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Le gouvernement brésilien a lancé mardi une campagne de prévention contre l’obésité, un problème qui lui coûte 250 millions de dollars par an en traitement de maladies dues au surpoids, a annoncé le ministre de la Santé, Alexandre Padilha.

La campagne sera menée dans les dispensaires et centres de santé du pays et proposera une alimentation équilibrée et des activités physiques notamment.

« Nous devons prendre soin de la qualité de vie, offrir de nouvelles voies comme une alimentation saine et des exercices physiques », a souligné le ministre de la Santé.

Le gouvernement a également facilité les démarches pour les opérations de réduction de l’estomac dans les cas les plus graves.

Pour promouvoir un style de vie sain, le gouvernement brésilien a signé un accord avec l’industrie alimentaire pour restreindre les niveaux de sel et de sucre dans ses produits.

Le Brésil risque de devenir un pays d’obèses à cause d’une surconsommation de graisses et d’un mode de vie sédentaire, avait déjà averti fin 2010  l’ancien ministre de la Santé Jose Gomes Temporao.

« Nous sommes assis sur une bombe à retardement qui peut exploser dans les 20 prochaines années », avait-il souligné.

Une étude de 2011 a révélé que la part de Brésiliens en surcharge pondérale a grimpé de 42,7% en 2006 à 48,5% en 2011. La part d’obèses est passée de 11,4% à 15,8% au cours de la même période.

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The Lancet 2013

Des chercheurs déclarent qu’arrêter de fumer avant l’âge de 40 ans permet d’éviter plus de 90 % de la surmortalité liée à la poursuite du tabagisme.

Introduction

Les femmes nées dans les années 1940 dans des pays tels que le Royaume-Uni ou les États-Unis ont constitué la première génération au sein de laquelle un grand nombre de femmes fumaient un nombre important de cigarettes tout au long de leur vie d’adulte. Ce n’est donc que depuis le 21e siècle que les effets du tabagisme de longue durée et de l’arrêt prolongé du tabagisme peuvent être pleinement et directement observés chez les femmes britanniques.

Méthodes

Dans cette étude prospective, 1·3 million de femmes britanniques ont été recrutées entre 1996 et 2001, puis on fait l’objet d’une enquête par voie postale environ 3 et 8 ans plus tard.

Résultats

Parmi les 30 causes les plus fréquentes de décès, 23 augmentaient significativement chez les fumeuses.

Chez les femmes britanniques, deux tiers de tous les décès des fumeuses vers l’âge de 50, 60 et 70 ans sont dus au tabagisme.

Les fumeuses perdent au moins 10 ans d’espérance de vie.

Bien que fumer jusqu’à l’âge de 40 ans puis arrêter présente des risques importants, continuer de fumer les multiplie par dix.

Arrêter de fumer avant l’âge de 40 ans (et de préférence bien avant cet âge) évite plus de 90 % de la surmortalité liée à la poursuite du tabagisme. L’arrêt avant l’âge de 30 ans en évite plus de 97 %.

Références

Pirie K, Peto R, Reeves GK, et al. The 21<sup>st</sup>century hazards of smoking and benefits of stopping: a prospective study of one million women in the UK. The Lancet. 2012;doi:10.1016/S0140-6736(12)61720-6.

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Les Françaises sont peu sportives par rapport à leurs voisines européennes. Deux millions d’entre elles s’exposent ainsi à des risques accrus, notamment de maladies cardio-vasculaires.

Les Françaises n’aiment ni le sport ni faire le ménage! Selon une enquête menée dans cinq pays européens (France, Royaume-Uni, Allemagne, Danemark et Suède), nos concitoyennes sont en effet celles qui consacrent le moins de temps à une activité physique. Par activité physique, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) entend les activités sportives traditionnelles, mais aussi les tâches ménagères.

Ce sondage effectué par l’organisme YouGov à l’initiative de la Fédération mondiale du cœur, montre ainsi que 42 % des Françaises interrogées n’ont pas atteint la durée d’activité physique recommandée par l’OMS, soit un peu plus de deux heures et demie par semaine «d’activité physique modérée: jardinage, danse ou marche rapide» ou «une heure et quart d’activité physique intense: sport, course à pied ou gymnastique rythmique».

En revanche, cela ne concerne que 34 % de femmes au Royaume-Uni, 33 % en Suède, 19 % au Danemark et 19 % en Allemagne. Au cours d’une semaine donnée, la moitié des Françaises admettent n’avoir participé à aucune compétition sportive et, plus généralement, 22 % d’entre elles avouent être «physiquement inactives»: autrement dit, elles ne font pas de sport du tout.

Une étude menée par le bureau européen de l’OMS en 2006 («Activité physique et santé en Europe»), faisait ressortir que l’activité physique pouvait se heurter à plusieurs obstacles (manque de temps, ne pas se sentir sportif, problème de sécurité, idée que l’on est déjà suffisamment actif…). «Le sentiment de manquer de temps est la raison le plus souvent invoquée», précise le document.

Philippe Sarrazin, directeur du laboratoire sport et environnement social à l’université de Grenoble, soulignait également l’an dernier dans nos colonnes que pour faire du sport dans la durée «il faut avoir un moteur fort, qui peut-être le plaisir, le développement de compétences, les bénéfices pour la santé ou le bien-être physique… Pratiquer pour faire plaisir à quelqu’un, cela ne marche pas», ajoutait-il.

Les autorités sanitaires rappellent régulièrement l’importance du sport dans la santé. «Il peut contribuer à réduire le risque d’apparition de maladies cardiaques, première cause de mortalité féminine, avec un tiers de décès féminins dans le monde», souligne Johanna Raiston, la présidente de la Fédération mondiale du cœur. En France, l’étude YouGov montre donc que plus de deux millions de femmes se trouvent juste en dessous du seuil d’une durée saine d’activité physique, contre 1,75 million en Allemagne, et à peine 120.000 au Danemark. «Les Françaises pourraient réduire leur risque de maladie cardio-vasculaire en se fixant pour objectif de faire juste une heure supplémentaire de sport par semaine ou de pratiquer des activités physiques quotidiennes», précise encore l’étude.

Le bureau européen de l’OMS, en tout cas, en appelle aux autorités des différents pays pour aider à inverser la tendance à l’inactivité et créer des conditions plus favorables. «Il ne s’agit pas seulement d’une question de santé publique, précise-t-il, mais il en va aussi du bien-être des populations, de la protection de l’environnement et de l’investissement dans les générations futures». Selon les experts, «il n’est pas besoin d’attendre des travaux de recherche plus approfondis. L’activité physique est une habitude à prendre et à conserver pour être en bonne santé».

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Un grand nombre d’études indique clairement que les personnes physiquement actives ont un risque diminué d’incidence et de mortalité par cancer, quelle que soit sa localisation.

Les données les plus probantes concernent le cancer du colon et du sein (diminution du risque de l’ordre de 30 %, Lee 2003).

Plusieurs travaux scientifiques ont conclu qu’une activité physique régulière démarrée après le diagnostic de cancer du sein diminue significativement la mortalité globale, la mortalité par cancer du sein et le nombre de récidives du cancer du sein. Ainsi, dans l’étude américaine (Holmes 2005), le risque de décès par cancer du sein ou de récidive est diminué de 20 à 50 % chez les femmes qui marchent 3 à 5 heures par semaine, par rapport à celles qui marchent moins de 3 heures par semaine.

L’activité physique pratiquée pendant le traitement des patientes ayant un cancer du sein améliore leur qualité de vie, leur état psychologique, leurs capacités physiques et leurs chances de guérison. Elle limite les risques de surcharge pondérale et d’ostéoporose. Ces bénéfices se font sans effet indésirable, ni danger, à condition de respecter les critères de sélection, de mise en place et de suivi des patientes.

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Sexualité des femmes.

Le  Dr Odile Buisson présentait déjà à Panorama  du Médecin (n° 5176, 8 mars 2010) ses travaux sur le clitoris, ce continent noir dont la première échographie n’a été réalisée, par elle et Pierre Foldès, qu’en 2005.  Sous l’impulsion du Pr Patrick Madelenat  et avec le Dr Jacques Buvat , président de la Société francophone de médecine sexuelle, elle a ouvert une rubrique  de « médecine sexuelle féminine » dans la revue Gynécologie Obstétrique et Fertilité . La sexualité féminine fait ainsi progressivement son entrée dans le champ de la recherche médicale, qui manque cruellement de connaissances. A l’autre bout de la chaîne, « il faudrait repenser les manuels de SVT (sciences et vie de la terre) : on y apprend bien que la fécondation se fait dans le tiers externe de la trompe… Mais point d’anatomie précise  des organes génitaux externes ! Comme si le clitoris n’existait pas ! », remarque-t-elle.

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Par P LACOSTE ….

Haro sur la péridurale, apologie de l’accouchement dans la douleur, vagues de déremboursement des pilules, disparition de la gynécologie médicale, arrêt net du progrès de l’espérance de vie : quelle tempête a donc bien pu s’abattre sur la santé des femmes françaises? Tour d’horizon avec Odile Buisson qui, dans son livre*, Sale temps pour les femmes : futures mères, si vous saviez, tire la sonnette d’alarme et dénonce sans langue de bois et avec beaucoup d’humour la situation de ressac que connaissent les femmes aujourd’hui.

« Ces dernières années ont vu s’établir un climat de plomb, après l’âge d’or de la fin du XXème siècle et ses grands progrès pour la santé des femmes », déclare sans ambages le Dr Odile Buisson, gynécologue obstétricienne (St Germain En Laye) . « La France, après le Japon, est l’un des pays où les femmes vivent le plus longtemps : 85 ans, contre 83 chez les hollandaises et 82 chez les anglaises… L’espérance de vie des hommes étant identique dans ces trois pays (78 ans). Or en France,  il y a eu récemment un infléchissement  de l’espérance de vie des femmes, cela ne manquera pas de se dégrader davantage avec des choix de politique de santé volontairement moins généreux pour elles. » Les indices de mortalité des mères et des nouveaux nés sont devenus médiocres ces dernières années. Elles sont environ 70 par an à perdre la vie en couches et pour la mortalité infantile, la France est passée du 7e au 20e rang. « Nous ne sommes plus très loin des anglais, dont le modèle de santé fondé sur la rentabilité est envié par nos administrateurs de santé « .

La disparition programmée de la gynécologie médicale (on ne forme plus qu’une trentaine de gynécologues par an après avoir arrêté d’en former pendant plusieurs années) fait partie des raisons pour lesquelles l’espérance de vie des françaises est amenée à diminuer : « l’avancement dans la durée de vie est due pour moitié au progrès de suivi médical, le reste étant porté par l’éducation des mères et le progrès social », précise-t-elle.

Mais la qualité de vie des femmes pourrait se détériorer également. Pour prendre un exemple, en France actuellement, 6% de femmes n’ont plus d’utérus alors qu’elles sont 20% en Angleterre et 40% aux Etats-Unis. Le NHS (National Health Service) anglais essaye par tous les moyens de réduire le taux d’hystérectomie mais il n’y parvient pas. Car la gynécologie médicale telle que nous la connaissons en France n’existe pas dans les pays anglo-saxons. Cependant un utérus, c’est précieux, même s’il ne portera plus jamais d’enfant. « Ne plus avoir d’utérus peut entrainer des effets délétères sur la fonction sexuelle en raison de la dénervation de la région pelvienne qu’implique l’hystérectomie ! », explique Odile Buisson. Car au-delà d’un recul  évident de la condition, c’est l’argent qui mène la guerre aux femmes, les cordons de la bourse n’étant que rarement détenus par elles. « Si en France, les assemblées décisionnelles étaient paritaires, certaines lois franchement iniques pour les femmes ne seraient jamais passées. Elles représentent 52% de la population française, elles sont majoritaires dans le pays mais qui les écoute ? Parmi les européennes, les françaises sont celles qui travaillent le plus et qui ont le plus d’enfants. L’Etat français se doit donc de les respecter davantage en tenant compte des difficultés de leur quotidien jointes aux difficultés de leur physiologie particulière. En consultation,  je ne vois que des femmes claquées, ce n’est pas normal. »

 

 

 

Les nouveaux « professionnels de santé »

Le Dr Buisson s’insurge contre les formations express de gynécologie qui ne sont que des cache-misère: « la gynécologie de pointe, qui avait fait ses preuves en France, est en train d’être supprimée au profit de personnes formées en quatre-vingts heures de cours, ne connaissant pas forcément la  médecine. » Elle se dit inquiète que ces nouveaux « professionnels de santé » ne puissent pas apporter la contradiction aux administrateurs de la  santé et se contentent de suivre les consignes. « La présidente du conseil de l’Ordre des sages femmes évoque l’expertise gynécologique des sages-femmes, mais les médecins gynécologues, ils font quoi exactement en 15 ans d’études? Pourtant ce serait bien que les sages-femmes  qui le désirent puissent faire la spécialité de gynécologie médicale. Je ne parle pas de quatre-vingts heures de cours mais de la spécialisation complète en gynécologie avec 4 ans de stage. Elles ont un niveau master, une passerelle devrait être possible. »

« Les  chefs de service sont sous la dépendance totale d’une hyperadministration qui décide ou non de distribuer les crédits dont ils ont besoin. Certains suivent sans même protester le choix de faire des économies sur la santé des femmes. Car malheureusement, il n’y a pas beaucoup de patrons féministes. Par exemple, Israël Nisand en est un. C’est le seul à avoir réussi à diminuer de moitié le taux d’IVG dans sa région grâce au dispositif info ado. Pourquoi ce dispositif n’a-t-il pas été appliqué partout en France alors que le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof) l’a recommandé en 2010 ? »

Maisons de naissance : menace sur la péridurale

« Je ne partage pas l’idée que la médecine a dévoyé l’accouchement car je ne vois pas pourquoi  les douleurs de l’accouchement ne devraient pas être soulagée à la demande. Sur une échelle de 1 à 10, les douleurs liées à  l’accouchement sont souvent cotées à 12. C’est la seule situation médicale où le soulagement de la douleur est remis en cause. L’accouchement n’est pas une maladie, entend-t-on dire. Oui, mais la mort non plus, et c’est un processus on ne peut plus naturel ! » L’American College of obstetricians and gynecologists remarquait ainsi (1): « il n’existe aucune autre situation clinique où l’on considère acceptable qu’un individu souffre d’une douleur sévère sans traitement, alors qu’il est soigné par un médecin et que des moyens analgésiques sûrs existent pour cette douleur ».  Même l’Ordre des sages-femmes revendique ainsi de remettre « à l’honneur » l’accouchement physiologique. « Le message est clair : il y a un honneur féminin à accoucher en souffrant, à l’opposé du déshonneur de celles qui y auraient renoncé. Les administrateurs surfent sur cette vague car moins de médecine, c’est moins de dépenses. Tout ceci  me fait craindre pour l’avenir… », explique Odile Buisson.

La demande de création de « maisons de naissance » est intéressante pour comprendre ce qui se passe. Il faut avant tout faire la différence entre les maisons de naissance qui sont sous la responsabilité des sages-femmes, où la péridurale est proscrite et les « espaces physiologiques de naissance » des maternités où les sages-femmes dépendent des médecins, où une mère qui accouche peut obtenir une péridurale quand elle la réclame. Raison pour laquelle, dans une maison de naissance, la parturiente doit renoncer définitivement à une éventuelle péridurale, et ce quelle que soit l’intensité de la douleur ? « Si la péridurale était autorisée, toutes les femmes s’y précipiteraient pour les extraordinaires agréments hôteliers de ces maisons (loin du formica décrépi plutôt de mise à l’hôpital)  et l’accompagnement permanent et chaleureux des sages-femmes beaucoup plus nombreuses. C’est le caractère inhumain des usines à bébés ainsi que le manque d’accompagnement qui dégoûtent  les femmes et les poussent vers l’accouchement dit naturel et non l’envie de souffrir. »

Un vent mauvais souffle sur la péridurale. « Je me méfie beaucoup des décideurs qui un jour pourraient ne vouloir la réserver qu’aux cas pathologiques comme en Hollande ! » « Les Néerlandaises sont nombreuses à penser la péridurale inutile, 90% accouchent sans », indiquent ainsi benoîtement les messieurs de la cour des comptes (2) : 820 000 accouchements français par an perfusés, périduralisés, instrumentalisés, césarisés, cela coûte davantage que 820 000 femmes qui serrent les dents sous les draps !  Du côté des femmes, c’est parfois une quête de sens qui les pousse aussi vers les maisons de naissance : « ce siècle est  religieux, on est dans une recherche de sens et de sacralisation de  la douleur ».

« Soigner moins pour soigner mieux » : un adage qui fait de nombreuses victimes

A l’opposé de cette quête de sens, c’est bien de déshumanisation progressive dont souffrent les hôpitaux comme les maternités, soumis à une exigence d’industrialisation de la santé sous pression des administratifs. Un des enjeux ? Diminuer la durée du séjour post accouchement (2,9 milliards de dépenses en obstétriques en 2010). « La cour des comptes, qui se mêle d’interférer avec la médecine, estime donc que 40% des femmes ayant accouché par les voies naturelles et 30% ayant eu une césarienne peuvent rentrer plus tôt à la maison… Avec à la clé un agent administratif – encore un ! – chargé de pousser ces femmes à partir. Seules les femmes privilégiées s’en sortent : celles qui ont un logement, un conjoint engagé, etc. Or le facultatif congé paternité ne soulagera pas ces femmes : pendant leur 11 jours, vont-ils faire davantage et mieux que ce qu’ils font assez peu et mal le reste de l’année ? (3)  » C’est ainsi qu’on voit revenir des pathologies qui avaient disparu telles que l’ictère nucléaire du nouveau-né avec ses séquelles neurologiques et son risque de décès. « Par ailleurs, l’allaitement  au sein est presque devenu une injonction, mais on n’en donne pas les moyens aux femmes  motivées. On les renvoie précocement  au 3ème jour alors que se produit la montée laiteuse ;  comment peuvent-elles réussir leur allaitement  quand elles sont livrées à elles-mêmes ? (85% commencent à allaiter au sein mais 50%  abandonnent). Dans ces grandes maternités, le personnel travaille à flux tendus. A titre de comparaison, dans la maison de naissance voisine, il y a une sage femme pour 50 accouchements annuels alors que dans la maternité c’est une sage femme pour 800!  Sans parler des locaux  qui sont parfois très dégradés…  Forcément que les femmes demandent  parfois à rentrer plus vite ! »

Bioéthique :

« La France est en train de devenir une prison bioéthique et on demande aux médecins de jouer le rôle de maton. Ils menacent et intimident les médecins de quel droit ? », s’insurge Odile Buisson à propos de la lettre de la DGS menaçant de 5 ans de prison et 75000 euros d’amende les gynécologues qui donneraient à leurs patientes des adresses à l’étranger pour obtenir un don d’ovocytes. « Il y a plus de 3 000 femmes qui, désespérées d’attendre en France, ont recours à un don d’ovocytes à l’étranger,  je ne vois pas pourquoi on refuserait d’aider ses femmes.  Bien sûr qu’on continuera à donner des adresses à l’étranger, comme pour les IVG hors délais ! »

 

Mais voici une raison d’espérer, le Cngof a pris le 12 décembre dernier une position rafraichissante, se déclarant favorable à l’autoconservation ovocytaire sociétale, arguments à l’appui : « l’autoconservation de convenance est possible pour les hommes. Il n’y a pas de raison particulière pour que cela ne soit pas autorisé aux femmes. Il ne serait pas admissible, comme la loi le prévoit pourtant, de limiter la possibilité d’autoconservation aux seules femmes qui accepteraient de donner une partie de leurs ovocytes. Un tel chantage nous parait éthiquement inacceptable. »

* Sale temps pour les femmes. Odile Buisson. Éditions Jean-Claude Gawasewitch. Collection coups de gueule. 288 pages. 19,90€

(1) ACGO commitee opinion n°295, juillet 2004.

(2) rapport de la cour des comptes septembre 2011. Le rôle des sages femmes dans le système de soin.

(3) sources : observatoire de la parité et N Séjourné et al. Effets du congé de paternité sur la dépression du post partum maternel. Gynécologie Obstétrique et Fertilité, 2012 ; 40 : 360-4.

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Mardi 02 Avril 2013 sur France 2 à 22h30

bande annonce : régimes : la vérité qui dérange

Un tiers des Français avouent avoir déjà suivi un régime amaigrissant. Et près d’une femme sur deux.

Fin 2010, un rapport officiel de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) passe inaperçu. Pourtant, sa conclusion est accablante : sur un an, 80 % de ceux qui font un régime reprennent les kilos perdus. Pire, il est désormais prouvé que la multiplication des régimes sur plusieurs années contribue à la prise de poids. Un pavé dans la mare que les lobbies étouffent. Avec 20 millions de Français accros aux régimes, la manne financière est trop importante pour que la vérité scientifique mette ainsi tout à terre.

Pourquoi reprend-on du poids quasi systématiquement ?
Pourquoi la multiplication des régimes conduit-elle à la prise de poids ?
En quoi sont-ils dangereux pour la santé ?
Et surtout, quelles sont les solutions pour perdre du poids durablement sans faire de régime ?

Pour répondre à ces questions, le documentaire adopte une écriture originale qui croise trois modes narratifs où se mêlent les histoires d’Ingrid, Sandra et Fabien, une série d’expériences inédites et des séquences courtes de dessins animés ludiques. Ce film est un coup de pied dans la fourmilière des vendeurs de rêves.

Documentaire réalisé par Pierre-François Glaymann et Bruno Victor-Pujebet.
D’après Thibaut Camurat, Pierre-François Glaymann et Bruno Victor-Pujebet.
Conseillers scientifiques : Professeur Jean-Michel Lecerf et Elena Sender.
Produit par Les Bons Clients.
Avec la participation de France Télévisions et Centre national du cinéma et de l’image animée.

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Le nombre de mouches autorisées dans les toilettes publiques en Chine va être limité, selon un projet de directive du ministère de la Santé visant également à réduire les nuisances olfactives des lieux d’aisance.

Seules trois mouches au mètre carré seront tolérées dans les bâtiments indépendants et une seule pour la même surface si les commodités font partie d’un lieu public plus vaste comme une gare ou un centre commercial, précise le document officiel publié cette semaine.

Par ailleurs, les lieux en question ne devront pas incommoder par leur odeur s’ils s’insèrent dans un ensemble plus vaste. S’il s’agit d’une construction séparée, ils ne devront sentir mauvais que « légèrement », indique la directive.

Les toilettes pour dames devront pour leur part être deux fois plus nombreuses que celles pour messieurs, ajoute le texte, publié un an après l’occupation de WC pour hommes par une vingtaine de femmes à Canton (sud) pour protester contre leurs longues attentes afin de se soulager.

L’hygiène des toilettes publiques en l’absence notamment de portes et cloisons, a fait d’importants progrès depuis une précédente directive du ministère en 1998, introduisant des normes plus strictes. La nouvelle est destinée cette fois non plus aux seules villes, mais aussi aux campagnes et aux lieux touristiques.

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On le connaissait pour ses capacités à combattre les troubles de l’érection et l’hypertension, pourtant le Viagra pourrait une nouvelle fois venir au secours de l’humanité. Alors que l’obésité devient une épidémie mondiale, la petite pilule bleue aurait le pouvoir de prévenir le surpoids en transformant les mauvaises cellules graisseuses en de nouvelles qui brûlent de l’énergie.

Combien de vies trouvera-t-on au Viagra ? Cette pilule bleue, qui fait le bonheur de nombreux hommes (et de leurs partenaires) à travers le monde en leur redonnant une érection plus vigoureuse, a d’abord été imaginée pour combattre l’angine de poitrine.

Le Viagra ralentit la dégradation du monoxyde d’azote. Celui-ci peut se lier aux récepteurs de la guanylate cyclase, augmentant la production d’une molécule appelée GMPc (guanosine monophosphate cyclique), favorisant la circulation sanguine. Si dans son indication originelle le Viagra ne s’est pas révélé à la hauteur, il est devenu le premier médicament commercialisé contre les troubles de l’érection et s’avère également utile contre l’hypertension artérielle pulmonaire.

Depuis quelque temps maintenant, des scientifiques ont aussi remarqué que le sildénafil, le principe actif du Viagra, détenait d’autres pouvoirs dont l’humanité pourrait profiter. Des souris à qui l’on en administrait régulièrement gardaient la ligne malgré un régime hypercalorique qui aurait dû les rendre obèses. Pourquoi ? Une partie du mystère vient d’être révélée par des scientifiques allemands de l’université de Bonn.

Le tissu adipeux se compose de différents types de cellules. Les adipocytes blancs servent au stockage de la graisse. Les adipocytes bruns, retrouvés chez les nouveau-nés et les animaux qui hibernent, brûlent les lipides. Dernièrement, des adipocytes beiges ont été découverts. Ils ont la même fonction que les cellules brunes, mais se retrouvent chez les adultes et n’ont pas la même origine.

Des adipocytes blancs qui deviennent beiges

Pour leurs travaux publiés dans le Journal of the Federation of American Societies for Experimental Biology (FASEB Journal), ils se sont intéressés aux propriétés de la GMPc sur les cellules adipeuses (aussi appelées adipocytes). Le médicament a été administré sept jours durant à des souris. Les chercheurs se sont alors rendu compte que les adipocytes blancs – ceux qui stockent la graisse – se transformaient en adipocytes beiges. Ces derniers n’accumulent pas les lipides, mais les brûlent de manière à fournir de la chaleur. Ils font donc fondre le gras quand les cellules adipeuses blanches l’accumulent.

L’étude met en évidence un autre point intéressant. Ces adipocytes blancs, en s’enrichissant en lipides, prennent du volume et sécrètent des hormones qui induisent la réaction inflammatoire. Ce processus est derrière les maladies chroniques liées à l’excès de graisse, et peut mener à des troubles cardiovasculaires (crise cardiaque, AVC) aussi bien qu’au cancer ou qu’au diabète de type 2.

Ainsi, le Viagra évite d’une part le stockage des graisses et la prise de poids, et limite d’autre part les risques d’apparition de pathologies consécutives à l’obésité. Une double fonction plus qu’intéressante, quand on sait que le surpoids affecte plus de 500 millions de personnes dans le monde et tue trois fois plus que la malnutrition.

Cependant, les médecins ne prescriront pas de sitôt la pilule bleue aux personnes à risque de devenir obèses. Cette recherche n’en est qu’à un stade très préliminaire et révèle l’intérêt potentiel du Viagra dans la prévention de la surcharge pondérale et des maladies associées. Elle constitue donc le point de départ de nouvelles recherches qui tenteront d’établir l’intérêt réel du médicament dans la lutte contre ces troubles. Et de déterminer si le Viagra dispose d’une indication dans la prise en charge de la masse grasse..

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Une étude parue dans la revue « Pediatrics » souligne que les enfants en surcharge pondérale sont victimes des quolibets de leurs camarades mais aussi d’adultes et notamment de leurs parents. Comment transformer cette inquiétude parentale en soutien moral ? Réponse avec Patrick Tounian, chef du service de nutrition pédiatrique de l’hôpital Armand Trousseau.

Une étude souligne que les enfants en surcharge pondérale sont victimes des quolibets de leurs camarades et de leurs parents (SIPA).

Les personnes obèses sont de plus en plus victimes de remarques désobligeantes. Plus l’obésité est médiatisée, plus il semble que la stigmatisation s’accroît. Ainsi, les enfants obèses sont, en raison de leur poids, mis à l’écart dans les écoles mais aussi dans leurs propres familles. Et, à cause de ces remarques verbales, leur souffrance ne fait que s’amplifier.

La surcharge pondérale vécue négativement

Certains parents, persuadés que leur enfant est gros parce qu’il mange mal, ne supportent pas que leur progéniture véhicule cette image de mollesse, de malbouffe et de mauvaise prise en charge parentale. Car l’idée commune qui circule dans notre société est qu’un enfant est gros parce que ses parents s’occupent mal de lui.

Le surpoids de l’enfant provoque donc chez les parents à la fois culpabilité et énervement. J’ai ainsi entendu plusieurs fois en consultation des parents s’exclamer, en présence de leur enfant, « il mange n’importe quoi », « il ne bouge pas », « je t’avais dit qu’il ne fallait pas te resservir » ou « il faut que tu arrêtes de regarder autant la télé ».

Suivant la corpulence du parent, les remarques n’ont pas la même origine. Un parent mince ne comprend pas pourquoi son enfant est gros. Il croit rester mince parce qu’il fait attention à ce qu’il mange et va donc critiquer franchement son enfant. En revanche, un parent plus gros aura tendance à blâmer son enfant pour tout écart de régime parce qu’il craint qu’il subisse le préjudice qu’il a lui-même subi plus jeune, à savoir le mépris de ses condisciples.

Le problème, c’est que cette incompréhension ou inquiétude des parents ne fait qu’amplifier la souffrance de l’enfant. Le regard est autres, camarades de classe, professeurs de sport ou même parents, lui rappelle sans cesse qu’il est en surpoids, et ce de manière négative.

Dédramatiser l’obésité, diminuer la souffrance

C’est pour cela que lorsque j’accueille une famille, je demande aux parents pourquoi, selon eux, leur enfant est obèse. Souvent, j’entends la rengaine obésité-mauvaise hygiène de vie : ils me répondent que c’est parce qu’il mange trop, qu’il n’aime pas le sport. Ils déversent ainsi ce qu’ils ont sur le cœur.

Et moi je les informe, je leur explique que l’obésité est une maladie, à priori en grande partie génétique. Avant de faire maigrir un enfant, il faut expliquer d’où vient cette tendance au surpoids pour déculpabiliser et dédramatiser.

Ce n’est que comme ça que les « ne te ressers pas » à table ne signifieront pas « arrête de manger, tu es gros » mais « tu ferais mieux de ne pas te resservir car du fait de ta constitution tu auras tendance à grossir ». Si la phrase reste la même, le ressenti de l’enfant sera différent.

Ainsi, en modifiant l’image de l’obésité, déjà au sein des familles mais également dans l’ensemble de la société, on permettra aux enfants obèses d’être moins la cible de quolibets. Les enfants qui ont du diabète insulino-dépendant par exemple sont moins stigmatisés que les obèses par leurs camarades, car n’est pas associée à cette maladie une image de fainéantise et gourmandise excessive. En faisant comprendre que l’obésité est une maladie, on peut diminuer la souffrance des obèses. Et commencer sur des bases sereines le traitement.

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