Certains signes cliniques doivent faire évoquer la possibilité d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil, dont le diagnostic devra ensuite être confirmé par un enregistrement polygraphique ou polysomnographique.
• La nuit
Parmi ces signes, des symptômes nocturnes comme le ronflement sévère, des réveils avec une sensation d’étouffement, des apnées (arrêt respiratoire) rapportées par l’entourage et une nycturie (se lever pour uriner la nuit). « Il s’agit de vraies mictions, d’un volume conséquent ». De même, on doit être interpelé par un homme de la cinquantaine se réveillant plusieurs fois par nuit, mais n’ayant pas de troubles de l’endormissement. Ceci ne doit pas être systématiquement mis au compte de l’anxiété ou du stress. D’autres signes sont évocateurs, tels que des sueurs abondantes, des céphalées ( maux de tête) de fin de nuit, ou encore des signes cardiovasculaires à expression nocturne, comme une tachyarythmie par fibrillation atriale ou des poussées tensionnelles du petit matin.
• Le jour
La symptomatologie diurne doit être précisée : sommeil non réparateur, fatigue et fatigabilité, pas toujours perçues par le patient en raison de leur instauration progressive, somnolence et troubles de la libido. La somnolence est une propension à s’endormir à des horaires et dans des circonstances inhabituelles. Et la première cause de somnolence est la privation de sommeil, mise en évidence lors de l’interrogatoire en mettant en regard la durée de sommeil rapportée par le patient et son besoin de sommeil réel, estimé par exemple par la durée de sommeil en fin de vacances. »
• Le contexte
Le contexte clinique doit bien sûr être pris en compte, et des signes évocateurs de SAS doivent être recherchés avec une attention particulière chez les patients ayant une pathologie cardiovasculaire (hypertension artérielle surtout en cas de trithérapie, antécédents d’accident vasculaire cérébral, d’angor..) ou métabolique (diabète, obésité, surpoids..) et chez ceux ayant une hypothyroïdie ou une acromégalie.
•Analyse de la somnolence
La dimension somnolence doit être bien évaluée, car elle influe sur la conduite à tenir. En consultation, il est utile de faire appel au score d’Epworth, qui évalue le risque de s’assoupir (coté de 0 à 3, aucun risque = 0, petit risque =1, risque moyen = 2 et risque élevé = 3) dans huit situations de la vie quotidienne : assis en lisant ; en regardant la télévision ; assis inactif en public (théâtre par exemple) ; passager en voiture pendant une heure sans arrêt ; en s’allongeant pour faire la sieste l’après-midi si les circonstances le permettent ; assis et en discutant avec quelqu’un ; assis tranquillement après un repas sans alcool ; au volant, après quelques minutes d’arrêt lors d’un embouteillage. Un score ≥ 11 témoigne d’une somnolence, et un score supérieur à 17 constitue un signe de somnolence sévère et doit faire évoquer un autre diagnostic, isolé ou associé au SAS.
• Des « urgences »
Enfin, certaines situations doivent être considérées comme des urgences et faire adresser le patient très rapidement et en priorité vers un centre d’explorations du sommeil : notion d’accident de ou « presqu’accident » de la circulation par diminution de la vigilance (qui contre-indique de façon médico-légale la conduite et doit entraîner un arrêt de travail en cas de conduite pour motif professionnel), score d’Epworth supérieur à 17, troubles cardiovasculaires aigus, tel un angor de Printzmetal.
Dans les autres cas, le patient devra bénéficier d’un enregistrement polygraphique ou polysomnographique pour avoir la confirmation diagnostique.
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Dormir seulement cinq heures par nuit pendant une semaine et avoir un accès illimité à de la nourriture, a fait prendre du poids aux participants d’une petite étude dont les résultats ont été publiés lundi aux Etats-Unis.
Des recherches avaient déjà montré qu’un manque de sommeil peut entraîner un gain de poids mais sans que les effets sur le métabolisme en soient bien déterminées, relèvent les auteurs. Dans cette étude parue dans les Comptes-rendus de l’Académie américaines des sciences (PNAS), les chercheurs montrent que le fait de rester éveillé plus longtemps requiert plus d’énergie, conduisant à manger davantage.
« Le fait de dormir moins n’est pas en soi ce qui fait grossir », estime Kenneth Wright, directeur du Laboratoire du sommeil et de chronobiologie à l’université du Colorado à Boulder (Colorado, ouest), qui a dirigé ces travaux. « Mais quand on ne dort pas assez on a tendance à manger plus que nécessaire pour compenser », a-t-il expliqué.
Pour cette recherche, les scientifiques ont suivi 16 jeunes hommes et femmes en bonne santé qui ont vécu pendant deux semaines à l’hôpital universitaire du Colorado. Pendant les cinq premiers jours, la moitié des participants ne pouvait dormir que cinq heures par nuit, tandis que l’autre groupe avait une nuit normale de huit ou neuf heures. A la fin de cette période, ils ont permuté pour mener la même expérience cinq jours de plus. Tous avaient accès à des repas copieux et à des en-cas à tout moment, comme des fruits, des yaourts, des chips et de la glace.
En moyenne, ceux qui ne dormaient que cinq heures par nuit brûlaient 5% plus d’énergie comparativement au groupe dormant jusqu’à neuf heures, mais ils ont aussi consommé plus de nourriture, correspondant à 6% de plus de calories. Ceux qui dormaient moins mangeaient moins pour le petit-déjeuner mais absorbaient beaucoup d’en-cas en soirée, représentant un nombre de calories plus grand que durant chacun des repas de la journée.
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Plus un enfant passe du temps devant un écran, plus il a du mal à s’endormir. Selon une étude néo-zélandaise publiée dans Pediatrics, c’est d’autant plus vrai lors des 90 minutes qui précèdent le coucher.
Les scientifiques se sont intéressés aux activités des enfants au cours des 90 minutes avant d’aller se coucher et à la qualité de leur sommeil. Ils ont établi que les enfants qui passaient le plus de temps devant un écran avant d’aller se coucher mettaient plus de temps que les autres à s’endormir. Ils ont aussi constaté que les 2 000 enfants de l’étude passaient en moyenne une demi-heure devant un écran de télévision, d’ordinateur ou de console de jeux à ce moment de la journée.
Les auteurs avancent trois hypothèses pour expliquer cette corrélation. Il pourrait s’agir d’un « décalage de phase ». Si, à cause du temps passé devant l’écran, les enfants passent l’heure à laquelle ils sont biologiquement programmés pour s’endormir cela pose un problème pour l’endormissement ou la qualité du sommeil.
La seconde hypothèse met en avant le fait que l’exposition à la lumière de l’écran juste avant le sommeil affecterait le rythme veille/sommeil en réduisant la sécrétion de mélatonine, l’hormone de régulation des rythmes chrono biologiques.
Enfin, les scientifiques suggèrent aussi une hypothèse plus comportementale selon laquelle l’endormissement serait perturbé car l’enfant a été particulièrement stimulé par les tâches cognitives qu’il a à faire sur l’écran.
Sylvie Royant-Parola, psychiatre et responsable d’un centre d’exploration du sommeil à la clinique de Garches rappelle que de nombreuses études ont été menées sur l’impact négatif de la télévision lorsqu’elle est regardée trop tard le soir, et pas seulement chez les enfants. « Avec une exposition d’au moins 3 heures par jour vers 14 ou 16 ans, il y a un risque d’apparition de troubles du sommeil dans les années qui suivent », avertit la psychiatre.
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Le stress, l’insomnie ou l’anxiété pourrait se soigner ponctuellement sans médicament grâce au ronronnement du chat, aux vertus thérapeutiques.
C’est ce qu’avance Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse qui assure que le ronronnement « apaise » et agit comme « un médicament sans effet secondaire ». « Quand l’organisme lutte contre des situations pénibles, comme le stress, le ronronnement du chat émet des vibrations sonores apaisantes et bienfaisantes, un peu comme la musique », explique-t-il.
Véronique Aiache, qui a consacré un ouvrage à ce sujet ajoute : « C’est un puissant anti-stress, régulateur de la tension artérielle, boosteur des défenses immunitaires et un soutien psycho-moteur », selon les résultats d’une étude menée dans les années 1950 par le corps médical américain.
Ces vertus apaisantes sont d’ailleurs fréquemment utilisées, chez les personnes fragiles ou malades. Dans les maisons de retraite acceptant les animaux, les chats réconfortent les résidents, confient les encadrants. « Une de nos clientes souffre d’un trouble du comportement et seule la présence de son chat l’apaise, il l’aide à l’endormissement », témoigne Bruno Hardy, cadre de santé en maison de retraite.
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ça y est !!!
Après une longue gestation, le conseil en image au sein de la branche biterroise du réseau ROSA se met en place.
Laurence BUENOS assurera son développement et a pour l’occasion créé un site qui y sera consacré www.conseilenimage34.fr
Entièrement tourné vers la prise en charge des patients de la branche biterroise du réseau ROSA, il apportera les conseils utiles vestimentaires, de maquillage, de colorimétrie globale ….etc qui permettront d’optimiser votre Renaissance.
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Introduction – Plusieurs études ont montré un taux élevé de somnolence dans la population générale aux États-Unis et en Europe, mais il existe peu de données, dans la population française, sur la somnolence, les facteurs socio-démographiques associés et ses conséquences.
Méthode – Une enquête en population générale a été réalisée, dans le cadre de la Journée nationale du sommeil, par l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) en 2011 auprès d’un échantillon représentatif de la population adulte, avec une caractérisation précise des horaires de travail, du temps de transport, de la structure familiale et des catégories socioprofessionnelles. Le questionnaire a été construit par des spécialistes du sommeil et comprend :
1) des items permettant d’estimer le temps de sommeil total (TST) et les pathologies du sommeil déclarées associées ;
2) une évaluation de la somnolence par l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS) et des items portant sur la plainte de somnolence, les épisodes d’endormissement diurnes, les siestes ;
3) les caractéristiques de la somnolence au volant et les contre-mesures adoptées.
Résultats – 1 012 adultes (51% de femmes) de 18 à 60 ans ont été interrogés. Parmi les sujets interrogés, 21% ressentent de la somnolence dans la journée au moins 3 fois par semaine, y compris lorsqu’ils ont bien dormi, 11% se sentent somnolents tous les jours et 7% (15% des hommes) s’endorment régulièrement sans pouvoir résister à la somnolence au moins 3 fois par semaine. Pour 4%, ces endormissements ont lieu tous les jours. En considérant l’ESS : 19% du groupe peuvent être considérés comme somnolents (ESS>10) et 3% comme somnolents sévères (ESS≥16) ; 26% des sujets disent faire parfois la sieste, 9% font la sieste au moins 3 fois par semaine et 2% la font tous les jours ; 12% des conducteurs ont dû s’arrêter de conduire au moins 1 fois pour dormir au cours des 12 derniers mois ; 3% des conducteurs rapportent s’être endormis au volant au cours de ces 12 derniers mois. Les facteurs associés significativement à la somnolence sont le temps de transport quotidien, le travail de nuit et en horaires décalés, et certaines pathologies du sommeil déclarées (syndrome d’apnées, syndrome des jambes sans repos, hypersomnie).
Conclusion – La somnolence concerne un Français sur 5 et a des conséquences sévères sur le risque d’endormissement au volant.
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Objectif : Estimer la prévalence des symptômes évocateurs de syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil (SE-SAHOS) et l’importance du sous-diagnostic du SAHOS chez les adultes en France. Estimer l’évolution, entre 2006 et 2011, du nombre de personnes traitées pour SAHOS en France.
Méthodes – Les données de deux enquêtes déclaratives (Enquête santé et protection sociale (ESPS) 2008 en population générale et Entred 2007 (Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) chez les diabétiques ont été utilisées. Les SE-SAHOS ont été définis par des ronflements fréquents associés à une somnolence diurne excessive ou à des apnées constatées par l’entourage. Les taux annuels bruts et les taux standardisés sur l’âge de personnes traitées par pression positive continue (PPC) ont été calculés de 2006 à 2011 à partir des données de l’échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) de l’assurance maladie.
Résultats – En population générale, 4,9% des personnes ont déclaré avoir des SE-SAHOS et 2,4% un SAHOS diagnostiqué. Parmi les personnes avec SE-SAHOS, 15% avaient déjà bénéficié d’un enregistrement du sommeil. Chez les diabétiques de type 2, la prévalence des SE-SAHOS était de 16%, et 28% des personnes symptomatiques avaient déjà eu un enregistrement du sommeil. Le taux annuel standardisé de personnes traitées par PPC a augmenté entre 2006 et 2011 (+15% par an). En 2011, 0,9% des adultes bénéficiaires du régime général de l’assurance maladie étaient traités par PPC.
Conclusion – Les SE-SAHOS sont fréquents et sous-explorés en France. Le nombre de personnes traitées par PPC est en augmentation.
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La connaissance épidémiologique de l’insomnie et des autres troubles du sommeil s’est développée depuis quelques années en France. L’objet de l’enquête baromètre santé de l’INPES 2010 a été de quantifier le temps de sommeil et la prévalence de l’insomnie chronique dans la population des 15-85 ans, et d’explorer les facteurs associés à cette pathologie.
Dans le cadre du Baromètre santé 2010, enquête en population générale, 27 653 individus de 15-85 ans ont été interrogés sur leurs comportements de santé, en particulier sur leur rapport au sommeil.
Le temps de sommeil moyen des 15-85 ans est de 7h13, plus élevé pour les femmes que pour les hommes (7h18 versus 7h07 ; p<0,001), tandis que 15,8% des 15-85 ans présentent une insomnie chronique : 19,3% des femmes et 11,9% des hommes (p<0,001). La part d’insomnie chronique est stable avec l’âge parmi les femmes, autour de 19%, tandis qu’elle augmente chez les hommes, de 3% à 15-19 ans à 18% à 45-54 ans, avant de diminuer à 8% au-delà de 65 ans. Elle est par ailleurs liée à des situations de précarité, à certains évènements de vie difficiles tels que les violences subies.
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Une méta-analyse italienne réalisée sur 600 000 personnes montre que le manque de sommeil fait prendre du poids.
Ainsi, dormir moins de six heures par nuit augmente le risque de diabète de type II de 28 %.
Et, dormir moins de cinq heures par nuit augmente le risque d’obésité de 55 %. Les hormones sont, en partie, responsables.
Lorsqu’on manque de sommeil, la leptine, qui est une hormone qui signale au cerveau que l’on a assez mangé, est diminuée. La ghréline, une autre hormone qui stimule la faim, est augmentée. Tout est là pour que les kilos s’accumulent.
Un conseil, il faut essayer d’avoir des nuits de sept à huit heures en moyenne
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Une émission continue de lumière bleue est aussi efficace que le café pour améliorer la vigilance au volant la nuit, indiquent des chercheurs du laboratoire « Sommeil, attention et neuropsychiatrie » (CNRS /Université Bordeaux Segalen) qui ont travaillé en collaboration avec des scientifiques suédois sur des tests en conduite réelle. Publiés dans la revue « PLoS One », ces résultats pourraient mener au développement d’un système électronique anti-somnolence intégré au véhicule. Les scientifiques doivent toutefois tester plus largement ce dispositif.
La somnolence au volant la nuit est à l’origine d’un tiers des accidents mortels sur autoroutes. Il est donc crucial de développer un système anti-somnolence « embarqué », efficace en continu, estiment les chercheurs.
Un effet sur la mélatonine
Pour étudier l’efficacité de la lumière bleue lors de la conduite nocturne, les chercheurs ont pensé à introduire dans l’habitacle d’un véhicule expérimental une lampe à LED spéciale fixée sur le tableau de bord central, et émettant une lumière bleue en continu. Puis ils ont demandé à 48 volontaires masculins âgés en moyenne de 33 ans de conduire chacun pendant 3 nuits espacées d’au moins une semaine, 400 km sur une autoroute. La conduite avait toujours lieu entre 1 h et 5 h 15 du matin, avec une pause de 15 minutes à mi-parcours. Pendant chacune de ces trois nuits, chaque volontaire a reçu soit une exposition continue de lumière bleue, soit deux tasses contenant 200 mg de caféine, une avant le départ et une pendant la pause, soit deux tasses de café décaféiné (placebo). Les chercheurs précisent que le sommeil des conducteurs après conduite sous émission continue de lumière bleue n’a pas été affecté. Les chercheurs ont ensuite analysé un critère reflétant une diminution de la vigilance : le nombre de franchissements inappropriés de lignes latérales (bande d’urgence et ligne de dépassement).
Gare à l’éblouissement
Il est apparu que le nombre moyen de ces franchissements inappropriés était de 15 avec la lumière bleue, contre 13 avec le café et 26 avec le placebo. « L’exposition continue à la lumière bleue pendant la conduite s’avère donc aussi efficace que le café pour lutter contre la somnolence au volant à partir du moment où le conducteur n’est pas gêné par cette lumière », soulignent les chercheurs. En effet, 8 volontaires sur 48 (17 %) ont été éblouis par la lumière bleue et n’ont pas pu effectuer le test.
Les scientifiques vont désormais vérifier si ces premiers résultats se reproduisent sur un plus grand nombre d’hommes, mais également chez les femmes ainsi que chez les personnes âgées.
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