Le Centre européen d’étude du Diabète (CeeD) et ses partenaires viennent d’obtenir un financement pour un projet européen de recherche en vue de la validation clinique d’un pancréas bioartificel nommé Mailpan, dédié à la prise en charge des patients diabétiques de type 1.
En effet, 25 millions de personnes sont touchées par le diabète de type 1 dans le monde dont 300 000 en France en 2012. Or aujourd’hui, seul un très petit nombre de ces patients (0,01%) pourrait bénéficier d’une transplantation d’îlots pancréatiques humains, principalement à cause du nombre très limité de pancréas disponibles mais aussi à cause des traitements immunosupresseurs lourds qui y sont associés.
La validation chez l’homme d’un nouveau pancréas artificiel constituerait donc une étape importante dans la prise en charge des diabétique de type 1. La technologie utilisée par le pancréas Mailpan vise à permettre la restauration de la sécrétion physiolgique d’insuline à l’aide d’une transplantation de cellules productrices d’insuline. Mais au lieu d’être greffées telles qu’elles, ces cellules sont entourées d’une enveloppe immunoprotectrice (macroencapsulation) qui laisse passer les nutriments, l’oxygène et l’insuline, mais arrête les anticorps et les cellules immunitaires, qui ne risquent pas alors de venir détruire les îlots pancréatiques.
Ce projet du CeeD, nommé Biosid est financé à hauteur de 5,5 millions d’euros pour une durée de 36 mois.
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Le constat est accablant: selon l’OMS, l’obésité touche 1,4 milliard d’adultes et 43 millions d’enfants dans le monde. 2,8 millions de personnes en meurent chaque année. 3 millions de décès sont également dus au diabète, maladie liée à l’obésité dans 75% des cas, à tel point qu’il convient désormais de parler de « diabésité« .
Notre pays, que l’on a longtemps cru épargné par ce fléau, pourrait désormais rattraper le taux d’obésité des États-Unis d’ici 2020. Le nombre de Français en surpoids atteint aujourd’hui 25 millions, dont près de 7 millions d’obèses, soit cinquante fois plus qu’en 1960!
Dans ce contexte, la sixième édition de l’enquête nationale ObEpi (Enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité, menée par l’Inserm, Kantar Health et Roche) vient de publier des résultats ambivalents.
La progression du nombre d’obèses semble ralentir depuis 2009. Mais 15% de la population française adulte est aujourd’hui obèse, contre 8% en 1997, année de la première enquête ObEpi. Et l’épidémie continue d’augmenter fortement auprès des 18-24 ans, malgré des campagnes publiques de prévention destinées aux jeunes, dans le cadre du PNNS (Plan National Nutrition Santé).
La France, tant réputée pour la qualité de ses mœurs alimentaires et pour son système de santé, doit montrer l’exemple.
Nous ne pouvons pas nous résoudre à supporter sur le long terme les coûts sociaux et économiques colossaux qu’engendre cette « épidémie du siècle », qui touche avant tout les plus défavorisés.
Un obèse vit en moyenne neuf années de moins que la moyenne et passe les dix dernières années de sa vie en mauvaise santé: diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, arthrose…
L’ampleur de l’épidémie, qui n’a pourtant rien d’inéluctable, est telle qu’elle est la cause du premier recul de l’espérance de vie de l’histoire moderne des Etats-Unis.
A l’heure où la pression s’accentue plus que jamais sur nos budgets, qui comprendrait qu’on ignore un fléau qui coûte chaque année 15% du budget de la sécurité sociale? Et ce coût pourrait doubler d’ici 15 ans!
Un homme a montré qu’il était possible de tracer une voie malgré les pressions phénoménales des industriels. Il s’agit du maire de New York, Mickaël Bloomberg, qui a décidé d’interdire, dans les cinémas, les snacks et les restaurants de la ville, la vente de sodas de plus d’un demi-litre. Même s’il s’agit d’un premier et modeste pas, c’est de décisions claires, de cette nature, dont nous avons besoin.
Retenons les mots de ce même M. Bloomberg: « J’ai toujours eu beaucoup de respect pour ceux qui ont tenté de changer le monde plutôt que de s’en plaindre ».
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D’abord réservée aux personnes atteintes d’obésité sévère, la chirurgie bariatrique pourrait s’ouvrir aux personnes diabétiques car elle diminue l’impact de leur maladie. Les Académies nationales de médecine et de chirurgie se penchent sérieusement sur la question.
En France et dans la plupart des pays où elle s’est développée, la chirurgie bariatrique n’est indiquée que pour la prise en change des cas d’obésité sévère. Ces interventions permettent en effet d’obtenir une perte pondérale durable.
Mais depuis plusieurs années maintenant, différentes équipes ont observé que cette voie chirurgicale permettait aussi d’obtenir une réduction des co-morbidités de l’obésité, c’est-à-dire des maladies qui lui sont associées. Et ce serait particulièrement vrai du diabète de type 2.
L’Académie nationale de médecine et l’Académie nationale de chirurgie réclament néanmoins que des études plus approfondies soient menées avant d’élargir les indications de cette chirurgie.
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La branche biterroise du réseau ROSA participera le Mercredi 14 novembre 2012 à la journée mondiale du diabète par la mise en place d’un dispositif d’évaluation immédiate de l’IMC (indice de masse corporelle).
En effet, la clinique CHAMPEAU participera à la journée mondiale du diabète en organisant ce jour la dans ses locaux un dépistage anonyme et gratuit du diabète pour les personnes qui le souhaitent.
Claire,qui représentera le réseau ROSA, pourra pour sa part, peser les personnes qui le souhaitent et déterminer leur IMC. Ceci permettra de savoir si le poids (rapporté à la taille) est normal, si les personnes sont en surpoids, s’il existe une obésité, voire une obésité morbide.
En effet, le diabète est souvent une complication de l’obésité, et la perte de poids permet souvent l’amélioration du diabète, voire sa guérison …
N’hésitez pas à passer le mercredi 14 novembre à la clinique CHAMPEAU faire dépister le diabète et calculer votre IMC.
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Selon une enquête lancée auprès de 7 753 internautes et intitulée « Découvrez le meilleur des médicaments », un Français sur deux ignore que l’exercice physique prévient de nombreuses maladies et intervient également dans le traitement de maladies comme le diabète, l’ostéoporose, la bronchite chronique, la récidive du cancer du sein et du côlon. Seules 28 % des personnes interrogées disent pratiquer une activité sportive régulière.
« Dans le traitement du diabète, l’activité physique a une efficacité semblable à celle des médicaments », rappelle le Dr Boris Hansel, endocrinologue et diabétologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris)
Dans la prévention et le traitement des cancers, les internautes citent l’arrêt du tabac (72 %) et une bonne alimentation (67 %). La pratique d’une activité physique ne vient qu’en troisième position (58 %). « Lorsqu’on compare le nombre de personnes qui répondent « arrêter de fumer » et « activité physique », il n’y a que 15 % de différence. Je pensais que l’écart aurait été plus grand ! », se félicite le Dr Laure Copel, oncologue au département de soins de support à l’Institut Curie (Paris). La spécialiste souligne par ailleurs que le « seul moyen de prévention et de traitement prouvé contre la fatigue induite par les traitements est l’activité physique ».
Autre exemple avec l’ostéoporose. Le Dr Erick Legrand, rhumatologue au CHU d’Angers, regrette que le grand public ne fasse pas suffisamment le lien entre « la bonne santé du squelette et l’activité physique ». « Certains pensent même qu’elle est déconseillée car elle pourrait, selon eux, être source de fractures ou de douleurs. Ce qui est faux : si elle est pratiquée correctement, c’est-à-dire adaptée à l’âge et à la santé du patient », corrige le médecin.
Et la liste des bénéfices de l’activité physique est encore longue : elle agit également sur l’obésité et le syndrome métabolique, le mal de dos, les états dépressifs, la maladie d’Alzheimer, l’espérance de vie, la vie sexuelle, etc.
Un remboursement pour les patients en ALD.
Jean-Pierre Davant, président honoraire de la Mutualité française et PDG de l’IMAPS (société créée par le mouvement mutualiste pour faire valoir le sport au service de la santé), propose notamment que l’activité physique soit prise en charge pour les patients en ALD, « au moyen d’une participation de 150 euros par an des régimes obligatoires et complémentaires, aux frais liés à la pratique d’une activité encadrée pour raisons médicales ». « Cela permettrait non seulement de sauver des vies, d’améliorer la santé de ces patients mais aussi de réaliser des économies substantielles. Ne serait-ce que pour trois affections, le cancer, le diabète et l’insuffisance respiratoire chronique grave, nous avons calculé que cette mesure permettrait une économie de 56,2 millions d’euros par an pour notre système de soins », précise-t-il en espérant que les nouveaux ministres de la Santé et du Sport traduiront cette proposition dans les faits.
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