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statistiques

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On estime qu’aujourd’hui, en France, 16% d’enfants âgés de 7 à 9 ans sont en surpoids. 5% d’entre eux peuvent être considérés comme obèses, ce qui représente une augmentation de 20% en vingt ans. L’obésité chez l’enfant, reconnue comme une maladie, est devenue depuis peu une priorité nationale. Pourquoi nos enfants deviennent-ils gros ? Doit-on s’en inquiéter ? Si mon enfant est gros, que faire et ne pas faire ?

  • Pr. Daniel Rigaud, médecin hospitalier et spécialiste des troubles du comportement alimentaire (TCA). Il est professeur de Nutrition à la Faculté de Médecine de Dijon, membre du collège des Enseignants en Nutrition, membre de la Société Française de Nutrition et chercheur au CNRS sur le comportement alimentaire. Il vient de publier : « Mon enfant est- il gros ? » aux éditions Tom Pousse.

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Le constat est accablant: selon l’OMS, l’obésité touche 1,4 milliard d’adultes et 43 millions d’enfants dans le monde. 2,8 millions de personnes en meurent chaque année. 3 millions de décès sont également dus au diabète, maladie liée à l’obésité dans 75% des cas, à tel point qu’il convient désormais de parler de « diabésité« .

Notre pays, que l’on a longtemps cru épargné par ce fléau, pourrait désormais rattraper le taux d’obésité des États-Unis d’ici 2020. Le nombre de Français en surpoids atteint aujourd’hui 25 millions, dont près de 7 millions d’obèses, soit cinquante fois plus qu’en 1960!

Dans ce contexte, la sixième édition de l’enquête nationale ObEpi (Enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité, menée par l’Inserm, Kantar Health et Roche) vient de publier des résultats ambivalents.

La progression du nombre d’obèses semble ralentir depuis 2009. Mais 15% de la population française adulte est aujourd’hui obèse, contre 8% en 1997, année de la première enquête ObEpi. Et l’épidémie continue d’augmenter fortement auprès des 18-24 ans, malgré des campagnes publiques de prévention destinées aux jeunes, dans le cadre du PNNS (Plan National Nutrition Santé).

La France, tant réputée pour la qualité de ses mœurs alimentaires et pour son système de santé, doit montrer l’exemple.

Nous ne pouvons pas nous résoudre à supporter sur le long terme les coûts sociaux et économiques colossaux qu’engendre cette « épidémie du siècle », qui touche avant tout les plus défavorisés.

Un obèse vit en moyenne neuf années de moins que la moyenne et passe les dix dernières années de sa vie en mauvaise santé: diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, arthrose…

L’ampleur de l’épidémie, qui n’a pourtant rien d’inéluctable, est telle qu’elle est la cause du premier recul de l’espérance de vie de l’histoire moderne des Etats-Unis.

A l’heure où la pression s’accentue plus que jamais sur nos budgets, qui comprendrait qu’on ignore un fléau qui coûte chaque année 15% du budget de la sécurité sociale? Et ce coût pourrait doubler d’ici 15 ans!

Un homme a montré qu’il était possible de tracer une voie malgré les pressions phénoménales des industriels. Il s’agit du maire de New York, Mickaël Bloomberg, qui a décidé d’interdire, dans les cinémas, les snacks et les restaurants de la ville, la vente de sodas de plus d’un demi-litre. Même s’il s’agit d’un premier et modeste pas, c’est de décisions claires, de cette nature, dont nous avons besoin.

Retenons les mots de ce même M. Bloomberg: « J’ai toujours eu beaucoup de respect pour ceux qui ont tenté de changer le monde plutôt que de s’en plaindre ».

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La restriction lipidique n’est pas recommandée chez le jeune enfant, avant 2 ans, et risque même d’entraîner un surpoids à l’âge adulte. Un travail commun Uren*/Inserm/Inra publié dans la revue International Journal of Obesity par Marie-Françoise Rolland-Cachera vient, en effet, de montrer que les enfants qui ont de faibles apports en graisse pendant la petite enfance ont un risque accru de développer un surpoids à l’âge adulte.

Les chercheurs ont suivi une cohorte d’enfants nés entre 1984 et 1985 pour lesquels ils ont recensé les apports nutritionnels aux âges de 10 mois et de 2 ans, puis tous les deux jusqu’à 20 ans. A l’âge adulte, le poids, la graisse sous-cutanée, la composition corporelle par impédancemétrie et la concentration sanguine en leptine ont été mesurées.

Après avoir tenu compte de facteurs susceptibles de biaiser les résultats comme la catégorie socio-professionnelle, allaitement maternel, etc., les auteurs ont relevé des associations significatives entre l’alimentation des enfants au début de leur vie et les mesures à l’âge adulte. La masse grasse était plus importante au niveau abdominal chez les personnes ayant eu des apports lipidiques faibles au début de la vie.

Dans cette cohorte, 36 % des enfants âgés de 10 mois consommaient du lait de vache demi-écrémé, 67 % à 2 ans, et les apports lipidiques ne dépassaient pas 30 % des apports quotidiens chez un grand nombre de jeunes enfants, alors que selon les recommandations officielles, ils doivent être d’au moins 50 % jusqu’à 6 mois et décroître progressivement à 35 % à l’âge de 2 ans. Les taux de leptine étaient plus importants chez ceux ayant eu une restriction en lipides.

Une adaptation à chaque âge de la vie

« Ces résultats ne sont pas surprenants, a expliqué Marie-Françoise Rolland-Cachera. Au cours de cette période précoce, l’organisme s’adapte pour prévoir l’environnement à venir. En cas de régime pauvre en lipides, le métabolisme va se programmer pour faire face aux déficits et ne sera pas préparé à faire face à des apports élevés en lipides ultérieurement. »

Ces travaux incitent donc à revoir le mode de consommation actuel. « De fait, l’épidémie d’obésité qui a débuté depuis quelques années dans de nombreux pays est contemporaine d’une baisse de des apports en lipides chez l’enfant avec des niveaux particulièrement faibles chez les tout jeunes enfants. »

Il faut ne faut donc pas restreindre les lipides avant l’âge de 2 ans mais adapter la ration aux besoins de chaque âge de la vie, insistent les chercheurs, rappelant que le lait maternel contient environ 55 % de lipides.

* Unité de Recherche en épidémiologie nutritionnelle.

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Comment la proportion d’enfants d’âge préscolaire touchés par l’obésité a-t-elle pu passer de 2,5 % dans les années 1980 à près de 10 % aujourd’hui ? Les spécialistes signalent le caractère multifactoriel du phénomène et insistent sur l’importance du travail de prévention post-natal.

« En Argentine, nous avions entre 2,5 et 3 % d’enfants préscolaires obèses dans les années 80 et nous sommes passés à 10 % aujourd’hui. Nous occupons la première place dans la région », se désole Esteban Carmuega, du Centre d’études sur la nutrition infantile (CESNI).

Ces mauvais résultats placent le pays loin devant le reste du continent, puisque la moyenne pour l’Amérique latine est estimée à 6,8 %.

Toutefois, les voisins immédiats de l’Argentine ne font guère mieux, l’Uruguay et le Chili signalant des taux à peine inférieurs.

« C’est difficile de trouver une explication. Je ne crois pas qu’il y ait un seul coupable, mais plutôt une convergence de facteurs », estime le médecin.

Miriam Tonietti, secrétaire du Comité de nutrition de la Société argentine de pédiatrie, constate une augmentation importante de maladies liées à l’obésité chez les plus jeunes, comme l’hypertension artérielle, l’altération des lipides sanguins ou les changements de métabolisme du glucose.

« Avant, on ne voyait pas ce genre de symptômes à cet âge-là », affirme la pédiatre. Selon elle, au-delà des prédispositions au diabète ou à certaines maladies cardiovasculaires, l’obésité peut également avoir de graves conséquences aux niveaux traumatologique et psychologique.

L’arrivée à la ville bouleverse les habitudes alimentaires

En Amérique latine, la « transition nutritionnelle » qui accompagne l’exode rural explique en partie la prévalence de l’obésité chez les plus pauvres, qui partent chercher du travail dans les villes.

« Les gens sont déracinés, ils perdent leur culture, leurs habitudes nutritionnelles, et se tournent vers des aliments riches en graisse et en sucre », explique Miriam Tonietti.

De plus, le prix parfois prohibitif des aliments sains, riches en éléments nutritifs, représente souvent un obstacle pour les classes défavorisées.

Les spécialistes rappellent également que l’obésité n’est pas le « contraire » de la malnutrition, mais une autre facette d’un même déséquilibre, et que les deux phénomènes auront des séquelles importantes sur le développement de l’enfant.

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(AFP) – On l’appellera Taro. La cinquantaine élégante. Il y a quelques semaines, il a reçu un email lui annonçant que son tour de taille était de 86 cm. Pour un petit centimètre, il est théoriquement « hors la loi ». Car au Japon, pays des sumos et de l’obésité déifiée, une loi fixe une limite pour les hommes et les femmes. L’obésité serait illégale… en gros.

Depuis 2008, toutes les entreprises et administrations sont théoriquement tenues de mesurer le tour de taille de leurs employés de 40 ans à 74 ans lors de la visite médicale annuelle: il ne doit pas dépasser 85 centimètres pour les messieurs, 90 pour ces dames.

L’objectif est de réduire le nombre croissant de diabètes, de maladies cardio-vasculaires, faire baisser le cholestérol et la pression artérielle, et au bout du compte dégonfler la facture du système de santé.

« Si on appliquait une telle loi aux Etats-Unis, il n’y aurait pas assez de prisons », éclate de rire un Américain de passage à Tokyo, lui-même plutôt bien en chair.

« Ici c’est plutôt le genre filiforme », s’amuse un Européen qui avoue, un peu complexé, que depuis son installation au Japon il aurait tendance à rentrer le ventre.

Car le Japon est bien le dernier pays auquel on penserait pour un programme anti-obésité : selon l’Organisation mondiale de la santé, les Japonais sont avec les Coréens l’un des peuples les plus sveltes au monde.

Pourtant, selon une étude récente du ministère de la Santé, le surpoids et l’obésité augmenteraient depuis une quinzaine d’années, en particulier chez les hommes jeunes. Si en 1997, 23,3% des Japonais de 20 ans et plus étaient en surpoids, en 2007 ils étaient 30,4%.

La tendance est toutefois stable chez les femmes, légèrement au-dessus de 20%.

Dans l’email, Taro a été gratifié de quelques recommandations sur l’utilité du sport, d’une alimentation saine et d’une bonne hygiène de vie. Et gare à lui s’il ne gagne pas un cran de ceinture avant la prochaine visite: à la clé, sanction ultime, il pourrait avoir à suivre des sessions de conseil.

Mais la pression pèse surtout sur les entreprises : l’objectif affiché en 2008 est qu’elles réduisent, sous peine d’amendes, le nombre d’employés en surpoids de 10% en quatre ans (2012) et de 25% en 2015.

Il semble toutefois depuis peu que « l’épreuve de la ceinture » ne soit plus le critère absolu. « Nous discutons de nouvelles normes, car un rapport a récemment démontré que le rapport entre tour de taille et maladies cardio-vasculaires n’était pas aussi évident », confie un responsable du ministère de la Santé.

Au Japon, on ne parle plus de « gros » mais de « métabo » (dérivé de métabolisme), et c’est devenu un mot de la langue courante.

Patron d’une clinique « anti-métabo » depuis 2005 dans le quartier Shibuya de Tokyo, le docteur Hiroyuki Hayashi se frotte les mains: sa clinique chic reçoit 600 clients par mois, surtout des femmes.

« Oui, le surpoids gagne du terrain », et selon lui ça a commencé juste après la guerre, avec l’arrivée des Américains et leurs « armes de digestion massive » : hamburgers, T-bone, une célèbre boisson gazeuse et sucrée. Et la notion du « king size », « oomori » dans sa version nippone.

Comme par hasard c’est à Okinawa, l’île du sud du Japon qui abrite une gigantesque base américaine, qu’il y a le plus de gros.

En tout cas le Dr Hayashi n’est pas convaincu par la loi « anti-metabo »: « C’est un échec. Selon le ministère de la Santé, seulement 43,3% des 52 millions de Japonais concernés ont fait l’examen annuel, et au bout du compte 12,3% des gens ont suivi jusqu’au bout la « feuille de route médicale ».

Mais comment expliquer que malgré les quantités de nourriture qu’ils absorbent, les soirées arrosées de bière, shoshu et autre saké, malgré aussi les distributeurs de sodas et boissons sucrées à tous les coins de rue, la plupart des Japonais restent encore en majorité minces ?

Réponse d’un diététicien : ils consomment énormément de poisson et de riz, peu riches en matières grasses, le thé vert aide à brûler les graisses et le fait même de manger de petites quantités avec des baguettes, au lieu d’enfourner de grosses fourchetées, ralentit la vitesse d’absorption et facilite la destruction des graisses.

L’obésité est en tout cas devenue un créneau commercial juteux. Sur les chaînes de téléachat, il ne passe pas une heure sans des publicités vantant des appareils qui font disparaître de disgracieux bourrelets, ou d’autres promettant aux messieurs de magnifiques « tablettes de chocolat » au lieu des « abdos Kronenbourg ».

Dans des spots, on voit des femmes exulter de joie en groupe dès que l’une d’elles montre qu’elle a perdu son ventre, la preuve par le pantalon qui baille à la taille. D’autres vont jusqu’à mesurer… leur tour de mollet!

Et puis il y a ces pubs qui proposent LE comprimé miracle, à base de plantes, de coquillages, ou tout simplement de tomates. Car en février une équipe de l’université de Kyoto a établi que les tomates contenaient des substances utiles contre les troubles métaboliques et les lipides. Depuis, c’est la ruée sur les jus de tomates dont les ventes ont carrément doublé début 2012.

Dans les innombrables taxis de Tokyo on trouve de petites brochures sur le mode « avant-après » pour vanter telle ou telle clinique, dont celle du bon Dr Hayashi.

C’est d’ailleurs comme ça que M. Kato, un cadre supérieur de 33 ans a atterri à la DS Clinic. 1,85 m, 103 kg.

« A la dernière visite médicale on m’a dit qu’il fallait que je m’occupe sérieusement de mon poids ».

Convaincu qu’il doit maigrir, M. Kato l’est moins par la « loi métabo »: « dans ma boîte, dit-il à l’AFP, il y a pas mal de gens assez gros. On nous le fait remarquer à la visite, et puis on n’y pense plus ».

Chez M. Hayashi, pour perdre 10 kilos en 3 mois, il faut compter 500.000 yens, environ 5.000 euros, soit 500 euros du kilo!

Dans sa clinique, ambiance aussi feutrée que la moquette, lustres à pampilles simili cristal, le docteur taira son chiffre d’affaire. La seule chose qu’il accepte de voir grossir.

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Deux Australiens sur trois présentent une surcharge pondérale ou sont obèses, révèle une étude de l’agence australienne des statistiques (ABS) montrant par ailleurs une meilleure hygiène de vie de la population adulte du pays.

L’étude nationale sur la santé des Australiens 2011/2012, réalisée auprès de 33.500 personnes, a établi que 63,4% des Australiens de plus de 18 ans souffraient d’un excès de poids. Une augmentation de 2% depuis 2010 et de 7% depuis 1995. « Cela signifie que près des deux tiers de la population sont maintenant classés parmi les personnes en surcharge pondérale ou obèses », constate le statisticien Paul Jelfs.

L’Australie est au 5e rang des pays développés pour la prévalence de l’obésité, derrière les Etats-Unis, le Mexique, la Nouvelle-Zélande et le Chili, selon l’OCDE.

L’enquête a paradoxalement révélé une meilleure hygiène de vie générale avec une baisse du nombre de fumeurs et de la consommation d’alcool.

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Les comorbidités telles que le diabète, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie et les problèmes cardiaques sont plus fréquentes à âge comparable chez le sujet obèse.

 

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Le Languedoc Roussillon avec 15.6 % d’obèses , est dans la moyenne nationale qui est de 15 %.

Pour mémoire, il y avait 10.3 % d’obèses en Languedoc Roussillon en 1997.

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En 1997, 8.5 % de la population était obèse (IMC supérieur à 30); en 2012, 15 % de la population est obèse.

Ces diagrammes sont interactifs, cliquez sur les années qui vous intéressent pour actualiser les données

 

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Ces diagrammes sont interactifs, cliquez sur homme ou femme, sur les années etc ….

550 110 obèses morbides (IMC > 40) en 2012

 

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