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suivi psychologique

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Télé toujours plus grosse, voiture plus luxueuse, séduire une plus belle femme ou un plus bel homme, vouloir plus d’argent, une plus grande maison, se trouver plus haut dans la hiérarchie, plus connu, plus fort, plus puissant, plus violent, plus drôle, plus d’effets spéciaux, plus de performance, plus vite, plus rapide, plus haute technologie, plus adorable, plus polyvalent, plus esthétique, plus coloré, plus raffiné, plus bronzé, plus facile d’utilisation, plus captivant, plus volumineux, plus durable, plus de fonctions, plus de qualités, plus de légèreté, plus fiable, plus novateur, plus haut, plus loin, plus payant, plus incroyable, plus convaincant, plus effrayant, plus distrayant, plus confortable, plus moelleux, plus génial, plus excitant, plus cher, plus jeune, etc.

La course du toujours plus se traduit par une liste infinie de superlatifs qui définissent ce à quoi on devrait aspirer dans la vie aujourd’hui. Ne jamais se contenter de rien, vouloir toujours plus et mieux. Voilà une autre «vérité indiscutable » maintenant bien implantée dans nos crânes. Vous ne devinez pas par qui?

Le dernier modèle d’un appareil nous fait saliver, la dernière voiture sport nous fait rêver, le dernier film est à voir absolument, le dernier disque d’un artiste connu attirera des millions d’acheteurs, le dernier livre d’un auteur établi raflera la vedette, la dernière catastrophe naturelle fera vendre des journaux… On n’en a jamais assez.

Comme si nos minables petites vies manquaient de saveur, la course au toujours plus nous donne l’impression que cela fera une différence, que cela changera les choses de se procurer le plus cher, le plus enviable, le plus en vogue.

N’est-ce pas là le signe d’une société qui passe son temps à faire miroiter un semblant de progrès vers les dernières trouvailles jetables qui se font remplacer jour après jour par d’autres, plus au goût du jour, plus époustouflantes ?

Le plus désolant, c’est qu’on se met à nous évaluer entre nous avec ces mêmes critères : plus belles fesses, plus belle gueule, plus gros salaire, plus mince, plus gueulard, plus hystérique, plus brillant, etc. On se juge alors soi-même très sévèrement avec sa contrepartie, les « pas assez » : «Je ne suis pas assez discipliné ! », «Je ne surveille pas assez ce que je mange ! », «Je ne gère pas assez bien mon temps ! », «Je ne visite pas assez mes parents ! », «Je ne fais pas assez de sport!», «Je ne travaille pas encore assez fort!», «Je n’atteins pas assez les objectifs demandés», «Je ne gère pas assez bien mon budget», «Je ne m’améliore pas encore assez ! », etc.

Disparues les nuances. Disparue la compassion humaine. Vive les préjugés faciles, vite dits, vite lancés à la figure ! C’est qu’on n’a pas le temps de prendre le temps car on doit mener des vies plus stressantes, plus intenses, plus occupées, plus parfaites.

Incapables de nous accorder des vies centrées sur nos véritables besoins, nous passons d’une image publicitaire à l’autre, convaincus que nous allons un jour trouver le bonheur dans la loi du toujours plus. À qui cela profite-t-il, selon vous ? Est-ce qu’un tel mode de vie est susceptible de vous apporter la paix de l’esprit, le sentiment d’avoir accompli quelque chose de valable parce que significatif, ou ne devenez-vous pas plutôt captif d’ombres chinoises que vous passez votre vie à tenter d’attraper sans jamais y parvenir ?

Se terminent ici les quelques exemples des manœuvres de Big Mouth lui permettant de vous éloigner et d’oublier votre banquise, votre zone de joie de vivre. Cette liste n’est pas exhaustive, mais plus modestement illustrative, afin de vous donner un avant-goût de ce à quoi vous devez désormais prêter attention, pour éviter de vous faire détourner de ce qui compte le plus pour vous, de vos besoins vitaux, que vous seul, je vous le rappelle, êtes en mesure et en droit de déterminer.

La suite (de cet article étonnant où chacun de nous se retrouve au moins en partie) ………demain.

 

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Richard Koch nous raconte avec justesse que « la société moderne nous pousse à accélérer la cadence de notre vie et nous utilisons la technologie pour exécuter toutes nos tâches plus rapidement. Mais dans cette course contre la montre, nous ne faisons que nous stresser. Tout faire de plus en plus vite ne nous donne pas plus de temps ; au contraire, cela nous donne l’impression d’être perpétuellement en retard. Nous luttons contre le temps, un ennemi imaginaire. Nous avons l’impression que le temps accélère, ce qui nous épuise à un rythme alarmant ».

Quel étrange paradoxe que de devoir acheter autant de produits pour gagner du temps (machine à laver, arrosoir pour pelouse préprogrammé, repas surgelés, lave-vaisselle, voitures qui filent à toute vitesse sur les autoroutes, téléphone sans fil permettant de donner le biberon au bébé tout en conversant avec un ami et en regardant simultanément les nouvelles à la télé, etc.) et être la société qui, de tous les temps, est celle qui se sera plainte le plus de… manquer de temps !

Pas le temps pour se visiter, un courriel expéditif suffira. Pas le temps d’aller regarder le spectacle scolaire du petit dernier, un autre parent qui y assistera m’enverra vite fait une vidéo qu’il aura filmée grâce à la magie d’Internet.

Comme le souligne si bien Nicole Aubert dans son ouvrage Le culte de l’urgence : « À la métaphore traditionnelle du temps qui s’écoule a succédé depuis peu celle du temps qui s’accélère, un temps qui nous échappe sans cesse et dont le manque nous obsède. […] L’urgence a envahi nos vies : il nous faut réagir dans l’instant, sans plus avoir le temps de différencier l’essentiel de l’accessoire. […] Le climat de pression est tel qu’il corrode les individus qui déconnectent brutalement ou sombrent dans la dépression. »

Nos vies ressemblent de plus en plus à des vidéos accélérées où les images défilent sans arrêt sans que personne n’écoute sérieusement ce que les personnages ont à dire.

Une telle vitesse laisse peu de place à la vigilance face aux centaines de messages qui nous assaillent quotidiennement de toutes parts. Big Mouth y a évidemment trouvé là une faille à exploiter et ne s’en prive pas.

La suite (très vite) ….demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Un petit mot ici en réponse aux éventuels détracteurs qui rejetteraient la notion de Big Mouth sur le simple constat que c’est le psychisme, donc l’intérieur seulement des névrosés, qui est malade. Je vais être bref mais clair. Votre psychisme, dont vos conflits intérieurs, est constitué essentiellement du réservoir des innombrables interactions que vous avez connues depuis votre naissance. Il est en majeure partie composé de choses internalisées, absorbées à partir de l’environnement.

Comme vos poumons peuvent se noircir de nicotine si vous inhalez de la fumée de cigarette durant trente ans, ce n’est pas parce qu’elle se trouve maintenant dans votre corps que vous devez oublier tout à coup que cela origine de votre environnement, quand même ! Il en va de même pour votre psychisme.

C’est ainsi qu’on peut se permettre de recourir à l’analogie d’un foyer infectieux qui habite et ronge par en dedans les gens qui souffrent du syndrome de la suradaptation, leur structure intrapsychique ayant été lourdement contaminée par de nombreuses interactions contraires à leurs besoins vitaux, d’où des dysfonctionnements de la pensée, du comportement, des émotions et du mode de vie.

La suite ….demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Revenons à Richard Hycner, mais cette fois en présentant un extrait de son discours sur la nature :

La nature ne doit pas être dominée, mais plutôt abordée selon une philosophie globalement équilibrée. Nous avons besoin de la nature pour nous garder en vie et nous enseigner le respect de la vie, et la nature a besoin de nous pour lui donner accès à une véritable conscience d’elle-même.

(Traduction libre de l’auteur)

Tout le vivant, peu importe sa forme, possède une nature profonde. Laissons l’ours être un ours, laissons la marguerite être une fleur, laissons l’hirondelle être un oiseau et l’humain être un humain !

La nature comporte des lois, par exemple l’appel des contraires. Si vous devenez trop gentil, vous piquerez un jour une colère terrible ; si vous réprimez trop votre sexualité, des fantasmes mal assumés pourraient surgir ; si vous vous enfermez dans votre tête, votre corps va protester, et ainsi de suite.

L’homme moderne veut ignorer ces lois, car il se croit invincible étant donné son complexe de supériorité sur la nature, lequel s’est accru chaque fois que l’homo sapiens s’est imposé comme l’espèce dominante sur la terre. Nous aimons bien nous faire croire que nous sommes exonérés de ce genre de contrainte, d’où notre penchant à tout dominer, cette sorte de pulsion dont le but semble vouloir contredire des évidences, comme les règles les plus élémentaires des écosystèmes ou la nécessaire biodiversité de la vie. Tout cela entraîne de plus en plus un gonflement de l’ego collectif au détriment de l’équilibre naturel de notre habitat.

Il n’est pas étonnant que tout cela aboutisse encore une fois à une sorte d’aliénation pour plusieurs, c’est-à-dire se perdre de vue ; par exemple, en doutant de vos propres sensations corporelles, de vos propres sentiments, de vos propres perceptions, de vos propres penchants sains, de vos propres intuitions, bref, de votre partie animale méprisée par les croyances modernes en la supériorité de l’homme. D’ailleurs, vous endosserez ces croyances sans vous poser de questions.

Prenez conscience d’un piège collectif. Il existe une et une seule occasion où Big Mouth va endosser la notion de nature humaine : quand cela sert ses intérêts. Ainsi, il vous fera croire qu’il est dans la nature humaine de dominer les autres, car cela justifiera que vous vous laissiez faire passivement.

La suite …………..demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin »:

Marquée par le passage de l’ère des besoins à celui des envies, notre époque a aboli la famine, la plupart des maladies et les dangers physiques de la vie de la majorité des gens qui habitent ce qu’on appelle les pays riches.

Maintenant que le bonheur ne réside plus dans un bon repas et un toit chauffé, comme cela suffisait au Moyen Âge, il faut bien trouver une autre définition collective. Qu’à cela ne tienne, Big Mouth a trouvé le PNB. Ce chiffre magique que tous les économistes ont en bouche pour vous rappeler que vous êtes chanceux de vivre dans une économie prospère. La Bourse est à la hausse, l’activité économique bat son plein… tout est dit.

Vos sentiments, ce que vous éprouvez dans votre vie, tout cela est devenu sans intérêt. Si les chiffres et les statistiques nationales l’ont dit, vous devez vous considérer comme heureux, un point c’est tout. ,Le sourire devient la norme, vous n’avez aucune raison de vous plaindre.

S’il vous plaît, élargissez votre conception des choses bien au-delà de l’homo economicus, vous êtes bien plus que cela.

J’entends trop de clients dire : «Je n’ai aucune raison de me plaindre, j’ai un bon emploi, personne autour de moi n’est malade… Je n’ai aucune raison de me plaindre ! » Cinq secondes après, des larmes de souffrance commencent à couler sur leurs joues. Ils ne comprennent plus rien.

Tout cela parce qu’ils ont tellement bien avalé tout rond le message de l’homo economicus heureux qu’ils n’écoutent plus leur vie émotionnelle, ne faisant référence exclusivement qu’aux explications externes du bonheur pour déterminer la marche de leur vie. Quel gâchis !

La suite (toujours aussi passionnante) ………demain.

 

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin ».

Il ne sera pas nécessaire de s’attarder longuement sur cette question puisqu’elle est le fruit de la fixation maladive que Big Mouth vous a injectée sur le monde des envies et des désirs éphémères mentionnés précédemment.

Plaisirs immédiats riment avec feux de paille : vite passés, vite oubliés, vite remplacés, vite consumés. Il n’en reste jamais de traces apaisantes dans votre corps, puisqu’ils ne durent pas et aboutissent à peu près tous à la même place : le vide existentiel, suivi de l’angoisse de ne pas vivre pleinement ce que vous auriez vraiment besoin d’éprouver.

La suite …….demain.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

 » Prenons le temps d’apprendre à distinguer ce vocabulaire assez confus pour la plupart d’entre nous. «J’ai besoin » fait référence à quelque chose que je considère comme vital, ou essentiel, ou central, qu’il n’est pas dans mon intérêt de négliger. Arrêtez de manger pendant deux jours, et vous comprendrez. Imaginez-vous en train de dire à ceux que vous aimez le plus au monde que vous les quittez pour toujours, et vous comprendrez. Imaginez-vous jeter tout votre argent en banque et votre prochaine paie dans un feu de camp, et vous comprendrez. Imaginez que vous cessez de faire l’activité qui vous fait le plus de bien dans votre vie, et vous comprendrez. Saisi ?

Vos besoins peuvent être de tout ordre : physique, affectif, motivationnel, psychologique, spirituel, intellectuel, financier, sexuel, interpersonnel, social, etc.

Notez qu’un besoin se formule en termes généraux, pas en termes spécifiques. Vous avez besoin d’être aimé, mais pas nécessairement par, disons, Monique. Monique est une possibilité d’être aimé parmi d’autres. Apprenez à distinguer le besoin du moyen, et restez fidèle à vos besoins. Personne n’a le droit de vous en déposséder. Personne !

«Je veux» fait référence à une représentation, dans mon esprit, de ce que je cible. Je veux avoir des enfants, je veux une augmentation de salaire, je veux la paix, je veux aller au cinéma, je veux aider autrui, etc. Cela a à voir avec une intention volontaire. Déjà, il peut y avoir risque ici. Il se peut que vous vouliez quelque chose qui colle bien à vos besoins, auquel cas en tenir compte vous gardera en équilibre et en santé. Toutefois, il se pourrait que ce soit Big Mouth qui vous ait insufflé habilement l’objet de ce «je veux». On parlera alors d’une introjection (un corps étranger, un virus, pouvant être contraire à vos besoins).

Par exemple, vous pourriez dire : «Je veux devenir avocat. » Est-ce vraiment le cas ou est-ce parce que vous provenez d’un milieu bourgeois qui ne croit qu’aux professions libérales traditionnelles, et que vous avez littéralement baigné dans ce discours depuis votre tendre enfance ? J’ai déjà reçu à mon cabinet une jeune fille, dans la jeune vingtaine, qui venait de passer deux années extraordinaires en Afrique. Elle était revenue chez son père, qui la destinait à de grandes études universitaires, ce qu’elle s’apprêtait à entreprendre… avant de présenter des symptômes psychologiques galopants.

Après quelques entrevues, il est devenu clair qu’en réalité elle se sentait dix fois plus heureuse en Afrique qu’au Québec. Elle s’apprêtait donc à commettre l’erreur de sa vie en se pliant à un beau discours qu’on lui avait gentiment présenté comme la seule voie sensée à suivre. Cependant, sa voie à elle était tout autre. Heureusement, elle a pris son courage à deux mains et a assumé son besoin de l’Afrique. Et bang!… les symptômes ont disparu « magiquement ».

D’autre part, vous pourriez aussi commettre l’erreur de minimiser, voire de nier, quelque chose dont vous auriez besoin (automanipulation psychologique) afin de ne pas avoir à assumer les étapes requises pour y répondre ou par peur d’un échec (comme renoncer à une personne qui vous attire sérieusement ou au projet de vos rêves). J’observe souvent cela chez des clients.

Dans un autre ordre d’idées, méfiez-vous des «je dois». Cela finit toujours par un «que devrais-je faire?», ce que j’entends souvent dans mon bureau. Le problème avec les « je dois », c’est qu’ils supposent qu’une instance extérieure (religion, bon sens commun, parents, patron, auteur d’un best-seller de recettes pour réussir sa vie en douze leçons, etc.) sache mieux que vous ce qui est bon pour vous ou ce qu’il est juste, correct, sensé, raisonnable de faire. Ici, la porte est grande ouverte aux Big Mouth de tout acabit. Prudence, s’il vous plaît !

C’est vous la meilleure personne pour se prononcer sur vos choix ultimes. Si vous n’arrivez pas à voir clair en vous-même, c’est que vous êtes sans doute « déconnecté » de votre vie émotionnelle, de vos intuitions, de vos besoins. Dans ce cas, une aide pour vous aider à vous retrouver s’impose. Celle-ci peut venir d’un bon ami qui agira de façon détachée, ou d’un professionnel, à vous de voir.

Finalement, le «je choisis» est la plus intéressante et la plus malmenée de toutes ces expressions. Il implique d’assumer vos besoins, d’en porter la responsabilité et de vous en occuper. C’est incompatible avec le «c’est de sa faute» qu’on entend si souvent. «Je choisis» invite plutôt à endosser les implications d’une décision. Et Dieu sait que bon nombre d’individus jouent à se défiler assez rapidement de leurs mauvaises décisions. Les excuses fusent de partout pour leur éviter d’avoir à assumer une erreur ou pour leur permettre de la refiler à un autre.

«Je choisis » est synonyme de « je vais dans cette direction en toute connaissance de cause et je vais assumer ce qui va s’ensuivre». Un point, c’est tout. Court mais exigeant. Pas étonnant que ceux qui se rangent derrière cette voie ne soient pas légion. D’habitude, j’entends plutôt des «je n’ai pas le choix» suivis d’un long soupir, dans mon bureau… et dans mon voisinage.

Choisir implique aussi parfois des renoncements, toute chose ne correspondant pas parfaitement à ce dont vous auriez rêvé. Quitter quelqu’un parce qu’il ne vous respecte pas, même s’il était un amant fantastique… au lit. Quitter cet emploi où vous étiez malheureux comme une pierre, mais qui était drôlement payant. Gronder votre enfant afin qu’il corrige un comportement, même si vous l’aimez tellement que vous auriez préféré ne pas avoir à lui faire subir ce mauvais moment. Déménager pour des raisons professionnelles, alors que vous étiez si attaché à votre quartier.

Ce genre de situation explique qu’un grand nombre de personnes hésitent longuement face à certaines décisions ou les reformulent en minimisant leur responsabilité décisionnelle derrière un « je n’avais pas le choix ».

Arthur William Ward nous rappelle que nous menons une vie de choix à faire : « Nous pouvons jeter des pierres, nous plaindre d’elles, trébucher dessus, les escalader ou les utiliser pour construire. » À vous de choisir !

Mary Kay Ash en rajoute en écrivant : « Si vous croyez que vous pouvez, vous pouvez. Et si vous croyez que vous ne pouvez pas, vous avez raison. » Une autre question de choix, semble-t-il… et non seulement de chance ou de hasard capricieux de la vie.

La suite (après ces définitions importantes) ……….Demain.

A travers un langage assez simple, Denis Doucet nous amène à réfléchir et à nous poser beaucoup de questions.

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Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :

Cette histoire, je l’ai entendue tellement souvent dans mon cabinet de consultation que je la connais par cœur. Le plus déplorable, c’est que ces Little Boy qui viennent me voir dans mon bureau sont à peu près tous convaincus qu’ils souffrent d’un problème d’adaptation.

Selon moi, la plupart ne souffrent pas d’un trouble d’adaptation, terme qui sous-entend « ne pas savoir s’adapter», mais plutôt du syndrome de la suradaptation, terme qui implique à mes yeux un effort excessif pour s’adapter aux conditions ou aux attentes de l’environnement.

Se suradapter est devenu une stratégie psychologique de survie très répandue dans nos sociétés modernes. L’idée, c’est de surmultiplier les essais adaptatifs sans relâche, dans le vain espoir de trouver un répit un jour. Seulement, ce jour ne se présente jamais.

Ainsi, c’est en agissant à l’encontre de leur propre nature que ces gens finissent par éprouver un déséquilibre dans leur vie, laquelle devient petit à petit infernale, la plupart du temps de manière insidieuse. Cela peut se manifester par des symptômes, par des malaises, par une perte de sens, par de la démotivation, par une baisse d’énergie, par une panne sexuelle, par de l’anxiété, par des phobies ou par toute autre chose.

Ne vous leurrez pas ! Il ne suffit pas de bien se nourrir et de faire de l’exercice physique combiné à de bonnes nuits de sommeil pour que tout aille bien dans votre vie ! Votre vitalité repose énormément sur vos satisfactions profondes. Vous pouvez vous mentir quelque temps et nier cette loi, mais elle vous rattrapera tôt ou tard, comme elle l’a fait d’ailleurs pour des milliers et des milliers de personnes dont la vie ressemble à celle de ce pauvre Little Boy, désemparé sous l’emprise de Big Mouth.

Combien de personnes peuvent se vanter de vraiment éprouver une pleine joie de vivre ? Pas beaucoup de nos jours. Oui, tout le monde fonctionne, c’est-à-dire parvient à faire son boulot, payer ses factures, sortir ses poubelles, afficher un sourire de deux secondes en croisant une connaissance au centre commercial et, pour les plus chanceux, aller passer deux semaines par année vers des destinations soleil. Cependant, ces gens sont-ils véritablement heureux, ou miment-ils plutôt une mascarade dans laquelle tout le monde joue le rôle du gars heureux dans une pièce de théâtre dont les représentations quotidiennes ne cessent de ressembler à celles de la veille ?

Dans mon travail, je suis frappé par le fait que la question qui horripile le plus les personnes en congé de maladie pour raison émotionnelle est le fameux « Comment ça va ? ». Et vous savez pourquoi? Parce que lorsqu’on se retrouve dans une période de vie fragilisée, on n’arrive pas à se donner ce que j’appelle de la contenance devant les gens, cette sorte de masque que les bien-portants parviennent à maintenir sans trop de difficulté, parfois en pleine connaissance de cause, parfois non.

Inadaptés ou suradaptés ? Voilà une bonne question. Les gens qui n’arrivent plus à être bien dans leur travail, leur couple, leur ville, leur spiritualité, leur culture familiale, leurs habitudes manquent-ils de quelque chose ? Ont- ils perdu leur capacité d’adaptation ? Sont-ils malades ? Doit-on leur accoler un diagnostic, les étiquetant comme incapables de s’adapter, de savoir composer avec leur environnement ?

Pour la plupart d’entre eux, je ne le crois pas.

Ils souffrent d’un autre mal que l’on soupçonne tous, mais dont on n’ose pas parler à voix haute. En fait, ils se suradaptent à leur entourage… passé, présent ou futur. Ils font des efforts surhumains pour ressembler à ce travailleur idéal dont rêve le patron, à cette image de femme idéale dont rêve le mari, à celle du fils idéal dont rêvent les parents, à ce partenaire sexuel idéal dont parlent les articles dans les magazines, à cet étudiant idéal auquel s’attend le professeur, à ce chic type idéal que souhaitent les amis, et j’en passe.

Jacques Languirand, animateur radio à Radio-Canada et auteur d’un livre sur le burnout, disait ceci : « Il est de plus en plus clair que les névroses modernes qui accompagnent les troubles psychosomatiques sont le fruit de la suradaptation à une société malade. »

Yugiro Ikemi, médecin japonais, explique, dans son livre « Zen et self-control : des thérapies nouvelles à la méditation », que «[…] de nombreux étudiants ne prennent pas le temps de s’interroger sur ce qu’ils sont ou veulent accomplir, sur les raisons de leurs études ou du sens de la vie, et s’absorbent dans la préparation au concours d’entrée des grandes universités, soutenus en cela par leurs parents et leurs maîtres souvent animés par des motivations superficielles. C’est sans doute pourquoi les psychologues scolaires font remarquer que la caractéristique première des élèves d’aujourd’hui est l’apathie. […] Cela les amène à perdre de leur authenticité, attitude caractérisée par un déclin de la sensibilité, de l’intérêt et de la vigueur ».

Fritz Péris, fondateur de la gestalt-thérapie, estime pour sa part que nos contemporains adoptent en permanence un rôle social, au grand dam de la conscience créatrice et des possibilités d’actualisation de soi. Dès que vous jouez un personnage, vous avez adopté un système rigide. Votre comportement est pétrifié, prévisible, vous avez perdu la capacité d’affronter le monde librement et armé de toutes vos ressources. Vous êtes condamné à l’avance à aborder les événements toujours de la même manière. Péris considérait que les pathologies modernes proviennent en grande partie de la rupture en soi entre le corps et le verbal, entre les sentiments vécus et nos comportements. Assez près de ce que Big Mouth peut parvenir à faire de votre vie, selon moi.

Autre point de vue, celui de Jean-Léon Beauvois, professeur de psychologie à l’université de Grenoble : « Nous percevons d’autant moins les normes qui nous gouvernent qu’elles occupent une place importante dans notre vision du monde. Plus c’est important, moins on en est conscient. Nos sociétés démocratiques ne facilitent pas la clairvoyance. Elles donnent l’impression que l’on croit ce que l’on croit parce que c’est vrai, plutôt que parce que c’est ce qu’il faut croire. »

Toujours dans la thématique de la suradaptation, et de façon plus pragmatique, j’ai reçu un jour un employé qui devait effectuer un travail qui était fait par six personnes à peine un an plus tôt. J’ai reçu une jeune fille de seize ans qui, ne ressemblant pas à celle dont les parents divorcés avaient rêvé, pleurait à chaudes larmes de peine et de colère dans mon bureau, n’attendant que ses dix-huit ans pour quitter la maison. J’ai reçu une femme que son mari avait quittée parce qu’elle refusait certains actes sexuels avec des animaux. J’ai reçu une jeune athlète âgée de treize ans, récemment devenue obsessionnelle et anorexique à la suite des attentes démesurées qu’elle sentait de la part de ses parents et de son entraîneur. J’ai reçu une travailleuse ayant subi quatre années de harcèlement à son travail et qu’on a obligée à retourner travailler en équipe… avec son harceleur. J’ai reçu des travailleurs que l’on menaçait de sanctions s’ils refusaient de rentrer travailler après douze ou seize heures de travail, avec seulement quatre heures de repos entre deux quarts de travail. J’ai reçu une vieille dame qui se faisait maltraiter par ses propres enfants, lesquels lui volaient son argent et la privaient de façon scandaleuse. J’ai reçu des femmes et des hommes dans la quarantaine qui se faisaient manipuler et subissaient des demandes excessives et culpabilisantes de la part de leurs propres parents âgés. J’ai reçu des chefs de service à qui certains membres de leur équipe de travail manquaient de respect à répétition, face à quoi la direction générale ne réagissait pas, exigeant qu’ils ferment les yeux chaque fois. J’ai reçu des gens qui se sont fait arnaquer financièrement par de beaux parleurs.

J’arrête ici la liste, mais je pourrais aisément vous en écrire des pages et des pages. Vous aussi, j’en suis certain, avez eu connaissance directement ou avez déjà entendu des récits du même genre.

L’idée à retenir, c’est que la plupart du temps, quand un humain tombe en panne, c’est qu’il fait face à des attentes, explicites ou non, qui dépassent ce qu’il peut normalement affronter pendant une trop longue période de temps, ou avec une intensité telle qu’il ne peut y répondre malgré des efforts extraordinaires. Parfois, ces attentes sont immédiates et identifiables dans son environnement actuel, parfois elles ont été internalisées au cours du passé, parfois elles appartiennent au futur, c’est-à-dire qu’il s’agit de ce que la personne anticipe. Le résultat est le même. Se sentant incapable de tenir le coup plus longtemps, le système nerveux se met à se dérégler. Le premier réflexe est de s’acharner encore plus pour répondre à toutes ces attentes extérieures à soi. Puis, les malaises se multiplient, l’inconfort agace, l’individu craque.

Le plus grave, c’est qu’il se sent coupable. Coupable de ne pas pouvoir y arriver ou de ne pas pouvoir passer par-dessus tel ou tel événement en faisant comme si de rien n’était. Souvent, l’entourage aggrave la situation en lui faisant sentir que « ce n’est pas si terrible que ça » ou qu’« il est temps qu’il passe à autre chose»… Belle affaire! C’est comme si quelqu’un avait un clou planté dans le pied et que, comme seule réponse, on lui disait : « T’as pas pensé à changer de chaussures pour moins sentir le clou ? »

Et il y a complicité collective, en commençant par le milieu médical, qui va vous flanquer un diagnostic de maladie mentale sur le dos dès les premiers signes de plaintes psychologiques. Donc, il va vous adresser implicitement le message suivant : « C’est vous, le problème. Vous n’avez pas ce qu’il faut pour vous adapter apparemment. Vous souffrez sans doute d’une faiblesse congénitale du système nerveux. » Sans plus d’explications.

Vous voilà bien avancé. Tout le monde autour pense que vous avez craqué parce qu’il y a quelque chose que vous avez fait de travers, quelque chose qui ne tourne pas rond en vous, quelque chose qui a flanché dans votre mécanique interne.

Il faut bien se le dire, notre société moderne entretient une vision très mécaniste des humains, d’où notre propension à vouloir recourir à des pièces de rechange – on appelle ça des médicaments, en fait – qui sont supposées suppléer à vos pièces défectueuses. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas contre les médicaments. Je m’inquiète cependant de leur prolifération extraordinaire, dont le principal effet est de permettre aux patients de continuer à tolérer l’intolérable, en servant en premier lieu les intérêts d’une industrie pharmaceutique qui vend du rêve en capsules.

Et hop ! Quelques semaines, tout au plus quelques mois plus tard, on vous retournera exactement dans le même milieu, la même situation qu’avant votre effondrement… Au suivant !

Je vous cite ici le résultat d’un sondage sur le bonheur qui a été dévoilé à la télé récemment. On demandait aux gens ce qui faisait le plus obstacle à leur bonheur. Le premier élément rapporté par les répondants : les problèmes de santé ; le deuxième : le manque de temps ; et le troisième : le manque d’argent.

C’est intéressant, car cela reflète à mes yeux cette intuition que la suradaptation devient endémique, d’où les inquiétudes sur la santé qui se multiplient. Qu’on ait répondu le manque de temps ne peut nous étonner, étant donné le rythme effréné avec lequel les gens mènent leur vie pour tenter en vain de s’adapter à tout. D’ailleurs, les deux tiers de ce après quoi ils courent ne leur sert souvent à rien. Finalement, les plaintes formulées à propos du manque d’argent sont attribuables, dans le cas de la classe moyenne du moins, à des dépenses excessives engagées pour la plupart d’entre eux dans le seul but de ressembler à leurs voisins, d’imiter les très riches ou de se procurer des compensations dérisoires, signe que leur vie ne tient plus qu’à un fil… sur le plan humain, je veux dire.

Tout cela me donne la nausée, mais ne nous décourageons pas. Il y a moyen de faire mieux. Cependant, vous devez comprendre quelques notions générales qui vous aideront à mieux saisir et, surtout, à mieux voir venir les dangers qui vous guettent à trop vous suradapter.

Dommage que Little Boy n’ait pas lu ce livre avant sa rencontre avec Big Mouth. Il se serait épargné bien des souffrances !

La suite (de ce passionnant raisonnement) ……….Demain.

 

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Une patiente du réseau Lawrence R, a attiré mon attention sur un petit livre étonnant, « le principe du petit pingouin » de Denis DOUCET.

Ce petit livre étonnant assez bien écrit, a l’énorme qualité de faire réfléchir et de faire prendre conscience de réalités quotidiennes qui en étant trop proches , finissent par passer inaperçues.

Je vous propose d’en découvrir des extraits quotidiennement à 8 h.

Extrait du livre « le principe du petit pingouin » de Denis DOUCET, dont on vous conseille l’achat et la lecture.

« Il n’y a jamais eu autant d’antidépresseurs et de tranquillisants prescrits par les médecins dans toute l’histoire de l’humanité que ces dernières années. De plus en plus de

gens sont blasés, ne font que fonctionner, présentent une énergie minimale.

Souffrent-ils donc tous d’un trouble d’adaptation, comme on nous le laisse croire ? Sont-ils plus faibles que les autres ?

Pourquoi tant d’angoisse – ce mal du XXIe siècle qui hante de plus en plus de personnes? Avons-nous quelque chose de déréglé dans notre esprit?

Sommes-nous devenus des dysfonctionnels chroniques à vie? Devons-nous prendre cela comme une fatalité statistique avec laquelle il faudra apprendre à vivre ?

Peut-être pas…

Peut-être que ce sont plutôt nos environnements qui sont en cause. Peut-être que ce qu’on nous impose n’a pas de sens, ne respecte pas ce pour quoi nous avons été créés. Peut-être sommes-nous captifs d’une logique qui n’en a pas, justement. Peut-être que de trop s’adapter, c’est ça qui nous rend malades…

Si je vous demandais de passer le reste de votre vie dans une pièce où le taux d’oxygène est inférieur à ce dont vous avez besoin, accepteriez-vous de le faire ? Si je vous demandais de vivre dans un univers dénué de sens, où le haut et le bas seraient inversés, où la noirceur représenterait la lumière et la clarté, la nuit, accepteriez-vous d’y passer toute votre vie ? Si je vous enfermais dans une grande cage métallique où des chocs électriques vous seraient administrés arbitrairement, accepteriez-vous de vous laisser faire ? Alors, pourquoi tant de gens acceptent-ils passivement de subir l’équivalent de tout cela dans nos sociétés d’aujourd’hui ?

Suivez-moi dans l’histoire de Little Boy, vous allez commencer à comprendre ! »

La suite ………….demain

 

 

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Près de 40 % des étudiants en médecine américains considèrent les obèses peu fiables et incapables d’être observants. La situation n’est pas meilleure en France.

Une équipe américaine vient de publier dans le Journal of Academic Medicine, une étude portant sur 300 étudiants en 3e année de médecine, concernant leur perception des personnes obèses. 39% d’entre eux ont révélé des préjugés anti-gros, souvent inconscients. Par exemple, pour ces futurs médecins, un patient obèse est beaucoup moins susceptible de suivre correctement son traitement qu’un patient de poids normal. Ces étudiants reconnaissent même qu’ils manifestent moins de respect en paroles ou en actes, vis-à-vis d’un patient obèse.

« Les médecins ont les mêmes a priori que tout un chacun. La blouse blanche ne protège en rien de l’ostracisme anti-gros », dénonce le psychiatre Gérard Apfeldorfer, fondateur du Gros, le groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids. Plusieurs études ont déjà montré que les médecins ont tendance à avoir moins d’empathie et de compréhension pour un patient souffrant d’obésité plutôt que d’une autre pathologie. Un trop grand nombre d’entre eux sont encore persuadés qu’un patient qui n’arrive pas à contrôler son poids souffre juste d’un manque de volonté. « Le discours médical est donc volontiers moralisateur, culpabilisant et ponctué d’ultimatums, regrette le Dr Apfeldorfer. Une jeune femme obèse qui confie à son gynécologue un projet de grossesse a de fortes chances de s’entendre dire « maigrissez d’abord, vous serez enceinte après », c’est scandaleux car elle n’a pas plus de risques qu’une autre si elle est correctement surveillée ! ”

« Actuellement, on peut diviser le corps médical en deux : une moitié qui manifeste la même grossophobie que le grand public et une moitié qui est allée plus loin que ses préjugés, certains commencent même à suivre des formations spéciales sur les patients obèses », résume Anne-Sophie Joly, la présidente du Collectif national des associations d’obèses (CNAO). Si les risques d’une prise en charge chirurgicale sont majorés pour une personne obèse “on peut parfaitement dire les choses sans chercher à culpabiliser ni être gratuitement blessant », souligne la présidente du CNAO.

« Le danger, c’est que cette attitude stigmatisante nourrit la réticence des personnes obèses à aller consulter un médecin quel qu’il soit. C’est un facteur important de mauvaise prise en charge », poursuit Gérard Apfeldorfer. Ce qui peut conduire à des situations dramatiques où des patients obèses souffrant parfois de plusieurs pathologies restent plusieurs années sans aucun suivi médical.

La 4e édition des journées européennes de l’obésité se déroule les 24 et 25 mai dans toute la France avec pour mot d’ordre « Stop aux diktats ».

 

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