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statistiques

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D’après des travaux américains, les conducteurs obèses auraient plus de risques de mourir dans un accident de voiture que les autres. Une information dont les constructeurs automobiles devront tenir compte à l’avenir.

Les chercheurs ont ainsi analysé les données  répertoriées par la Fatality Analysis Reporting System, qui recense les accidents de la route et qui est gérée par la National Highway Traffic Safety Administration. Leur étude est parue dans le Emergency Medicine Journal. Sur plus de 40 000 collisions, ils ont ensuite sélectionné celles où les voitures avaient la même taille.

A partir de là, les scientifiques ont établi des statistiques par rapport à la corpulence physique des conducteurs accidentés, en les classant en quatre groupes, déterminés par leur I.M.C. (Indice de Masse Corporelle). D’autres détails ont par ailleurs été relevés comme l’utilisation de la ceinture de sécurité, le moment de la journée où a lieu l’accident, si le conducteur était un homme ou une femme, le taux d’alcoolémie, la présence d’airbag etc.

Des voitures inadaptées ?

Sur les 3400 accidents mortels ainsi étudiés, les chercheurs se sont intéressés aux conducteurs dont ils connaissaient toutes les informations nécessaires, à savoir un échantillon d’étude de 5200 personnes au total. Il en est ressorti que 3 % d’entre eux étaient considérés comme maigre (avec un IMC de moins de 18,5), 46 % présentaient un poids normal (18,5 à 24,9), 33% étaient en situation de surpoids (25 à 29,9) et 18% étaient obèses (plus de 30).

Les auteurs de l’étude ont alors constaté que les individus trop maigres ou en surpoids avaient le même taux de mortalité que ceux à la corpulence normale. En revanche, chez les conducteurs obèses, plus l’IMC était élevé, plus grands étaient les risques d’avoir un accident mortel. Ainsi, avec un IMC de 30 à 34,9, le risque augmentait de 21%, de 35 à 39,9 ce taux passait à 51%. Enfin, pour ceux qui présentaient un indice de masse corporelle de plus de 40, le risque atteignait 81%.

Une des principales raisons serait la mauvaise utilisation de la ceinture de sécurité en cas de collision. En effet, en raison de la masse graisseuse, la ceinture a du mal à fixer au siège le passager en cas de choc. C’est pourquoi les scientifiques recommandent aux constructeurs automobiles d’utiliser des mannequins de plus grande corpulence lors des crash-tests afin de prévenir les accidents sur les personnes obèses.

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Ce n’est pas le problème dont on parle le plus en Guyane. Et pourtant. L’obésité représente une réelle question de santé publique dans le département, où le nombre de personnes atteintes est 3 fois plus important que dans l’Hexagone. Ainsi, 48 % des Guyanais de plus de 15 ans sont en surpoids ou obèses, et un enfant sur 5 est concerné par ce problème.

C’est sur ce constat que l’agence régionale de santé (ARS) de Guyane a décidé il y a un an d’élaborer une déclinaison spécifique du programme national nutrition santé – plan obésité, en prenant en compte les contraintes particulières du département.

Pour le Docteur Jean-Pierre Giordanella, « il faut amener à une prise de conscience. L’obésité, c’est une somme de petits détails du quotidien à changer. En Guyane, ce n’est pas plus compliqué. On part juste de plus loin. »

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Les légumes verts et les plantes à feuilles provoquent chaque année des intoxications alimentaires pour plus de 2 millions d’Américains.

D’après les statistiques établies par les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à Atlanta, les salades sont responsables du plus grand nombre d’intoxications alimentaires aux États-Unis, loin devant toutes les autres formes d’aliments.

Près de 2,1 millions d‘Américains sont contaminés chaque année après avoir mangé des salades, épinards et autres légumes à feuilles, soit deux fois plus que le deuxième aliment de la liste, les produits laitiers.

Au total, les légumes, les fruits et les noix provoquent près de la moitié des pathologies liées à l’alimentation. Un résultat qui a surpris les chercheurs, car les cas d’empoisonnements les plus médiatisés ces dernières années étaient presque tous provoqués par de la viande rouge et des volailles contaminées.

En France, les chiffres de l’Institut de veille sanitaire (InVS) rapportent entre 1 et 10 décès par an par « toxi-infection alimentaire », principalement à cause de toxines produites par des staphylocoques et des salmonelles.

Dr BUENOS : serait ce en rapport avec l’utilisation des pesticides dont on peut difficilement débarrasser les salades et les légumes à feuilles ?

Le réseau ROSA insiste sur la qualité des fruits et légumes consommés. Il est important qu’ils soient de saison, issus de l’agriculture biologique et cultivés à proximité.

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Une étude réalisée par Nutrinet révèle que les Français ne mangent pas assez de fibres. “Un homme sur cinq (22%) et une femme sur dix (12%) seulement atteignent le seuil de 25g/j, le minimum recommandé, ce qui est préoccupant sur le plan de la santé publique”, constate le professeur Serge Hercberg (Inserm-Inra-Cnam-université Paris13) qui a coordonné cette vaste enquête rendue publique aujourd’hui.

Parmi eux, seuls 10% des hommes et 4% des femmes atteignent le seuil recommandé de 30 g/j, ajoute-t-il. “Un niveau consommation qui est associé à moins de risque de maladies-cardiovasculaires, d’obésité, de diabète et de cancer colorectal”, pointe-t-il. Globalement, les apports en fibres (environ 20 g/j chez les hommes et 18 g/j chez les femmes) sont nettement en deçà des recommandations.

En dehors des différences entre hommes et femmes, les apports en fibres augmentent avec l’âge et le revenu. Ainsi les agriculteurs, les cadres et les titulaires d’un BAC+2 mangent plus de fibres que les employés, les ouvriers, les titulaires d’un BAC professionnel et les personnes sans diplôme.

“Cinq fruits et légumes (environ 400 g/j) apportent déjà en moyenne entre 16 et 20 g de fibres, le pain complet 5 à 6 g de fibres/100g ; ajouter des légumes secs, des pâtes ou du riz complet permet d’arriver au seuil des 30 grammes quotidiens de fibres”, selon le professeur Hercberg.

“On parle beaucoup de la consommation de sel qui ne baisse pas assez en France (ndlr : autorités sanitaires). Or le changement de farine pour fabriquer le pain blanc, le moins cher comme la baguette -avec un passage de la farine de type 55 raffinée à une farine 80 plus complète- permettrait une consommation accrue de fibres dans la population, tout en rendant plus acceptable une diminution du sel”, souligne-t-il.

“Cela fait des années qu’on en parle, mais rien ne bouge”, constate le Pr Hercberg, qui veut “remettre sur le tapis cette bataille du pain” et se dit désormais “partisan d’une réglementation ou d’une loi qui impose ce changement au nom de la santé publique”.

Trois ans après son lancement, NutriNet-Santé regroupe 235.016 internautes .

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Près du tiers de la population du Maroc, soit quelque 10,3 millions de personnes, connaît des problèmes de surpoids, une question de santé publique qui prend de l’ampleur depuis dix ans, souligne dans une étude le Haut commissariat au Plan (HCP).

Selon cette enquête, menée par le HCP auprès de 2.426 ménages, le Maroc a réalisé des progrès notables dans la lutte contre la sous-nutrition.

Chez les enfants de moins de cinq ans, « l’insuffisance pondérale » est ainsi passée de 9,3% en 2004 à 3,1% en 2011, ce qui met le royaume en très bonne position par rapport à la moyenne mondiale (16%). Pour les adultes de plus de 20 ans, ils ne sont plus que 3,3% à être concernés contre 3,9% en 2001.

En revanche, le Maroc voit apparaître de sérieux problèmes en matière d’obésité, selon le HCP.

Un tiers de la population menacé

Au total, ce sont 10,3 millions de marocains adultes,dont 63,1% de femmes, qui sont en situation d’obésité ou de pré-obésité, résume le rapport.

Parmi ces personnes, 3,6 millions, soit près d’un adulte marocain sur cinq, est concerné par l' »obésité sévère et morbide » . Les femmes sont les plus touchées (26,8%), en particulier en milieu urbain.

Sur 10 ans, « l’obésité sévère et morbide a augmenté de 7,3% par an » en moyenne, s’alarme le HCP, relevant que l’inactivité ainsi que les niveaux de vie et d’éducation influent sur ce phénomène.

« Nous allons vers d’importants problèmes et il est crucial de mettre en place des campagnes de sensibilisation sur la santé nutritionnelle », a déclaré à la presse le Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, appelant les autorités à encourager la pratique sportive ou encore le « contrôle des menus dans les cantines » scolaires et d’entreprises.

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Introduction – Plusieurs études ont montré un taux élevé de somnolence dans la population générale aux États-Unis et en Europe, mais il existe peu de données, dans la population française, sur la somnolence, les facteurs socio-démographiques associés et ses conséquences.

Méthode – Une enquête en population générale a été réalisée, dans le cadre de la Journée nationale du sommeil, par l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) en 2011 auprès d’un échantillon représentatif de la population adulte, avec une caractérisation précise des horaires de travail, du temps de transport, de la structure familiale et des catégories socioprofessionnelles. Le questionnaire a été construit par des spécialistes du sommeil et comprend :

1) des items permettant d’estimer le temps de sommeil total (TST) et les pathologies du sommeil déclarées associées ;

2) une évaluation de la somnolence par l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS) et des items portant sur la plainte de somnolence, les épisodes d’endormissement diurnes, les siestes ;

3) les caractéristiques de la somnolence au volant et les contre-mesures adoptées.

Résultats – 1 012 adultes (51% de femmes) de 18 à 60 ans ont été interrogés. Parmi les sujets interrogés, 21% ressentent de la somnolence dans la journée au moins 3 fois par semaine, y compris lorsqu’ils ont bien dormi, 11% se sentent somnolents tous les jours et 7% (15% des hommes) s’endorment régulièrement sans pouvoir résister à la somnolence au moins 3 fois par semaine. Pour 4%, ces endormissements ont lieu tous les jours. En considérant l’ESS : 19% du groupe peuvent être considérés comme somnolents (ESS>10) et 3% comme somnolents sévères (ESS≥16) ; 26% des sujets disent faire parfois la sieste, 9% font la sieste au moins 3 fois par semaine et 2% la font tous les jours ; 12% des conducteurs ont dû s’arrêter de conduire au moins 1 fois pour dormir au cours des 12 derniers mois ; 3% des conducteurs rapportent s’être endormis au volant au cours de ces 12 derniers mois. Les facteurs associés significativement à la somnolence sont le temps de transport quotidien, le travail de nuit et en horaires décalés, et certaines pathologies du sommeil déclarées (syndrome d’apnées, syndrome des jambes sans repos, hypersomnie).

Conclusion – La somnolence concerne un Français sur 5 et a des conséquences sévères sur le risque d’endormissement au volant.

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À l’échelle mondiale, l’obésité tue trois fois plus que la malnutrition. C’est ce que démontre une étude menée dans 187 pays, qui révèle que l’on meurt plus du manger trop que de ne pas assez manger.

L’obésité tue plus que la faim à l’échelle du monde. En effet, d’après une étude internationale menée dans 187 pays sur l’état de santé mondial, publiée le samedi 15 décembre 2012 dans la revue scientifique médicale britannique « The Lancet », l’obésité ferait désormais davantage de victimes que la malnutrition. « En 20 ans, on est passé d’un monde où les gens souffraient de malnutrition à un monde où les gens souffrent de maladies liées à une alimentation trop grasse et trop riche », rapporte au Daily Telegraph l’un des auteurs de l’étude, le Docteur Majid Ezzati, président de la Global environment health de l’Imperial College London.

9 millions de décès dus à l’hypertension artérielle.

En 2010, l’obésité a été responsable de la mort de 3,4 millions de personnes dans l’ensemble des pays du nord, alors que, la même année, la malnutrition a tué moins d’un million d’individus. Outre les maladies cardiovasculaires et le diabète de type II, liés à l’obésité, les experts montrent du doigt les mauvais chiffres de l’hypertension artérielle, qui serait à l’origine de près de 9 millions de décès par an.

 

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Objectif : Estimer la prévalence des symptômes évocateurs de syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil (SE-SAHOS) et l’importance du sous-diagnostic du SAHOS chez les adultes en France. Estimer l’évolution, entre 2006 et 2011, du nombre de personnes traitées pour SAHOS en France.

Méthodes – Les données de deux enquêtes déclaratives (Enquête santé et protection sociale (ESPS) 2008 en population générale et Entred 2007 (Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) chez les diabétiques ont été utilisées. Les SE-SAHOS ont été définis par des ronflements fréquents associés à une somnolence diurne excessive ou à des apnées constatées par l’entourage. Les taux annuels bruts et les taux standardisés sur l’âge de personnes traitées par pression positive continue (PPC) ont été calculés de 2006 à 2011 à partir des données de l’échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) de l’assurance maladie.

Résultats – En population générale, 4,9% des personnes ont déclaré avoir des SE-SAHOS et 2,4% un SAHOS diagnostiqué. Parmi les personnes avec SE-SAHOS, 15% avaient déjà bénéficié d’un enregistrement du sommeil. Chez les diabétiques de type 2, la prévalence des SE-SAHOS était de 16%, et 28% des personnes symptomatiques avaient déjà eu un enregistrement du sommeil. Le taux annuel standardisé de personnes traitées par PPC a augmenté entre 2006 et 2011 (+15% par an). En 2011, 0,9% des adultes bénéficiaires du régime général de l’assurance maladie étaient traités par PPC.

Conclusion – Les SE-SAHOS sont fréquents et sous-explorés en France. Le nombre de personnes traitées par PPC est en augmentation.

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La connaissance épidémiologique de l’insomnie et des autres troubles du sommeil s’est développée depuis quelques années en France. L’objet de l’enquête baromètre santé de l’INPES 2010 a été de quantifier le temps de sommeil et la prévalence de l’insomnie chronique dans la population des 15-85 ans, et d’explorer les facteurs associés à cette pathologie.

Dans le cadre du Baromètre santé 2010, enquête en population générale, 27 653 individus de 15-85 ans ont été interrogés sur leurs comportements de santé, en particulier sur leur rapport au sommeil.

Le temps de sommeil moyen des 15-85 ans est de 7h13, plus élevé pour les femmes que pour les hommes (7h18 versus 7h07 ; p<0,001), tandis que 15,8% des 15-85 ans présentent une insomnie chronique : 19,3% des femmes et 11,9% des hommes (p<0,001). La part d’insomnie chronique est stable avec l’âge parmi les femmes, autour de 19%, tandis qu’elle augmente chez les hommes, de 3% à 15-19 ans à 18% à 45-54 ans, avant de diminuer à 8% au-delà de 65 ans. Elle est par ailleurs liée à des situations de précarité, à certains évènements de vie difficiles tels que les violences subies.

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Des chercheurs de l’Hôpital Saint Thomas de Londres ont récemment publié dans BMC Medicine une méta-analyse portant sur 19 études consacrées à la prise en charge des femmes enceintes obèses. Au Royaume-Uni où la prévalence de l’obésité a atteint 24% chez les femmes en âge de procréer le sujet revêt un intérêt majeur. En France, si nous sommes encore loin des chiffres de nos voisins britanniques, les dernières statistiques issues de l’étude ObEpi montrent que la proportion d’obèses parmi les femmes en âge de procréer ne cesse d’augmenter. L’occasion de faire le point sur les risques associés à la grossesse chez les futures mamans obèses et les recommandations actuelles.

L’obésité touche de plus en plus de femmes en France

Tous les trois ans depuis 1997, l’Inserm publie en collaboration avec les laboratoires Roche, l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) et Kantar Health un rapport sur la prévalence du surpoids et de l’obésité en France. La sixième version de cette enquête épidémiologique, nommée ObEpi, a été publiée mi-octobre 2012. Les chiffres qu’elle présente ont été obtenus sur un échantillon de 25714 individus de plus de 18 ans, représentatifs de la population française. Ces personnes ont été réparties en cinq classes allant de la maigreur jusqu’à l’obésité dite morbide, selon la valeur de leur indice de masse corporelle (IMC), obtenu en divisant le poids (en kg) par le carré de la taille (en m). Un IMC supérieur à 30 kg/m2 indique une obésité, et au-delà de 40 kg/m2 il s’agit d’obésité morbide. Aujourd’hui 15% des Français sont obèses et en 2012, comme chaque année depuis 2003, la prévalence de l’obésité est plus importante chez les femmes (15,7%) que chez les hommes (14,3%). L’augmentation du nombre de femmes obèses depuis 1997 se retrouve dans toutes les classes d’âges, mais est particulièrement marquée chez les femmes jeunes. Chez les 18-25 ans, le pourcentage de femmes obèses est ainsi passé en 15 ans de 2% à 6%. Pour les 25-34 ans la prévalence est passée de 6% à 11% et pour les 35-44 ans de 8% à 16%. Ceci indique donc que de plus en plus de femmes en âge de procréer présente une obésité.

Les risques de complications sont augmentés chez la femme-enceinte obèse

Les auteurs de l’étude britannique rappellent que chez les femmes enceintes obèses tous les risques de complications (diabète gestationnel, pré-éclampsie, thrombo-embolie, césarienne, prématurité, macrosomie, etc.) sont statistiquement augmentés. Cela ne signifie absolument pas qu’il y aura à coup sûr des complications lors d’une grossesse chez une femme obèse, mais la future maman doit néanmoins être informée afin de bien comprendre les enjeux. Or les femmes obèses qui ont un projet d’enfant ne consultent pas ou très rarement leur gynécologue avant le début de leur grossesse. La crainte que leur projet soit mal accueilli par le praticien ou que celui-ci leur demande de perdre du poids avant la conception est un frein manifeste. Jacky Nizard, gynécologue-obstétricien à la maternité de la Pitié-Salpêtrière explique qu’effectivement il est conseillé à la future-maman d’essayer de perdre du poids avant de concevoir un enfant. Ceci d’une part pour minimiser les risques, proportionnels au poids pré-conceptionnel des mères, et également car la surcharge pondérale constitue un facteur d’infertilité clairement identifié. Le Dr Nizard insiste cependant sur le fait que les consultations sont totalement individualisées et que les objectifs de perte de poids sont toujours discutés avec la patiente. Cette consultation pré-conceptionnelle est aussi l’occasion de proposer à la future-maman un suivi nutritionnel qui en plus de l’aider à contrôler son poids permettra de détecter et de palier à d’éventuelles carences. Les femmes obèses ayant eu recours à une chirurgie de l’obésité (anneau, by-pass ou sleeve) sont particulièrement concernées. Ces dernières sont en effet souvent carencées et pour le bon développement du fœtus il est primordial qu’elles reçoivent une supplémentation en macro- et micronutriments adaptée.

Les femmes obèses non-opérées, si elles ont des apports nutritionnels suffisamment variés, n’ont pas besoin de supplémentation particulière. Comme à toutes les futures mamans, il leur est conseillé d’avoir des apports suffisants en acides gras oméga-3 (apportés par 2 portions de poissons gras par semaine) et en vitamine D. Il faut également rappeler que, pour toutes les femmes, une supplémentation en acide folique (ou vitamine B9) est conseillée, et devrait intervenir quelques mois avant et après la conception. Or en France la plupart des futures mamans ne prennent de l’acide folique que trop tardivement, d’où l’intérêt de consulter avant la conception.

Diabète, obésité et grossesse

La prévalence du diabète dans la population obèse est significativement plus importante que dans la population générale (13,5% contre 5,8% en France) et le risque de diabète gestationnel (qui survient lors de la grossesse et disparaît ensuite) est très nettement augmenté chez les femmes obèses. Or le diabète, gestationnel ou non, est connu pour augmenter les risques de malformation du fœtus, de macrosomie (bébés avec un poids de naissance supérieur à 4 kg), de prématurité, et de naissance par césarienne. Il est donc important que ces femmes puissent bénéficier d’un suivi adapté. C’est le cas à la maternité de la Pitié-Salpêtrière où des contrôles réguliers de la glycémie à jeun des futures mamans obèses sont effectués pour permettre de dépister au plus tôt la survenue d’un diabète. Des examens échographiques supplémentaires sont également réalisés afin de s’assurer du bon développement du fœtus tout au long de la gestation.

L’information est souvent la meilleure des mesures de prévention.

Planifier la grossesse

La méta-analyse britannique conclut qu’il est difficile de démontrer une plus-value significative des mesures pré-conceptionnelles, notamment car les études disponibles ne sont pas toujours de très bonne qualité. Cependant il semble se dégager une tendance montrant qu’agir en amont de la grossesse peut notamment permettre de diminuer le diabète gestationnel ainsi que la prise de poids au cours de la gestation. Pour les praticiens, une consultation pré-conceptionnelle constitue de toute évidence un plus, qui permettra à la future maman d’aborder sa grossesse dans de meilleures conditions.

Afin de permettre aux femmes obèses de vivre leur grossesse en toute sécurité et dans un environnement serein il est indispensable que celles-ci puissent être orientées le plus tôt possible vers des maternités où les équipes sont sensibilisées à cette problématique.

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