Des chercheurs français ont découvert d’importantes modifications intestinales dans l’obésité, notamment une perturbation de la régulation des sucres et des lipides qui pourrait expliquer les dégâts induits pour la santé.
Grâce à ses replis microscopiques, la surface de l’intestin chez l’homme est équivalente à celle d’un court de tennis! En cas d’obésité sévère, cette surface devient comparable à celle de trois terrains, révèlent des chercheurs français de l’Inserm et du CNRS au Centre de recherche des Cordeliers et à l’Ican (Institut de cardiométabolisme et nutrition de la Pitié-Salpêtrière, Paris) dans la revue internationale Cell Metabolism.
Première conséquence du triplement de la surface d’échange, «l’organisme des personnes obèses reçoit donc un apport accru de nutriments venant de l’intestin au cours des repas», expliquent le Pr Édith Brot-Laroche et le Pr Karine Clément, qui ont dirigé ces recherches. Il n’est pas facile d’étudier l’intestin grêle car il se trouve entre l’estomac, en amont, et le gros intestin, en aval. Mais 185 obèses qui devaient bénéficier d’une chirurgie de l’obésité (chirurgie bariatrique) ont accepté de donner aux chercheurs de l’Ican des fragments de leur grêle prélevés lors de l’intervention. Les comparaisons ont ensuite été faites avec 33 sujets de poids normal qui avaient eu des biopsies du grêle pour diverses raisons.
Des molécules qui entretiennent l’inflammation.
Les chercheurs français n’ont pas seulement remarqué un triplement de la surface intestinale ils ont aussi noté des changements plus profonds qui lèvent le voile sur l’auto-aggravation de l’obésité. «L’obésité sévère provoque un changement des défenses immunitaires dans l’intestin grêle, expliquent les Pr Clément et Brot-Laroche. Nous avons montré que les cellules de l’immunité (notamment les lymphocytes T, NDLR) sont plus nombreuses dans l’intestin grêle des personnes obèses en comparaison avec celui des personnes de poids normal. L’activation des cellules immunitaires logées à côté des cellules responsables de la capture des nutriments ne détruit pas la muqueuse intestinale mais en modifie le fonctionnement.»
Car les cellules immunitaires vont sécréter des molécules (cytokines) qui entretiennent l’inflammation, comme si la muqueuse était continuellement agressée. Le prix à payer de cette inflammation chronique est lourd sur le plan métabolique puisqu’il se traduit par une résistance à l’insuline, cette hormone dont le rôle est de réguler l’entrée des glucides (sucres) dans les cellules intestinales. «Cela aboutit à l’augmentation des flux de sucres et de lipides vers les autres tissus de l’organisme, ce qui contribue à aggraver l’obésité», expliquent les chercheurs.
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Réalisé par un spécialiste de l’Organisation mondiale de la santé, le classement des pays qui comptent le plus d’obèses et de personnes en surpoids défie tous les pronostics.
En première position ? Les îles Tonga, avec 86,1% de personnes obèses ou en surpoids. Parmi les surprises du haut de classement, on trouve notamment la Libye et la Syrie, respectivement 73,9 et 72,3.
Dans le bas du tableau on trouve des pays africains, dont l’Éthiopie, le Rwanda, l’Ouganda et des dictatures, dont deux réputées des plus sévères: la Corée du Nord et l’Érythrée. En France, le taux n’a pas évolué outre mesure, passant de 42,6 à 49,2%.
Aux États-Unis, souvent désignés comme le mauvais élève sur les questions d’obésité le pourcentage de personnes en surpoids est passé de 54,8% en 1990 à 66,3% en 2013.
Pour réaliser ce classement, Ramon Martinez, spécialiste des données sur la santé et épidémiologiste pour l’OMS, a attribué à 188 pays une place en fonction du pourcentage de personnes obèses ou en surpoids (indice de masse corporelle supérieur à 25) dans la population.
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La Société américaine de la Chirurgie Plastique vient de publier les données concernant le recours des Américains à la chirurgie esthétique. Voici sept tendances qui dominent outre-Atlantique.
1. Réduction du volume de la poitrine chez les hommes et les jeunes adolescents
En 2014, 6694 adolescents américains ont subi une chirurgie plastique pour réduire le volume de leur poitrine, soit une hausse de 14% par rapport à l’année précédente. Selon les Centres du Contrôle et de la Prévention des Maladies, la proportion d’adolescents américains obèses (âgés de 12 à 19 ans) a grimpé de 5% à 21% entre 1980 et 2012.
La même tendance a pu être observée chez les hommes adultes qui en 2014 étaient 26 175 à avoir recouru au même type d’intervention. Ce chiffre a également augmenté de 14% par rapport à l’année 2013.
2. De plus en plus d’adolescents prêts à «passer sur le billard»
Le nombre d’ados américains adeptes de tous types de chirurgie plastique est en hausse : 224 000 jeunes, âgés de 13 à 19, ont franchi le pas en 2014. Cela représente un bond de 2% en une année. Parmi les interventions les plus populaires dans cette tranche d’âge, on compte le remodelage du nez, la réduction mammaire masculine (voir ci-dessus), la chirurgie de l’oreille et l‘épilation ou le resurfaçage de la peau au laser. Le consentement des parents est nécessaire pour les opérations subies par les adolescents de moins de 18, ont précisé les auteurs du rapport.
Diana Zuckerman, présidente du Centre national pour la recherche en santé, a déclaré : “Il ne fait aucun doute que la chirurgie réparatrice puisse être bénéfique aux enfants et aux jeunes adultes. Les interventions chirurgicales pour corriger les fentes labiales et palatines, par exemple, ne font pas l’objet de controverses. La chirurgie plastique réalisée pour corriger les traits du visage qui peuvent rendre disgracieux voire ridicule, comme le nez et les oreilles décollées, est généralement admise aux États-Unis.
“Toutefois, les phénomènes culturels tels que les métamorphoses chirurgicales présentées dans de nombreuses émissions de télévision ainsi que des pressions incessantes sur les adolescents à se conformer aux normes de beauté rendent de plus en plus difficile le consensus sur ce qui constitue une « apparence normale » et à partir de quand le désir d’améliorer son apparence est discutable jusqu’à devenir à la limite de la psychopathologie.
3. Le Botox en plein essor
Le Botox est devenu un incontournable dans le traitement des rides. Avec 6,67 millions d’injections réalises en 2014, son utilisation n’a jamais été aussi populaire. Cela représente une augmentation de 6% par rapport aux données de 2013 et un énorme bond de… 748% par rapport aux chiffres de l’année 2000. Rien qu’en 2014, une somme stupéfiante de 2,18 milliards d’euros a été dépensée en Botox.
4. La chirurgie bariatrique
Le développement de la chirurgie bariatrique (ou chirurgie de l’obésité) aux Etats-Unis a eu un effet d’entraînement sur les opérations cosmétiques.
Selon la Société américaine de la Chirurgie Plastique, en 2013, 179 000 personnes ont subi ce type d’opérations. C’est le nombre d’interventions record depuis 2009. Le lifting des cuisses et des bras a vu en 2014 sa plus forte hausse en cinq ans.
« Vous ne pouvez pas l’associer à autre chose que le fait qu’il y a plus de patients qui après une perte massive de poids cherchent maintenant à régler des problèmes survenus suite à la chirurgie bariatrique”, a expliqué Scot Glasberg, président de la société. “Ils sont ravis d’avoir perdu autant de poids mais ils ont remplacé un problème par un autre ».
« Ceux qui font l’expérience de la perte massive du poids se retrouvent souvent avec des quantités excessives de peau relâchée, en particulier au niveau des cuisses, sous les bras, autour de l’abdomen et au niveau des seins. L’excès de peau peut être non seulement inesthétique et inconfortable mais dans de nombreux cas il peut être douloureux ».
5. La chirurgie des fesses
La chirurgie plastique des fesses est en plein essor. 1863 opérations d’implantation de prothèses de fesses ont été réalisées en 2014, ce qui représente le double du chiffre de l’année précédente.
Quant au lifting fessier, le nombre d’opération a atteint le chiffre de 3505, en augmentant ainsi de 44% par rapport à l’année précédente.
6.Écart gigantesque entre les sexes
Vous l’avez deviné, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à recourir à la chirurgie plastique. Dans ce domaine, l‘écart entre les sexes est énorme : sur l’ensemble des opérations de chirurgie esthétique effectuées aux États-Unis en 2014, 92% ont été réalisées sur les femmes.
Parmi 27 différents types d’opérations unisexe – sans compter l’augmentation de la poitrine chez les femmes et sa réduction chez les hommes – il en existe seulement trois pour lesquelles le nombre d’hommes y ayant recours est plus important que celui de femmes. On retrouve dans cette catégorie les opérations telles qu’augmentation du volume du mollet, celle du menton ainsi que la greffe capillaire.
7. En soulevant les paupières
Si quelqu’un vous demandait d’identifier trois types de chirurgie plastique, celle des paupières ne vous viendrait pas forcément à l’esprit.
Pourtant, cette opération a été classée quatrième parmi les chirurgies les plus populaires en 2014, devancée seulement par l’agrandissement de la poitrine, la chirurgie du nez et la liposuccion-remodelage.
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A l’heure où l’on apprend que les Français sont les plus gros buveurs de l’OCDE, voilà une information qui peut avoir son importance : la forme du verre de bière a une influence sur la vitesse à laquelle il est bu.
S’il avait étudié dans nos campagnes, David Troy aurait peut-être chronométré des ballons de rouge. Mais à l’université de Bristol, la bière règne. Sous la direction du Dr Angela Attwood, du Groupe de recherche sur le tabac et l’alcool, David Troy a donc proposé à 160 buveurs raisonnables (dont la moitié étaient des femmes) de boire des mousses pour tenter de faire avancer la science.
Tous les verres arboraient de jolies courbes, certaines ornées de graduations indiquant le quart, la moitié et les trois quarts. Il en ressort que les volontaires vidaient les verres gradués en 10,3 minutes en moyenne, contre 9,1 minutes si le verre était vierge (les temps de ceux ayant anormalement lambiné ont été éliminés avant calcul des moyennes).
Pour mieux explorer encore l’art de la descente du verre de bière, David Troy a recruté trois patrons de pubs, pendant deux week-ends, pour savoir si la forme du verre avait une influence. Les résultats obtenus doivent être pris avec des pincettes, admet-il, mais confirment les résultats d’autres études déjà menées en laboratoire : dans les pubs utilisant des verres droits, les clients boivent plus lentement.
Or, « la vitesse à laquelle une bière est bue peut avoir un effet direct sur le niveau d’intoxication. Cela peut aussi augmenter la quantité d’alcool bue », précise le Dr Angela Attwood, signataire senior de l’étude qui doit être présentée à la conférence annuelle de la Société de psychologie britannique.
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Une startup israélienne a mis au point une gélule connectée au smartphone, destinée aux personnes souhaitant perdre du poids. Une technologie non encore complètement aboutie.
Melcap System est une entreprise basée en Israël qui cherche une alternative à la chirurgie pour aider les personnes en surpoids à maigrir. La startup travaille sur une gélule connectée qui envoie des stimulations électriques aux muscles de l’estomac, dans l’optique de simuler une sensation de satiété au cerveau. De cette manière, la personne est plus rapidement repue que d’ordinaire, et donc, mange moins.
MelCap Systems
L’utilisateur paramétre le fonctionnement de la gélule par le biais de son smartphone, et une ceinture dotée d’un aimant doit également être portée, pour « attirer » la gélule au bon endroit dans l’estomac. La durée de vie d’une gélule connectée serait de trois semaines : elle finirait par être digérée par l’organisme et finalement évacuée, sans risque pour l’utilisateur.
En attente d’essais cliniques
La startup Melcap a breveté les technologies liées à sa pilule connectée, mais admet avoir encore du pain sur la planche pour pouvoir la commercialiser. Outre l’amélioration de son fonctionnement, il va falloir planifier des essais cliniques pour déterminer son efficacité en pratique. L’entreprise a néanmoins bon espoir de commercialiser sa gélule dans les prochaines années et de proposer une alternative moins coûteuse et moins invasive à la chirurgie.
Dr BUENOS : nous pensons que la simulation de la satiété par le biais d’envois d’informations au cerveau par stimulation électrique de la paroi de l’estomac, est une voie prometteuse dans la prise en charge de l’obésité.
Plusieurs systèmes sont actuellement testés.
Nous suivons avec intérêt les progrès faits dans cette voie.
Par contre, contrairement aux équipes qui la développent, nous pensons qu’elle sera un excellent complément à la chirurgie, et non une alternative.
Plus d’infos sur melcapsystems.com
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Avoir un enfant gros pourrait donc devenir un délit à Porto Rico, si l’on en croit les sénateurs, qui voudraient pénaliser financièrement les parents des enfants qui ne perdent pas de poids. En effet, un sénateur portoricain a introduit un projet de loi visant à infliger des amendes aux parents d’enfants obèses. Un geste qui a suscité toutes sortes de critiques sur l’île, qui souffre d’un taux élevé d’obésité infantile. La controverse est telle que le fameux sénateur en question, Gilberto Rodriguez Valle, a dû calmer le jeu en déclarant à la presse qu’il était prêt à réviser sa proposition.
Gilberto Rodriguez Valle, le fameux sénateur portoricain n’a pas d’enfants obèses et voudrait taxer les enfants obèses des autres .
L’initiative de Gilberto Rodriguez Valle, qui est en instance au Sénat, propose de faire payer des amendes aux parents d’enfants obèses et de les poursuivre pour maltraitance si, après une certaine période, les mineurs ne montrent pas d’amélioration de leur condition physique.
La proposition prévoit que le ministère de l’Education ait la responsabilité d’identifier les cas d’obésité chez les enfants qui ne sont pas le résultat d’un problème de santé préexistant ou aléatoire, et qu’il guide les parents sur les conséquences encourues.
Dans le cadre du projet de loi, si après six mois, il estime que l’enfant n’a pas fait de progrès , le travailleur social peut renvoyer l’affaire devant le ministère de la famille.
Si une période similaire s’écoule sans amélioration, les parents ou tuteurs de l’enfant se verront infliger une amende de 500 dollars. Et si, au bout de six mois, il n’y a toujours pas de progrès l’amende passe à 800 dollars.
La nutritionniste Milly Garcia a rappelé que l’obésité infantile élevée découle pour une très large part des difficultés économiques plutôt que du comportement des parents.
Dans le préambule de la proposition, il est noté que l’obésité infantile est un des problèmes de santé publique qui a connu la plus forte croissance au XXIe siècle.
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Comme chacun sait, le surpoids et l’obésité sont associés à un certain nombre de pathologies, en particulier les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. Une équipe d’épidémiologistes de l’Université McGill (Canada) a calculé les impacts tant du surpoids que de l’obésité sur l’espérance de vie ainsi que sur l’espérance de vie en bonne santé.
Leur base de travail était l’étude NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey) et plus précisément les données relatives à 3992 sujets d’origine caucasienne non hispaniques. Ces individus étaient classés en fonction de leur indice de masse corporelle (IMC) en plusieurs catégories : surpoids pour un IMC compris entre 25 et 30, obèses pour un IMC supérieur à 30 mais inférieur à 35, très obèses pour un IMC supérieur à 35.
Leurs résultats confirment l’impact du surpoids et de l’obésité sur les facteurs de risque cardiovasculaire et le diabète de type 2 mais permettent de calculer très précisément le nombre d’années de vie perdues du fait d’un excès pondéral.
Pour un surpoids, l’espérance de vie est réduite en moyenne de 3 années. Et en cas d’obésité, les années de vie perdues sont au nombre de 6 tant que l’IMC ne dépasse pas 35, au nombre de 8 pour un IMC supérieur à 35. Mais ce sont les années de vie en bonne santé qui sont les plus impactées par le surpoids et l’obésité, cet impact étant d’autant plus important que l’excès pondéral débute tôt dans la vie. Ainsi, pour les sujets très obèses entre 20 et 29 ans, l’espérance de vie en bonne santé est réduite de 19 ans !
Grover SA et coll. Years of life lost and healthy life-years lost from diabetes and cardiovascular disease in overweight and obese people: a modelling study. Lancet Diabetes Endocrinol.2014 Dec 4. pii: S2213-8587(14)70229-3. doi: 10.1016/S2213-8587(14)70229-3. [Epub ahead of print]
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D’ici 1 an, les chaines de restaurants américaines, dont beaucoup de fast-food, seront contraintes d’informer clairement leurs clients de la valeur calorique de chaque plat. L’objectif est de lutter contre l’obésité qui concerne 35% des adultes aux Etats-Unis.
Hamburger : 300 kcal ; sushi au saumon : 48 kcal ; pop-corn : 375 kcal… Cette liste de chiffres vous donne-t-elle envie de craquer pour une soupe au potiron ou un pavé de flétan ce midi ? C’est en tout cas ce qu’espère la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire aux Etats-Unis, qui vient de finaliser une réglementation obligeant les chaines de restaurants de plus de 20 points de vente à afficher la valeur calorique de leurs plats. Cette mesure concernera aussi les pop-corn et les en-cas vendus dans les cinémas et les aliments proposés dans les parcs d’attractions. Ces établissements devront aussi indiquer le contenu des plats servis en graisses saturées, en acides gras trans, en cholestérol, en sodium, en glucides, en fibres, sucre et protéines.
Certains aliments sont exclus de cette mesure : les cocktails dans les bars, les menus saisonniers ou les plats du jour ainsi que les condiments (ketchup, mayonnaise…) qui se trouvent souvent sur les tables.
« Les Américains absorbent environ un tiers de leurs calories en dehors de chez eux et souhaitent avoir des informations claires sur les produits qu’ils consomment », a souligné la directrice de la FDA, la Dr Margaret Hamburg, lors d’une conférence de presse. Elle explique qu’ « indiquer les informations concernant le nombre de calories sur les menus des chaînes de restaurant et sur les aliments et boissons vendus dans les distributeurs constitue un pas important pour la santé publique qui pourra aider les consommateurs à faire des choix informés pour eux-mêmes et leurs familles ».
Cette nouvelle réglementation n’est pas une nouveauté à proprement parler car elle était déjà en vigueur dans 18 Etats et villes aux Etats-Unis. Mais bientôt, elle sera imposée à l’ensemble du territoire.
Aujourd’hui, l’obésité concerne 35% de la population adulte aux Etats-Unis. Chez la population, afro-américaine, ce taux approche même les 48%.
Avec cette nouvelle mesure, la FDA espère faire prendre conscience aux consommateurs du nombre de calories qu’ils ingurgitent chaque jour et encourage les restaurateurs à alléger leurs plats.
Dr BUENOS : étonnant que les condiments (mayonnaise, Ketchup, …etc ) soient exclus !!
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Un conte à maigrir debout, extrait de « contes à guérir…contes à grandir » de Jacques SALOME
« Un conte à maigrir debout
Dans ce pays-là, les femmes avaient toutes ou presque toutes le souci d’un corps mince, ou du moins croyaient-elles en avoir le souci. Très tôt dans leur vie, on leur avait laissé croire qu’il leur fallait un corps élancé, sans excédent de formes et de poids.
Dans ce pays-là, les hommes étaient plus sensibles aux corps des femmes qu’à leur regard, plus touchés par leur forme que par leur écoute et bien plus attirés par leur présentation que par leur amour.
Cela bien sûr n’existait sur cette planète que dans ce lointain pays-là.
Dans ce pays-là, donc, comme vous le sentez bien, régnait le terrorisme des kilos. Une guerre à mort sévissait avec violence chez la plupart des femmes, non pas entre elles, mais à l’intérieur de chacune d’elles.
Guerre sans merci, pour avoir du plus là et là et encore un peu ici. Guerre sans pitié pour avoir du moins, là surtout et encore un peu moins ici.
Parfois, il arrivait à certaines d’être dépassées par leur propre volume, de se sentir envahies, dépossé¬dées même, par des kilos en trop, mal répartis.
D’autres encore éprouvaient une véritable haine pour ces kilos trop voyants, du mépris et du rejet pour ces plis, cette graisse insolente. Il y avait en elles une violence terrible contre la lourdeur ou la mollesse de leurs fesses, de leur ventre, de leur poitrine.
Le territoire favori de toute cette haine, de toute cette violence, dans ce pays-là, était les salles de bains, les chambres à coucher, les lieux d’intimité, et bien sûr la table en était le champ de combat privilégié !
Un jour de printemps, dans ce pays-là, une femme décida d’écouter son corps.
— Je ne veux plus passer ma vie à maigrir debout. Je ne veux plus consommer le meilleur de mes énergies pour la peur de manger trop ou pas assez. Je ne veux plus passer des heures vitales à me sentir coupable d’avoir pas assez ou trop, à me sentir redevable de tout. Je ne veux plus passer l’essentiel de mes jours à me demander «pourquoi» je matraque mon corps par tous ces excès de nourriture, de mal-être, dans un sens ou dans l’autre…
Un autre jour, elle entendit un poète énoncer une phrase simple qui l’éveilla :
— J’ai mis longtemps à découvrir que je pouvais soit nourrir ma vie, soit continuer à la consommer. Je préfère pour ma part la nourrir, ajoutait le poète, en arrêtant de la consommer.
Cette phrase la poursuivit plusieurs jours encore, avant qu’elle ne se l’attribue et en prolonge le sens.
— Mais oui, je passe tellement de temps et d’énergie à nourrir mon corps et je ne sais même pas comment nourrir ma vie !
Elle avait enfin compris qu’il n’était plus nécessaire de nourrir son corps pour survivre, pour faire le poids. Qu’il n’était plus souhaitable de faire outrage à son corps, qu’il n’était pas indispensable d’avoir à son égard honte, colère et tristesse.
Qu’elle pouvait croquer sa vie à pleines dents, sans que son corps se sente obligé de faire contrepoids.
Qu’elle pouvait consommer du bonheur, le bonheur d’être entière et vivante.
Le soir-même, elle invita sa propre Vie à sa table.
— Ma vie je t’invite, ce soir tu es mon invitée d’honneur.
Elle mit sa plus belle nappe, deux assiettes, deux couverts, deux verres, deux bougies et prépara un excellent repas.
Elle servit l’assiette de sa Vie en premier, délicatement, en choisissant les morceaux, en soignant la présentation, puis elle jeta à son habitude la nourriture dans son assiette à elle, l’assiette de son corps…
Elle prit sa fourchette, piqua, ouvrit la bouche… allait enfourner le tout… quand elle se ressaisit et mangea en entier, avec plaisir, l’assiette… de sa Vie.
A partir de cette expérience, tout se transforma dans son existence.
Elle sut qu’elle pouvait nourrir sa Vie de mille stimulations, de millions d’inventions, et cela avec créativité et tendresse. Avec une infinitude de petites attentions, de gestes et de regards respectueux pour le compagnon le plus fidèle de son existence, son propre corps.
Elle découvrit qu’elle savait nourrir ce corps de vie, plutôt que d’angoisses et de chagrins.
Elle inventa même une expression bien à elle :
— Se faire chaque jour plaisir et tendresse à sa Vie. Elle confia à ses amis :
— Je ne pouvais plus continuer à passer ma vie à grossir debout.
Aujourd’hui je vis ma vie sans la consommer, je vis mon existence en lui donnant… vie.
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Le conte de la petite fille qui cherchait en elle le chemin des mots, extrait de « contes à grandir.. contes à guérir » de Jacques SALOME :
« Le conte de la petite fille qui cherchait en elle le Chemin des Mots
Il était une fois une petite fille qui ne trouvait jamais les mots pour dire ce qu’elle ressentait.
Chaque fois qu’elle tentait de s’exprimer, de traduire ce qui se passait à l’intérieur d’elle, elle éprouvait comme une sorte de vide. Les mots semblaient courir plus vite que sa pensée. Ils avaient l’air de se bousculer dans sa bouche mais n’arrivaient pas à se mettre ensemble pour faire une phrase.
Dans ces moments-là, elle devenait agressive, violente, presque méchante.
Et des phrases toutes faites, coupantes, cinglantes sortaient de sa bouche. Elles lui servaient uniquement à couper la relation qui aurait pu commencer.
— De toute façon tu ne peux pas comprendre.
— Ça ne sert à rien de dire.
— C’est des bêtises de croire qu’il faut tout dire !
D’autres fois, elle préférait s’enfermer dans le silence, avec ce sentiment douloureux.
— Que de toute façon personne ne pouvait savoir ce qu’elle ressentait, qu’elle n’y arriverait jamais. Que les mots ne sont que des mots.
Mais tout au fond d’elle-même, elle était malheureuse, désespérée, vivant une véritable torture à chaque tentative de partage.
Un jour, elle entendit un poète qui disait à la radio :
— Il y a chez tout être humain un Chemin des Mots qu’il appartient à chacun de trouver.
Et, dès le lendemain, la petite fille décida de partir sur le Chemin des Mots qui était à l’intérieur d’elle.
La première fois où elle s’aventura sur le Chemin des Mots, elle ne vit rien. Seulement des cailloux, des ronces, des branchages, des orties et quelques fleurs piquantes.
Les mots du Chemin des Mots semblaient se cacher, paraissaient la fuir.
La seconde fois où elle chemina sur le chemin des mots, le premier mot qu’elle vit sur la pente d’un talus fut le mot « Oser». Quand elle s’approcha, ce mot osa lui parler. Il lui dit d’une voix exténuée :
— Veux-tu me pousser un peu plus haut sur le talus ?
Elle lui répondit :
— Je crois que je vais te prendre avec moi et que je vais t’emmener très loin dans ma vie.
Une autre fois, elle découvrit que les mots étaient comme des signes sur le bord de ce chemin et que chacun avait une forme différente et un sens particulier.
Le deuxième mot qu’elle rencontra fut le mot «Vie». Elle le ramassa, le mit contre son oreille. Tout d’abord, elle n’entendit rien. Mais en retenant sa respiration, elle perçut comme un petit chuchotement :
— Je suis en toi, je suis en toi
et plus bas encore :
— prends soin de moi.
Mais là, elle ne fut pas très sûre d’avoir bien entendu.
Un peu plus loin sur le Chemin des Mots, elle trouva un petit mot tout seul, recroquevillé sur lui-même, tout frileux comme s’il avait froid.
Il avait vraiment l’air malheureux, ce mot-là. Elle le ramassa, le réchauffa un peu, l’approcha de son cœur et entendit un grand silence. Elle le caressa et lui dit :
— Comment tu t’appelles, toi ?
Et le petit mot qu’elle avait ramassé lui dit d’une voix nouée :
— Moi, je suis le mot « Seul». Je suis vraiment tout seul. Je suis perdu, personne ne s’intéresse à moi, ni ne s’occupe de moi.
Elle serra le petit mot contre elle, l’embrassa doucement et poursuivit sa route.
Près d’un fossé, sur le Chemin des Mots, elle vit un mot à genoux, les bras tendus. Elle s’arrêta, le regarda et c’est le mot qui s’adressa à elle :
— Je m’appelle «Toi», lui dit-il. Je suis un mot très ancien mais difficile à rencontrer car il faut me différencier sans arrêt des autres.
La petite fille le prit en disant :
— J’ai envie de t’adopter, «toi», tu seras un bon compagnon pour moi.
Sur le Chemin des Mots elle rencontra d’autres mots qu’elle laissa à leur place. Elle chercha un mot tout joyeux, tout vivant. Un mot qui puisse scintiller dans la nuit de ses errances et de ses silences.
Elle le trouva au creux d’une petite clairière. Il était allongé de tout son long, paraissait détendu, les yeux grands ouverts. Il avait l’air d’un mot tout à fait heureux d’être là. Elle s’approcha de lui, lui sourit et dit :
— C’est vraiment toi que je cherchais, je suis ravie de t’avoir trouvé. Veux-tu venir avec moi ?
Il répondit :
— Bien sûr, moi aussi je t’attendais…
Ce mot qu’elle avait trouvé était le mot « Vivra ».
Quand elle rassembla tous les mots qu’elle avait recueillis sur le Chemin des Mots, elle découvrit avec stupéfaction qu’ils pouvaient faire la phrase suivante : « Ose ta vie, toi seule la vivras », elle répéta plus lentement : « Ose ta vie, toi seule la vivras. »
Depuis ce jour, la petite fille prit l’habitude d’aller se promener sur le Chemin des Mots. Elle fit ainsi des découvertes étonnantes, et ceux qui la connaissaient furent très surpris d’entendre tout ce que cette petite fille avait à l’intérieur d’elle. Ils furent étonnés de toute la richesse qu’il y avait dans une petite fille très silencieuse.
Ainsi se termine le conte de la petite fille qui ne trouvait jamais les mots pour se dire. »
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