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Un livre, c’est un détonateur qui sert à faire réagir les gens », prévient l’écrivaine Amélie Nothomb. J’espère que celui-ci produira cet effet, qu’il ouvrira des débats, qu’il

créera des échanges, bref, qu’il vous ébranlera !

Bien des individus possèdent d’excellentes capacités d’adaptation. Pour eux, c’est à la fois leur plus grande force et leur zone de vulnérabilité, une sorte de talon d’Achille qui passe trop souvent inaperçu parce que la culture dominante à laquelle tout le monde adhère sans réfléchir nous pousse à aller plus loin que ce que nous devrions et, en plus, dans la mauvaise direction. Ainsi, les Big Mouth vont en abuser : institutions, gouvernements, patrons, vendeurs de rêves, etc.

Trop de gens souffrent en silence, se sont fait avoir, sont laissés pour compte parce qu’on les a bêtement – classés dans les catégories « hors d’usage » ou « sous-adaptés ». Ils se croient malhabiles ou inférieurs à leurs semblables alors qu’en vérité ils en font trop et trop.

Il me semble à propos ici de citer un passage du livre Les quatre clefs de l’équilibre personnel, écrit conjointement par Jacques Lafleur, psychologue, et Robert Béliveau, médecin :

« Quand on va mal, on court chez son médecin pour qu’il cherche une solution rapide à notre problème. Mais les traitements médicaux ne donnent pas souvent les résultats escomptés : tôt ou tard, la fatigue, l’anxiété, les sentiments dépressifs refont surface. On souffre à nouveau et l’on désespère de trouver un remède au mal qui nous afflige.

Il y a pourtant moyen de recouvrer la santé. Pour y arriver, il faut aborder notre souffrance plus globalement.

Le mal de vivre n’a pas son origine dans le corps, mais dans notre vie. C’est elle qu’il faut soigner […].

Cessez de vous suradapter : ce sera le meilleur investissement de votre vie, le plus rentable en fonction du coût total.

Ne vous piégez plus dans ce cercle vicieux et malsain. Pensez plutôt comme les aquariophiles chevronnés. Quand un poisson est malade, ils traitent l’eau de l’aquarium, car ils savent que c’est elle qui en est la cause. Alors, comme eux, agissez sur votre environnement – votre aquarium – chaque fois que vous soupçonnez que c’est lui qui vous rend malade ou qui vous empêche de vous sentir pleinement satisfait.

Jacques Languirand soulève à sa façon la question : « Mais jusqu’où peut-on se conformer sans perdre son autonomie et sa liberté? C’est là la question. La pression exercée par le milieu est telle qu’il est difficile de s’y soustraire, même relativement, sans être perçu comme déviant et risquer l’exclusion. Mais la difficulté de résister au processus d’intégration est d’autant plus grande que nous percevons mal les normes qui nous gouvernent. Comme le poisson ne perçoit pas qu’il est prisonnier d’un aquarium. » Il emploie même une expression fort savoureuse, empruntée à Jean-Yves Leloup, un des pionniers de la psychologie transpersonnelle en France : souffrir de la « normose ». Cela suggère un penchant excessif vers tout ce qui définit la normalité statistique. Pas mal comme mot clé à ajouter à votre dictionnaire personnel !

Avant de terminer, si vous trouvez que ce n’est pas simple de mettre en application tout ce que vous avez lu dans ce livre, rappelez-vous au moins cette phrase : Personne ne vous a jamais promis que ce serait facile d’être un petit pingouin sur la planète Terre.

Je vous invite donc sincèrement à chercher et à trouver la meilleure banquise, celle qui vous conviendra le mieux.

Et, par-dessus tout, n’oubliez jamais le principe du petit pingouin qui stipule que tout environnement ou toute relation contraire à vos besoins entraînera immanquablement votre perte, tôt ou tard.

Fin …………………

Dr BUENOS : on ne se lasse pas de lire Denis DOUCET.

Merci à son livre « le principe du petit pingouin ».

Merci pour ses multiples leçons de vie …………………

 

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Avant dernier extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Ramenez les considérations de votre vie à l’échelle humaine ; cela s’appelle de l’humilité. En même temps, voyez grand ; cela s’appelle avoir du courage.

Solidarisez-vous et recherchez ceux qui travaillent comme vous à trouver leur propre banquise ; ils vous inspireront.

« Croire, c’est toujours s’exposer à être trompé », nous rappelle Françoise Dumoulin-Tessier. C’est juste. Mais avons- nous les moyens de ne croire en rien ? Je ne le pense pas. Alors, croyez en quelque chose, en quelqu’un, en ce que vous voulez, mais choisissez-le vous-même, ne vous fiez pas aux modes qui ne savent rien de vous.

Évitez les standardisations ; elles ne vous seront d’aucun secours. Vous devez mener une vie toute personnelle, la vôtre, pas une vie normalisée.

Faites quelque chose pour que ça change. Adaptez-vous moins à ce qui vous est nuisible et faites plus de place à ceux qui vous font du bien. Cela peut paraître simple, mais plusieurs hésitent, font du surplace bien longtemps avant de se décider.

On dit : « Qui veut faire quelque chose trouve le moyen ; qui ne veut rien faire trouve une excuse. » Et une autre phrase que j’aime bien : « Par la rue Plus tard, on arrive à la place Jamais. » À vous de décider, mais décidez-vous !

Je vous résume un rêve que j’ai déjà fait et qui m’apparaît ici pertinent. Il portait sur la naissance d’un troisième enfant – j’en ai déjà deux dans la vraie vie – et de l’implication de s’en occuper longtemps. Dans mon rêve, j’étais hésitant devant l’éventualité de recommencer la période des biberons, des nuits de sommeil écourtées, des pipis au lit, etc.

Quand on amorce un renouveau dans sa vie – comme l’invitation de ce livre à revoir un certain nombre de choses dans vos choix, attitudes, priorités, comportements, modes de pensée, etc. -, on doit, comme un parent le ferait, s’occuper activement pendant longtemps de ce «nouveau moi», si vous me permettez l’expression. Cette version de soi métamorphosée, ce nouveau départ, ce nouveau-né.

Cela demande du travail, il est vrai. Et, comme dans mon rêve, on hésite à s’embarquer quand on en a déjà plein les bras et qu’on se sent en mode survie. Étant donné que notre énergie est à son plus faible, comment pourrait-on donner un coup de barre dans de telles conditions ?

C’est là que vous devez faire confiance à votre instinct et consentir à puiser dans votre second souffle, cette réserve secrète d’énergie qui est encore là quelque part en vous, mais qui, jusqu’à présent, refusait de se pointer le nez parce que vous en auriez fait mauvais usage en vous adaptant encore plus.

Au fond de vous-même, il persiste encore de la vie, un potentiel de joie de vivre qui n’attend qu’une occasion sérieuse de renaître mais qui vous imposera ses conditions : votre énergie devra servir vos besoins et non Big Mouth. Si vous respectez cette règle, tout deviendra possible et vos forces renaîtront des cendres. C’est très probable, en tout cas. Il émergera alors le « meilleur de soi », pour paraphraser le titre d’un ouvrage de Guy Corneau, psychanalyste.

Qu’avez-vous à perdre d’essayer ? Ne rien faire ne va que vous enfoncer encore plus. Alors…

« Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l’objectif », disait Aristote. Je comprends cette phrase dans le sens que le plus dur est de s’y mettre. Après, l’élan initial vous facilitera les choses. Chaque gain vous encouragera vers la prochaine étape.

Dépassez les souhaits passifs et attentistes («J’aimerais», «J’espère») pour entrer dans la décision ferme d’agir («Je veux », «Je vais »). Ne remettez plus à demain le fait de vivre en fonction de qui vous êtes. Voyez-y, il en est grand temps. Une fois que vous serez mort, il sera trop tard.

Profitez-en également pour apprendre par cœur cette citation d’Alan Keightley : « Un jour ou l’autre, les gens réalisent brusquement qu’ils ne sont pas obligés de vivre comme on leur avait dit. »

La fin ………..demain.

Dr BUENOS : Denis DOUCET nous régale d’un florilège de citations que nous pouvons méditer , mais surtout …….appliquer .

 

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Extrait du livrede Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

À petites doses, nous sommes tous un peu Big Mouth certains jours, et ce n’est pas grave du tout. C’est normal que parfois nous nous préoccupions peu du besoin réel de l’autre. Une petite touche d’égoïsme n’est pas dramatique.

Là où ça se complique, c’est quand vous en faites un mode de vie, un modus operendi relationnel constant. Là, comme pour le reste, vous allez obtenir techniquement ce que vous voulez des autres (promotions, relations sexuelles d’un soir, privilèges, acceptation naïve de vos demandes, admiration, etc.), mais vos besoins humains vont fondre comme neige au soleil.

Parvenir à manipuler quelqu’un vous assure un gain en surface, mais au fond, cela aura le goût d’un bout de plastique ! Une fois tout le monde bien manipulé et à votre merci autour de vous, vous allez être seul au monde, car on va finir par vous détester, non sans raison.

Vous devrez fréquenter des Big Mouth comme vous, petit cercle fermé de personnes qui cherchent à camoufler lamentablement leur vide existentiel par le récit de leurs prouesses de manipulation, que d’autres relanceront par de meilleurs coups (!), et qui finiront par vous ennuyer tellement que votre cinquième verre de whisky n’arrivera plus à faire passer ce tissu de mensonges cousus de fils blancs.

Il vous restera l’option d’embourber votre banquise de produits et services que votre argent vous permettra de vous procurer, desquels vous aller jouir et vous amuser pendant quelque temps. Puis, vous serez à nouveau envahi d’un ennui mortel et vous finirez, un jour ou l’autre, par décéder d’une surdose de cocaïne ou de l’infarctus classique du bourreau de travail. Sinon, vous mourrez très vieux en vous imaginant avoir réussi votre vie, entouré de faux amis qui vous « aiment » pour votre argent et vos contacts utiles pour eux. Car, c’est bien connu, les Big Mouth n’attirent que les profiteurs.

La suite et fin ……………..demain

 

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Extrait du livre de Denis DOUCET,  » le principe du petit pingouin » :

Arbre renversé par le vent avait plus de branches que de racines.

Source anonyme

J’aime bien cette citation, car elle vous rappelle que si vous trahissez votre nature profonde, vous aurez beau déployer toutes vos astuces pour la camoufler, votre manque d’enracinement finira par occasionner votre perte tôt ou tard. C’est à méditer, selon moi.

Ne menez pas une vie dictée seulement par la rectitude politique, car il s’agit d’une camisole de force invisible dans laquelle tout mouvement personnel, toute créativité étouffera.

Pensez « banquise », ce lieu, cet état intérieur, cet épisode de vie, ces retrouvailles avec vous-même qui garantissent de vous prémunir contre le syndrome de la suradaptation.

Et pourquoi ne pas rechercher des personnes sensibles qui vont vous offrir de la compassion sincère et vous tendre la main sans arrière-pensées ni intentions cachées.

La suite ……….demain.

 

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Extrait du livre de Denis DOUCET,  » le principe du petit pingouin » :

Quand vous vous mettez à vous dire tout le temps qu’il y a des choses qui ne se font pas, vous réduisez lamentablement vos chances de réaliser quelque rêve que ce soit d’ici la fin de votre vie. De plus, vous vous laissez imposer de pénibles expériences et situations qui vous empoisonneront l’existence sans cesse. Big Mouth, lui, sera le seul à s’en réjouir, pas vous.

Permettez-vous d’envisager, au moins dans votre tête au début, que vous pourriez cesser de faire telle ou telle chose qui vous répugne, comme de vous sentir obligé de faire réparer chaque fois votre voiture au garage de votre cousin alors que ses prix sont excessifs ou encore de vous laisser humilier en réunion au travail par un collègue belliqueux, sous prétexte de ne pas vouloir entraîner un froid au sein de l’équipe.

Soyez honnête ! Je suis convaincu que vous vivez ce genre d’impasses plusieurs fois par semaine en silence, en inhibant comme disait Henri Laborit. De nombreuses recherches ont pourtant abondamment documenté le fait que ce genre d’inhibitions auront pour conséquence, avec les années, de miner votre santé par usure de votre système nerveux et porteront atteinte à plusieurs de vos organes internes (cœur, poumons, reins, système digestif, etc.).

De même, autorisez-vous, du moins en ce qui a trait aux sujets qui vous tiennent vraiment à cœur, un peu plus de délinquance ; c’est toujours payant si on persévère. Ayez du culot, quoi ! Il paraît que Steven Spielberg, lors de visites guidées aux studios Universal dans sa jeunesse, trichait les règles en quittant le groupe de visiteurs pour aller là où c’était interdit au public, ce qui lui a permis de fraterniser avec des gens du cinéma. Albert Einstein, réduit à un emploi de petite envergure au bureau des brevets après avoir été expulsé de l’école parce qu’il était qualifié de trop turbulent, profitait des nombreuses heures libres pour réfléchir à certaines questions de la physique et a ainsi pu offrir à l’humanité – grâce à cette «gentille délinquance» – sa fameuse théorie de la relativité.

Moi-même, après avoir expédié de façon traditionnelle le manuscrit du livre que vous tenez entre vos mains à quelques éditeurs par envois postaux sans que rien ne débouche, j’ai décidé de m’y prendre autrement et de contourner les règles. J’ai directement fait affaire avec les directeurs et les propriétaires de maisons d’édition, ce qui m’a valu de nombreuses offres cette fois et j’ai pu choisir qui allait me publier.

« Aide-toi et le ciel t’aidera ! » se traduit mieux par : « Développe ta façon de faire, et les occasions se présenteront ! »

La suite ……….demain

 

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Le thé et ses composants, comme la L-théanine et la caféine, seraient bénéfiques à l’humeur et aux performances cognitives.

Boire du thé améliore l’attention, l’état d’éveil, les performances… Voici quelques-uns des nombreux bénéfices apportés par cette boisson, selon une revue de littérature réalisée par Unilever et parue dans American Journal of Clinical Nutrition.

Il existe une grande diversité de thés en fonction de leur origine et de leur méthode de fabrication. Le thé vert, qui limiterait les risques d’Alzheimer et de certains cancers, améliorerait la santé cardiovasculaire et favoriserait la perte de poids. Il contient entre 30 et 40 % de polyphénols, contre 3 à 10 % pour le thé noir. Le thé noir correspond à du thé vert qui a été oxydé par fermentation.

Cette nouvelle synthèse d’essais cliniques, rédigée par deux chercheuses du Centre de recherche et développement d’Unilever, aux Pays-Bas, porte sur les bénéfices du thé. Selon elles, il existe des preuves significatives que le thé améliore l’attention, la vigilance, l’humeur et l’éveil. Le thé favoriserait donc nos performances dans la vie de tous les jours.

Les propriétés bénéfiques du thé seraient dues à ses composants. Parmi eux, on trouve 4 polyphénols : l’épigallocatéchinegallate (EGCG), l’épigallocatéchine, l’épicatéchine gallate et l’épicatéchine. A ces molécules s’ajoutent deux autres, particulièrement étudiées dans cet article : la L-théanine et la caféine.

La caféine présente dans le café et le thé a des effets sur les neurones du cerveau, ce qui permet de booster les performances cognitives. La caféine augmente aussi la production de dopamine, un neurotransmetteur associé à la sensation de plaisir.

La L-théanine est un acide aminé présent dans les feuilles de thé qui réduirait le stress, favoriserait la relaxation, l’attention et améliorerait la qualité du sommeil. D’après les auteures de cet article, les études sur la caféine d’une part et sur la théanine et la caféine combinées d’autre part montrent que la consommation de thé noir pourrait améliorer l’attention et l’éveil.

Source

Einöther SJ, Martens VE. Acute effects of tea consumption on attention and mood. Am J Clin Nutr. 2013 Oct 30.

Dr BUENOS : cette étude a été publiée par l’équipe de recherche d’Unilever. Or Unilever est propriétaire des marques de thé leader : Lipton° et Elephant°. Les résultats sont donc à apprécier en connaissance de cause.

 

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Dans son fameux livre, Finding Flow: The Psychology of Engagement With Everyday Life, Mihaly Csikszentmihalyi, professeur de psychologie à l’université de Chicago, prône avec justesse que ceux qui se sentent vraiment engagés à fond dans ce qu’ils entreprennent – projet, travail, tâche, loisir, passion – se montrent davantage capables d’être heureux que les autres.

L’engagement, cet élan de soi positif et entier vers quelque chose, serait donc un ingrédient de vie qu’il vaut la peine de cultiver. Cela s’appelle l’état de flow, sorte d’impression d’être à sa juste place, en train de faire et de vivre exactement ce qui compte, avec des défis intéressants à relever dans un champ précis et selon un niveau de difficulté bien dosé. Voici un extrait significatif :

Nous oscillons constamment entre deux extrêmes: la majeure partie de la journée, nous sommes habités par l’anxiété et la pression qu’exercent le travail et les obligations quotidiennes, tandis que dans nos moments libres, nous avons tendance à rechercher des activités passives peu stimulantes.

En gros, cela dit que l’on est trop souvent coincé entre, d’une part, nos anxiétés face à nos obligations de toutes sortes et, d’autre part, des loisirs passifs qui nous ennuient. Faire de votre vie des événements engagés vers des choses actives chargées de sens pourrait au contraire relancer yotre sentiment de vivre une vie stimulante et emballante.

Selon moi, cela peut se vivre et s’éprouver sous toutes sortes de formes et dans plusieurs contextes différents. Cet auteur énonce très bien, à sa façon, un aspect crucial du dilemme de la suradaptation auquel bon nombre d’entre nous sont quotidiennement exposés : nous limiter à ne faire que ce qu’on nous propose, ou bien commencer à créer nous-mêmes notre propre vie.

La suite ……demain.

 

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Il y a un best-seller qui a fait fureur dans plusieurs pays récemment et dont je tiens à vous parler : Le secret, dans lequel l’auteure prétend annoncer quelque chose d’extraordinaire. En gros, cela présente l’idée que vous devez vouloir vraiment quelque chose pour que ça arrive. Une sorte d’éloge de la pensée positive, si l’on veut, avec tout plein de références historiques visant à convaincre le lecteur. Des dizaines d’autres titres ont suivi, exploitant eux aussi la popularité du mot «secret». Les gens raffolent de ce genre de chose non seulement parce qu’ils sont faciles à appâter, mais aussi parce que, inconsciemment, tout ce qui touche de près ou de loin au monde des secrets anciens les fascine.

Ce que je m’apprête à vous révéler, c’est un aussi grand secret, peut-être plus grand encore… à mes yeux, du moins. Non, ce n’est pas la pensée positive ; je ne volerais pas l’idée d’un autre auteur – surtout que je n’endosse pas le fait que la pensée positive à elle seule puisse changer une vie. Je crois en contrepartie qu’une nouvelle attitude mentale est absolument nécessaire.

Cette révélation que je veux vous livrer est toute simple, vous l’avez déjà entendue, mais vous l’avez vite oubliée parce que vous méprisez ce qui ne sort pas de la bouche de Big Mouth. Eh oui ! Vous êtes tellement contaminé et obnubilé par le rationalisme cartésien, la vision mécaniste de l’Univers et le matérialisme moderne que les choses qui ont vraiment de l’importance dans la vie vous passent sous le nez sans que vous les voyiez.

Bon, voici l’idée… Et puis, non. Laissez-moi tout d’abord vous expliquer comment j’ai compris cela. C’est au cinéma – je suis un amateur de films d’aventures et j’ai d’ailleurs fait des études cinématographiques avant ma formation de psychologue.

Presque tous les spectateurs dans les salles de cinéma vont se divertir, un point c’est tout. C’est ce que Big Mouth veut que vous fassiez, du reste. Juste vous changer les idées, sans rien changer à votre vie. Vous vous identifiez au héros le temps de la projection, vous vivez ses émotions, ses aventures, ses peines d’amour, ses angoisses. Le film se termine, on ramasse le popcorn et on oublie tout. Grave erreur! Vous ratez le meilleur.

Le secret, ce sont les grands mythes. Toutes les grandes histoires de l’humanité, auxquelles s’abreuvent les meilleurs scénaristes et romanciers, ont un point en commun : devenir le héros de sa propre vie. Simple, non ?

D’accord, je vous explique. Commençons par le début. J’ai amorcé la rédaction de cette section à partir de deux éléments. Le premier, c’est un texte que j’ai lu sur Internet et dans lequel un auteur (je ne me souviens plus de son nom, désolé) affirmait qu’il préférait la grande littérature au cinéma. À ses yeux, les héros des livres apportent, par la dimension imaginaire que crée lui-même le lecteur dans son esprit, des figures d’identification héroïques et mythiques, lui insufflant des modèles de vie inspirants. Ce même auteur reproche au cinéma, parce que l’image montrée est trop réaliste, dit-il, de rapetisser en quelque sorte ces héros au point de leur enlever tout effet significatif, comme une recette de communication qui a perdu de son impact, si on veut. Je crois que cet auteur n’a pas la bonne explication. J’en veux pour preuve que la plupart des lecteurs de romans ne voient pas plus leur vie se transformer sous l’effet de leurs lectures, pas plus que les spectateurs dans les salles de cinéma. Ce n’est donc pas le média qui est la clé.

Le second élément est le film Trésor national, mettant en vedette Nicolas Cage et produit par Walt Disney. Curieux, non ? Un fleuron du symbole de Big Mouth, une multinationale américaine, qui m’inspire une des choses les plus importantes que j’insère dans ce livre. La preuve qu’il ne faut pas être trop pessimiste et que Big Mouth présente des failles. En fait, tout ce que crée l’humain en présente… et c’est heureux. Comme ça, nous sommes à l’abri de la création d’un Big Brother planétaire, car il serait forcément truffé de failles, ce qui est fort rassurant. Voilà un bel exemple où on doit remercier le ciel que les humains sont et resteront toujours aussi imparfaits.

Bon, voici donc l’idée à nouveau : faites de votre vie une aventure qui mène à ce qui compte le plus pour vous comme dans les grands mythes anciens. Je vous l’avais bien dit que vous l’aviez sous le nez, mais que vous ne saviez pas regarder! Le secret était dans le titre de cette section que vous venez de lire il y a à peine quelques minutes.

La phrase ne vous sert à rien sans un traducteur- interprète. Vous êtes chanceux, je vais le faire pour vous. Il vous suffit de la relire en activant vos méninges un peu plus. Relisez-la ! Qu’est-ce qu’elle dit, au juste, qui puisse être transposable dans nos vies modernes ?

Cette phrase ne dit pas que vous devez devenir Hercule, Neptune, Zeus, Batman, James Bond, Harry Potter ou ce Gates dans Trésor national. Tout le monde sait que ça ne se peut pas. Alors, relisez la phrase en essayant de la décoder au deuxième degré. C’est une image de laquelle vous devez vous inspirer.

Soyons plus terre à terre. Quand un grand-père va chercher son petit-fils et l’amène à sa première partie de pêche de sa vie, cet homme vit l’un des plus beaux jours de sa vie. Ça fait des années et des années qu’il y songeait secrètement dans son garage les week-ends, quand il réparait le carburateur de sa vieille voiture ou quand il zappait les chaînes de la télé sans jamais y prêter sérieusement attention, parti dans ses rêveries, ou encore quand il voyait un autre grand-père au magasin du coin acheter une sucette à son petit-enfant. Il rêvait de ce moment. Qu’il serait plaisant de s’asseoir au bord d’un lac avec un sandwich à la main, en train de converser avec ce petit-fils ! Mais il est là, en chair et en os ! Toutefois, ce n’est pas un espoir ni un vague souhait, il est vraiment là. Le rêve s’est enfin concrétisé. C’est le plus grand bonheur de sa vie, cette journée de pêche.

Ce grand-papa a fait de sa vie une aventure qui mène à ce qui compte le plus pour lui, comme dans les grands mythes anciens. Là, vous avez compris !

Vous voyez comme c’est simple et accessible. Vous avez juste à vous rappeler les ingrédients qui doivent être réunis :

• un rêve, un vœu, un désir profond ;

• un sentiment très, très fort ;

• une quête où il y a de vrais enjeux ;

• un caractère hautement significatif à tout cela ;

• un sens de l’engagement indéfectible.

Comme le disait Warren Buffett, homme d’affaires et investisseur américain : « Pas besoin de faire des choses extraordinaires pour obtenir des résultats extraordinaires. »

Pour que votre vie ait du sens, il faut qu’elle en vaille la peine. Ce doit donc être ce que vous aimez le plus au monde, ce à quoi vous tenez le plus, ce qui occupe le plus haut rang à vos yeux dans tout ce qui vous entoure. Une personne, un rêve, un voyage extraordinaire, une quête de vérité, un projet politique, une cause, une réalisation, une œuvre, un objectif de vie ultime, une recherche, un jardin bien aménagé, regarder le paysage du haut du mont Everest, bref, les possibilités sont infinies. Mais, de grâce, ne résumez pas votre vie au « boulot-magasinage-télé- dodo » comme le souhaite Big Mouth. Ce sera un pur gaspillage, et votre corps va vous le faire payer chèrement tôt ou tard.

Ceux qui carburent à leurs plus grandes passions sont rarement malades. Et s’ils le sont, ils s’en servent pour revenir en force, ayant pris le temps de décoder ce que cet épisode cachait comme message. Ils deviennent les héros de leur propre vie.

On reproche souvent au cinéma d’être trop romancé, trop exagéré en rebondissements et de présenter des happy ends irréalistes à la façon hollywoodienne. Un roman ou un film de fiction doit présenter un récit fort, comportant de grands enjeux, où il y a des risques significatifs pour les personnages et où rien n’est gagné d’avance. C’est votre façon de réduire l’histoire à un simple produit de consommation qui tue et enlève les pouvoirs de transformation qu’elle pourrait avoir sur votre vie. C’est votre aveuglement et votre sens acquis de l’obéissance à Big Mouth qui posent des problèmes.

Si vous y mettiez un peu plus d’efforts pour réfléchir et méditer sur le sens profond de telle ou telle histoire, vous feriez parfois des prises de conscience et auriez des impulsions très vivifiantes et d’un effet magique indiscutable à la longue. La fonction salvatrice des contes de fées, des récits bien racontés et des structures narratives qui puisent leur sève dans les légendes et les mythes anciens a été largement démontrée en psychanalyse, pour ne nommer que cette dimension. Les enfants savent drôlement mieux le faire que nous, les adultes.

Votre vie est une histoire, c’est juste qu’elle n’est pas virtuelle mais réelle.

Iriez-vous voir un film dans lequel on verrait un homme à moitié endormi, porte-documents sous le bras, en train d’attendre platement l’autobus matin après matin, alors que sa femme change les couches du petit dernier et que son fils, grippé, écoute distraitement son professeur à l’école en dessinant machinalement des mangas sur son pupitre ? Non. Savez-vous pourquoi ? Parce que cet homme, c’est vous, et cette vie vous déplaît en fait. Vous rêvez d’être un héros, mais vous croyez cela impossible.

Eh bien, maintenant que je viens de vous livrer le secret d’un héros, version réaliste XXIe siècle, faites-moi le plaisir de réanimer vos vieux rêves enfouis, de les dépoussiérer, de retrousser vos manches et de vous mettre à la tâche. Le héros, ce sera vous. Vous n’avez plus d’excuse pour vous défiler.

Ce peut être de dire «Je t’aime» à quelqu’un qui vous attire vraiment, de franchir la toute première étape d’un projet, de formuler, d’organiser et de planifier une idée qui était toujours restée vague, d’entreprendre avec courage et détermination n’importe quoi de significatif et qui a une grande valeur à vos yeux.

Dire «Je t’adore ! », les larmes aux yeux, à votre enfant est héroïque ; écrire la première page d’un livre que vous aviez en tête depuis longtemps est héroïque; participer à votre première marche anti-Big-Mouth est héroïque ; parvenir à balbutier vos premiers mots en japonais alors que vous reportiez toujours ce projet à plus tard est héroïque ; vous inscrire à un cours sur l’Égypte ancienne dont vous rêviez tant est héroïque ; rester toute une nuit debout à bercer votre enfant qui a les oreillons pour le calmer est héroïque ; parvenir à convaincre le maire récalcitrant de votre ville d’investir dans un projet qui vous tient à cœur, à vous et à votre voisinage, est héroïque.

Être héroïque veut dire amorcer de grandes choses dans votre vie, à l’échelle de votre potentiel, tout simplement. Le héros d’un film agit en fonction des possibilités du cinéma moderne (effets spéciaux très coûteux, vedettes, jeux de caméras, trucages, etc.). Votre vie n’est pas un trucage, mais la réalité. Des milliers et des milliers de héros bien réels ont foulé le sol de la terre. Ce n’est pas que la chance qui les a faits, mais leur passion, leur engagement, ce à quoi ils croyaient profondément au fond d’eux-mêmes. Je ne fais pas référence ici aux faux héros que cherche à nous vendre Big Mouth – comme un président véreux ou un homme d’affaires mercantile -, mais à de vrais héros qui ont marqué à leur façon l’histoire, que vous estimez être vraiment des héros, selon votre instinct.

Devenir héros de votre propre vie va rendre celle-ci remplie de sens, intéressante, importante et d’une valeur inestimable. Le legs de votre souvenir après votre passage sur terre s’imprégnera sûrement quelque part dans l’esprit de vos descendants, qui auront une honnête admiration pour ce généreux cadeau inspirant que vous leur offrirez. Mais attention, je n’ai pas dit d’aller sauver ou conquérir le monde en délaissant ceux qui vous entourent. Ne faites pas la même erreur que Little Boy !

Soit dit en passant, c’est pour cela que j’écris des romans d’aventures jeunesse mettant en vedette une héroïne prénommée Séléna. En effet, celle-ci incarne à mes yeux certaines valeurs humanistes, un engagement et un idéal que je souhaite voir agir comme éléments d’inspiration pour les jeunes lecteurs. Cette série de romans a pour but avoué de leur insuffler le goût de se dépasser et de faire de leur vie une aventure qui les propulsera vers leurs rêves et leurs aspirations les plus profondes dans leur vie réelle.

La suite (après ce chapitre passionnant) …………..demain.

 

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Le prochain groupe de parole aura lieu mercredi 18 décembre 2013 à 18 heures.

Ce sera le dernier groupe de parole de l’année 2013 et donc l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée.

Plusieurs thèmes seront abordés.

La séance sera clôturée par un atelier du rire avec Joelle LAFORGUE pour aborder les fêtes de fin d’année dans la joie et la bonne humeur tout en s’initiant à une technique efficace de gestion du stress.

Prévoir d’apporter un vêtement chaud et une serviette.

Dr BUENOS

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Rappelez-vous ce principe généralement reconnu qui stipule que «plus un groupement humain comporte d’individus, plus le niveau intellectuel général de ce groupe diminuera », sur le plan comportemental du moins. Il suffit alors d’un leader négatif ou d’une fausse manœuvre du groupe pour que tout dérape.

Les grands rassemblements sont toujours à risque s’ils ne sont pas encadrés ; des gens peuvent y faire des choses qu’ils n’auraient jamais osé ou même pensé faire tout seuls. Pensez à l’Holocauste pour vous en convaincre. Cela ne justifie en rien cependant les nombreuses interventions policières dans le monde qui visent souvent plus à étouffer l’expression populaire qu’à encadrer les manifestants.

C’est l’effet de masse, et Big Mouth adore ces occasions de manipuler à sa guise ces troupeaux humains car ils renoncent à écouter ce que leur dicte leur raison pour suivre un chef, un slogan ou pour écouter une explication simpliste de leurs problèmes, et sont tout à coup prêts à lui obéir au doigt et à l’œil. Leur sens critique a été troqué contre la sécurité d’un gourou qu’il soit politicien, vedette, chef religieux, chef d’entreprise ou autre. Il devient facile de leur vendre n’importe quelle salade, pourvu qu’on les impressionne, qu’on leur fasse croire qu’on a la solution à tous leurs tourments.

L’effet de masse est aussi le pouvoir d’entraînement des médias tout comme leur pouvoir de freinage. Voici un exemple tiré de ma vie personnelle. Lors de ma formation en psychologie, j’avais à écrire un mémoire et le mien portait sur le rôle du style éducatif parental dans le phénomène du décrochage scolaire. J’ai eu la chance, à ce moment-là, de bénéficier d’une bourse d’études d’une centrale syndicale à la suite d’un concours national, laquelle centrale avait envoyé par la suite un bref communiqué de presse au journal local de ma ville.

D’habitude, c’est le genre de chose qui passe inaperçue. Mais là, une journaliste s’y est intéressée et on a fait une entrevue avec photo, qui a occupé une pleine page du journal en question.

Dans les jours qui ont suivi, d’autres journaux nationaux ont repris la nouvelle. Des stations de radio m’ont offert des entrevues, j’ai été sollicité pour quelques conférences et ateliers à animer. C’était devenu le sujet du jour. Mais, comme toutes les nouvelles, c’est disparu de la carte très vite, d’autres nouvelles ayant pris la place. Pourtant, tous ceux à qui je parlais du sujet disaient que c’était très important. Mais à peine quelques semaines plus tard, ça ne l’était visiblement plus.

Cette anecdote illustre bien le pouvoir qu’ont les médias de dicter ce qui doit être important et ce qui ne le sera plus. Ils sont un peu le porte-voix des nouvelles, mais la plupart du temps sans profondeur ni vision d’ensemble. Que des entrefilets, des sortes de publicités informatives, recherchant souvent le sensationnalisme pour s’assurer un vaste auditoire ou une meilleure cote d’écoute (la tarification publicitaire étant proportionnelle au nombre de lecteurs et auditeurs potentiels).

Préservez donc le plus possible votre sens critique face aux sujets de l’heure et assurez-vous de garder un sens de la continuité, car les médias, eux, sont discontinus. Vous aurez moins l’impression que tout est morcelé, que rien n’a de sens.

Faites-vous une opinion, votre opinion, avec patience, avec nuance, en ayant pris soin de considérer le sujet dans son ensemble.

La suite ……….. demain.

 

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