Il est connu que l’obésité peut provoquer un rétrécissement des voies respiratoires (bronchoconstriction) et que lorsqu’elle se développe chez les personnes souffrant d’asthme, elle va aggraver les troubles respiratoires via des mécanismes encore mal connus.
Le Pr Gerard Karsenty, professeur de médecine à la Columbia explique qu’il a commencé par l’observation clinique que l’obésité et l’anorexie peuvent conduire à l’asthme, puis a soupçonné l’existence d’un signal provenant des cellules graisseuses et affectant les poumons. « Le candidat le plus probable était la leptine », explique-t-il, une hormone qui joue un rôle clé dans le métabolisme énergétique, la fertilité et la masse osseuse mais donc, réglemente aussi le diamètre des voies aériennes.
Obésité et asthme : Les chercheurs montrent sur la souris qu’un poids anormalement faible ou élevé entraîne une bronchoconstriction et une diminution de la fonction pulmonaire, que la leptine, ainsi qu’à un niveau moindre la régulation de l’appétit, augmente le diamètre des voies respiratoires de façon indépendante. Ainsi, des souris obèses et asthmatiques qui reçoivent une substance qui augmente l’inflammation pulmonaire, lorsqu’elles reçoivent également de la leptine dans le cerveau durant 4 jours, ne présentent aucune inflammation, aucune modification du diamètre des voies aériennes et leur fonction pulmonaire reste normale. Lorsque les chercheurs traitent des souris asthmatiques et obèses, avec des médicaments qui diminuent le tonus parasympathique, l’asthme disparaît après quelques jours. La leptine agit sur les voies respiratoires en réduisant l’activité du système nerveux parasympathique et cela, indépendamment de l’inflammation locale au niveau des bronches.
Une nouvelle option thérapeutique ? Il pourrait donc être possible de corriger l’asthme chez les personnes obèses par des médicaments inhibant la signalisation parasympathique et augmentant ainsi la signalisation de la leptine, concluent les auteurs. Des médicaments qui sont, pour une part, déjà disponibles (comme Provocholine ®, fabriqué par Methapharm Inc). Reste à lancer les essais cliniques nécessaires pour valider ce nouveau traitement du surpoids associé à l’asthme.
Source: Cell Metabolism 8 January 2013 doi:10.1016/j.cmet.2012.12.004 Inhibition of Leptin Regulation of Parasympathetic Signaling as a Cause of Extreme Body Weight-Associated Asthma
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En Angleterre comme ailleurs, l’obésité liée à de mauvaises habitudes alimentaires est un mal à endiguer d’urgence. Change4life lance une campagne publicitaire aussi graphique que remuante.
On connaissait les campagnes chocs de la sécurité routière. Appliquant ce modèle à la lutte contre l’obésité, la campagne de sensibilisation Change4Life frappe fort en diffusant pendant le feuilleton iconique de la télévision britannique, Coronation Street, sur ITV un spot publicitaire des plus « graphiques ». Mise en scène par les concepteurs du film d’animation Wallace & Gromit, Aardman, une famille en pâte à modeler installée sur un canapé et voit défiler tous les ingrédients nocifs contenus dans les produits de consommation courante. Et pour cause, on oublie facilement les 17 morceaux de sucre d’une bouteille de coca ou la quantité de gras contenu dans une pizza tout juste dévorée depuis son sofa !
Trop gras, trop salé, trop sucré, comme pour le gouvernement français, celui de David Cameron est déterminé à lutter contre ce fléau d’envergure qu’est l’obésité. C’est pourquoi la coupure publicitaire sera suivie de spots de promotion d’une meilleure alimentation ou de conseils de recettes de cuisine sponsorisés par des célèbres grandes surfaces alimentaires. En attendant sa future diffusion, les bilingues peuvent déjà découvrir les travaux réalisés par Change4life sur meltyFood.
Pour voir une des vidéos de change4life, cliquez ci-dessous :
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Une étude parue dans la revue « Pediatrics » souligne que les enfants en surcharge pondérale sont victimes des quolibets de leurs camarades mais aussi d’adultes et notamment de leurs parents. Comment transformer cette inquiétude parentale en soutien moral ? Réponse avec Patrick Tounian, chef du service de nutrition pédiatrique de l’hôpital Armand Trousseau.
Une étude souligne que les enfants en surcharge pondérale sont victimes des quolibets de leurs camarades et de leurs parents (SIPA).
Les personnes obèses sont de plus en plus victimes de remarques désobligeantes. Plus l’obésité est médiatisée, plus il semble que la stigmatisation s’accroît. Ainsi, les enfants obèses sont, en raison de leur poids, mis à l’écart dans les écoles mais aussi dans leurs propres familles. Et, à cause de ces remarques verbales, leur souffrance ne fait que s’amplifier.
La surcharge pondérale vécue négativement
Certains parents, persuadés que leur enfant est gros parce qu’il mange mal, ne supportent pas que leur progéniture véhicule cette image de mollesse, de malbouffe et de mauvaise prise en charge parentale. Car l’idée commune qui circule dans notre société est qu’un enfant est gros parce que ses parents s’occupent mal de lui.
Le surpoids de l’enfant provoque donc chez les parents à la fois culpabilité et énervement. J’ai ainsi entendu plusieurs fois en consultation des parents s’exclamer, en présence de leur enfant, « il mange n’importe quoi », « il ne bouge pas », « je t’avais dit qu’il ne fallait pas te resservir » ou « il faut que tu arrêtes de regarder autant la télé ».
Suivant la corpulence du parent, les remarques n’ont pas la même origine. Un parent mince ne comprend pas pourquoi son enfant est gros. Il croit rester mince parce qu’il fait attention à ce qu’il mange et va donc critiquer franchement son enfant. En revanche, un parent plus gros aura tendance à blâmer son enfant pour tout écart de régime parce qu’il craint qu’il subisse le préjudice qu’il a lui-même subi plus jeune, à savoir le mépris de ses condisciples.
Le problème, c’est que cette incompréhension ou inquiétude des parents ne fait qu’amplifier la souffrance de l’enfant. Le regard est autres, camarades de classe, professeurs de sport ou même parents, lui rappelle sans cesse qu’il est en surpoids, et ce de manière négative.
Dédramatiser l’obésité, diminuer la souffrance
C’est pour cela que lorsque j’accueille une famille, je demande aux parents pourquoi, selon eux, leur enfant est obèse. Souvent, j’entends la rengaine obésité-mauvaise hygiène de vie : ils me répondent que c’est parce qu’il mange trop, qu’il n’aime pas le sport. Ils déversent ainsi ce qu’ils ont sur le cœur.
Et moi je les informe, je leur explique que l’obésité est une maladie, à priori en grande partie génétique. Avant de faire maigrir un enfant, il faut expliquer d’où vient cette tendance au surpoids pour déculpabiliser et dédramatiser.
Ce n’est que comme ça que les « ne te ressers pas » à table ne signifieront pas « arrête de manger, tu es gros » mais « tu ferais mieux de ne pas te resservir car du fait de ta constitution tu auras tendance à grossir ». Si la phrase reste la même, le ressenti de l’enfant sera différent.
Ainsi, en modifiant l’image de l’obésité, déjà au sein des familles mais également dans l’ensemble de la société, on permettra aux enfants obèses d’être moins la cible de quolibets. Les enfants qui ont du diabète insulino-dépendant par exemple sont moins stigmatisés que les obèses par leurs camarades, car n’est pas associée à cette maladie une image de fainéantise et gourmandise excessive. En faisant comprendre que l’obésité est une maladie, on peut diminuer la souffrance des obèses. Et commencer sur des bases sereines le traitement.
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Une équipe de chercheurs a mis au point un calculateur automatique qui permettrait, avec quelques données de base, d’évaluer les possibilités de surpoids futur chez l’enfant, et ce, dès sa venue au monde.
Votre enfant sera-t-il obèse ? Faites le calcul à sa naissance ! Une équipe de chercheurs internationale a mis au point un calculateur automatique qui permettrait d’évaluer de façon simple les risques de surpoids, et ce, sans examen sanguin.
Les travaux de l’équipe coordonnée par le britannique Pr Philippe Froguel sont parus mercredi dans la revue américaine PLos One. Pour mettre au point cet outil de calcul, les scientifiques ont d’abord analysé des données recueillies à la naissance d’enfants finlandais, italiens et américains. Il s’agissait d’informations telles que l’indice de masse corporelle des parents, la prise de poids de la mère, poids du bébé à la naissance, tabagisme de la mère, nombre d’enfants dans la famille…
En se basant sur ces informations, ils ont créé une équation qu’ils ont converti en calculateur automatique sur Excel. Les résultats obtenus fournissent une valeur de risque d’obésité ultérieure, en quelques secondes. Vous pouvez faire le calcul sur : http://files-good.ibl.fr/childhood-obesity .
Chacune de ces données avait déjà été reconnue comme facteur de risque potentiel d’obésité mais c’est la première fois qu’une équipe les combine. Le calculateur a été validé à partir de 4.000 enfants finlandais nés en 1986 et suivis jusqu’à l’adolescence, puis sur d’autres populations infantiles
(1.500 enfants italiens nés dans les années 1980 et 1.000 enfants américains).
L’utilisation de ce calculateur permettrait une prévention précoce, en concentrant les efforts sur les 25% de familles d’enfants à risque élevé, qui a eux seuls comprennent 80% des futurs enfants obèses, estime le professeur.
En Europe, l’obésité touche entre 10% et 25% des enfants. En France, 12% des enfants de 5 ans sont en surpoids, dont 3,1% sont obèses. Une fois installée, elle est difficile à combattre. D’où l’intérêt d’intervenir tôt en éduquant les parents des nourrissons, notamment pour éviter la suralimentation et les erreurs nutritionnelles.
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Pour réduire le problème croissant de l’obésité dans les pays d’Amérique latine, un retour à une nourriture traditionnelle basée sur des produits locaux comme le quinoa ou le maïs devient un enjeu essentiel dans la lutte contre la malnutrition et le surpoids.
L’obésité est devenu un problème majeur au Mexique. Le pays est le deuxième plus « gros » pays du monde après les États-Unis.
L’obésité, un problème de poids
« Le problème le plus difficile à résoudre, c’est le poids », déclare Gabriela Aro, qui dirige un programme scolaire révolutionnaire de repas basés sur des ingrédients traditionnels locaux dans la capitale bolivienne, La Paz. Le programme cible les problèmes nutritionnels chez les 153 000 jeunes défavorisés dans les 411 écoles et jardins d’enfants publics, dans l’un des pays les plus pauvres de l’hémisphère sud.
Mais, à côté des problèmes de santé établis de longue date comme la malnutrition et l’anémie, une nouvelle menace émerge : l’obésité. Bien qu’il y ait un manque de données fiables, la plupart des experts s’accordent à dire que les Latino-Américains ont, en moyenne, pris rapidement du poids.
Avec un coût annuel de 148 millions de bolivianos (soit 21 millions de dollars), le « programme La Paz » a eu un impact majeur sur certains problèmes de santé touchant les plus jeunes depuis son lancement en 2000.
Fast-food vs. nourriture traditionnelle
La malnutrition est tombée de 10,2 % à 5,9 % à partir du moment où des repas gratuits étaient servis. Pendant ce temps, l’anémie a chuté de 37 % à seulement 2 %. Cependant, la proportion d’enfants en surpoids a bondi de 17 à 25 %. « Le programme a de bons résultats, mais l’obésité est l’obstacle premier », explique Gabriela Aro à GlobalPost. « Et elle ne cesse d’augmenter. La consommation de fast-food, alimentation pleine de calories, continue à croître, et les enfants adorent ça. C’est très difficile à combattre ».
Avec le programme, les plus jeunes obtiennent un repas gratuit par jour, incluant des barres de céréales, du muesli ou du pain fabriqués à partir de graines complètes en provenance des Andes, comme l’amarante, le quinoa ou le cañihua. Ceux-ci sont complétés avec du lait, du yaourt et un fruit. Chargés de protéines, de fibres et d’une longue liste de vitamines, ces céréales combattent un problème nutritionnel grave, et aident à rassasier les enfants, avant qu’ils n’aient la « chance » de se jeter sur les stands de junk food qui se pressent à la sortie des écoles.
Les familles boliviennes abandonnent les produits locaux pour des aliments plus « modernes »
Pourtant, bien que ces produits de base traditionnels provenant des Andes occupent les premiers rayons des magasins alimentaires dans le monde développé, en Bolivie, l’urbanisation et la croissance économique poussent de plus en plus de familles à laisser derrière elles ces produits, et à adopter des régimes alimentaires « modernes », pleins de graisses saturées, de sucre et de sel. Ainsi, un nombre croissant d’enfants deviennent simultanément en surpoids et mal nourris.
« Nous adoptons une approche holistique, prenant en compte les trois questions [la malnutrition, l’anémie et l’obésité] dans le cadre d’un même problème », ajoute Gabriela Aro. « Nous voulons nous assurer que les enfants ont assez à manger, mais aussi qu’ils apprennent à faire leurs propres choix alimentaires sains. »
Néanmoins, les Boliviens peuvent se réjouir du fait que l’épidémie d’obésité est en réalité beaucoup plus forte dans d’autres parties du continent. Et parmi les pays plus touchés : l’Argentine, le Chili, les pays d’Amérique centrale et le Mexique.
L’Amérique latine subit une « transition nutritionnelle », accentuée par les importations d’aliments gras
À côté des avantages du développement économique et du libre-échange, se sont développés quelques-uns des maux de l’Occident. Il s’agit notamment de modes de vie plus sédentaires, ainsi que ce que les experts appellent la « transition nutritionnelle » : de plus en plus de gens sont exposés à des produits alimentaires transformés, peu chers, pauvres en éléments nutritifs, et riches en calories.
Selon une étude récente, alors que les tarifs d’importations ont chuté entre 1990 et 2005 en Amérique centrale, les exportations américaines de fromage transformé dans la région ont augmenté de plus de 3 000 %, tandis que les frites ont fini par occuper près d’un quart de toutes les importations de fruits et légumes.
Et utilisant un classique euphémisme académique, les chercheurs concluent : « Bien qu’il existe des arguments pour et contre la libéralisation du commerce, il est essentiel de tenir compte de ses effets sur les pauvres ».
« Nous devons changer la culture de la nourriture, qui est vraiment influencée par les grosses multinationales, et revenir à la nourriture mexicaine traditionnelle ». (Guillermo Melendez)
Le Mexique, deuxième pays le plus « gros » après les États-Unis
La mondialisation peut aussi aider à expliquer pourquoi, près de deux décennies après que l’Accord de libre-échange nord-américain [ALENA] est entré en vigueur, le Mexique est passé du statut de pays où l’obésité était pratiquement inconnue au deuxième pays le plus « gros », après les États-Unis.
Il est stupéfiant de voir que 69 % des hommes et 73 % des femmes sont en surpoids au Mexique, selon Guillermo Melendez, un médecin expert de la nutrition à la Fondation pour la santé du Mexique, un groupe à but non lucratif dans la ville de Mexico. Et le problème touche de plus en plus de très jeunes Mexicains. En 1999, 27% des enfants Mexicains étaient en surpoids ou obèses. Ils sont maintenant 31%.
Comme leurs revenus ont augmenté, les Mexicains se sont de plus en plus éloignés d’une nourriture traditionnelle à base de maïs, de haricots, de tomates et de piments, accompagnés de quelques œufs et de fromage, pour manger des quantités malsaines de viande frite.
« Nous devons changer la culture de la nourriture, qui est vraiment influencée par les grosses multinationales, et revenir à la nourriture mexicaine traditionnelle », explique Guillermo Melendez à GlobalPost. Le gouvernement passe maintenant à l’action, après avoir dressé une stratégie de prévention de l’obésité en 2010, avec quelques-unes des plus grosses compagnies alimentaires. Le plan inclut la suppression des sodas ainsi que des encas gras et sucrés dans les écoles.
L’exercice physique est un deuxième point essentiel dans la lutte contre l’obésité
Pendant ce temps, selon Guillermo Melendez, 97% des enfants mexicains ne font aucun sport à l’école. « Les enfants ont arrêté de jouer au foot dans les rues », ajoute-t-il. « Maintenant, ils n’en ont que pour la télévision et les jeux vidéo. Cela aussi doit changer ».
Alors que d’autres pays d’Amérique latine suivent le Mexique dans sa courbe montante d’obésité, le gros point d’interrogation maintenant est de savoir si les gouvernements décideront aussi qu’une intervention dans le marché alimentaire est nécessaire pour freiner la crise de la santé publique qui ne cesse de grossir.
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Un médecin en surpoids ou obèse peut-il prétendre à la même qualité de prise en charge de ses patients obèses que son confrère de poids normal ? C’est ce qu’a voulu déterminer une équipe américaine. L’enquête réalisée aux Etats-Unis entre le 9 février et le 1er mars 2011 a concerné 500 médecins généralistes.
Selon les résultats, le médecin de poids normal a davantage tendance à inviter le patient à perdre du poids (30 % contre 18 %) et à engager le dialogue dans ce sens. Comparés aux médecins en surpoids, les médecins de poids normal affichent une plus grande confiance dans leur capacité à prodiguer des conseils diététiques ou relatifs à l’activité physique. Selon eux, ces conseils ont moins d’impact lorsqu’ils sont donnés par des confrères obèses. Les médecins de poids normal considèrent que leur hygiène de vie personnelle contribue à renforcer leur discours médical.
Selon cette logique, on pourrait s’interroger sur la capacité des médecins à intervenir dans la prise en charge de certains troubles sous prétexte qu’ils ne sont pas des modèles en la matière. Par exemple, un médecin fumeur peut-il accompagner le patient dans l’arrêt du tabac ?
source : SN.Bleich et coll. : Impact of Physician BMI on Obesity Care and Beliefs. Obesity 2012
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C’est ce que révèle une analyse publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), qui regroupe 97 études, couvrant 3 millions d’individus autour du monde.
Il apparait que les personnes présentant un indice de masse corporelle (IMC) entre 25 et 30, considérées aujourd’hui comme en surpoids, ont un risque de décéder de 6% moindre que les personnes avec un poids normal, dont l’IMC se situe entre 18,5 et 25.
En revanche, lorsque l’IMC dépasse 35, le risque de mortalité augmente de 29%.
Les personnes légèrement en surpoids auraient une plus grande réserve d’énergie, utile pour faire face à certaines maladies.
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Double bonne nouvelle pour les obèses. La première : une équipe franco-suédoise vient de mettre en évidence le mécanisme moléculaire qui serait en cause dans le développement des complications – diabète et hypertension artérielle – de l’obésité. La seconde, c’est que le phénomène est réversible après une chirurgie par bypass gastrique.
Explications :
Chez un obèse, les adipocytes – autrement dit, les cellules qui stockent les graisses – ont tendance à s’accumuler. Mais pas seulement. Elles grossissent également au point de devenir parfois hypertrophiques. Cet état entraîne de nombreuses perturbations au niveau biologique. Ces dernières sont caractérisées par « une élévation chronique de la production de molécules de l’inflammation ». Elévation qui à son tour, est à l’origine des complications de l’obésité : diabète, hypertension artérielle, athérosclérose ou pathologies hépatiques.
Pour la première fois, une équipe mixte de INSERM (Centre des Cordeliers INSERM, Université Pierre et Marie Curie, Institut de Cardio-métabolisme et Nutrition, Paris) et du Karolinska Institutet de Stockholm (Suède) a mis en évidence le mécanisme moléculaire qui contrôle cette inflammation dans le tissu adipeux. Il prend la forme d’un « complexe de protéines » appelé GPS2/SMRT.
Ces résultats suggèrent « qu’il existe, chez les personnes obèses, une altération du système de régulation des gènes de l’inflammation du tissu graisseux ». Cet état serait réversible après chirurgie de l’obésité. C’est d’ailleurs ce qu’a observé l’équipe franco-suédoise auprès de 36 patients obèses.
« L’inflammation de l’adipocyte au cours de l’obésité pourrait être contrôlée afin de limiter les complications », concluent les auteurs.
Source : INSERM, 10 décembre 2012
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Les jeunes femmes diabétiques auraient deux fois plus de risques de souffrir d’un trouble du comportement alimentaire que leurs homologues non diabétiques, en diminuant leurs injections d’insuline. Ce phénomène est appelé « diaboulimie », de la contraction de diabète et boulimie.
« Le manque d’insuline occasionne un déséquilibre glycémique, et donc une perte de calories et une destruction des graisses, explique le Dr Riveline diabétologue au centre hospitalier sud-francilien de Corbeil-Essonne. Mais il faut expliquer à ces jeunes filles que l’insuline ne fait pas grossir ».
Selon une organisation britannique, le NHS (National diabetic information service), de plus en plus de jeunes femmes entre 15 et 30 ans adopteraient cette attitude. Entre le 1er avril 2010 et le 31 mars 2011, 8 472 personnes ont été admises à l’hôpital en Grande-Bretagne pour acidocétose, une grave complication du manque d’insuline.
Devant l’ampleur du phénomène, une association de diabétiques réclame même que la « diaboulimie » soit officiellement reconnue comme une maladie mentale, passage obligé pour que ces jeunes femmes soient ensuite mieux prises en charge.
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