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suivi psychologique

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Henri Lestradet , diabétologue réputé, a comparé le développement staturo-pondéral de deux groupes de nourrissons nourris l’un avec un lait riche en calories, l’autre avec un lait pauvre en calories.

Après quelques mois, il avait observé que les nourrissons nourris avec le lait pauvre en calories avaient spontanément augmenté leur consommation de lait et maintenu des apports suffisants à leur croissance. En somme, ils n’avaient pas été dupe de la supercherie et avaient compensé la faible densité par une plus forte quantité. Chose remarquable, dans les deux groupes, les nourrissons avaient grandi et grossi de manière tout à fait comparable. Ainsi, même avec des nourritures différentes, tous les enfants avaient développé la quantité de masse grasse prévisible pour leur âge. Les enfants nourris avec le lait pauvre en calories avaient donc modifié leur comportement alimentaire pour satisfaire leurs besoins. Ceci est une preuve évidente qu’un comportement alimentaire peut être contrôlé par un besoin.

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La méditation alimentaire (extrait du blog http://blog.doctissimo.fr/vinividivinci/)

Il s’agit de déguster un « aliment plaisir » en portant 100% d’attention sur les sensations perçues.

La méditation se pratique au moins une fois par jour toujours comme un moment de détente, lorsqu’on rentre du boulot ou le soir après dîner et chaque fois qu’on ressent une pulsion pour cet « aliment plaisir ».

S’installer dans une ambiance agréable (musique douce), éviter d’être dérangée par le téléphone ou distraite par la TV ou la radio, s’installer le plus confortablement possible, prendre le TEMPS de regarder son « aliment plaisir » prendre le TEMPS de sentir le parfum de son « aliment plaisir », prendre le TEMPS de fermer les yeux, le mettre dans la bouche et le garder sans le mâcher pendant au moins une minute entre le palais et la langue en se concentrant à 100% sur sa texture et sur son goût, chasser toute pensée parasite, prendre le TEMPS de mâcher son « aliment plaisir » en se concentrant sur ce qu’on perçoit et ressent

Essayez, c’est un pur instant de bonheur, de relaxation et de détente.

Le plaisir est beaucoup plus grand que si on l’avalait en très grande quantité.

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http://blog.doctissimo.fr/vinividivinci/ est un blog traitant de l’hyperphagie dont je conseille la lecture.

Extraits choisis :

La compulsion alimentaire = hyperphagie boulimique = binge eating disorders (en anglais)

L‘hyperphagie boulimique consiste à manger en quantité déraisonnable et incontrôlée de façon assez fréquente (au moins 3 fois par mois) ; C’est le trouble alimentaire le plus fréquent. C’est le trouble alimentaire qui commence le plus tard (vers l’âge de 23 ans en moyenne) et qui touche le plus les hommes (deux hommes pour trois femmes environ).

Un hyperphage, par exemple, peut très bien prendre un repas complet, suivi d’une part de glace en dessert, suivi d’un paquet de chips, sans être capable de s’arrêter, explique Harrison Pope. « C’est un peu comparable à ce que vous pourriez entendre chez un alcoolique, quand il vous dit ‘je ne voulais boire qu’un verre’ et qu’il en a avalé 12, jusqu’à tomber par terre », poursuit-il. « Même si ils se sentent rassasiés, même s’ils sont dégoûtés d’eux-mêmes et qu’ils se sentent coupables, ils ne peuvent pas s’arrêter. « Si la personne ne suit pas une psychothérapie comportementale et cognitive, les comportements d’hyperphagie persisteraient en moyenne environ 8 ans, tout comme la boulimie…….

Les gens souffrant d’hyperphagie compulsionnelle sont victimes d’une « dépendance » à la nourriture, utilisant la nourriture et l’acte de manger comme un moyen de se cacher de leur émotions, de remplir un vide qu’ils ressentent en eux-mêmes, un moyen de faire face au stress quotidien et aux problèmes de leur vie…..

Les hommes et les femmes hyperphages se cachent parfois derrière leur apparence physique, en l’utilisant comme paravent contre la société (commun chez les personnes ayant subi des abus sexuels). Ils se sentent coupables de ne « pas être assez bons », honteux d’être gros, et ont généralement une faible estime d’eux-mêmes. Ils utilisent la nourriture pour faire face à ces sentiments. Avec une faible estime de soi et un besoin constant d’amour et de validation, ces personnes répèteront obsessionnellement les épisodes de gavage afin d’oublier leur douleur et le désir d’affection…..

« L’effet « ardoise magique » (Dr Apfeldorffer)

Vos soucis, vos contrariétés, vos ratages, vos chagrins, vos blessures d’amour-propre, vos chagrins de la journée, de la semaine sont comme annulés par l’orage émotionnel de la frénésie alimentaire.

« Prendre conscience de ce dont on ne veut pas prendre conscience, affronter certaines difficultés avec succès sont le moyen de rendre les compulsions alimentaires inutiles »

Extraits de témoignages lus sur le blog :

« Chaque matin, je suis au régime, chaque soir, vers 18h, je me saoûle de nourriture. »

« Quand j’ai mal, quand je suis triste, quand je suis fatiguée, la nourriture m’appelle, comme un doudou… parfois, c’est trop fort et je cède avec tout ce que cela implique derrière, la dévalorisation de soi et surtout la peur, la peur que tout recommence. »

 

Définitions recueillies sur le blog et permettant de différencier les troubles du comportement alimentaire :

  • La compulsion alimentaire  » frénétique «  est la consommation en un temps court d’une quantité assez importante d’aliments choisis, avec une connotation de plaisir, même s’il y a ensuite le sentiment d’avoir perdu le contrôle. Elle n’est en règle pas suivie de vomissements.

Contrairement aux personnes souffrant de boulimie et a fortiori à celles souffrant d’anorexie, les personnes qui consultent pour hyperphagie sont assez souvent disponibles et souriantes. Elles maintiennent une distance relationnelle assez importante. Cette distance de sécurité, révélatrice d’une insécurité relationnelle est importante. On peut d’ailleurs se demander si le poids ne constitue pas, spatialement, une sorte d’ »air bag » relationnel.

Le yoyo effectué lors des tentatives de régime témoigne d’ailleurs de cette zone de sécurité subjective, en rapport avec le poids : la personne ne peut perdre de poids au-delà ce seuil sous peine d’être fragilisée, en danger. On voit là la difficulté de traitement de ce type de difficulté : le problème (être en surpoids) est également une solution (se protéger, se faire plaisir…).

Les personnes souffrant d’hyperphagie consultent moins des psychothérapeutes que dans les autres troubles alimentaires. Elles se tournent plutôt vers un généraliste ou un nutritionniste.

  • La crise boulimique est la consommation en un temps court d’une quantité importante ou massive d’aliments non choisis, sans aucune connotation de plaisir, sans faim ni rassasiement, avec un fort sentiment de perte le contrôle. Elle est suivie de vomissements et d’un dégoût de soi qui peut conduire au suicide.
  • Le grignotage pathologique est la consommation en un temps assez long, par petites quantités répétées, d’aliments choisis, sans sensation de faim et avec une connotation de plaisir très modérée.

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Le Poids et le Moi, de Bernard Waysfeld

L’intérêt principal du livre de Bernard Waysfeld est que son auteur est médecin, et complète l’approche psychologique avec une approche organique. Cependant, si l’anorexie et la boulimie sont évoqués, c’est sur l’obésité que l’auteur s’attardera le plus, en particulier à travers une longue et constante charge contre les régimes restrictifs.

Si, comme pour l’anorexie ou la boulimie, il n’y a pas de remède magique contre l’obésité, les régimes restrictifs sont en effet présentés comme, en plus d’être une torture passée l’euphorie des premiers kilos perdus, inefficaces et même néfastes. Non seulement manger moins pour manger moins réduit aussi les apports nutritionnels indispensables (vitamines, minéraux, …), mais de plus l’organisme ne fait pas la différence entre régime volontairement auto-infligé et famine, et s’empressera par conséquent, une fois l’alimentation revenue à la normale, de récupérer les kilos perdus… avec un bonus, pour pouvoir faire face à la prochaine « pénurie ».

L’auteur est de plus en plus explicite sur le sujet au fur et à mesure du texte : le succès de ces régimes n’est pas seulement dû à l’absence, pour l’instant, de thérapie idéale et à leur trompeuse efficacité à court terme, mais aussi au culte de la maigreur de notre société, et du racisme anti-gros qui l’accompagne (quand on y pense, le racisme anti-gros est d’ailleurs l’un des plus confortables qui soient : en un simple coup d’oeil, il permet de « déduire » qu’une personne est gourmande, oisive, insouciante etc…, nous renvoyant par effet de miroir une image flatteuse de nous-même en fourmi travailleuse, courageuse et altruiste). Le thérapeute punit le patient d’être gros, et le patient, sous l’influence des regards subis au quotidien, accepte de s’autoflageller -« une majorité de sujets obèses (ou souffrant de troubles du comportement alimentaire) ressent une immense culpabilité qui justifie, à leurs yeux, qu’on les punisse en les affamant, car ils trouvent ainsi une forme de soulagement, d’absolution »-. Un autre avantage douteux de cette approche morale est que, si le traitement échoue, c’est forcément la faute du patient (« Dans les camps de concentration, il n’y avait pas d’obèses, n’est-ce pas? Vous reviendrez me voir quand vous aurez perdu 10 kilos! » auraient parfois asséné certains médecins… c’est bien connu, l’état de santé des détenus des camps de concentration était on ne peut plus enviable).

Accepter d’écouter le patient sur le long terme, pour détecter une éventuelle origine qui n’aurait rien d’organique : la psychanalyse travaille de concert avec la diététique. Les influences principales de l’auteur semblent être Lacan et Ginette Raimbault, mais de nombreux cas cliniques illustrent ses propos. En ce qui concerne l’anorexie sont évoqués le refus de la féminité (« victoire » obtenue avec la diminution des formes -jamais suffisante- et l’arrêt des règles), l’ascétisme extrême (il est rappelé que les anorexiques ONT faim, la domination de la faim fait partie du sentiment de contrôle absolu du corps), le désir de satisfaire de façon distordue une attente supposée des parents, … On est toutefois plus dans l’esquisse que dans la clef interprétative ou thérapeutique magique, et des lectures complémentaires sont probablement indispensables pour approfondir l’approche analytique.

Le livre s’achève sur la présentation de tests, et de propositions thérapeutiques plus directes : le régime à l’envers (ne pas dire au patient ce qu’il ne doit pas manger mais ce qu’il DOIT manger, le fait de faire 3 repas par jour étant primordial à la fois d’un point de vue diététique -pas de faim=pas de grignotage- et social), couplé à l’écoute sur la durée pour discerner ce qui cause le problème et le faire saisir et accepter au patient…

L’approche est claire, riche, parsemée de suggestions bibliographiques. Certes on ne trouve pas la clef analytique du Mystère de l’anorexie/de la boulimie, mais cette lecture permet une approche plus informée des troubles de l’alimentation et rien n’empêche d’approfondir.

 

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