Un conte à maigrir debout, extrait de « contes à guérir…contes à grandir » de Jacques SALOME
« Un conte à maigrir debout
Dans ce pays-là, les femmes avaient toutes ou presque toutes le souci d’un corps mince, ou du moins croyaient-elles en avoir le souci. Très tôt dans leur vie, on leur avait laissé croire qu’il leur fallait un corps élancé, sans excédent de formes et de poids.
Dans ce pays-là, les hommes étaient plus sensibles aux corps des femmes qu’à leur regard, plus touchés par leur forme que par leur écoute et bien plus attirés par leur présentation que par leur amour.
Cela bien sûr n’existait sur cette planète que dans ce lointain pays-là.
Dans ce pays-là, donc, comme vous le sentez bien, régnait le terrorisme des kilos. Une guerre à mort sévissait avec violence chez la plupart des femmes, non pas entre elles, mais à l’intérieur de chacune d’elles.
Guerre sans merci, pour avoir du plus là et là et encore un peu ici. Guerre sans pitié pour avoir du moins, là surtout et encore un peu moins ici.
Parfois, il arrivait à certaines d’être dépassées par leur propre volume, de se sentir envahies, dépossé¬dées même, par des kilos en trop, mal répartis.
D’autres encore éprouvaient une véritable haine pour ces kilos trop voyants, du mépris et du rejet pour ces plis, cette graisse insolente. Il y avait en elles une violence terrible contre la lourdeur ou la mollesse de leurs fesses, de leur ventre, de leur poitrine.
Le territoire favori de toute cette haine, de toute cette violence, dans ce pays-là, était les salles de bains, les chambres à coucher, les lieux d’intimité, et bien sûr la table en était le champ de combat privilégié !
Un jour de printemps, dans ce pays-là, une femme décida d’écouter son corps.
— Je ne veux plus passer ma vie à maigrir debout. Je ne veux plus consommer le meilleur de mes énergies pour la peur de manger trop ou pas assez. Je ne veux plus passer des heures vitales à me sentir coupable d’avoir pas assez ou trop, à me sentir redevable de tout. Je ne veux plus passer l’essentiel de mes jours à me demander «pourquoi» je matraque mon corps par tous ces excès de nourriture, de mal-être, dans un sens ou dans l’autre…
Un autre jour, elle entendit un poète énoncer une phrase simple qui l’éveilla :
— J’ai mis longtemps à découvrir que je pouvais soit nourrir ma vie, soit continuer à la consommer. Je préfère pour ma part la nourrir, ajoutait le poète, en arrêtant de la consommer.
Cette phrase la poursuivit plusieurs jours encore, avant qu’elle ne se l’attribue et en prolonge le sens.
— Mais oui, je passe tellement de temps et d’énergie à nourrir mon corps et je ne sais même pas comment nourrir ma vie !
Elle avait enfin compris qu’il n’était plus nécessaire de nourrir son corps pour survivre, pour faire le poids. Qu’il n’était plus souhaitable de faire outrage à son corps, qu’il n’était pas indispensable d’avoir à son égard honte, colère et tristesse.
Qu’elle pouvait croquer sa vie à pleines dents, sans que son corps se sente obligé de faire contrepoids.
Qu’elle pouvait consommer du bonheur, le bonheur d’être entière et vivante.
Le soir-même, elle invita sa propre Vie à sa table.
— Ma vie je t’invite, ce soir tu es mon invitée d’honneur.
Elle mit sa plus belle nappe, deux assiettes, deux couverts, deux verres, deux bougies et prépara un excellent repas.
Elle servit l’assiette de sa Vie en premier, délicatement, en choisissant les morceaux, en soignant la présentation, puis elle jeta à son habitude la nourriture dans son assiette à elle, l’assiette de son corps…
Elle prit sa fourchette, piqua, ouvrit la bouche… allait enfourner le tout… quand elle se ressaisit et mangea en entier, avec plaisir, l’assiette… de sa Vie.
A partir de cette expérience, tout se transforma dans son existence.
Elle sut qu’elle pouvait nourrir sa Vie de mille stimulations, de millions d’inventions, et cela avec créativité et tendresse. Avec une infinitude de petites attentions, de gestes et de regards respectueux pour le compagnon le plus fidèle de son existence, son propre corps.
Elle découvrit qu’elle savait nourrir ce corps de vie, plutôt que d’angoisses et de chagrins.
Elle inventa même une expression bien à elle :
— Se faire chaque jour plaisir et tendresse à sa Vie. Elle confia à ses amis :
— Je ne pouvais plus continuer à passer ma vie à grossir debout.
Aujourd’hui je vis ma vie sans la consommer, je vis mon existence en lui donnant… vie.
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De la chirurgie bariatrique » en pilule
Sous ce slogan aussi vendeur que provocateur, « la chirurgie bariatrique en pilule », la société BioKier vient de présenter au congrès de l’American Heart Association (AHA) qui se tient actuellement à Chicago, l’un de ses futurs traitements du diabète de type 2 qui ne porte encore qu’un nom de code, BKR-013.
L’idée est de reproduire via une pilule à prendre par voie orale en une prise par jour les effets hormonaux de la chirurgie bariatrique.
Le BKR-013 qui contient une L- glutamine, aurait ainsi les mêmes effets que la chirurgie bariatrique au cours du diabète, une amélioration du contrôle glycémique voire une disparition du diabète ».
Cette pilule bénéficie d’une technologie du nom de « Phloral coating » essentielle pour ce type de traitement, qui permet la libération de la substance directement dans le colon.
Selon ses concepteurs, le BKR-013 n’aurait pas tout à fait les mêmes effets que les analogues du GLP-1 déjà commercialisés comme antidiabétiques par plusieurs grandes firmes pharmaceutiques, ni les mêmes inconvénients, en respectant la demi-vie du GLP-1 physiologique. Passé l’effet d’annonce, aucune étude comparative n’a été présentée, ni même annoncée.
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En plus d’être associée au diabète et aux maladies cardiaques, l’obésité pourrait aussi être liée à des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques et la maladie de Crohn, indique une nouvelle étude israélienne.
L’obésité crée l’«environnement optimal» pour les maladies auto-immunes, avancent des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv, en Israël. En outre, l’inflammation interne qui tend à se développer chez les personnes obèses est susceptible d’aggraver la progression de la maladie et d’atténuer son traitement.
Les scientifiques avaient déjà identifié plusieurs causes possibles du développement de maladies auto-immunes, dont les infections, les pesticides et le tabagisme. Mais l’obésité est devenue un nouveau facteur «qui ne peut pas être ignoré», a déclaré l’auteur principal de l’étude, Yehuda Shoenfeld.
Des expériences menées sur des souris atteintes de sclérose en plaques ont montré que leurs syndromes de paralysie et de détérioration des reins se sont améliorés après qu’ils eurent bénéficié d’un régime méditerranéen et de suppléments pour compenser une carence en vitamine D.
«Si un patient est à risque (pour les maladies auto-immunes), il ou elle doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir un poids santé», a déclaré M. Schoenfeld.
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Le conte de la petite fille qui cherchait en elle le chemin des mots, extrait de « contes à grandir.. contes à guérir » de Jacques SALOME :
« Le conte de la petite fille qui cherchait en elle le Chemin des Mots
Il était une fois une petite fille qui ne trouvait jamais les mots pour dire ce qu’elle ressentait.
Chaque fois qu’elle tentait de s’exprimer, de traduire ce qui se passait à l’intérieur d’elle, elle éprouvait comme une sorte de vide. Les mots semblaient courir plus vite que sa pensée. Ils avaient l’air de se bousculer dans sa bouche mais n’arrivaient pas à se mettre ensemble pour faire une phrase.
Dans ces moments-là, elle devenait agressive, violente, presque méchante.
Et des phrases toutes faites, coupantes, cinglantes sortaient de sa bouche. Elles lui servaient uniquement à couper la relation qui aurait pu commencer.
— De toute façon tu ne peux pas comprendre.
— Ça ne sert à rien de dire.
— C’est des bêtises de croire qu’il faut tout dire !
D’autres fois, elle préférait s’enfermer dans le silence, avec ce sentiment douloureux.
— Que de toute façon personne ne pouvait savoir ce qu’elle ressentait, qu’elle n’y arriverait jamais. Que les mots ne sont que des mots.
Mais tout au fond d’elle-même, elle était malheureuse, désespérée, vivant une véritable torture à chaque tentative de partage.
Un jour, elle entendit un poète qui disait à la radio :
— Il y a chez tout être humain un Chemin des Mots qu’il appartient à chacun de trouver.
Et, dès le lendemain, la petite fille décida de partir sur le Chemin des Mots qui était à l’intérieur d’elle.
La première fois où elle s’aventura sur le Chemin des Mots, elle ne vit rien. Seulement des cailloux, des ronces, des branchages, des orties et quelques fleurs piquantes.
Les mots du Chemin des Mots semblaient se cacher, paraissaient la fuir.
La seconde fois où elle chemina sur le chemin des mots, le premier mot qu’elle vit sur la pente d’un talus fut le mot « Oser». Quand elle s’approcha, ce mot osa lui parler. Il lui dit d’une voix exténuée :
— Veux-tu me pousser un peu plus haut sur le talus ?
Elle lui répondit :
— Je crois que je vais te prendre avec moi et que je vais t’emmener très loin dans ma vie.
Une autre fois, elle découvrit que les mots étaient comme des signes sur le bord de ce chemin et que chacun avait une forme différente et un sens particulier.
Le deuxième mot qu’elle rencontra fut le mot «Vie». Elle le ramassa, le mit contre son oreille. Tout d’abord, elle n’entendit rien. Mais en retenant sa respiration, elle perçut comme un petit chuchotement :
— Je suis en toi, je suis en toi
et plus bas encore :
— prends soin de moi.
Mais là, elle ne fut pas très sûre d’avoir bien entendu.
Un peu plus loin sur le Chemin des Mots, elle trouva un petit mot tout seul, recroquevillé sur lui-même, tout frileux comme s’il avait froid.
Il avait vraiment l’air malheureux, ce mot-là. Elle le ramassa, le réchauffa un peu, l’approcha de son cœur et entendit un grand silence. Elle le caressa et lui dit :
— Comment tu t’appelles, toi ?
Et le petit mot qu’elle avait ramassé lui dit d’une voix nouée :
— Moi, je suis le mot « Seul». Je suis vraiment tout seul. Je suis perdu, personne ne s’intéresse à moi, ni ne s’occupe de moi.
Elle serra le petit mot contre elle, l’embrassa doucement et poursuivit sa route.
Près d’un fossé, sur le Chemin des Mots, elle vit un mot à genoux, les bras tendus. Elle s’arrêta, le regarda et c’est le mot qui s’adressa à elle :
— Je m’appelle «Toi», lui dit-il. Je suis un mot très ancien mais difficile à rencontrer car il faut me différencier sans arrêt des autres.
La petite fille le prit en disant :
— J’ai envie de t’adopter, «toi», tu seras un bon compagnon pour moi.
Sur le Chemin des Mots elle rencontra d’autres mots qu’elle laissa à leur place. Elle chercha un mot tout joyeux, tout vivant. Un mot qui puisse scintiller dans la nuit de ses errances et de ses silences.
Elle le trouva au creux d’une petite clairière. Il était allongé de tout son long, paraissait détendu, les yeux grands ouverts. Il avait l’air d’un mot tout à fait heureux d’être là. Elle s’approcha de lui, lui sourit et dit :
— C’est vraiment toi que je cherchais, je suis ravie de t’avoir trouvé. Veux-tu venir avec moi ?
Il répondit :
— Bien sûr, moi aussi je t’attendais…
Ce mot qu’elle avait trouvé était le mot « Vivra ».
Quand elle rassembla tous les mots qu’elle avait recueillis sur le Chemin des Mots, elle découvrit avec stupéfaction qu’ils pouvaient faire la phrase suivante : « Ose ta vie, toi seule la vivras », elle répéta plus lentement : « Ose ta vie, toi seule la vivras. »
Depuis ce jour, la petite fille prit l’habitude d’aller se promener sur le Chemin des Mots. Elle fit ainsi des découvertes étonnantes, et ceux qui la connaissaient furent très surpris d’entendre tout ce que cette petite fille avait à l’intérieur d’elle. Ils furent étonnés de toute la richesse qu’il y avait dans une petite fille très silencieuse.
Ainsi se termine le conte de la petite fille qui ne trouvait jamais les mots pour se dire. »
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Le conte du marchand d’habits, extrait de « contes à guérir..contes à grandir » de Jacques SALOME
« Le conte du marchand d’habits
A une époque très lointaine, dans un pays dont je ne dirai pas le nom, vivait un marchand d’habits.
Son magasin était tout à côté de la boutique d’un marchand qui vendait, lui, des « années » en plus ou en moins. Mais, c’est du marchand d’habits dont je veux parler. Celui-ci vendait des habits correspondant aux sentiments que l’on désirait avoir, aux émotions que l’on souhaitait éprouver.
Vous souhaitiez un habit tristesse, il vous vendait un habit tristesse grise ou noire sur mesure, à la profondeur ou à l’intensité de votre choix, du chagrin au désespoir, en passant par toute la variété de la détresse.
Vous souhaitiez un habit de joie, il vous le taillait à vos dimensions.
Il vous confectionnait sur demande un habit de bien-être, de plaisir, de jubilation, de rires ou seulement de sourires.
Vous souhaitiez un habit d’amour, il vous proposait un habit d’amour léger, d’amour transi, d’amour passion ou encore d’amour rage. Il possédait l’art incomparable de créer des habits au plus près de votre attente la plus intime.
Un jour, un homme entra dans sa boutique et demanda un entretien privé :
— J’ai besoin, dit-il quand il fut seul avec le marchand, d’un habit pour un sentiment très particulier.
C’est un sentiment important pour moi : je ne veux pas être aimé.
Le marchand, étonné, demanda quelques jours de réflexion avant de donner sa réponse.
Un mois plus tard, le marchand fit passer un billet à l’homme pour l’inviter à découvrir l’habit qu’il avait conçu pour lui.
— Cet habit, lui dit-il, vous satisfera pleinement. Dès que vous le porterez il empêchera celui qui tente de vous aimer de vous aimer réellement. Vous verrez, il aura beaucoup de mal à vous aimer.
Et peut-être se découragera-t-il définitivement.
— Mais comment s’appelle cet habit ?
— Je lui ai donné le nom de JALOUSIE.
Soyez sans crainte, j’ai tout prévu. Dès que vous le portez, vous avez tout de suite envie d’accuser l’autre de ne pas vous aimer assez. Vous lui reprocherez de s’intéresser à vous uniquement pour votre corps, pour votre argent, pour quelque chose que vous avez ou que vous n’avez pas.
Vous aurez envie de l’agresser et vous le ferez.
Dès que votre amoureux ou amoureuse montrera le plus petit intérêt pour une autre personne, reproches, accusations, critiques, dont les meilleurs sont les plus injustifiés, vous viendront spontanément à l’esprit.
Vous serez surpris de votre créativité, de votre inventivité pour transformer toutes les situations de rencontres en enfer… pour vous-même et pour l’autre.
Mais attention, il n’y a qu’une seule condition pour que je vous vende cet habit : il est tellement efficace pour empêcher quelqu’un de vous aimer que je vous demande de ne chercher à le reproduire sous aucun prétexte.
La suite de cette histoire est épouvantablement dramatique.
L’homme fut si satisfait de cet habit qui, dès qu’il le portait, arrivait à détériorer toute relation amoureuse, mettait toute tentative d’amour sincère en échec… Il fut tellement satisfait, étais-je en train de vous dire, qu’il en parla autour de lui et transgressa son engagement. Il accepta même qu’on puisse en recopier certaines parties et l’«habit jalousie» se répandit rapidement sur l’ensemble de la planète.
Il revêtit entièrement ou partiellement des milliers d’hommes et de femmes dont certains l’adoptèrent en entier afin de développer une jalousie morbide, mortifère, non seulement pour eux-mêmes mais pour l’autre également.
C’est ainsi qu’on put lire dans certains journaux ou entendre aux informations :
«Drame de la jalousie… il l’aimait tellement qu’il préféra la tuer », ou encore :
«Excédée par ses crises de jalousie, elle l’empoisonna… »
«Ils passèrent vingt ans de leur vie à se reprocher mutuellement d’être trop aimés et mal aimés… par l’autre. »
Ceux qui lisent ou écoutent ce genre de nouvelles aux informations pensent que c’est le jaloux qui aime trop.
Nous, qui connaissons les ravages que peuvent faire les «habits de la jalousie», savons bien qu’il n’en est rien. Celui qui les porte a très peur d’être aimé, et il s’arrange, même s’il n’en est pas conscient, pour décourager, pour tenir à distance, pour éloigner l’amour possible d’un autre.
Il m’est arrivé un jour d’être très tenté par la couleur et par la forme d’un habit de jalousie… L’effet fut immédiat, il éloigna avec une efficacité redoutable celle qui prétendait m’aimer.
J’abandonnai rapidement l’habit trop tentateur mais le mal était fait. Je ne la revis plus.
Si un jour vous êtes tenté d’emprunter ou simplement d’essayer de mettre un habit jalousie, soyez infiniment prudent, à moins que justement l’amour ne vous fasse tellement peur qu’il vous soit nécessaire et indispensable de mettre cet habit.
Nous croyons savoir aujourd’hui qu’un nombre considérable d«habits jalousie» circulent de par le monde.
Certains sont portés temporairement, d’autres sont endossés avec beaucoup de constance, pendant des années, car ils sont quasiment inusables.
Quelques-uns arrivent même à s’imprégner, à s’incruster dans la peau, et ils parviennent ainsi à étouffer petit à petit celui qui les porte.
Je ne souhaite à personne un tel sort… même pas à mon pire ennemi, si j’en ai jamais eu un.
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Extrait du recueil « contes à guérir…contes à grandir » de Jacques SALOME :
« Il était une fois une petite fille qui, depuis longtemps, longtemps, portait dans son cœur le rêve d’un grand et bel amour. Elle rêvait à un garçon, puis plus tard à un homme, un inconnu à venir à qui elle donnerait sa vie, son corps, tout son être. Les années passèrent et le bel amour n’arrivait pas. Elle le cherchait partout en vain, dans le moindre sourire, dans chaque regard, dans chaque rencontre.
Pendant des années, elle fut sûre que l’amour viendrait vers elle, la reconnaîtrait entre toutes et lui dirait :
— Oui, c’est toi que je cherchais, je suis venu pour toi, pour toi seule…
Et la petite fille devenue grande, pour ressembler à ses amies, aux autres femmes, renia son beau rêve et s’en alla dans les bras d’un passant qui passait.
Elle ne savait pas encore qu’elle s’était trahie, car elle ne connut dans cette rencontre-là ni l’amour, ni le plaisir, ni même la possibilité de rêver sa vie.
Puis un jour la relation cassa, elle prit la fuite pour sauver un peu de sa vie.
Longtemps, longtemps, son corps garda la trace de cette histoire au début banale, puis médiocre et enfin sordide.
Elle restait, depuis, fermée au plaisir, effrayée par le possible d’un partage.
Un jour, bien longtemps plus tard, elle découvrit, tout au fond d’elle, cet amour qu’elle avait tant recherché à l’extérieur.
Oui, elle rencontra cet amour en elle, comme une force extraordinaire qui la poussa vers un homme qu’elle n’avait ni attendu ni espéré. Il fut là sans même qu’elle le sût, il fut là tout entier, tout présent.
Il fut là et elle s’éveilla ou, plutôt, ce fut l’amour qu’elle portait en elle qui s’éveilla.
Telle une source, il irrigua chacun de ses gestes, ensoleilla ses paroles, fit germer des possibles qu’elle ne soupçonnait même pas.
Ce fut comme un tremblement de terre interne qui secoua toute son existence.
Elle qui avait tant attendu, espéré un amour unique venant vers elle du dehors, découvrait étonnée, ébahie, qu’il avait sommeillé jusqu’à ce jour en elle. Qu’elle le portait au secret de son corps, inouï, extraordinaire de vivacité, surprenant d’imprévisibles.
L’homme à qui elle donna cet amour inespéré fut si surpris, dans un premier temps, qu’il douta de ce sentiment si fou, si soudain. Il en eut même un peu peur au début.
— Je ne le mérite pas, pensait-il, elle doit se tromper et me prendre pour un autre.
Mais c’était bien lui qu’elle avait choisi, seulement lui.
La suite de l’histoire, je ne peux la dire car il arrive parfois que des amours humaines soient si agrandies, si amplifiées par ceux qui les reçoivent qu’elles deviennent des légendes.
Et je ne veux entraîner personne dans un rêve qui ne saurait trouver sa place dans la réalité. A moins que, écoutant tout au fond de vous… »
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Extrait de « contes à guérir …contes à grandir » de Jacques SALOME :
« J’ai eu envie de commencer ce recueil de contes par…
«Il était une fois un psychosociologue qui se souvenait de l’enfant qu’il avait été, des histoires qu’il se racontait le soir avant de s’endormir pour calmer les blessures reçues dans la journée, pour apprivoiser les peurs de la nuit, pour restaurer l’image négative que le monde avait de lui… à cette époque-là ! »…
* J’ai d’abord découvert combien il était nécessaire, dans toute relation, d’oser se dire, de nommer ses sentiments, son vécu, ses émotions ou ses désirs, d’aller au- delà du silence des mots pour dépasser la violence des maux.
* Ma deuxième découverte a été de comprendre que toutes les maladies (mal-à-dit) sont des langages symboliques, avec lesquels une personne en difficulté de santé tente de dire ou de ne pas dire l’insupportable, l’indicible.
* Ma troisième découverte a été d’accepter qu’au- delà de nos cinq sens les plus habituellement utilisés, nous possédions chacun d’entre nous cinq sens encore plus merveilleux, plus rarement utilisés: l’émotion, l’imagination, l’intuition symbolique, l’inspiration créatrice et la conscience universelle qui nous relie au divin.
* Ces découvertes m’ont conduit à développer, depuis quelques années, le concept de soins relationnels.
J’appelle soins relationnels l’ensemble des gestes, des paroles, des attitudes, des propositions réalistes ou symboliques que je peux proposer à une personne en difficulté de santé,
* pour qu’elle entende mieux le sens de ses somatisations, de ses passages à l’acte, des violences physiques reçues ou engrangées par son corps ;
* pour lui permettre de redevenir un sujet actif ;
* pour qu’elle puisse retrouver et développer des énergies et des ressources lui donnant accès à davantage d’autonomie physique, à plus de possibles dans ses rencontres avec la vie.
Parmi les soins relationnels, j’ai introduit des contes, des métaphores, des histoires poétiques et ludiques :
ils suscitent chez celui qui les entend un éveil, une prise de conscience, ils stimulent les reliances de son histoire personnelle et familiale.
J’appelle reliance la capacité de relier entre eux des événements, des situations de notre histoire, éparpillés dans le temps, disjoints et apparemment sans rapport commun et cependant porteurs de sens, significatifs d’un message, d’une fidélité ou d’une mission.
Les reliances vont permettre de rapprocher les morceaux du puzzle de notre vie et par ce rapprochement, cette réconciliation possible, donner un sens à notre existence.
Les contes ont ce pouvoir de toucher en nous simultanément plusieurs registres, de réactiver notre inconscient, de stimuler la mémoire de nos oublis, de susciter un autre regard, une autre écoute, d’être porteurs d’énergie créatrice. »
Dr BUENOS : j’ai été très touché par le recueil : « contes à guérir …contes à grandir » de Jacques Salomé. Je vous recommande de le lire.
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USA – Août 2014
8 antibiotiques sur 10 sont destinés aux animaux d’élevage.
Non pas pour les soigner, mais pour leur croissance.
Résultat, certains consommateurs ont développé une super résistance aux antibiotiques, fatale à plus de 23000 américains chaque année.
Consumer Reports appelle les écoles, restaurateurs et distributeurs à ne plus acheter de viande gavée aux antibiotiques. Certains hôpitaux y ont déjà renoncé.
Plutôt bio qu’antibio !
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Contrairement à une idée reçue, perdre du poids rapidement n’augmenterait pas les risques de reprise.
On entend souvent dire qu’un régime amaigrissant rapide entraîne un «effet yo-yo» plus important qu’une perte de poids progressive. C’est une idée fausse, assènent des chercheurs australiens en conclusion d’une étude publiée dans la revue Lancet Diabetes and Endocrinology. Leur travail démontre que les deux façons de maigrir sont associées au même risque de rechute à moyen terme. Le débat n’a rien de théorique. Choisir entre une coupe drastique des apports caloriques et une réduction plus graduelle est un dilemme quotidien dans les consultations spécialisées.
Les chercheurs australiens ont recruté deux cents adultes obèses: objectif, une diminution de 15 % de leur masse corporelle. La cohorte a été scindée en deux groupes, l’un suivant un régime draconien durant douze semaines, l’autre inclus dans un programme graduel en neuf mois. Trois ans plus tard, la plupart des participants ayant franchi avec succès la première phase avaient repris l’essentiel de leur poids initial, sans différence notable entre les deux groupes.
Dès lors, que conseiller aux patients qui souhaitent perdre du poids? «Faire ce que bon leur semble», prescrit le Pr Tounian. Le régime draconien offre des résultats rapidement visibles qui peuvent se révéler très motivants, notamment pour les adolescents obèses. L’étude australienne montre d’ailleurs qu’il est plus efficace à court terme. Mais cette façon de maigrir comporte un risque de complications médicales. «Elle peut aussi entraîner une aggravation de troubles alimentaires préexistants, comme la compulsion», souligne le Pr Arnaud Basdevant, responsable de l’enquête nationale Obépi sur l’obésité et le surpoids.
Le régime graduel, lui, est moins douloureux. Le Pr Michel Lecerf, chef du service de nutrition à l’Institut Pasteur de Lille, assure qu’il offre en outre «plus de chances à la personne de parvenir à changer durablement sa relation à la nourriture et aux quantités alimentaires, ce qui est l’enjeu principal». Enfin, relève le Pr Basdevant, l’étude australienne n’a pas examiné la masse musculaire des participants à la fin de l’étude. «Or c’est une donnée importante car les régimes très restrictifs sont accusés de favoriser la perte de masse maigre», souligne-t-il, en insistant sur l’importance d’une personnalisation des prescriptions nutritionnelles.
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L’industrie automobile doit adapter ses mannequins de collision à la population. Humanetics, un des plus grands constructeurs de « dispositifs anthropomorphes d’essai, a décidé de réévaluer la taille et la corpulence de ses « crash test dummies » pour être au plus près des mensurations moyennes des automobilistes en ces temps d’obésité et de vieillissement de la population.
On le sait, avant qu’un véhicule ne soit commercialisé, des laboratoires doivent réaliser des expériences pour juger de la sécurité du véhicule. Lors de ces expérimentations, appelées « crash-tests », les fabricants évaluent la résistance de mannequins de collision lors d’impacts et de chocs violents. Ces mannequins, aussi appelés « dummies », dont toutes les articulations se doivent d’être réalistes, sont généralement dotés d’un physique tout à fait commun. Face au problème croissant de surpoids perçu aux Etats-Unis, la firme Humanetics a donc choisi de les modifier et de pouvoir leur donner la corpulence d’une personne obèse.
Selon Chris O’Connor, président de la société en question, « les personnes obèses ont un risque de décès au volant plus élevé de 78%« . C’est entre autre pour répondre à ce problème que la compagnie a développé des dummies de 123 kilos.
L’obésité n’est pas l’unique problème pour le fabriquant. L’âge avancé de certains conducteurs serait également une problématique à prendre en compte dans la mesure où les risques de blessure grave augmentent de 20% après cinquante ans. Humanetics serait donc en train de travailler sur un prototype spécifique à cette question. Il sera prêt en 2015.
Le site internet Auto Blog ne manque pas de soulever un point intéressant : avec les avancées dans le monde des technologies informatiques et de simulation, ce projet pourrait bientôt devenir obsolète. En effet, il sera prochainement possible de rajouter virtuellement du poids à un mannequin sans avoir à le construire (et à le détruire) physiquement. Cela permettrait aux entreprises d’économiser beaucoup d’argent quand on sait que la production des mannequins les plus avancés, répliques exactes du corps humain capables d’enregistrer de nombreuses données, peut coûter près d’un demi million de dollars.
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