à 14h pour les femmes ayant un emploi.

Certes dans le même temps l’activité physique de loisir est passée de 1 heure par semaine en 1965 à 2,3 heures par semaine en 2010. Ainsi, si dans les années 1960 la dépense énergétique liée à une activité physique était en moyenne de 324 kcal par semaine; elle a doublée, atteignant 796 kcal dans les années 2005-2010.

Ainsi les activités des femmes américaines ont considérablement évolué sur les cinquante dernières années. La première évolution notable est la réduction considérable du temps consacré aux tâches ménagères. C’est au cours des années 1990 que le temps passé devant la télévision commence à dépasser les activités comme la cuisine, le ménage, la lessive ou l’activité physique de loisir. La conséquence principale de cette réduction de 12 heures hebdomadaires des tâches ménagères nécessitant une mobilisation physique, a été la diminution des dépenses caloriques, particulièrement chez les femmes sans emploi : 2518 kcal par semaine, 381 kcal par jour, de pertes énergétiques en moins. Parallèlement, a été constatée une augmentation de 8,3 heures par semaines du temps passé sédentairement devant un écran ainsi qu’une augmentation proportionnellement importante mais restant faible en valeur absolue, de l’augmentation du temps consacré à une activité physique de loisir, qui elle s’est accru de 1,2 heures par semaine en 45 ans. Le développement technologique a joué une part importante dans la réduction du temps consacré aux tâches ménagères, celles en ayant « bénéficié » le plus étant les femmes au foyer. De même, le développement d’une alimentation « toute prête », le développement des fast-food, et l’invention du micro-onde, ont réduit le temps passé à cuisiner. En 2000, 50% des dépenses alimentaires étaient réalisées dans des chaines de restauration proposant de la nourriture à emporter. Et par ailleurs,  si en 1970, moins de 1% des foyers étaient équipés d’un micro-onde et moins de 20% d’un lave vaisselle, 90% des foyers avaient un microonde et plus de 60% un lave-vaisselle en 2005.

Un second facteur majeur ayant contribué à la réduction du temps consacré aux taches ménagères a été la place gagnée par les femmes dans le monde du travail : Au début des années 50, la majorité des femmes n’ont pas d’emploi rémunéré. Entre 1950 et 2000, l’emploi à plein temps des femmes augmente entre +34%/+60% et celui des femmes avec enfants de +19%/+57%. En comparaison avec les mères au foyer, les mères ayant un emploi ont considérablement réduit leur temps passé avec leurs enfants (-8 heures/semaine) et consacré aux taches ménagères (-10 heures par semaine). Elles perdaient également du temps de sommeil (-3 heures/semaine). Ce switch d’une activité entrainant une dépense énergétique à une activité sédentaire a eu un impact considérable sur la réduction de la dépense énergétique et la santé des femmes.

Selon les auteurs, cette modification du mode de vie des femmes au sein de la société, conjuguant une réduction de l’activité physique globale et une augmentation de la sédentarité suggère que l’épidémie d’obésité pourrait être liée uniquement à la réduction d’activité physique globale et que la baisse de la dépense énergétique a été si conséquente au cours des 45 dernières années, que le niveau de cette épidémie d’obésité serait bien plus grave si elle n’avait pas été un peu compensé par une réduction des apports énergétiques et une augmentation de l’activité physique.

L’inactivité physique est donc caractérisée comme une des causes principales de morbidité et de mortalité dans notre monde. Il est important de recommander à chaque être humain une activité physique d’au moins 1 heure par jour (représentant une dépense énergétique de 1575 kcal par semaine). Les recommandations futures concernant le temps passé à pratiquer une activité physique doivent être accrues afin que la balance énergétique puisse se rééquilibrer et contrebalancer le déséquilibre survenu au cours de ces dernières décennies en particulier chez certaines population comme les femmes au foyer.

Source

 

45-Year Trends in Women’s Use of Time and Household Management Energy Expenditure

Edward Archer mail, Robin P. Shook, Diana M. Thomas,Timothy S. Church, Peter T. Katzmarzyk, James R. Hébert, Kerry L. McIver,Gregory A. Hand, Carl J. Lavie,Steven N. Blair

Plos One 2013

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Mardi 02 Avril 2013 sur France 2 à 22h30

bande annonce : régimes : la vérité qui dérange

Un tiers des Français avouent avoir déjà suivi un régime amaigrissant. Et près d’une femme sur deux.

Fin 2010, un rapport officiel de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) passe inaperçu. Pourtant, sa conclusion est accablante : sur un an, 80 % de ceux qui font un régime reprennent les kilos perdus. Pire, il est désormais prouvé que la multiplication des régimes sur plusieurs années contribue à la prise de poids. Un pavé dans la mare que les lobbies étouffent. Avec 20 millions de Français accros aux régimes, la manne financière est trop importante pour que la vérité scientifique mette ainsi tout à terre.

Pourquoi reprend-on du poids quasi systématiquement ?
Pourquoi la multiplication des régimes conduit-elle à la prise de poids ?
En quoi sont-ils dangereux pour la santé ?
Et surtout, quelles sont les solutions pour perdre du poids durablement sans faire de régime ?

Pour répondre à ces questions, le documentaire adopte une écriture originale qui croise trois modes narratifs où se mêlent les histoires d’Ingrid, Sandra et Fabien, une série d’expériences inédites et des séquences courtes de dessins animés ludiques. Ce film est un coup de pied dans la fourmilière des vendeurs de rêves.

Documentaire réalisé par Pierre-François Glaymann et Bruno Victor-Pujebet.
D’après Thibaut Camurat, Pierre-François Glaymann et Bruno Victor-Pujebet.
Conseillers scientifiques : Professeur Jean-Michel Lecerf et Elena Sender.
Produit par Les Bons Clients.
Avec la participation de France Télévisions et Centre national du cinéma et de l’image animée.

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Le Centre européen d’étude du Diabète (CeeD) et ses partenaires viennent d’obtenir un financement pour un projet européen de recherche en vue de la validation clinique d’un pancréas bioartificel nommé Mailpan, dédié à la prise en charge des patients diabétiques de type 1.

En effet, 25 millions de personnes sont touchées par le diabète de type 1 dans le monde dont 300 000 en France en 2012. Or aujourd’hui, seul un très petit nombre de ces patients (0,01%) pourrait bénéficier d’une transplantation d’îlots pancréatiques humains, principalement à cause du nombre très limité de pancréas disponibles mais aussi à cause des traitements immunosupresseurs lourds qui y sont associés.

La validation chez l’homme d’un nouveau pancréas artificiel constituerait donc une étape importante dans la prise en charge des diabétique de type 1. La technologie utilisée par le pancréas Mailpan vise à permettre la restauration de la sécrétion physiolgique d’insuline à l’aide d’une transplantation de cellules productrices d’insuline. Mais au lieu d’être greffées telles qu’elles, ces cellules sont entourées d’une enveloppe immunoprotectrice (macroencapsulation) qui laisse passer les nutriments, l’oxygène et l’insuline, mais arrête les anticorps et les cellules immunitaires, qui ne risquent pas alors de venir détruire les îlots pancréatiques.

Ce projet du CeeD, nommé Biosid est financé à hauteur de 5,5 millions d’euros pour une durée de 36 mois.

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La bactérie Helicobacter pylori est l’une des principales bactéries de notre flore intestinale mais elle est aussi à l’origine de gastroentérites, d’ulcères ou pire, de cancers. Doit-on s’en débarrasser ? Probablement pas. Des scientifiques viennent de montrer qu’elle préservait des souris de l’obésité et du diabète.

Elle s’appelle Helicobacter pylori et colonise les estomacs humains depuis au moins 116.000 ans. Cette bactérie, retrouvée chez environ une personne sur deux, est même le principal microbe de notre flore intestinale. Elle est pourtant connue pour causer des gastroentérites, des ulcères de l’estomac voire de cancers de cet organe.

En contrepartie, des études ont montré que ce micro-organisme limitait les risques d’apparitions de certains troubles de l’œsophage, d’asthmes ou d’allergies infantiles. D’autre part, sa population décroît depuis que l’obésité grimpe en flèche dans les pays développés. Y aurait-il un lien entre les deux événements ?

Oui, selon des scientifiques du Virginia Bioinformatics Institute (Blacksburg, États-Unis). Du moins c’est ce que suggère leur travail publié dans Plos One sur des souris.

H. pylori, la bactérie qui combat obésité et diabète

Les chercheurs ont infecté des souris soumises à un régime hypercalorique les rendant obèses. Certaines ont eu droit d’être colonisées par une souche non virulente de H. pylori quand d’autres ont reçu une souche pathogène. Enfin, un troisième groupe comportait des rongeurs dépourvus de la bactérie.

Les souris aussi, si elles sont mal nourries, peuvent devenir obèses et diabétiques. Mais l’administration dans l’estomac de Helicobacter pylori permet d’améliorer les symptômes de ces pathologies.

Les deux premiers groupes ont montré une diminution de la résistance à l’insuline associée à une meilleure tolérance au glucose, une augmentation de sécrétion de leptine, l’hormone de la satiété, et un arrêt de la prise de poids, ce qui n’a pas été le cas chez leurs homologues témoins. Le microbe semble donc avoir des vertus contre l’obésité et l’une de ses maladies associées : le diabète de type 2.

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Vous pensiez que les problèmes de prise de poids et de kilos en trop touchaient essentiellement les États-Unis ? Détrompez-vous. C’est au Japon, au pays des sushis basses calories, qu’une loi contre l’obésité a été promulguée en 2008 : la loi « métabo ». Être en surpoids au Japon est donc devenu illégal…

Avec l’instauration de la loi anti obésité appelée « métabo », depuis 2008 être en surpoids au Japon est devenu totalement illégal.

Ainsi les mots « gros » ou encore « obèse » ont été rayés du vocabulaire japonais au profit du mot « métabo », visant les personnes en surpoids. C’est donc désormais une réelle chasse aux kilos en trop qui est effectuée au quotidien dans les villes du Japon !

La  loi « métabo » se traduit par un contrôle régulier effectué par l’administration japonaise sur des employés à leur travail. Ainsi, lors de la visite médicale annuelle, le tour de taille des employés est mesuré et observé à la loupe et ne doit strictement pas dépasser 85 centimètres pour les hommes et 90 centimètres pour les femmes.

Suite à cette fameuse visite médicale, les « hors-la-loi » reçoivent d’abord un mail d’avertissement accompagné de conseils multiples en alimentation équilibrée et en sports à pratiquer afin de perdre et de maintenir son poids.

Une forte pression sur les poignées d’amour et autres petits bourrelets

Toutes les entreprises sont dans l’obligation de mesurer le tour de taille de leurs employés lors de la visite médicale annuelle sous peine de sanctions. Cependant, rassurez-vous car les employés dits « hors-la-loi » n’iront tout de même pas jusqu’à la case prison.

La pression se situe surtout au niveau des entreprises qui se doivent d’atteindre l’objectif fixé par les autorités japonaises, qui est de réduire leur nombre d’employés en surpoids de 25% en 2015, sous peine d’amendes.

Certes on observe une hausse de la prise de poids des japonais, surtout chez les jeunes, mais il convient cependant de souligner que, selon l’Organisation mondiale de la santé, le Japon reste l’un des pays les moins touchés par l’obésité  au monde.

Nul besoin d’en venir à de telles mesures extrêmes donc…

C’est à se demander si le monde ne tourne plus rond…

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L’amlexanox, médicament prescrit aux États-Unis contre les aphtes ou au Japon contre l’asthme, pourrait détenir un autre pouvoir : celui de réduire le poids et de faire reculer le diabète sans manger moins ni courir plus. Du moins chez les souris… Pourra-t-il devenir la nouvelle pilule anti-obésité ?

Le voici déjà comparé au Viagra. Ce médicament célèbre contre les troubles de l’érection avait d’abord été testé contre les douleurs à la poitrine sans se révéler à la hauteur, avant de révéler tout son potentiel pour les hommes victimes de pannes sexuelles.

L’amlexanox, principe actif de l’Aphtasol, est commercialisé au Japon depuis 25 ans pour traiter l’asthme, et a conquis le marché américain depuis 15 ans contre les aphtes. Mais, comme le Viagra, il pourrait s’avérer plus utile contre un autre mal que celui contre lequel il a été d’abord utilisé. Non pas les problèmes sexuels, mais l’un des maux du XXIe siècle : l’obésité, et ses troubles métaboliques associés.

Des souris obèses ont perdu du poids sans rien faire

C’est en tout cas ce que viennent de suggérer des chercheurs américains de l’université du Michigan après des recherches menées chez la souris. Certes, il faut faire preuve de prudence car le passage de l’animal à l’Homme est parfois hasardeux. Mais les auteurs de ce travail, publié dans Nature Medicine, ne parviennent pas vraiment à cacher leur optimisme.

L’expérience est simple. Des souris ont bénéficié d’un régime alimentaire riche en calories et, inéluctablement, elles ont grossi jusqu’à devenir obèse. Une partie d’entre elles a alors reçu l’amlexanox. Libres de manger et de se mouvoir, les rongeurs, quels qu’ils soient, n’ont pas changé leurs habitudes et se nourrissaient autant tout en ne se dépensant pas davantage.

Finalement, malgré les mauvaises habitudes, les souris traitées ont perdu du poids, et des pathologies associées à l’obésité, comme le diabète de type 2, ont reculé. Aussitôt le traitement arrêté, tout le poids perdu a été récupéré en quelques temps. Le médicament semble donc combattre efficacement le surpoids.

Comment peut-il agir si le mode de vie reste inchangé ? Les auteurs ont leur hypothèse. Il semble que la molécule vienne inhiber un duo de gènes, nommés Ikk-epsilon et Tbk1. Tous deux semblent freiner le métabolisme. En les réduisant au silence, l’organisme dépense davantage d’énergie, qui s’évapore sous forme de chaleur.

C’est une piste intéressante dans le développement d’un médicament contre l’obésité car notre corps, très adaptable, diminue son métabolisme dès lors que les rations alimentaires sont réduites, comme lors d’un régime. C’est pourquoi la diète ne permet pas toujours de perdre du poids. Avec une substance comme l’amlexanox, le problème pourrait être court-circuité.

Des essais cliniques sont espérés chez l’Homme dès la fin de l’année. L’objectif, dans un premier temps, n’est pas tant d’évaluer son efficacité dans le traitement de l’obésité que de s’assurer de son innocuité. Il existe en effet d’autres médicaments contre le surpoids qui s’accompagnent d’effets secondaires parfois très contraignants.

Et s’il en va de même pour l’amlexanox, sa commercialisation pourrait être compromise. Car comme le suggère l’expérience, il doit être pris en continu pour se révéler efficace. Le moindre arrêt entraîne une reprise des kilos perdus. Le patient est donc condamné à le prendre à moyen ou long terme. Pour se lancer dans ce traitement, le jeu doit en valoir la chandelle.

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La HAS recommande de prescrire la metformine seule en première intention. « Les recommandations privilégient les médicaments connus, les anciennes molécules, dont les coûts sont moindres et dont l’efficacité est prouvée » a expliqué le Pr Jean-Raymond Attali, professeur émérite d’endocrinologie, coprésident du groupe de travail.

Si le traitement par metformine ne permet plus d’atteindre l’objectif glycémique cible, une bithérapie, puis éventuellement une trithérapie, pourra être envisagée sur la base d’une association de metformine et de sulfamide hypoglycémiant.

L’insuline est le traitement de choix lorsque les traitements oraux non insuliniques ne permettent pas d’atteindre l’objectif glycémique.

Les analogues du GLP1 ont une place en bithérapie, en association avec la metformine, ou avec un sulfamide hypoglycémiant, lorsque l’IMC est supérieur à 30 kg/m2 ou si la prise de poids sous insuline est une situation préoccupante.

Côté patients, on se satisfait de ces propositions qui favorisent des molécules peu coûteuses en première intention, un atout pour la pérennité de l’ALD et du remboursement des soins.

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D’après des travaux américains, les conducteurs obèses auraient plus de risques de mourir dans un accident de voiture que les autres. Une information dont les constructeurs automobiles devront tenir compte à l’avenir.

Les chercheurs ont ainsi analysé les données  répertoriées par la Fatality Analysis Reporting System, qui recense les accidents de la route et qui est gérée par la National Highway Traffic Safety Administration. Leur étude est parue dans le Emergency Medicine Journal. Sur plus de 40 000 collisions, ils ont ensuite sélectionné celles où les voitures avaient la même taille.

A partir de là, les scientifiques ont établi des statistiques par rapport à la corpulence physique des conducteurs accidentés, en les classant en quatre groupes, déterminés par leur I.M.C. (Indice de Masse Corporelle). D’autres détails ont par ailleurs été relevés comme l’utilisation de la ceinture de sécurité, le moment de la journée où a lieu l’accident, si le conducteur était un homme ou une femme, le taux d’alcoolémie, la présence d’airbag etc.

Des voitures inadaptées ?

Sur les 3400 accidents mortels ainsi étudiés, les chercheurs se sont intéressés aux conducteurs dont ils connaissaient toutes les informations nécessaires, à savoir un échantillon d’étude de 5200 personnes au total. Il en est ressorti que 3 % d’entre eux étaient considérés comme maigre (avec un IMC de moins de 18,5), 46 % présentaient un poids normal (18,5 à 24,9), 33% étaient en situation de surpoids (25 à 29,9) et 18% étaient obèses (plus de 30).

Les auteurs de l’étude ont alors constaté que les individus trop maigres ou en surpoids avaient le même taux de mortalité que ceux à la corpulence normale. En revanche, chez les conducteurs obèses, plus l’IMC était élevé, plus grands étaient les risques d’avoir un accident mortel. Ainsi, avec un IMC de 30 à 34,9, le risque augmentait de 21%, de 35 à 39,9 ce taux passait à 51%. Enfin, pour ceux qui présentaient un indice de masse corporelle de plus de 40, le risque atteignait 81%.

Une des principales raisons serait la mauvaise utilisation de la ceinture de sécurité en cas de collision. En effet, en raison de la masse graisseuse, la ceinture a du mal à fixer au siège le passager en cas de choc. C’est pourquoi les scientifiques recommandent aux constructeurs automobiles d’utiliser des mannequins de plus grande corpulence lors des crash-tests afin de prévenir les accidents sur les personnes obèses.

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A travers une vidéo de 27 minutes, l’émission in vivo nous permet au travers de témoignages d’appréhender l’expérience d’une équipe qui a opté chirurgicalement pour le by-pass et l’anneau gastrique.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir la vidéo :

in vivo, l’intégrale experience du CHU de Lille

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