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Dr Patrick BUENOS

Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Richard Koch nous raconte avec justesse que « la société moderne nous pousse à accélérer la cadence de notre vie et nous utilisons la technologie pour exécuter toutes nos tâches plus rapidement. Mais dans cette course contre la montre, nous ne faisons que nous stresser. Tout faire de plus en plus vite ne nous donne pas plus de temps ; au contraire, cela nous donne l’impression d’être perpétuellement en retard. Nous luttons contre le temps, un ennemi imaginaire. Nous avons l’impression que le temps accélère, ce qui nous épuise à un rythme alarmant ».

Quel étrange paradoxe que de devoir acheter autant de produits pour gagner du temps (machine à laver, arrosoir pour pelouse préprogrammé, repas surgelés, lave-vaisselle, voitures qui filent à toute vitesse sur les autoroutes, téléphone sans fil permettant de donner le biberon au bébé tout en conversant avec un ami et en regardant simultanément les nouvelles à la télé, etc.) et être la société qui, de tous les temps, est celle qui se sera plainte le plus de… manquer de temps !

Pas le temps pour se visiter, un courriel expéditif suffira. Pas le temps d’aller regarder le spectacle scolaire du petit dernier, un autre parent qui y assistera m’enverra vite fait une vidéo qu’il aura filmée grâce à la magie d’Internet.

Comme le souligne si bien Nicole Aubert dans son ouvrage Le culte de l’urgence : « À la métaphore traditionnelle du temps qui s’écoule a succédé depuis peu celle du temps qui s’accélère, un temps qui nous échappe sans cesse et dont le manque nous obsède. […] L’urgence a envahi nos vies : il nous faut réagir dans l’instant, sans plus avoir le temps de différencier l’essentiel de l’accessoire. […] Le climat de pression est tel qu’il corrode les individus qui déconnectent brutalement ou sombrent dans la dépression. »

Nos vies ressemblent de plus en plus à des vidéos accélérées où les images défilent sans arrêt sans que personne n’écoute sérieusement ce que les personnages ont à dire.

Une telle vitesse laisse peu de place à la vigilance face aux centaines de messages qui nous assaillent quotidiennement de toutes parts. Big Mouth y a évidemment trouvé là une faille à exploiter et ne s’en prive pas.

La suite (très vite) ….demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Un petit mot ici en réponse aux éventuels détracteurs qui rejetteraient la notion de Big Mouth sur le simple constat que c’est le psychisme, donc l’intérieur seulement des névrosés, qui est malade. Je vais être bref mais clair. Votre psychisme, dont vos conflits intérieurs, est constitué essentiellement du réservoir des innombrables interactions que vous avez connues depuis votre naissance. Il est en majeure partie composé de choses internalisées, absorbées à partir de l’environnement.

Comme vos poumons peuvent se noircir de nicotine si vous inhalez de la fumée de cigarette durant trente ans, ce n’est pas parce qu’elle se trouve maintenant dans votre corps que vous devez oublier tout à coup que cela origine de votre environnement, quand même ! Il en va de même pour votre psychisme.

C’est ainsi qu’on peut se permettre de recourir à l’analogie d’un foyer infectieux qui habite et ronge par en dedans les gens qui souffrent du syndrome de la suradaptation, leur structure intrapsychique ayant été lourdement contaminée par de nombreuses interactions contraires à leurs besoins vitaux, d’où des dysfonctionnements de la pensée, du comportement, des émotions et du mode de vie.

La suite ….demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Revenons à Richard Hycner, mais cette fois en présentant un extrait de son discours sur la nature :

La nature ne doit pas être dominée, mais plutôt abordée selon une philosophie globalement équilibrée. Nous avons besoin de la nature pour nous garder en vie et nous enseigner le respect de la vie, et la nature a besoin de nous pour lui donner accès à une véritable conscience d’elle-même.

(Traduction libre de l’auteur)

Tout le vivant, peu importe sa forme, possède une nature profonde. Laissons l’ours être un ours, laissons la marguerite être une fleur, laissons l’hirondelle être un oiseau et l’humain être un humain !

La nature comporte des lois, par exemple l’appel des contraires. Si vous devenez trop gentil, vous piquerez un jour une colère terrible ; si vous réprimez trop votre sexualité, des fantasmes mal assumés pourraient surgir ; si vous vous enfermez dans votre tête, votre corps va protester, et ainsi de suite.

L’homme moderne veut ignorer ces lois, car il se croit invincible étant donné son complexe de supériorité sur la nature, lequel s’est accru chaque fois que l’homo sapiens s’est imposé comme l’espèce dominante sur la terre. Nous aimons bien nous faire croire que nous sommes exonérés de ce genre de contrainte, d’où notre penchant à tout dominer, cette sorte de pulsion dont le but semble vouloir contredire des évidences, comme les règles les plus élémentaires des écosystèmes ou la nécessaire biodiversité de la vie. Tout cela entraîne de plus en plus un gonflement de l’ego collectif au détriment de l’équilibre naturel de notre habitat.

Il n’est pas étonnant que tout cela aboutisse encore une fois à une sorte d’aliénation pour plusieurs, c’est-à-dire se perdre de vue ; par exemple, en doutant de vos propres sensations corporelles, de vos propres sentiments, de vos propres perceptions, de vos propres penchants sains, de vos propres intuitions, bref, de votre partie animale méprisée par les croyances modernes en la supériorité de l’homme. D’ailleurs, vous endosserez ces croyances sans vous poser de questions.

Prenez conscience d’un piège collectif. Il existe une et une seule occasion où Big Mouth va endosser la notion de nature humaine : quand cela sert ses intérêts. Ainsi, il vous fera croire qu’il est dans la nature humaine de dominer les autres, car cela justifiera que vous vous laissiez faire passivement.

La suite …………..demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Trop d’informations sur lesquelles vous n’avez pas de prise (guerres, famines, ouragans, couche d’ozone trouée, injustices, etc.) entretiennent un sentiment toujours croissant d’impuissance. Quand vous commencez à vous percevoir comme une marionnette dans les mains d’une grande machine sociétale inaccessible et omnipotente, vous abandonnez et vous devenez cynique et désabusé.

Cela était prévisible parce que les technologies de communication de masse modernes consistent à étendre la portée de votre regard bien au-delà de ce que vos yeux perçoivent normalement. En contrepartie, elles n’étendent pas la portée de vos bras, de votre action. Vous voyez bien plus de problèmes, d’injustices, de choses absurdes sur lesquelles vous ne pouvez agir directement.

L’homme des cavernes ne voyait rien au-delà de l’horizon de sa vallée. Il conservait le sentiment de pouvoir intervenir sur la totalité de son environnement. À l’inverse, la virtualité de nos sens artificiellement démultipliés dans nos sociétés modernes crée une curieuse impression de tout savoir, mais en nous faisant sentir encore plus petits qu’une mouche dans l’Univers en ce qui a trait à notre pouvoir d’agir sur le cours des choses. Cette distorsion perceptuelle n’est pas sans conséquences. Cela peut, chez certains, provoquer des sentiments négatifs nuisibles.

Sans condamner ce genre de progrès, cela sert terriblement bien le statu quo, ne croyez-vous pas ? De plus, cela entretient l’idée que l’on doive absolument s’en remettre aveuglément, et par défaut, aux grands de ce monde pour gérer toute cette pagaille : présidents, ministres du culte, multinationales, etc.

La suite …….demain

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin »:

Marquée par le passage de l’ère des besoins à celui des envies, notre époque a aboli la famine, la plupart des maladies et les dangers physiques de la vie de la majorité des gens qui habitent ce qu’on appelle les pays riches.

Maintenant que le bonheur ne réside plus dans un bon repas et un toit chauffé, comme cela suffisait au Moyen Âge, il faut bien trouver une autre définition collective. Qu’à cela ne tienne, Big Mouth a trouvé le PNB. Ce chiffre magique que tous les économistes ont en bouche pour vous rappeler que vous êtes chanceux de vivre dans une économie prospère. La Bourse est à la hausse, l’activité économique bat son plein… tout est dit.

Vos sentiments, ce que vous éprouvez dans votre vie, tout cela est devenu sans intérêt. Si les chiffres et les statistiques nationales l’ont dit, vous devez vous considérer comme heureux, un point c’est tout. ,Le sourire devient la norme, vous n’avez aucune raison de vous plaindre.

S’il vous plaît, élargissez votre conception des choses bien au-delà de l’homo economicus, vous êtes bien plus que cela.

J’entends trop de clients dire : «Je n’ai aucune raison de me plaindre, j’ai un bon emploi, personne autour de moi n’est malade… Je n’ai aucune raison de me plaindre ! » Cinq secondes après, des larmes de souffrance commencent à couler sur leurs joues. Ils ne comprennent plus rien.

Tout cela parce qu’ils ont tellement bien avalé tout rond le message de l’homo economicus heureux qu’ils n’écoutent plus leur vie émotionnelle, ne faisant référence exclusivement qu’aux explications externes du bonheur pour déterminer la marche de leur vie. Quel gâchis !

La suite (toujours aussi passionnante) ………demain.

 

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Contrairement à ce que l’on croyait jusqu’ici, « la musique ne fonctionne pas comme une simple distraction lors d’un dur travail physique, en nous faisant ressentir le travail comme plus facile, mais de fait, elle réduit l’effort en améliorant les performances musculaires. »

Cette nouvelle notion est apparue grâce au travail de scientifiques de l’Institut Max Planck (Leipzig, Allemagne), qui a été publié dans les PNAS.

Certains genres musicaux, tels que le blues et le gospel, ont été directement liés à une dure tâche physique, lorsque les hommes et les femmes travaillaient dans les champs de coton, expliquent Thomas Fritz et coll. Lorsque les prisonniers cassaient des pierres dans les carrières, ils chantaient en incorporant des sons de leur travail dans la musique.

Les chants des supporters

Par ailleurs, lorsque des sportifs souhaitent réaliser des performances, ils utilisent un guide musical et occasionnellement, au moment de l’épreuve, sont soutenus par les chants et encouragements vocaux des supporters.

La recherche d’un lien entre musique et exercice physique dans une perspective neuroscientifique entre dans un nouveau domaine, soulignent Fritz et coll.

Jusqu’ici, on pensait que la musique distrayait des sensations proprioceptives, et que les réactions corporelles au stress étaient simplement moins clairement perçues.

Mais les résultats de l’étude montrent que l’effet de la musique est plus profond que cela.

Les scientifiques ont mis 27 volontaires sur des machines d’entraînement (fitness) avec différents modes d’écoute : musique écoutée passivement et déconnectée des mouvements, musique liée à l’activité avec des réponses aux mouvements, et enfin musique préparée et produite de manière interactive par l’individu.

Des muscles plus efficaces

Les mesures métaboliques ont été enregistrées : consommation d’oxygène, modifications du tonus musculaire, spirométrie. Les auteurs ont aussi interrogé les sujets sur leur perception de l’effort.

Le questionnaire révèle que la majorité des participants qui ont eu une activité créative par rapport à leur accompagnement musical pendant l’effort d’une part ressentent moins sévèrement le stress, mais surtout leurs muscles ont utilisé moins d’énergie et ont donc été plus efficaces. Les sujets ont perçu les exercices à un moindre degré d’intensité qu’ils n’étaient en réalité.

Les auteurs évoquent un contrôle moteur amélioré par un état émotionnel plus favorable sous l’effet de la musique.

Cette nouvelle notion, reconnue grâce au travail des scientifiques de Leipzig, d’une part est cohérente avec les observations historiques de nombreuses créations musicales et, d’autre part, ouvre des horizons pour étudier et développer l’usage thérapeutique de la musique.

 

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin ».

Il ne sera pas nécessaire de s’attarder longuement sur cette question puisqu’elle est le fruit de la fixation maladive que Big Mouth vous a injectée sur le monde des envies et des désirs éphémères mentionnés précédemment.

Plaisirs immédiats riment avec feux de paille : vite passés, vite oubliés, vite remplacés, vite consumés. Il n’en reste jamais de traces apaisantes dans votre corps, puisqu’ils ne durent pas et aboutissent à peu près tous à la même place : le vide existentiel, suivi de l’angoisse de ne pas vivre pleinement ce que vous auriez vraiment besoin d’éprouver.

La suite …….demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Les jeans Lois que vous portez, la bière Black Label que vous buvez, le dernier disque compact de votre chanteur favori que vous écoutez, le parfum Chanel que vous employez, etc., reflètent bien, croyez-vous, votre personnalité. Toutefois, Big Mouth en a vendu des caisses et des caisses à des millions d’autres que vous un peu partout dans le monde. Avec ces produits, vous n’êtes pas plus unique que la fourmi que vous avez écrasée sous votre pied en marchant il y a deux minutes. Pourtant, vous le croyez fermement. Comme de fausses images de soi empruntées à la distribution de masse, ou false selves, selon l’expression de R. D. Laing dans son livre The Divided Self. Martin Buber, philosophe existentialiste, parle pour sa part de seeming, c’est-à-dire de ce qui paraît, est vu, semble, donne l’impression de… mais uniquement en images livrées aux autres.

C’est fascinant comment on parvient aisément à vous convaincre que c’est ce genre de choses qui vous aideront à vous bâtir une identité, une personnalité, un point de repère pour vous permettre de trouver qui vous êtes.

Désolé, mais à part établir la liste des produits auxquels vous allez devenir fidèle, toutes ces choses ne vous définissent en rien et ne vous aideront sûrement pas à vous retrouver.

La suite……Demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

 » D’abord, faisons connaissance, si vous le voulez bien, avec la pensée de Richard Hycner sur les concepts de I-Thou et de I-It, tiré de son merveilleux livre Between Person and Person.

La position relationnelle de personne à personne (I-Thou) implique qu’on s’intéresse authentiquement à l’autre lors d’un échange interactionnel, qu’on valorise son altérité. Par ce terme, on entend ici savoir reconnaître son unicité, ce qui en fait un être distinct, sans toutefois contredire son lien et ce qui nous unit en tant qu’êtres humains. L’autre devient ce qui compte, en tant que personne justement, et non simplement un moyen pour atteindre ses buts personnels. De plus, cette position sous-entend qu ’on se montre soucieux de partager le caractère humain de ce qu’on est l’un l’autre.

[…] À l’opposé, la position relationnelle qui estime l’autre comme un objet (I-It) s’observe lorsqu’on le prive de son statut de personne – le considérant simplement comme un moyen pour arriver à ses fins. Ici, on utilise l’autre carrément. […] Cette position relationnelle est beaucoup plus incomplète sur le plan qualitatif, mais elle paraît aux yeux de bon nombre moins risquée sur le plan émotionnel. C’est effectivement une position en apparence sécuritaire, mais bien moins satisfaisante en bout de ligne.

[…] Ce n’est pas tant qu’il existe des attitudes interpersonnelles où l’on objectivise l’autre qui pose un problème, mais plutôt leur prédominance excessive partout dans nos sociétés technocratiques modernes.

(Traduction libre de l’auteur)

En gros, Hycner nous rappelle que les humains peuvent entrer en relation entre eux en se traitant comme des objets à utiliser (I-It) ou comme des personnes à qui adresser de la considération (I-Thou).

Il ajoute que trop souvent on s’utilise les uns les autres à des fins personnelles, ce comportement étant devenu banal et normal aux yeux de la plupart d’entre nous. Arriver à ses fins, peu importent les conséquences sur l’autre, semble devenu tout à fait acceptable. Après tout, les autres le font, alors…

Et c’est ainsi que, petit à petit, vous perdez le sens de la valeur humaine, vous faisant marteler le crâne de ce discours à la Big Mouth, savamment saupoudré, bien mitonné.

Vous voilà objet de relation, et non sujet de votre existence.

[…] Si les autres sentent que je les perçois et les traite comme des objets, il y a de fortes probabilités qu ‘ils agissent de même envers moi en retour. Et l’attitude avec laquelle j’approche l’autre reflète aussi celle que j’adopte envers moi-même. Si je me mets à regarder l’autre comme un objet, alors je me considérerai également de la même manière.

(Traduction libre de l’auteur)

Le plus pernicieux, c’est que vous allez vous-même vous traiter comme un objet. Et là, on peut parler d’aliénation au sens propre, car vous deviendrez complètement étranger à vous-même, vous imaginant que de consommer des substituts de relation (sites pornographiques, jeux virtuels en ligne, technologies virtuelles de communication, animaux de compagnie dont on se débarrasse au moindre ennui, robots de haute technologie de plus en plus en vogue, boîtes vocales qui envahissent nos tentatives de communication) sont de valables solutions de rechange aux rapports humains. Comme si tout était question de simple interaction technique, comme si la chaleur humaine et la personne en chair et en os n’étaient que des détails secondaires négligeables.

[..] Une âme ne peut dépérir seule, c’est toujours ce qui se passe entre moi et l’autre qui est en jeu. Ce sont cette zone et ce moment de mise en contact entre nous qui sont en cause.

(Traduction libre de l’auteur)

Le malade imaginaire de Molière aura l’air d’un type en pleine santé à côté de vous dans quelques années si vous persistez à emprunter abondamment le chemin de l’utilitarisme.

La suite ……demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

« De plus en plus de gens ne se satisfont plus de rien. Ils passent rapidement d’un désir à l’autre à haute vitesse. Ils s’achètent une chose, s’enivrent quelques jours, puis sont déjà prêts pour autre chose à consommer : produits, relations, projets, etc.

Ce problème survient quand vous ne prenez pas le temps de savoir ce que vous voulez vraiment, ce dont vous avez véritablement besoin. Vous confondez encore envie et besoin, comme s’il s’agissait d’équivalents alors que ce n’est souvent pas le cas.

Les épiciers l’ont compris en plaçant les denrées les plus nécessaires au quotidien, tels le lait et le pain, complètement à l’arrière du magasin. Ainsi, vous allez devoir passer devant les allées de produits de « tentation » comme les barres de chocolat, les biscuits et autres, auxquels vous risquez de vous attarder jusqu’à en acheter un au passage, telle une petite douceur qui vous manque dans votre existence. Et voilà une astuce de plus de Big Mouth pour conclure une vente additionnelle.

Ce sont ces myriades de petites insatisfactions, frustrations, contrariétés et anxiétés continues qui président à ce genre de comportement. Vous risquez de faire de même avec une insatisfaction de couple non résolue qui perdure, face à laquelle vous manquez de courage pour vous y attaquer ou devant laquelle vous paralysez littéralement. Pendant votre prochain congrès du mois suivant prévu à l’extérieur de la ville, un soir, après deux ou trois verres d’alcool, la tentation des bras de quelqu’un d’autre peut agir comme un aimant, un baume compensatoire facilement accessible et vite oublié. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que cela n’est que partie remise, car votre couple ne s’en portera pas mieux… Ce sera peut-être en apparence plus vivable pendant quelques mois, sans plus.

Il en va de même pour l’emploi que vous détestez ou qui vous rend malade. Ces billets de loterie que vous achetez religieusement toutes les semaines vous aident à tolérer une autre semaine de plus de cet enfer, mais ils ne règlent rien. Une chance sur un million que ce billet vous sorte de votre misère.

Il est fort possible que votre démission parentale complète face à votre fils de sept ans – qui est devenu, à force de gâteries et de largesses excessives, un enfant roi – s’explique elle aussi par votre insatisfaction chronique dans votre rôle de parent, que vous allez fuir en baissant les bras et en détournant votre attention vers autre chose de moins confrontant, comme zapper distraitement les chaînes de la télé.

Les insatisfactions chroniques s’expliquent d’abord parce que tout ce à quoi vous vous adonnez jour après jour ne correspond que partiellement à ce dont vous avez le plus besoin. Vous êtes tellement conditionné à consommer le monde que vous ramenez tout à un problème technique, matériel ou accessoire, alors que la plupart de vos besoins humains vitaux – une fois vos besoins physiques de base comblés – sont de l’ordre humain, justement : relations, sentiments, enjeux de fond (comme vos rêves ou les choses et les personnes qui comptent vraiment à vos yeux).

Vous satisfaire, comme je l’ai mentionné précédemment, repose en premier lieu sur une bonne lecture de vos besoins, et non sur votre empressement à suivre toutes vos impulsions et tous vos caprices du moment qui sont, admettez-le, des mirages au service des intérêts d’autres personnes que vous.

La suite ……. Demain.

 

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