Aux Etats-Unis, 35 % des adultes sont obèses. A ce rythme, en 2030, près de 57 % des Texans seront obèses avec toutes conséquences nuisibles pour la santé, car cela pourrait se traduire par des millions de diabétiques, des centaines de milliers de cas de cancer ou de problèmes cardiaques.
Au plan santé, en 2008, cette situation a coûté plus de 147 milliards de dollars à l’Etat américain. Le problème n’épargne pas les enfants américains puisqu’un tiers accuse du surpoids.
« Let’s Move »
Pour combattre cette épidémie, la première dame des Etats-Unis, Michèle Obama, a lancé un mouvement intitulé « Let’s Move » – c’est-à-dire « Allez, on bouge » – qui se donne entre autres buts d’offrir de meilleurs repas dans les cantines scolaires.
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Les comorbidités telles que le diabète, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie et les problèmes cardiaques sont plus fréquentes à âge comparable chez le sujet obèse.
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Entre 1997 et 2012, on compte 3 millions 356215 obèses de plus en France
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Selon un rapport alarmant de la Trust for America’s Health et de la Fondation Robert Wood Johnson, publié par l’édition américaine du Huffington Post, près de la moitié des Américains seront obèses d’ici à 2030.
Treize Etats américains pourraient même voir leur taux d’obèses atteindre 60 % !
En 1990, l’obésité touchait 12 % des Américains, pour atteindre 23 % en 2005 et 35,7 % entre 2009 et 2010.
Le Mississippi pourrait avoir le taux le plus élevé avec 66,7 % d’obèses, le Colorado n’atteindrait que 44,8 %.
« Avec 6 millions de nouveaux cas de diabète, 5 millions de problèmes cardiaques, et plus de 400 000 cas de cancers dans les vingt prochaines années, nous sommes dans une course tragique qui aura un impact horrible sur la qualité de vie de millions d’Américains, et qui pourrait noyer un système de santé déjà au bord de l’implosion », a estimé Jeff Levi, directeur exécutif de la Trust for America’s Health.
Ce rapport préconise un rôle accru des Etats dans la politique de prévention et de soin de l’obésité.
Le coût pour le système de santé américain, notamment des programmes de prévention contre l’obésité, pourrait passer de 48 milliards à 66 milliards de dollars sur les deux prochaines décennies.
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C’est la passionnante question soulevée par une revue d’études internationales (cf lien ci dessous).
On en est pas encore au vaccin, loin de là, mais c’est une piste intéressante aussi pour l’approche psy dans la notion d’acceptation de soi: Mon problème a peut être tout simplement une origine biologique, je n’ai pas à m’en culpabiliser mais à chercher les solutions avec l’aide de la communauté de ceux qui en souffrent et des soignants.
http://chronimed.over-blog.com/article-l-obesite-est-elle-une-maladie-infectieuse-108787919.html
Dhurandhar NV et coll. : Is obesity caused by an adenovirus? Expert Rev Anti Infect Ther., 2012 ; 10 : 521-524.
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Selon une enquête lancée auprès de 7 753 internautes et intitulée « Découvrez le meilleur des médicaments », un Français sur deux ignore que l’exercice physique prévient de nombreuses maladies et intervient également dans le traitement de maladies comme le diabète, l’ostéoporose, la bronchite chronique, la récidive du cancer du sein et du côlon. Seules 28 % des personnes interrogées disent pratiquer une activité sportive régulière.
« Dans le traitement du diabète, l’activité physique a une efficacité semblable à celle des médicaments », rappelle le Dr Boris Hansel, endocrinologue et diabétologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris)
Dans la prévention et le traitement des cancers, les internautes citent l’arrêt du tabac (72 %) et une bonne alimentation (67 %). La pratique d’une activité physique ne vient qu’en troisième position (58 %). « Lorsqu’on compare le nombre de personnes qui répondent « arrêter de fumer » et « activité physique », il n’y a que 15 % de différence. Je pensais que l’écart aurait été plus grand ! », se félicite le Dr Laure Copel, oncologue au département de soins de support à l’Institut Curie (Paris). La spécialiste souligne par ailleurs que le « seul moyen de prévention et de traitement prouvé contre la fatigue induite par les traitements est l’activité physique ».
Autre exemple avec l’ostéoporose. Le Dr Erick Legrand, rhumatologue au CHU d’Angers, regrette que le grand public ne fasse pas suffisamment le lien entre « la bonne santé du squelette et l’activité physique ». « Certains pensent même qu’elle est déconseillée car elle pourrait, selon eux, être source de fractures ou de douleurs. Ce qui est faux : si elle est pratiquée correctement, c’est-à-dire adaptée à l’âge et à la santé du patient », corrige le médecin.
Et la liste des bénéfices de l’activité physique est encore longue : elle agit également sur l’obésité et le syndrome métabolique, le mal de dos, les états dépressifs, la maladie d’Alzheimer, l’espérance de vie, la vie sexuelle, etc.
Un remboursement pour les patients en ALD.
Jean-Pierre Davant, président honoraire de la Mutualité française et PDG de l’IMAPS (société créée par le mouvement mutualiste pour faire valoir le sport au service de la santé), propose notamment que l’activité physique soit prise en charge pour les patients en ALD, « au moyen d’une participation de 150 euros par an des régimes obligatoires et complémentaires, aux frais liés à la pratique d’une activité encadrée pour raisons médicales ». « Cela permettrait non seulement de sauver des vies, d’améliorer la santé de ces patients mais aussi de réaliser des économies substantielles. Ne serait-ce que pour trois affections, le cancer, le diabète et l’insuffisance respiratoire chronique grave, nous avons calculé que cette mesure permettrait une économie de 56,2 millions d’euros par an pour notre système de soins », précise-t-il en espérant que les nouveaux ministres de la Santé et du Sport traduiront cette proposition dans les faits.
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Le Poids et le Moi, de Bernard Waysfeld
L’intérêt principal du livre de Bernard Waysfeld est que son auteur est médecin, et complète l’approche psychologique avec une approche organique. Cependant, si l’anorexie et la boulimie sont évoqués, c’est sur l’obésité que l’auteur s’attardera le plus, en particulier à travers une longue et constante charge contre les régimes restrictifs.
Si, comme pour l’anorexie ou la boulimie, il n’y a pas de remède magique contre l’obésité, les régimes restrictifs sont en effet présentés comme, en plus d’être une torture passée l’euphorie des premiers kilos perdus, inefficaces et même néfastes. Non seulement manger moins pour manger moins réduit aussi les apports nutritionnels indispensables (vitamines, minéraux, …), mais de plus l’organisme ne fait pas la différence entre régime volontairement auto-infligé et famine, et s’empressera par conséquent, une fois l’alimentation revenue à la normale, de récupérer les kilos perdus… avec un bonus, pour pouvoir faire face à la prochaine « pénurie ».
L’auteur est de plus en plus explicite sur le sujet au fur et à mesure du texte : le succès de ces régimes n’est pas seulement dû à l’absence, pour l’instant, de thérapie idéale et à leur trompeuse efficacité à court terme, mais aussi au culte de la maigreur de notre société, et du racisme anti-gros qui l’accompagne (quand on y pense, le racisme anti-gros est d’ailleurs l’un des plus confortables qui soient : en un simple coup d’oeil, il permet de « déduire » qu’une personne est gourmande, oisive, insouciante etc…, nous renvoyant par effet de miroir une image flatteuse de nous-même en fourmi travailleuse, courageuse et altruiste). Le thérapeute punit le patient d’être gros, et le patient, sous l’influence des regards subis au quotidien, accepte de s’autoflageller -« une majorité de sujets obèses (ou souffrant de troubles du comportement alimentaire) ressent une immense culpabilité qui justifie, à leurs yeux, qu’on les punisse en les affamant, car ils trouvent ainsi une forme de soulagement, d’absolution »-. Un autre avantage douteux de cette approche morale est que, si le traitement échoue, c’est forcément la faute du patient (« Dans les camps de concentration, il n’y avait pas d’obèses, n’est-ce pas? Vous reviendrez me voir quand vous aurez perdu 10 kilos! » auraient parfois asséné certains médecins… c’est bien connu, l’état de santé des détenus des camps de concentration était on ne peut plus enviable).
Accepter d’écouter le patient sur le long terme, pour détecter une éventuelle origine qui n’aurait rien d’organique : la psychanalyse travaille de concert avec la diététique. Les influences principales de l’auteur semblent être Lacan et Ginette Raimbault, mais de nombreux cas cliniques illustrent ses propos. En ce qui concerne l’anorexie sont évoqués le refus de la féminité (« victoire » obtenue avec la diminution des formes -jamais suffisante- et l’arrêt des règles), l’ascétisme extrême (il est rappelé que les anorexiques ONT faim, la domination de la faim fait partie du sentiment de contrôle absolu du corps), le désir de satisfaire de façon distordue une attente supposée des parents, … On est toutefois plus dans l’esquisse que dans la clef interprétative ou thérapeutique magique, et des lectures complémentaires sont probablement indispensables pour approfondir l’approche analytique.
Le livre s’achève sur la présentation de tests, et de propositions thérapeutiques plus directes : le régime à l’envers (ne pas dire au patient ce qu’il ne doit pas manger mais ce qu’il DOIT manger, le fait de faire 3 repas par jour étant primordial à la fois d’un point de vue diététique -pas de faim=pas de grignotage- et social), couplé à l’écoute sur la durée pour discerner ce qui cause le problème et le faire saisir et accepter au patient…
L’approche est claire, riche, parsemée de suggestions bibliographiques. Certes on ne trouve pas la clef analytique du Mystère de l’anorexie/de la boulimie, mais cette lecture permet une approche plus informée des troubles de l’alimentation et rien n’empêche d’approfondir.
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Nous avons le plaisir de vous annoncer la création d’un réseau de prise en charge de l’obésité morbide à Béziers.
Ses membres fondateurs, le Dr BUENOS (chirurgien de l’obésité), Marie Laure MABILAT (diététicienne – nutritioniste) et Nicolas PABA CAMPI (coach sportif), sont heureux de vous annoncer la constitution de ce réseau qui sera pleinement opérationnel à partir du mois de Juin 2012.
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