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diététique

La réglementation impose un étiquetage des produits contenant plus de 0,9% d’OGM. Les autres entrent alors dans notre alimentation à notre insu, dénonce Greenpeace, qui demande la suspension des autorisations du maïs transgénique.

Le «sans-OGM» a la côte ces jours-ci. L’étude choc sur la toxicité des organismes génétiquement modifiés, publiée mi-septembre, a semé le trouble chez les consommateurs dans les rayons des supermarchés. Selon un sondage Ifop, réalisé après la publication de cette étude, 79% des Français étaient inquiets de la présence d’OGM dans leur alimentation. «Ce climat d’inquiétude ne peut continuer», réagit l’association de consommateurs CLCV. Se voulant rassurante, l’UFC-Que choisir avance que «le risque immédiat est quasi inexistant pour le consommateur français, car, mis à part quelques rares aliments d’importation, les végétaux transgéniques sont absents de nos assiettes ou presque». Un doute que près de 130 organisations, dont le Fonds mondial pour la nature (WWF), Greenpeace et Attac, ne supportent plus. Elles ont demandé mercredi au gouvernement de suspendre les autorisations du maïs transgénique NK603, mis en cause par l’étude.

Comment repérer les OGM dans nos produits? En tout, l’Union européenne autorise la consommation de 46 OGM, dont 26 variétés de maïs et, en moindre mesure, de soja, coton, colza, pomme de terre et betterave. Ces produits sont majoritairement importés, puisque la culture est très limitée en Europe, et même interdite en France. Ils sont utilisés pour nourrir les animaux ou comme ingrédients ou additifs qui peuvent potentiellement se retrouver dans les céréales, biscuits, sauces ou plats cuisinés consommés par l’homme. «Dans la mesure où les consommateurs rejettent les produits transgéniques, les professionnels se débrouillent pour ne pas en utiliser», assure l’UFC. Et ce d’autant plus que la réglementation européenne impose un étiquetage des aliments contenant plus de 0,9% d’OGM.

Le «sans-OGM», outil marketing pour la grande distribution

«Cependant, encore beaucoup de produits sont issus d’animaux nourris avec des OGM. Ils entrent alors dans notre alimentation à notre insu», déplore Greenpeace qui a publié un Guide des produits avec ou sans OGM afin de «pallier les insuffisances de l’étiquetage». C’est le cas, par exemple, du soja importé d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud, majoritairement transgénique, qui se retrouve dans les mangeoires de dizaines de millions d’animaux élevés en France. Or «il n’y a pas d’obligation d’étiquetage pour les produits issus d’animaux», que ce soit de la viande, du lait ou des œufs, souligne l’organisation. Dans son inventaire, Greenpeace adresse un carton rouge aux marques de distributeurs (MDD) qui, selon l’organisation non gouvernementale, mettent souvent en rayon des produits provenant d’animaux nourris aux OGM et souligne que les labels rouges et appellations d’origine contrôlée (AOC) ne garantissent pas une non-utilisation d’ingrédients transgéniques. En revanche, selon Greenpeace, tous les produits «bio» sont garantis «sans OGM».

Comment les OGM entrent dans la chaîne alimentaire par le biais de l’alimentation animale. Source: Greenpeace.

Face à cette fronde anti-OGM, le gouvernement calme le jeu. En attendant le verdict des autorités sanitaires française et européenne sur l’étude choc, le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, a rappelé qu’il existait depuis le 1er juillet dernier un étiquetage «sans OGM» pour aider les consommateurs à faire leur choix. Les nouvelles mentions «nourri sans OGM» ou «issu d’animaux nourris sans OGM» permettent désormais d’identifier les produits d’origine animale sans trace de composants transgéniques. «La filière “sans OGM” obtient ainsi une visibilité salutaire», applaudit l’UFC. S’il est facultatif, cet étiquetage peut s’avérer un bon outil marketing pour les distributeurs à l’heure où le grand public cherche à se rassurer. Pionnier dans ces nouvelles indications, Carrefour s’est ainsi empressé de rappeler qu’il avait mis en place un étiquetage «sans OGM» sur plus de 300 produits dès octobre 2010.

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Pour répondre à la demande d’un soja sans OGM , les producteurs canadiens ont dû investir dans du matériel et des infrastructures souvent coûteuses.

Les producteurs de l’Ontario répondent à la demande européenne et japonaise.

«OGM ou non-OGM, ce n’est pas un problème: il y a place pour les deux!» Comme tout Anglo-Saxon qui se respecte, James Gowland voit les choses de manière pragmatique. Les Européens et les Japonais ne veulent pas acheter de soja transgénique? Qu’à cela ne tienne, cet agriculteur de l’Ontario, aux commandes avec sa femme, Judy, d’un domaine de 900 hectares à Holyrood, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Toronto, s’est mis en quatre pour répondre à cette demande. Non seulement, le client est roi, mais le prix, fixé contractuellement, est majoré de 10 à 15%…

Pour y parvenir, ce sexagénaire affable a mis en place une organisation drastique qu’il résume en deux mots: «propreté» et «traçabilité». Pas question en effet de livrer à des clients pointilleux une marchandise contenant ne serait-ce qu’une infime fraction d’OGM. En Europe, le taux de présence fortuite est limité à 0,9% quand il s’agit de transgènes (ou «événements» de transformation génétique) autorisés à la commercialisation au sein de l’Union européenne. Dans le cas contraire, le seuil de tolérance n’est que de 0,1% à condition que l’OGM soit strictement destiné à l’alimentation animale et qu’il soit déjà homologué par les autorités sanitaires d’au moins un pays tiers. Une cargaison ne respectant pas ces normes draconiennes court le risque d’être refoulée aux portes de l’Europe.

James Gowland, qui produit également du soja transgénique résistant au glyphosate, un herbicide total permettant un meilleur contrôle des mauvaises herbes, a donc tout mis en œuvre pour éviter les «contaminations». Son matériel est tout d’abord extrêmement bien entretenu. Tracteurs, moissonneuse-batteuse, semoirs ainsi que les bâtiments d’exploitation (hangars, ateliers, séchoirs à grain), sont rutilants. Entre chaque utilisation, le matériel, utilisé aussi bien pour les cultures OGM que non-OGM, est consciencieusement démonté et nettoyé avec un compresseur à air comprimé pour ôter tout reste de graine. Rien que pour la moissonneuse-batteuse, l’opération dure à chaque fois entre six et huit heures!

Sur le plan agronomique, la rotation blé, maïs, soja permet d’éliminer tout risque de repousses de graines OGM dans les parcelles de soja censées en être dépourvues. Chaque livraison auprès de l’organisme collecteur fait l’objet d’un test génétique PCR (Polymerase Chain Reaction) pour détecter une éventuelle présence d’OGM. Ces grains estampillés «non transgéniques», tout comme ceux de 200 producteurs de la région, sont ensuite stockés dans un silo dédié.

Au Canada, où 65% de la production de soja est transgénique, l’Ontario fait figure d’exception. Sur le terminal portuaire de Goderich au bord du lac Huron, la proportion est inverse. «Environ 60% du soja qui transite chez nous est non transgénique», confirme Joey Groot, le directeur de l’installation.

À toutes les étapes de cette chaîne qui relie agriculteurs, organismes collecteurs et terminal portuaire, chaque acteur a investi dans du matériel et des infrastructures souvent coûteuses et mis en place des procédures rigoureuses, seul moyen de garantir sur du long terme la qualité requise.

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Une consommation élevée de primeurs serait liée à une plus grande sensation de bien-être et à un moindre risque de démence, selon une étude britannique.

Pour une sensation de bien-être et une bonne santé mentale, 7 à 8 portions quotidiennes de 80 grammes de fruits et légumes sont recommandées par une étude britannique, menée par des chercheurs de l’université de Warwick, portant sur près de 80 000 personnes choisies au hasard.

« L’effet statistique des fruits et légumes a été une surprise, raconte le Pr Sarah Steward Brown, l’une des auteurs de l’étude. Le régime alimentaire est très peu pris en compte par les recherches sur le bien-être. »

Pour Pascale Barberger-Gateau, de l’unité Inserm 897 Epidémiologie de la nutrition et des comportements alimentaires, « plusieurs études préalables avaient déjà montré que la consommation de doses importantes de fruits et légumes était associée à un risque moins élevé de développer des démences chez les personnes âgées. »

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Une belle reconnaissance pour la Fromagerie, avenue Pierre Verdier et pour Jackie et Christian, chez Selvo° dans les Halles.

Jo et Max Santa ainsi que Jackie et Christian Briera se sont lancés dans le métier d’artisan affineur fromager et aujourd’hui ils viennent d’être récompensés.

En effet, la Fromagerie de l’avenue Pierre Verdier et Selvo°, des Halles municipales, viennent d’être sélectionnés parmi les 92 meilleurs fromagers de France sur les 3200 recensés par le Gault et Millau. Une vraie reconnaissance pour le travail et les compétences de ces professionnels.

Une performance, lorsque l’on sait que sur la grande région de sélection (Rhône-Alpes, Provence Alpes Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon), les plus proches de Béziers sont à Nîmes. Rien sur Montpellier, Perpignan, Carcassonne ou Narbonne.

Jo et Max. Santa ont ouvert leur boutique il y a trois ans sur l’avenue Pierre Verdier. Petit à petit, grâce à leur travail, ils sont arrivés à fidéliser les amateurs et à alimenter des restaurateurs.

Chez Selvo°, installé aux Halles depuis plus de 20 ans, les habitués ne sont pas les mêmes. Jackie et Christian fournissent également des grands noms de la gastronomie, mais ils ont su adapter leur étal aux fidèles du marché couvert.

Le couple Santa propose quelque 120 fromages à la coupe. Il se sert chez les producteurs.

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La présence d’un fast-food à moins de 160 m d’une école engendre une hausse de 5,2% du taux d’obésité chez ses élèves, selon une recherche américaine de 2009.

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En France, plus d’une personne sur dix est obèse, et 40 % de la population est en surpoids. Face à cette situation, une donnée interpelle : 70 % des sucres simples que les Français consomment sont des sucres « cachés », c’est-à-dire ingérés à travers la consommation de produits industriels. Une forme de tromperie ! La responsabilité des industries agroalimentaires dans l’épidémie d’obésité est d’ailleurs pointée du doigt, et les multinationales de l’agroalimentaire commencent à être traînées devant les tribunaux, à l’image des industriels du tabac avant elles.

En effet, au cours de l’été 2012 en Californie, vingt-cinq plaintes ont été déposées à l’encontre d’entreprises comme PepsiCo, Heinz, ConAgra Foods, General Mills, par le groupe de juristes qui avait fait plier la puissante industrie du tabac.

Les juristes accusent les industries agroalimentaires de « tromper le consommateur » sur l’étiquetage des ingrédients, dissimulant ainsi des sucres et des graisses ajoutés aux produits. Et les multinationales commencent à perdre les procès, comme Ferrero USA, accusé de publicité mensongère, qui a été condamné à rembourser les pots de Nutella vendus entre 2009 et 2012 à tout consommateur qui en ferait la demande. Il est donc urgent de travailler sur le contenu nutritionnel des produits car notre pyramide alimentaire est déréglée.

De bons produits sains et naturels, c’est possible.

Les industriels du secteur sont les mieux placés pour inverser la tendance en élaborant des produits bons, appétissants, mais qui soient aussi en adéquation avec les besoins nutritionnels.

Cependant, attention à ne pas tomber dans l’excès inverse ! Être attentif au caractère nutritionnel d’un aliment ne veut pas dire généraliser la vente d’alicaments, comme c’est le cas dans certains pays d’Europe, où il devient compliqué d’acheter du lait qui ne soit pas enrichi en minéraux, vitamines ou oméga 3.

En plus de la nutrition, un autre domaine sur lequel l’industrie agroalimentaire peut progresser est celui de toutes les substances controversées (comme par exemple l’huile de palme, les OGM, les parabènes, l’aspartame…), dont la présence dans les aliments préoccupe de plus en plus les consommateurs.

Et si, jusqu’à présent, les consommateurs étaient peu attentifs à la composition des produits qu’ils achetaient, leur comportement change, car régulièrement, de nouvelles études scientifiques, de nouvelles campagnes d’ONG alertent quant à la possible toxicité de substances utilisées en agroalimentaire.

Afficher fièrement « sans parabène » ne suffit pas

Face à cette nouvelle donne, certains industriels adoptent la « stratégie du sans » qui fait vendre (sans parabène, sans aspartame,…). Mais très souvent, seule une substance controversée est retirée (par exemple l’huile de palme) sans qu’aucune démarche structurée et globale ne soit adoptée pour retirer l’ensemble de ces substances.

Plusieurs acteurs ont initié une démarche de retrait de ces substances controversées ; c’est le cas par exemple de Wal-Mart (distributeur aux USA), Système U ou encore de Findus. Si le sujet du contenu (nutrition et présence des substances controversées) doit être la priorité pour les industriels, une réflexion doit être menée en parallèle sur les emballages.

En agroalimentaire, l’emballage est un déterminant-clé pour la vente du produit, et ces dernières années ; il est devenu « surfonctionnel » (contrôle du taux d’oxygène présent dans l’emballage, produit que l’on peut directement chauffer au micro-ondes, emballage antiadhésif…). Quels sont les impacts pour la santé et l’environnement de ces emballages concentrés en technologies et pour quels bénéfices ?

Là encore, des initiatives existent, à l’exemple de Marks & Spencer (distributeur anglais), qui a supprimé le PVC (matériau qui contient des phtalates, substances suspectées toxiques pour la santé) de tous ses emballages depuis 2002.

Le produit agroalimentaire idéal n’existe pas encore, à la Recherche de le concevoir. En plus de l’enjeu sanitaire que cela représente, proposer des aliments réellement bons et sains peut devenir un enjeu économique important pour une entreprise agroalimentaire qui, en cas d’inaction, pourrait bien être la cible de prochaines campagnes d’ONG ou de poursuites judiciaires.

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Soucieux d’améliorer son image, le géant du fast-food a demandé au groupe Coca Cola de lui confectionner une boisson fruitée peu sucrée, Fruitizz.

Après avoir progressivement intégré salades et fruits dans sa carte, McDonald’s poursuit sa quête d’une image de fast-food plus sain et équilibré. C’est ainsi que sera lancé le 16 mai en Angleterre Fruitizz, un nouveau soda à base de pommes, de raisins, et de framboises, créé par le groupe Coca Cola – qui s’est offert les services de Jean-Paul Gaultier pour se refaire une beauté. Avec 60% de fruits, de l’eau gazeuse, et aucun sucre ajouté d’après la chaîne de restaurants, Fruitizz s’inscrit dans l’opération séduction de Ronald McDonald en direction des parents désireux de pouvoir apporter à leurs enfants une nourriture aussi équilibrée que possible. Des voix s’élèvent néanmoins déjà pour dénoncer le fait que Fruitizz serait en réalité une boisson restant relativement sucrée, pouvant contenir jusqu’à 49 grammes de sucre pour la taille de boisson la plus grande, alors que l’apport journalier recommandé en sucre est de 50 grammes. Une diététicienne, Christina MerryField, a ainsi déclaré au tabloïd anglais The Sun qu’un verre de 50 cl de Fruitizz était plus calorique qu’une canette de Fanta.

Les clients les plus réguliers de McDonald’s – qui savent où trouver les Big Mac les moins chers de Paris – n’auront de plus pas manqué de remarquer que le fast-food propose en réalité déjà des jus de fruits, qui sont autant sinon plus équilibrés qu’un soda fruité gazeux. L’amélioration de l’image n’est en effet pas le seul gain de McDonald’s en lançant cette nouvelle boisson. Le fast-food y gagne également en logistique, en stockage et en emballage : Fruitizz est en effet livré par sacs de jus de fruits concentré, contrairement à la plupart des jus de fruits proposés aujourd’hui sous formes de canettes et de petites bouteilles.

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Description par photos du panier familial de fruits et légumes bio à 20 euros proposé par Thierry COLLIGNON le 07 novembre 2012

 

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Le lien entre la consommation de boissons sucrées artificiellement et l’obésité est définitivement établi. Des décisions fortes s’imposent.

L’épidémie d’obésité est multifactorielle, mais le rôle du sucre ajouté aux boissons est démontré.

L’obésité est l’une des « épidémies » les plus catastrophiques dans le monde. Elle a d’abord atteint les pays développés et touche maintenant les pays émergents. L’obésité est multifactorielle, il existe ainsi des facteurs génétiques, d’autres liés à l’environnement (dont les microbes intestinaux qui sont en grande partie acquis par la nourriture) et d’autres encore sociaux, on parle même de « réseaux » d’obésité. Toutefois, le facteur qui éveille aujourd’hui le plus d’attention dans la littérature scientifique internationale est le sucre ajouté aux boissons.

Il existe un lien clairement établi chez les adultes, chez les enfants et chez les adolescents entre la consommation de boissons sucrées artificiellement et l’obésité, qui est valable pour tout le monde, et quel que soit le terrain génétique. Quatre articles majeurs viennent de le confirmer dans une éminente revue médicale : le New England Journal of Medicine (1-4). Le verdict est sans appel, les sucres ajoutés aux boissons sont une source majeure de surpoids chez les enfants, les adolescents et les adultes. Ces études, irréprochables du point de vue de la méthode et réalisées dans différents pays, pourront difficilement être mises en cause.

Articles de référence

(1) Ebbeling CB, Feldman HA, Chomitz VR, Antonelli TA, Gortmaker SL, Osganian SK, et al. A randomized trial of sugar-sweetened beverages and adolescent body weight. N Engl J Med 2012 Oct 11;367(15):1407-16.

(2) Qi Q, Chu AY, Kang JH, Jensen MK, Curhan GC, Pasquale LR, et al. Sugar-sweetened beverages and genetic risk of obesity. N Engl J Med 2012 Oct 11;367(15):1387-96.

(3) Farley T, Just DR, Wansink B. Clinical decisions. Regulation of sugar-sweetened beverages. N Engl J Med 2012 Oct 11;367(15):1464-6.

(4) de Ruyter JC, Olthof MR, Seidell JC, Katan MB. A trial of sugar-free or sugar-sweetened beverages and body weight in children. N Engl J Med 2012 Oct 11;367(15):1397-406.

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Pour 92 % des Français l’industrie agroalimentaire joue un rôle important dans l’augmentation de l’obésité dans le monde.

Le problème de l’obésité est-il la conséquence de choix individuels mal adaptés ou de produits déséquilibrés vendus par l’industrie alimentaire? Pour 92 % des Français, la réponse est très claire: «l’industrie agroalimentaire joue un rôle important» dans l’augmentation de l’obésité dans le monde, d’après un sondage réalisé par OpinionWay pour l’agence de communication LJ Corporate. Un constat de défiance qui s’exprime très nettement même si plus de la moitié des consommateurs (51 %) reconnaissent que les industriels ont déjà fait des efforts pour améliorer l’équilibre nutritionnel de leurs produits.

Pour Florent Chapel, directeur associé chez LJ Corporate, les résultats très nets de ce sondage devraient être un signal d’alerte pour les industriels. «Les plans nutrition et santé lancés en France depuis quelques années sont positifs, avec des campagnes en faveur des fruits et légumes, mais ils ne sont pas contraignants pour l’industrie et les publicités ne suffisent pas à faire changer les comportements», estime-t-il.

«Bientôt, les hommes politiques n’hésiteront plus à légiférer pour interdire les produits les plus gras et les plus sucrés qui ont le plus d’impact sur la santé, prévoit Florent Chapel. Pour caricaturer, un jour le Nutella sera interdit et les chips et les sodas devront être exposés sur le haut des rayonnages, hors de portée des enfants.»

Des législations plus contraignantes pour lutter contre l’obésité arrivent déjà aux États-Unis, le pays de loin le plus touché par ce fléau. La ville de New York est en pointe et a déjà interdit les acides gras trans dans tous les restaurants et veut mettre fin aux gobelets de soda les plus gros dans les fast-foods.

En Europe, certains pays, comme le Danemark et la Hongrie, ont déjà instauré des taxes sur les produits les plus gras comme les chips.

Les Français semblent également persuadés qu’une législation plus sévère viendra limiter la vente des produits les moins équilibrés, puisque 44 % des sondés pensent qu’il faut interdire en priorité certains additifs alimentaires, comme les colorants, les exhausteurs de goût et les émulsifiants, et 42 % soutiennent l’interdiction de certains «produits trop gras, trop sucrés ou trop salés». En revanche, la piste de limiter les publicités à destination des enfants ne semble pas beaucoup convaincre (que 13 % des sondés). Avant l’été, la chaîne américaine Disney Channel a pourtant pris l’engagement de ne diffuser aucune publicité pour les produits de «junk food», une initiative qui a reçu le soutien de Michelle Obama dans sa campagne contre l’obésité infantile.

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