Extrait du livrede Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :
À petites doses, nous sommes tous un peu Big Mouth certains jours, et ce n’est pas grave du tout. C’est normal que parfois nous nous préoccupions peu du besoin réel de l’autre. Une petite touche d’égoïsme n’est pas dramatique.
Là où ça se complique, c’est quand vous en faites un mode de vie, un modus operendi relationnel constant. Là, comme pour le reste, vous allez obtenir techniquement ce que vous voulez des autres (promotions, relations sexuelles d’un soir, privilèges, acceptation naïve de vos demandes, admiration, etc.), mais vos besoins humains vont fondre comme neige au soleil.
Parvenir à manipuler quelqu’un vous assure un gain en surface, mais au fond, cela aura le goût d’un bout de plastique ! Une fois tout le monde bien manipulé et à votre merci autour de vous, vous allez être seul au monde, car on va finir par vous détester, non sans raison.
Vous devrez fréquenter des Big Mouth comme vous, petit cercle fermé de personnes qui cherchent à camoufler lamentablement leur vide existentiel par le récit de leurs prouesses de manipulation, que d’autres relanceront par de meilleurs coups (!), et qui finiront par vous ennuyer tellement que votre cinquième verre de whisky n’arrivera plus à faire passer ce tissu de mensonges cousus de fils blancs.
Il vous restera l’option d’embourber votre banquise de produits et services que votre argent vous permettra de vous procurer, desquels vous aller jouir et vous amuser pendant quelque temps. Puis, vous serez à nouveau envahi d’un ennui mortel et vous finirez, un jour ou l’autre, par décéder d’une surdose de cocaïne ou de l’infarctus classique du bourreau de travail. Sinon, vous mourrez très vieux en vous imaginant avoir réussi votre vie, entouré de faux amis qui vous « aiment » pour votre argent et vos contacts utiles pour eux. Car, c’est bien connu, les Big Mouth n’attirent que les profiteurs.
La suite et fin ……………..demain
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