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Dr Patrick BUENOS

Une équipe de chercheurs britanniques a mis en évidence que les programmes par régimes amaigrissants et les exercices sportifs dispensés aux personnes obèses sont très peu efficaces pour leur faire perdre du poids sur le long terme, ou pour les empêcher d’en reprendre pendant les cinq années suivantes. Un constat qui souligne l’importance de développer de nouvelles approches contre l’obésité.

Retrouver un poids normal reste très difficile en cas d’obésité.

La chance d’une personne modérément obèse (IMC compris entre 30 et 35) d’atteindre un poids corporel normal après un traitement est de 1 sur 210 pour les hommes et de 1 sur 124 pour les femmes.

Pour les patients souffrant d’obésité morbide (IMC supérieur à 40), les chances d’atteindre un poids normal sont encore plus faibles : 1 sur 1 290 pour les hommes et 1 sur 677 pour les femmes.

C’est ce que révèle une étude dirigée par le « King’s College London » et financée par « the National Institute for Health Research » (NIHR). Pour arriver à ces résultats, publiés dans la revue « the American Journal of Public Health », les scientifiques ont analysé les dossiers médicaux de 278 982 personnes (129 194 hommes et 149 788 femmes) ayant des problèmes d’obésité. Ces personnes, qui suivaient un traitement classique contre l’obésité comprenant programme nutritionnel adapté et exercices sportifs, ont été suivies entre le 1er novembre 2004 et le 31 octobre 2014 (les 2738 participants, soit 1% du total) ayant eu recours à la chirurgie bariatrique ont été exclus de l’étude.

Peu de traitements efficaces contre l’obésité.

Dans l’ensemble, seulement 1 283 hommes et 2 245 femmes, ayant une obésité modérée avec un IMC compris entre 30 et 35, ont atteint leur poids corporel normal. Des variations de poids, avec des augmentations et des diminutions, ont également été observées chez plus d’un tiers des patients. L’étude conclut que les traitements de l’obésité par régime et incitation à une activité physique ne parviennent pas à atteindre une perte de poids durable pour la majorité des patients obèses.

 

Ainsi la probabilité annuelle des patients de perdre 5% de poids était de 1 sur 12 pour les hommes et de 1 sur 10 pour les femmes. Pour ceux qui avaient perdu 5% de poids, 53% l’ont repris dans les deux ans et 78% dans les cinq ans.

Source : Probability of an Obese Person Attaining Normal Body Weight: Cohort Study Using Electronic Health Records, A. Fildes and al,  the American Journal of Public Health, juillet 2015

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Ce qu’il vous faut : Traiter le derme, vous avez donc besoin de formules qui pénètrent vraiment, avec des actifs qui regonflent votre épiderme comme l’acide hyaluronique ou le collagène.

Sous quelle forme ? Le top : celles qui sont occlucives comme les masques en biocellulose. Ils sont imprégnés, et ont un effet seconde peau. Certains d’entre eux sont même dédiés au cou, une zone trop souvent oubliée lorsque l’on utilise un masque classique. Avec eux, l’astuce c’est de les laisser poser longtemps (1h sans problème). Bien aussi les formules spécifiques nuit, très riches en principes actifs, que vous posez en couche épaisse juste avant d’aller vous coucher. Votre peau s’en délecte toute la nuit et vous affichez un teint plus frais dès le lendemain matin. La petite astuce en plus : si vous avez des patchs contour des yeux, vous pouvez vous en servir pour repulper vos sillons nasogéniens en quelques minutes, effet garanti !

Le bon rythme : Tous les jours sans problème si vous avez le temps.

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Des chercheurs français ont découvert d’importantes modifications intestinales dans l’obésité, notamment une perturbation de la régulation des sucres et des lipides qui pourrait expliquer les dégâts induits pour la santé.

Grâce à ses replis microscopiques, la surface de l’intestin chez l’homme est équivalente à celle d’un court de tennis! En cas d’obésité sévère, cette surface devient comparable à celle de trois terrains, révèlent des chercheurs français de l’Inserm et du CNRS au Centre de recherche des Cordeliers et à l’Ican (Institut de cardiométabolisme et nutrition de la Pitié-Salpêtrière, Paris) dans la revue internationale Cell Metabolism.

Première conséquence du triplement de la surface d’échange, «l’organisme des personnes obèses reçoit donc un apport accru de nutriments venant de l’intestin au cours des repas», expliquent le Pr Édith Brot-Laroche et le Pr Karine Clément, qui ont dirigé ces recherches. Il n’est pas facile d’étudier l’intestin grêle car il se trouve entre l’estomac, en amont, et le gros intestin, en aval. Mais 185 obèses qui devaient bénéficier d’une chirurgie de l’obésité (chirurgie bariatrique) ont accepté de donner aux chercheurs de l’Ican des fragments de leur grêle prélevés lors de l’intervention. Les comparaisons ont ensuite été faites avec 33 sujets de poids normal qui avaient eu des biopsies du grêle pour diverses raisons.

Des molécules qui entretiennent l’inflammation.

Les chercheurs français n’ont pas seulement remarqué un triplement de la surface intestinale ils ont aussi noté des changements plus profonds qui lèvent le voile sur l’auto-aggravation de l’obésité. «L’obésité sévère provoque un changement des défenses immunitaires dans l’intestin grêle, expliquent les Pr Clément et Brot-Laroche. Nous avons montré que les cellules de l’immunité (notamment les lymphocytes T, NDLR) sont plus nombreuses dans l’intestin grêle des personnes obèses en comparaison avec celui des personnes de poids normal. L’activation des cellules immunitaires logées à côté des cellules responsables de la capture des nutriments ne détruit pas la muqueuse intestinale mais en modifie le fonctionnement.»

Car les cellules immunitaires vont sécréter des molécules (cytokines) qui entretiennent l’inflammation, comme si la muqueuse était continuellement agressée. Le prix à payer de cette inflammation chronique est lourd sur le plan métabolique puisqu’il se traduit par une résistance à l’insuline, cette hormone dont le rôle est de réguler l’entrée des glucides (sucres) dans les cellules intestinales. «Cela aboutit à l’augmentation des flux de sucres et de lipides vers les autres tissus de l’organisme, ce qui contribue à aggraver l’obésité», expliquent les chercheurs.

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Réalisé par un spécialiste de l’Organisation mondiale de la santé, le classement des pays qui comptent le plus d’obèses et de personnes en surpoids défie tous les pronostics.

En première position ? Les îles Tonga, avec 86,1% de personnes obèses ou en surpoids. Parmi les surprises du haut de classement, on trouve notamment la Libye et la Syrie, respectivement 73,9 et 72,3.

Dans le bas du tableau on trouve des pays africains, dont l’Éthiopie, le Rwanda, l’Ouganda et des dictatures, dont deux réputées des plus sévères: la Corée du Nord et l’Érythrée. En France, le taux n’a pas évolué outre mesure, passant de 42,6 à 49,2%.

Aux États-Unis, souvent désignés comme le mauvais élève sur les questions d’obésité le pourcentage de personnes en surpoids est passé de 54,8% en 1990 à 66,3% en 2013.

Pour réaliser ce classement, Ramon Martinez, spécialiste des données sur la santé et épidémiologiste pour l’OMS, a attribué à 188 pays une place en fonction du pourcentage de personnes obèses ou en surpoids (indice de masse corporelle supérieur à 25) dans la population.

Il présente ses résultats sur une carte interactive.

 

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La Société américaine de la Chirurgie Plastique vient de publier les données concernant le recours des Américains à la chirurgie esthétique. Voici sept tendances qui dominent outre-Atlantique.

1. Réduction du volume de la poitrine chez les hommes et les jeunes adolescents

En 2014, 6694 adolescents américains ont subi une chirurgie plastique pour réduire le volume de leur poitrine, soit une hausse de 14% par rapport à l’année précédente. Selon les Centres du Contrôle et de la Prévention des Maladies, la proportion d’adolescents américains obèses (âgés de 12 à 19 ans) a grimpé de 5% à 21% entre 1980 et 2012.

La même tendance a pu être observée chez les hommes adultes qui en 2014 étaient 26 175 à avoir recouru au même type d’intervention. Ce chiffre a également augmenté de 14% par rapport à l’année 2013.

2. De plus en plus d’adolescents prêts à «passer sur le billard»

Le nombre d’ados américains adeptes de tous types de chirurgie plastique est en hausse : 224 000 jeunes, âgés de 13 à 19, ont franchi le pas en 2014. Cela représente un bond de 2% en une année. Parmi les interventions les plus populaires dans cette tranche d’âge, on compte le remodelage du nez, la réduction mammaire masculine (voir ci-dessus), la chirurgie de l’oreille et l‘épilation ou le resurfaçage de la peau au laser. Le consentement des parents est nécessaire pour les opérations subies par les adolescents de moins de 18, ont précisé les auteurs du rapport.

Diana Zuckerman, présidente du Centre national pour la recherche en santé, a déclaré : “Il ne fait aucun doute que la chirurgie réparatrice puisse être bénéfique aux enfants et aux jeunes adultes. Les interventions chirurgicales pour corriger les fentes labiales et palatines, par exemple, ne font pas l’objet de controverses. La chirurgie plastique réalisée pour corriger les traits du visage qui peuvent rendre disgracieux voire ridicule, comme le nez et les oreilles décollées, est généralement admise aux États-Unis.

“Toutefois, les phénomènes culturels tels que les métamorphoses chirurgicales présentées dans de nombreuses émissions de télévision ainsi que des pressions incessantes sur les adolescents à se conformer aux normes de beauté rendent de plus en plus difficile le consensus sur ce qui constitue une « apparence normale » et à partir de quand le désir d’améliorer son apparence est discutable jusqu’à devenir à la limite de la psychopathologie.

3. Le Botox en plein essor

Le Botox est devenu un incontournable dans le traitement des rides. Avec 6,67 millions d’injections réalises en 2014, son utilisation n’a jamais été aussi populaire. Cela représente une augmentation de 6% par rapport aux données de 2013 et un énorme bond de… 748% par rapport aux chiffres de l’année 2000. Rien qu’en 2014, une somme stupéfiante de 2,18 milliards d’euros a été dépensée en Botox.

4. La chirurgie bariatrique

Le développement de la chirurgie bariatrique (ou chirurgie de l’obésité) aux Etats-Unis a eu un effet d’entraînement sur les opérations cosmétiques.

Selon la Société américaine de la Chirurgie Plastique, en 2013, 179 000 personnes ont subi ce type d’opérations. C’est le nombre d’interventions record depuis 2009. Le lifting des cuisses et des bras a vu en 2014 sa plus forte hausse en cinq ans.

« Vous ne pouvez pas l’associer à autre chose que le fait qu’il y a plus de patients qui après une perte massive de poids cherchent maintenant à régler des problèmes survenus suite à la chirurgie bariatrique”, a expliqué Scot Glasberg, président de la société. “Ils sont ravis d’avoir perdu autant de poids mais ils ont remplacé un problème par un autre ».

« Ceux qui font l’expérience de la perte massive du poids se retrouvent souvent avec des quantités excessives de peau relâchée, en particulier au niveau des cuisses, sous les bras, autour de l’abdomen et au niveau des seins. L’excès de peau peut être non seulement inesthétique et inconfortable mais dans de nombreux cas il peut être douloureux ».

5. La chirurgie des fesses

La chirurgie plastique des fesses est en plein essor. 1863 opérations d’implantation de prothèses de fesses ont été réalisées en 2014, ce qui représente le double du chiffre de l’année précédente.

Quant au lifting fessier, le nombre d’opération a atteint le chiffre de 3505, en augmentant ainsi de 44% par rapport à l’année précédente.

6.Écart gigantesque entre les sexes

Vous l’avez deviné, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à recourir à la chirurgie plastique. Dans ce domaine, l‘écart entre les sexes est énorme : sur l’ensemble des opérations de chirurgie esthétique effectuées aux États-Unis en 2014, 92% ont été réalisées sur les femmes.

Parmi 27 différents types d’opérations unisexe – sans compter l’augmentation de la poitrine chez les femmes et sa réduction chez les hommes – il en existe seulement trois pour lesquelles le nombre d’hommes y ayant recours est plus important que celui de femmes. On retrouve dans cette catégorie les opérations telles qu’augmentation du volume du mollet, celle du menton ainsi que la greffe capillaire.

7. En soulevant les paupières

Si quelqu’un vous demandait d’identifier trois types de chirurgie plastique, celle des paupières ne vous viendrait pas forcément à l’esprit.

Pourtant, cette opération a été classée quatrième parmi les chirurgies les plus populaires en 2014, devancée seulement par l’agrandissement de la poitrine, la chirurgie du nez et la liposuccion-remodelage.

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Le tour de cou est-il en passe de détrôner le tour de taille dans l’évaluation du risque cardiovasculaire généré par l’obésité et ses conséquences métaboliques ? Oui à en croire une communication faite par deux médecins bulgares lors du 24e congrès de l’American Association of Clinical Endocrinologists qui vient de fermer ses portes à Nashville (Etats-Unis).

L’étude des deux auteurs cités en référence avait pour objectif de déterminer si le tour de cou avait une valeur prédictive supérieure au tour de taille à l’égard du risque métabolique et donc du risque cardiovasculaire.

Pour cela, 168 patients obèses (IMC > 30) ont été inclus en 2013 et 2014 au CHU de Sofia (Bulgarie) ; l’âge moyen de ces patients était de 52 ans, leur IMC de 35. Les mesures anthropométriques ont été recueillies pour chacun de ces patients ainsi que les paramètres biologiques suivants : HbA1c, enzymes hépatiques, uricémie, taux de lipides sanguins.

Tous les croisements étudiés montrent que le tour de cou est plus prédictif du risque cardiovasculaire que le tour de taille, ce qui n’est pas pour surprendre les auteurs qui rappellent que l’obésité de la partie haute du corps génère une libération plus importante d’acides gras libres que l’obésité de la partie basse. D’autre part, la mesure du cou est plus simple à réaliser que la mesure du tour de taille, en particulier chez les sujets particulièrement obèses !

Le seuil à partir duquel le RCV augmente significativement a été fixé à 36 cm chez la femme, à 39 cm chez l’homme.

Z Kamenov et Y Assyov. Neck circumference – A more informative indicator for metabolic disturbances compared to waist circumference ?24e congrès de l’American Association of Clinical Endocrinologists. Nashville 13 – 17 mai 2015,  Abstract n° 606

Dr BUENOS : voici une raison supplémentaire de mesurer le tour du cou systématiquement en consultation comme nous le faisons depuis 1 an et 1/2.

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Des études avaient déjà montré un lien entre surpoids et carence en vitamine D. Une récente étude va plus loin en démontrant qu’une supplémentation en vitamine D pourrait améliorer la perte de poids de personnes obèses.

L’efficacité d’une telle prescription n’avait jusqu’ici jamais été démontrée. Et si la supplémentation en vitamine D pouvait aider les personnes en surpoids ou obèse à perdre du poids ? C’est ce que propose un rapport présenté au Congrès Européen sur l’Obésité (ECO2015) qui s’est tenu à Prague du 6 au 9 mai 2015. D’après l’étude menée par l’équipe du docteur Luisella Vigna du département de médecine préventive de l’université de Milan, la prise de complément alimentaire de vitamine D contribuerait à la perte de poids et augmenterait les effets bénéfiques d’un régime pauvre en calories chez les personnes obèses et en surpoids ayant une déficience en cette vitamine.

Une dose de vitamine D pour un régime plus efficace.

Les travaux de ces chercheurs ont porté sur 400 volontaires en surpoids ou obèses présentant au début de l’étude une carence en vitamine D. Pendant deux ans, ces personnes ont suivi un régime pauvre en calorie. En parallèle, un tiers d’entre elles ont reçu une dose modérée de vitamine D (25 000 Unités Internationales par mois), un autre tiers une forte dose (100 000 UI par mois) et le dernier tiers n’a reçu aucun complément de vitamine D. A titre comparatif, en France, la quantité recommandée est de 6 000 UI/mois et la dose maximale autorisée de 60 000 UI/mois. Au terme de six mois de traitement, la perte de poids et la réduction du tour de taille observées se sont révelées plus conséquentes pour les patients ayant reçu de la vitamine D. Les auteurs de cette étude recommandent ainsi aux personnes affectées par l’obésité de « faire tester leur taux de vitamine D pour savoir s’ils sont déficients et, le cas échéant, de prendre des compléments ».

Un lien entre obésité et vitamine D déjà établi. Depuis 2013 déjà, le lien entre obésité et vitamine D était suspecté. En effet, une étude publiée dans la revue médicale Plos One regroupant plusieurs travaux qui portaient au total sur plus 42 000 personnes avait démontré que plus l’Indice de Masse Corporelle (IMC) d’une personne augmentait, plus son taux de vitamine D diminuait.

Huit français sur 10 manquent de vitamine D. Peu présente dans notre alimentation (sauf dans les poissons gras, le beurre et les œufs), cette vitamine est essentiellement synthétisée par notre peau sous l’effet des rayons du soleil et joue un rôle majeur dans la santé de nos os et de nos muscles. Dans l’hémisphère nord, entre octobre et mars, l’intensité des rayons solaires est insuffisante pour synthétiser une dose correcte de vitamine D. Huit français sur dix seraient ainsi carencés. Or, depuis une vingtaine d’années, les études sur les liens entre maladies chroniques et carence en vitamine D se multiplient : elle jouerait ainsi un rôle dans le diabète, la sclérose en plaque, la maladie de Parkinson ou encore les affections respiratoires.

Cause ou conséquence ? Bien que des liens aient été établis entre carence en vitamine D et plusieurs maladies, une relation de cause à effet n’a pas été démontrée. En effet, ces carences ont pour la plupart été observées a posteriori sur des patients. Difficile donc pour  les scientifiques de savoir si la carence a causé ces maladies ou si ce sont les malades qui sont plus sujets aux déficits de vitamine.

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A l’heure où l’on apprend que les Français sont les plus gros buveurs de l’OCDE, voilà une information qui peut avoir son importance : la forme du verre de bière a une influence sur la vitesse à laquelle il est bu.

S’il avait étudié dans nos campagnes, David Troy aurait peut-être chronométré des ballons de rouge. Mais à l’université de Bristol, la bière règne. Sous la direction du Dr Angela Attwood, du Groupe de recherche sur le tabac et l’alcool, David Troy a donc proposé à 160 buveurs raisonnables (dont la moitié étaient des femmes) de boire des mousses pour tenter de faire avancer la science.

Tous les verres arboraient de jolies courbes, certaines ornées de graduations indiquant le quart, la moitié et les trois quarts. Il en ressort que les volontaires vidaient les verres gradués en 10,3 minutes en moyenne, contre 9,1 minutes si le verre était vierge (les temps de ceux ayant anormalement lambiné ont été éliminés avant calcul des moyennes).

Pour mieux explorer encore l’art de la descente du verre de bière, David Troy a recruté trois patrons de pubs, pendant deux week-ends, pour savoir si la forme du verre avait une influence. Les résultats obtenus doivent être pris avec des pincettes, admet-il, mais confirment les résultats d’autres études déjà menées en laboratoire : dans les pubs utilisant des verres droits, les clients boivent plus lentement.

Or, « la vitesse à laquelle une bière est bue peut avoir un effet direct sur le niveau d’intoxication. Cela peut aussi augmenter la quantité d’alcool bue », précise le Dr Angela Attwood, signataire senior de l’étude qui doit être présentée à la conférence annuelle de la Société de psychologie britannique.

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Une startup israélienne a mis au point une gélule connectée au smartphone, destinée aux personnes souhaitant perdre du poids. Une technologie non encore complètement aboutie.

Melcap System est une entreprise basée en Israël qui cherche une alternative à la chirurgie pour aider les personnes en surpoids à maigrir. La startup travaille sur une gélule connectée qui envoie des stimulations électriques aux muscles de l’estomac, dans l’optique de simuler une sensation de satiété au cerveau. De cette manière, la personne est plus rapidement repue que d’ordinaire, et donc, mange moins.

MelCap Systems

L’utilisateur paramétre le fonctionnement de la gélule par le biais de son smartphone, et une ceinture dotée d’un aimant doit également être portée, pour « attirer » la gélule au bon endroit dans l’estomac. La durée de vie d’une gélule connectée serait de trois semaines : elle finirait par être digérée par l’organisme et finalement évacuée, sans risque pour l’utilisateur.

En attente d’essais cliniques

La startup Melcap a breveté les technologies liées à sa pilule connectée, mais admet avoir encore du pain sur la planche pour pouvoir la commercialiser. Outre l’amélioration de son fonctionnement, il va falloir planifier des essais cliniques pour déterminer son efficacité en pratique. L’entreprise a néanmoins bon espoir de commercialiser sa gélule dans les prochaines années et de proposer une alternative moins coûteuse et moins invasive à la chirurgie.

Dr BUENOS : nous pensons que la simulation de la satiété par le biais d’envois d’informations au cerveau par stimulation électrique de la paroi de l’estomac, est une voie prometteuse dans la prise en charge de l’obésité.

Plusieurs systèmes sont actuellement testés.

Nous suivons avec intérêt les progrès faits dans cette voie.

Par contre, contrairement aux équipes qui la développent, nous pensons qu’elle sera un excellent complément à la chirurgie, et non une alternative.

Plus d’infos sur melcapsystems.com

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La consommation régulière de ces suppléments destinés à accroître la masse musculaire, notamment ceux à base de créatine et/ou d’androstènedione, très en vogue aux Etats-Unis mais disponibles en France, notamment sur quelques sites internet, augmente de 65% le risque de cancer testiculaire développé à partir des cellules germinales !

Ce résultat a été établi par une équipe d’épidémiologistes américains (Yale University) qui publient leur étude dans le Bristish Journal of Cancer. Ils ont entrepris leur travail après avoir constaté que la fréquence du cancer testiculaire avait augmenté au cours de ces dernières années, les formes développées à partir des cellules germinales étant passées de 3.7/100.000 en 1975 à 5.6/100.000 actuellement, cette augmentation n’étant pas explicable par une amélioration des procédures de dépistage.

Cette étude cas-témoins a inclus 356 cas de tumeurs germinales testiculaires diagnostiqués entre 2006 et 2010, et 513 témoins, tous recrutés dans les Etats du Connecticut et du Massachusetts. L’âge des participants allait de 18 à 55 ans. Les facteurs de risque connus (antécédents familiaux, cryptorchidie, antécédents de traumatismes testiculaires) et les habitudes de vie, notamment vis-à-vis de l’activité physique et de la consommation d’alcool et/ou de tabac ont été étudiés, de même que l’éventuelle consommation de produits ayant vocation à accroître la masse musculaire, en particulier les produits à base de créatine et d’androstènedione. Les entretiens ont révélé que près de 20% des participants à l’étude avaient consommé de tels produits. Le traitement des données a permis de montrer que le risque de développer un cancer testiculaire était augmenté de 65% chez ces consommateurs (OR = 1.65, IC 95% = 1.11 – 2.46), le risque étant d’autant plus élevé que la consommation avait débuté tôt dans la vie (OR = 2.21, IC 95% = 1.34 – 3.63 pour les hommes ayant débuté cette consommation avant l’âge de 25 ans) et/ou avait porté sur une période longue (OR = 2.56, IC 95% = 1.39 – 4.74 pour ceux ayant consommé ces produits durant au moins 36 mois).

Li N et coll. Muscle-building supplement use and increased risk of testicular germ cell cancer in men from Connecticut and Massachusetts. British Journal of Cancer 2015 ; 112 : 1247-1250 (31 March 2015) | doi:10.1038/bjc.2015.26

 

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