traduction du site en :

Evénements

Avril  2024
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
   
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30  

Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Rappelez-vous ce principe généralement reconnu qui stipule que «plus un groupement humain comporte d’individus, plus le niveau intellectuel général de ce groupe diminuera », sur le plan comportemental du moins. Il suffit alors d’un leader négatif ou d’une fausse manœuvre du groupe pour que tout dérape.

Les grands rassemblements sont toujours à risque s’ils ne sont pas encadrés ; des gens peuvent y faire des choses qu’ils n’auraient jamais osé ou même pensé faire tout seuls. Pensez à l’Holocauste pour vous en convaincre. Cela ne justifie en rien cependant les nombreuses interventions policières dans le monde qui visent souvent plus à étouffer l’expression populaire qu’à encadrer les manifestants.

C’est l’effet de masse, et Big Mouth adore ces occasions de manipuler à sa guise ces troupeaux humains car ils renoncent à écouter ce que leur dicte leur raison pour suivre un chef, un slogan ou pour écouter une explication simpliste de leurs problèmes, et sont tout à coup prêts à lui obéir au doigt et à l’œil. Leur sens critique a été troqué contre la sécurité d’un gourou qu’il soit politicien, vedette, chef religieux, chef d’entreprise ou autre. Il devient facile de leur vendre n’importe quelle salade, pourvu qu’on les impressionne, qu’on leur fasse croire qu’on a la solution à tous leurs tourments.

L’effet de masse est aussi le pouvoir d’entraînement des médias tout comme leur pouvoir de freinage. Voici un exemple tiré de ma vie personnelle. Lors de ma formation en psychologie, j’avais à écrire un mémoire et le mien portait sur le rôle du style éducatif parental dans le phénomène du décrochage scolaire. J’ai eu la chance, à ce moment-là, de bénéficier d’une bourse d’études d’une centrale syndicale à la suite d’un concours national, laquelle centrale avait envoyé par la suite un bref communiqué de presse au journal local de ma ville.

D’habitude, c’est le genre de chose qui passe inaperçue. Mais là, une journaliste s’y est intéressée et on a fait une entrevue avec photo, qui a occupé une pleine page du journal en question.

Dans les jours qui ont suivi, d’autres journaux nationaux ont repris la nouvelle. Des stations de radio m’ont offert des entrevues, j’ai été sollicité pour quelques conférences et ateliers à animer. C’était devenu le sujet du jour. Mais, comme toutes les nouvelles, c’est disparu de la carte très vite, d’autres nouvelles ayant pris la place. Pourtant, tous ceux à qui je parlais du sujet disaient que c’était très important. Mais à peine quelques semaines plus tard, ça ne l’était visiblement plus.

Cette anecdote illustre bien le pouvoir qu’ont les médias de dicter ce qui doit être important et ce qui ne le sera plus. Ils sont un peu le porte-voix des nouvelles, mais la plupart du temps sans profondeur ni vision d’ensemble. Que des entrefilets, des sortes de publicités informatives, recherchant souvent le sensationnalisme pour s’assurer un vaste auditoire ou une meilleure cote d’écoute (la tarification publicitaire étant proportionnelle au nombre de lecteurs et auditeurs potentiels).

Préservez donc le plus possible votre sens critique face aux sujets de l’heure et assurez-vous de garder un sens de la continuité, car les médias, eux, sont discontinus. Vous aurez moins l’impression que tout est morcelé, que rien n’a de sens.

Faites-vous une opinion, votre opinion, avec patience, avec nuance, en ayant pris soin de considérer le sujet dans son ensemble.

La suite ……….. demain.

 

Articles en rapport

  • Pas d'article en relation

Laisser un commentaire