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nouvelles habitudes

Une étude majeure publiée dans la revue Plos-One démontre que la réduction du temps consacré par les femmes aux tâches ménagères, une activité importante en terme de dépense énergétique, explique l’épidémie d’obésité à laquelle fait face cette population depuis quelques décennies.

Malgré l’importance que prend le développement de l’obésité en terme de santé publique, en augmentant la mortalité précoce et la morbidité, il existe encore peu d’études ayant cherché à en déterminer les causes premières. Ce qui est certain, c’est que l’obésité se développe à partir d’un excès d’apports caloriques non compensé par une dépense énergétique suffisante, créant ainsi un déséquilibre positif de la balance énergétique. Mais la nature de l’épidémie d’obésité est multidimensionnelle et ne peut être réduite qu’à une opportunité plus grande de consommation alimentaire. Trop souvent les études évaluant les facteurs de risques de l’obésité ne se sont concentrées que sur un échantillon de population non représentatif. Il devenait donc nécessaire  de trouver un moyen d’en rechercher les causes sur une population globale. Des scientifiques américains ont donc voulu évaluer l’évolution sur 45 années des dépenses énergétiques chez les femmes américaines.

Une étude précédente a guidé ce choix. Cette première étude avait évalué l’évolution des dépenses énergétiques des travailleurs américains, qui étaient majoritairement des hommes. Elle avait constaté que le travail de force avait au fil des ans pratiquement disparu de l’activité des salariés américains, remplacé par une activité sédentaire, derrière un bureau à utiliser un ordinateur ou à utiliser un téléphone. Cette réduction de l’activité physique au travail avait entrainé une réduction des dépenses énergétiques de 150 kcal par jour en seulement une génération ; un tel changement a pu contribuer au développement de l’obésité et de diverses pathologies cardiovasculaires favorisées par la sédentarité et l’immobilité.

A partir d’une base de données regroupant des informations sur le temps passé chaque jour à diverses activités par les femmes américaines travaillant ou non, les auteurs ont pu comparer l’évolution de ces activités quotidiennes entre 1965 et 2010 et chiffrer les dépenses énergétiques corrélées à chacune. Cela leur a permis de déterminer en moyenne, le nombre de calories dépensées par jour par une femme américaine pour la tenue de sa maison et de son foyer (ménage, repassage, aspirateur, cuisine, garde des enfants, etc.), bien sûr en tenant compte du fait qu’au cours de ces 45 années, le travail des femmes s’était considérablement développé.

Si dans les années 1960, les femmes américaines ne travaillant pas à l’extérieur, passaient 33 heures par semaine à des tâches ménagères (17 heures pour les femmes travaillant, 26 heure en moyenne globale), ce nombre d’heures d’activité a été réduit de moitié en 45 ans,  tombant à 16,5 heures par semaines pour une femme au foyer (10 heures pour une femme travaillant à l’extérieur ; 13 heures par semaine en moyenne globale). Alors qu’un femme au foyer dépensait 6004 kcal par semaine à des tâches ménagères en 1965, cette dépense énergétique n’était plus que de 3486 kcal en 2010, soit une réduction de moitié (-42%). Toutefois ce temps épargné n’est pas dépensé en activité physique mais en activité sédentaire : en 1965, les femmes passaient en moyenne 8,3 heures devant leur télévision, un temps monté à 16,5 heures par semaine en 2010. Pour les femmes au foyer, cette détente télévisuelle est passée de 10h à 19h par semaine et de 6 heures à 14h pour les femmes ayant un emploi.

Certes dans le même temps l’activité physique de loisir est passée de 1 heure par semaine en 1965 à 2,3 heures par semaine en 2010. Ainsi, si dans les années 1960 la dépense énergétique liée à une activité physique était en moyenne de 324 kcal par semaine; elle a doublée, atteignant 796 kcal dans les années 2005-2010.

Ainsi les activités des femmes américaines ont considérablement évolué sur les cinquante dernières années. La première évolution notable est la réduction considérable du temps consacré aux tâches ménagères. C’est au cours des années 1990 que le temps passé devant la télévision commence à dépasser les activités comme la cuisine, le ménage, la lessive ou l’activité physique de loisir. La conséquence principale de cette réduction de 12 heures hebdomadaires des tâches ménagères nécessitant une mobilisation physique, a été la diminution des dépenses caloriques, particulièrement chez les femmes sans emploi : 2518 kcal par semaine, 381 kcal par jour, de pertes énergétiques en moins. Parallèlement, a été constatée une augmentation de 8,3 heures par semaines du temps passé sédentairement devant un écran ainsi qu’une augmentation proportionnellement importante mais restant faible en valeur absolue, de l’augmentation du temps consacré à une activité physique de loisir, qui elle s’est accru de 1,2 heures par semaine en 45 ans. Le développement technologique a joué une part importante dans la réduction du temps consacré aux tâches ménagères, celles en ayant « bénéficié » le plus étant les femmes au foyer. De même, le développement d’une alimentation « toute prête », le développement des fast-food, et l’invention du micro-onde, ont réduit le temps passé à cuisiner. En 2000, 50% des dépenses alimentaires étaient réalisées dans des chaines de restauration proposant de la nourriture à emporter. Et par ailleurs,  si en 1970, moins de 1% des foyers étaient équipés d’un micro-onde et moins de 20% d’un lave vaisselle, 90% des foyers avaient un microonde et plus de 60% un lave-vaisselle en 2005.

Un second facteur majeur ayant contribué à la réduction du temps consacré aux taches ménagères a été la place gagnée par les femmes dans le monde du travail : Au début des années 50, la majorité des femmes n’ont pas d’emploi rémunéré. Entre 1950 et 2000, l’emploi à plein temps des femmes augmente entre +34%/+60% et celui des femmes avec enfants de +19%/+57%. En comparaison avec les mères au foyer, les mères ayant un emploi ont considérablement réduit leur temps passé avec leurs enfants (-8 heures/semaine) et consacré aux taches ménagères (-10 heures par semaine). Elles perdaient également du temps de sommeil (-3 heures/semaine). Ce switch d’une activité entrainant une dépense énergétique à une activité sédentaire a eu un impact considérable sur la réduction de la dépense énergétique et la santé des femmes.

Selon les auteurs, cette modification du mode de vie des femmes au sein de la société, conjuguant une réduction de l’activité physique globale et une augmentation de la sédentarité suggère que l’épidémie d’obésité pourrait être liée uniquement à la réduction d’activité physique globale et que la baisse de la dépense énergétique a été si conséquente au cours des 45 dernières années, que le niveau de cette épidémie d’obésité serait bien plus grave si elle n’avait pas été un peu compensé par une réduction des apports énergétiques et une augmentation de l’activité physique.

L’inactivité physique est donc caractérisée comme une des causes principales de morbidité et de mortalité dans notre monde. Il est important de recommander à chaque être humain une activité physique d’au moins 1 heure par jour (représentant une dépense énergétique de 1575 kcal par semaine). Les recommandations futures concernant le temps passé à pratiquer une activité physique doivent être accrues afin que la balance énergétique puisse se rééquilibrer et contrebalancer le déséquilibre survenu au cours de ces dernières décennies en particulier chez certaines population comme les femmes au foyer.

Source

 

45-Year Trends in Women’s Use of Time and Household Management Energy Expenditure

Edward Archer mail, Robin P. Shook, Diana M. Thomas,Timothy S. Church, Peter T. Katzmarzyk, James R. Hébert, Kerry L. McIver,Gregory A. Hand, Carl J. Lavie,Steven N. Blair

Plos One 2013

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Mardi 02 Avril 2013 sur France 2 à 22h30

bande annonce : régimes : la vérité qui dérange

Un tiers des Français avouent avoir déjà suivi un régime amaigrissant. Et près d’une femme sur deux.

Fin 2010, un rapport officiel de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) passe inaperçu. Pourtant, sa conclusion est accablante : sur un an, 80 % de ceux qui font un régime reprennent les kilos perdus. Pire, il est désormais prouvé que la multiplication des régimes sur plusieurs années contribue à la prise de poids. Un pavé dans la mare que les lobbies étouffent. Avec 20 millions de Français accros aux régimes, la manne financière est trop importante pour que la vérité scientifique mette ainsi tout à terre.

Pourquoi reprend-on du poids quasi systématiquement ?
Pourquoi la multiplication des régimes conduit-elle à la prise de poids ?
En quoi sont-ils dangereux pour la santé ?
Et surtout, quelles sont les solutions pour perdre du poids durablement sans faire de régime ?

Pour répondre à ces questions, le documentaire adopte une écriture originale qui croise trois modes narratifs où se mêlent les histoires d’Ingrid, Sandra et Fabien, une série d’expériences inédites et des séquences courtes de dessins animés ludiques. Ce film est un coup de pied dans la fourmilière des vendeurs de rêves.

Documentaire réalisé par Pierre-François Glaymann et Bruno Victor-Pujebet.
D’après Thibaut Camurat, Pierre-François Glaymann et Bruno Victor-Pujebet.
Conseillers scientifiques : Professeur Jean-Michel Lecerf et Elena Sender.
Produit par Les Bons Clients.
Avec la participation de France Télévisions et Centre national du cinéma et de l’image animée.

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L’Université d’Aix-Marseille vient de se lancer. Sur l’exemple de la faculté Pierre et Marie Curie, pionnière dans ce domaine, elle est en train de créer son “université des patients”. Il s’agit d’une formation en éducation thérapeutique mêlant malades chroniques et soignants, les uns pouvant apporter aux autres et vice-versa.

Expérience

L’Université des patients est un concept crée en France par Catherine Tourette-Turgis, docteur et chercheur en sciences de l’éducation à la faculté Pierre et Marie Curie. “J’avais déjà accompagné et formé des patients notamment atteints du sida. Ce sont les malades qui m’ont en quelque sorte dicté ce projet. Ils avaient un désir fort de savoir et de transmettre leur expérience”, analyse la chercheuse. D’autant que le concept existait déjà dans certains pays anglo-saxons. La loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), dite loi Bachelot de 2009, a permis d’accélérer les choses. En effet, l’article 22 de la loi HPST a fait entrer l’éducation thérapeutique dans le code de la santé publique. “Cela a été une opportunité pour faire émerger des projets innovants”, souligne Catherine Tourette-Turgis.

Depuis 2010, l’université des patients propose donc plusieurs formations, du DU au doctorat en passant par le master. “Nous avons 70% de soignants et  30% de malades”, relate Catherine Tourette-Turgis. Les patients sont rigoureusement sélectionnés sur plusieurs critères, notamment universitaires. “Ce projet est à destination des malades chroniques. Ils doivent avoir un vrai projet pédagogique. Avant chaque sélection, je m’assure que le patient ne sera pas mis en situation d’échec. Quand je sens qu’ils ne correspondent pas aux critères, je leur explique que je ne suis pas en mesure de répondre à leur demande”, indique-t-elle.

Atout

Cela n’a pas été le cas d’Elizabeth Nello, patiente atteinte d’un lupus, actuellement en thèse à la suite d’un master en éducation thérapeutique. “Je suis malade chronique depuis plus d’un quart de siècle. Malgré ma maladie, j’ai suivi des études universitaires et j’ai obtenu un DEA en toxicologie. Alors que j’allais m’inscrire en thèse, j’ai du être placée sous dialyse, puis j’ai été transplantée avec un rein de mon père. Ensuite, il a fallu tout reconstruire”, dévoile la jeune femme âgée de 38 ans. 10 ans après son entrée en dialyse, elle a retrouvé le chemin universitaire grâce au master d’éducation thérapeutique. “Etant donné que j’étais un pur fruit de l’université, j’ai eu besoin de réapprendre pour me reconstruire”, explique-t-elle avant de poursuivre : “lorsque j’ai envoyé mon CV, j ai intégré mon parcours de malade chronique  à mon parcours universitaire. Je me suis servie de cette facette de ma vie jusqu’alors inutilisable”.

Et la mayonnaise a pris. “Mon vécu de malade m’avait apporté de la matière brute. Le master m’a fait prendre conscience de ce savoir et de mon expérience. On m’a appris à me comporter comme une étudiante en éducation thérapeutique qui possédait la connaissance de la maladie, de l’intérieur comme une valeur ajoutée”, explique Elisabeth Nello avant d’ajouter que “pour la première fois, ma maladie a été transformée en atout, pour moi et pour les autres. C’est toute la force de cette université des patients”.

Un avis partagé par la Dr Lafitte. “La présence de patients a été déterminante. On voulait tous savoir comment mieux faire. Le fait de les avoir avec nous et non face à nous a été très constructif. Nous avons tous appris les uns des autres”, estime la cardiologue. De retour dans son service, la praticienne a “l’impression de soigner mieux, d’être plus proche des attentes des patients”. “Certaines choses qu’on ne voyait pas avant sont désormais devenues visibles”, constate-t-elle.

Médecine des gens

Une expérience très positive tant pour les soignants que pour les patients. “Dans tous les autres moment de ma vie, ma maladie est un handicap. Cette formation m’a permis d’exister socialement, ce qui n’est pas le cas des malades qui ne travaillent pas. Avant j’étais juste un numéro de sécu pour la société. En gros, je ne faisais que coûter”, note Elisabeth Nello. Aujourd’hui inscrite en thèse, elle projette de transmettre son savoir au sein de la communauté scientifique et pourquoi pas enseigner aux médecins…  “Les médecins sont des experts de la médecine tandis que les malades sont des experts de la maladie. Il faut travailler avec les soignants, pour que l’éducation thérapeutique apporte une amélioration de la qualité de vie des malades”, estime-t-elle.

C’est également ce que pense le Dr Lafitte qui aimerait que “l’éducation thérapeutique soit obligatoire pour les soignants”. “Cela permettrait de passer de la médecine du corps à la médecine des gens”, considère-t-elle. La cardiologue espère le développement d’autres universités des patients dans plusieurs villes de France. Son vœu va bientôt se réaliser puisque l’Université d’Aix Marseille (la plus grande de France) est en train d’en ouvrir une cette année.

Dr BUENOS : Cette université des patients trouverait un bon champ d’application dans la prise en charge (éclairée) de l’obésité.

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Une étude publiée sur Translational Behavioral Medicine est parvenue à établir une corrélation entre le nombre de tweets émis et le nombre de kilos perdus.

Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l’université de Caroline du Sud ont étudié l’impact de l’utilisation de la plate-forme de micro-blogging en suivant pendant six mois, la perte de poids de 96 personnes en surpoids ou obèses, soumises à un régime un peu particulier.

D’un côté, la moitié des participants recevait régulièrement des podcasts sur la nutrition et la marche à suivre concernant les exercices à pratiquer. De l’autre, les participants du second groupe devaient télécharger une application pour pouvoir suivre le régime et installer Twitter pour partager leur expérience (poster chaque vendredi la quantité de poids dont ils se sont délestés) et leurs interrogations éventuelles.

Les chercheurs sont partis du principe que l’on a généralement plus de chances d’atteindre un objectif lorsqu’on s’y atèle en groupe. « Nous savons que dans ce genre d’expérience, les réunions de groupes apportent un soutien moral important. Nous avons donc voulu trouver un moyen de transposer ce soutien social sur un appareil mobile. Twitter semblait alors être le meilleur compromis car nous avions déjà eu échos de précédentes tentatives de pertes de poids grâce à son utilisation et qu’il permet aux participants de s’entraider en temps réel. Lors d’un dîner au restaurant, ils peuvent par exemple demander à leur communauté : je suis dans tel restaurant, qu’est-ce que je dois commander? », ont-ils expliqué.

Si les deux groupes ont perdu du poids au terme de l’expérience, il est ressorti que les utilisateurs de Twitter, qui bénéficiaient des messages d’un conseiller nutritionnel et pouvaient échanger avec les autres participants, ont perdu davantage de poids que les autres. Les chercheurs ont même identifié un lien entre le poids perdu et le nombre de tweets émis à hauteur de 0.5% de masse perdue tous les 10 tweets.

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Une enquête menée dans le nord de la France détaille les difficultés que soulève le contrôle de l’alimentation.

L’influence d’un niveau socioprofessionnel défavorisé est évidente sur l’obésité. Pour mieux comprendre les comportements et croyances des femmes issues de milieux populaires en matière de régimes, la sociologue Anne Lhuissier, de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), a interrogé une quarantaine de femmes du Nord. Une région qui a la particularité de concentrer le plus grand taux d’obèses de France métropolitaine mais aussi la plus forte consommation de pommes de terre, de nourriture grasse, de boissons gazeuses, de bière et de spiritueux.

C’est aussi dans le Nord que la part de consommation à domicile du budget consacré à l’alimentation est la plus forte. On y mange proportionnellement plus souvent à la maison qu’à l’extérieur. Les filles qui ont bénéficié de l’«ascenseur social» influencent en retour l’alimentation de leur mère. La chercheuse de l’Inra dont les travaux sur ce sujet viennent d’être publiés dans la revue internationale Food, Culture and Societyremarque en préambule que «les filles qui intègrent les normes sociales d’un nouveau milieu soutiennent ensuite leurs mères pour mettre en place une nouvelle façon de manger». Cependant, cette enquête illustre les difficultés à faire évoluer les comportements alimentaires.

Anne Lhuissier distingue trois types de stratégie des femmes du Nord pour lutter contre la prise de poids:

  • «Premièrement, faire régime sans rien changer à leurs habitudes alimentaires mais en utilisant des techniques de modification corporelle.» Ce qui peut aller de la chirurgie à la simple gaine en passant par l’utilisation de crèmes amincissantes.
  • Deuxièmement, les techniques classiques de restriction calorique. «Certaines femmes perçoivent les régimes amincissants comme des restrictions sévères en nourriture sur une période limitée», explique la sociologue.
  • Enfin, la troisième technique concerne les femmes qui ne veulent pas de restrictions mais acceptent de modifier leur façon de cuisiner (la béchamel allégée a beaucoup de succès) ou «surveillent ce qu’elles mangent» comme Karima, qui explique: «Je n’ai pas besoin de faire régime, je supprime simplement le gras et le sucre.» Ces femmes, explique Anne Lhuissier, «ne se fixent pas des objectifs à court terme et expriment leurs aspirations en taille de vêtement plutôt qu’en kilos à perdre».

«Faire de l’exercice physique»

En fait, si l’obésité est plus fréquente dans ces milieux-là, c’est aussi lié au fait que les femmes sont «plus tolérantes» avec leur prise de poids, «mettent plus de temps avant d’opter pour un régime» et enfin «reçoivent moins de support de leur environnement pour manger sainement et faire de l’exercice physique», relève la sociologue. Penser que la diffusion d’information suffit pour résoudre les difficultés de poids est d’autant plus illusoire que l’alimentation prend pour ces femmes une dimension particulière. «La façon dont elles cuisinent est la clé pour comprendre leur relation à la nourriture et aux régimes», affirme ainsi Anne Lhuissier. Le poids de la tradition est fort. Et, le plus souvent, les femmes se contentent d’incorporer à la façon de cuisiner qui leur a été transmise par leur mère et leurs grands-mères les recommandations nutritionnelles qu’elles ont entendues… Des actions ciblées sont donc plus que nécessaires, elles sont urgentes.

En France, la fréquence de l’obésité est inversement proportionnelle au niveau d’instruction et l’écart ne cesse de se creuser. Par ailleurs, lorsque les revenus sont inférieurs à 900 € par mois, on observe 25,6% d’obèses alors qu’ils ne sont plus que 7% au-delà de 5300 euros mensuels.

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Près de 14 millions de femmes et de lycéennes américaines sont touchées par le phénomène du « binge drinking », consommant régulièrement en moyenne six verres d’alcool lors d’une même soirée, ont indiqué mardi les autorités sanitaires.

Selon un rapport des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), qui met en garde contre ce problème de santé souvent sous-estimé, ces femmes et lycéennes se livrent trois fois par mois environ à ces soirées, où la consommation d’alcool est considérée excessive à partir de quatre verres chez les femmes. Ce phénomène est le plus fréquent chez des femmes de 18 à 34 ans et les lycéennes. Elles sont le plus souvent blanches et hispaniques et vivent dans des ménages dont les revenus annuels sont de 75.000 dollars et plus.

Boire excessivement provoque quelque 23.000 décès par an parmi les femmes et les lycéennes aux Etats-Unis.

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En Angleterre comme ailleurs, l’obésité liée à de mauvaises habitudes alimentaires est un mal à endiguer d’urgence. Change4life lance une campagne publicitaire aussi graphique que remuante.

On connaissait les campagnes chocs de la sécurité routière. Appliquant ce modèle à la lutte contre l’obésité, la campagne de sensibilisation Change4Life frappe fort en diffusant pendant le feuilleton iconique de la télévision britannique, Coronation Street, sur ITV un spot publicitaire des plus « graphiques ». Mise en scène par les concepteurs du film d’animation Wallace & Gromit, Aardman, une famille en pâte à modeler installée sur un canapé et voit défiler tous les ingrédients nocifs contenus dans les produits de consommation courante. Et pour cause, on oublie facilement les 17 morceaux de sucre d’une bouteille de coca ou la quantité de gras contenu dans une pizza tout juste dévorée depuis son sofa !

Trop gras, trop salé, trop sucré, comme pour le gouvernement français, celui de David Cameron est déterminé à lutter contre ce fléau d’envergure qu’est l’obésité. C’est pourquoi la coupure publicitaire sera suivie de spots de promotion d’une meilleure alimentation ou de conseils de recettes de cuisine sponsorisés par des célèbres grandes surfaces alimentaires. En attendant sa future diffusion, les bilingues peuvent déjà découvrir les travaux réalisés par Change4life sur meltyFood.

Pour voir une des vidéos de change4life, cliquez ci-dessous :

change4life

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Des figures de hip-hop à reproduire pour se dépenser efficacement.

Participant au programme national Epode, la Ville a mis en place des jeux adaptés dans la cour de deux écoles primaires.

L’an passé, ils avaient appris à préférer l’eau aux boissons sucrées. Cette année, des écoliers vont découvrir comment se dépenser efficacement, pendant la récréation, afin de lutter contre l’obésité.

Depuis la rentrée, deux cours d’école primaire – Montmorency et Émile-Zola – bénéficient d’aménagements spécifiques. Fresques en trois dimensions murales et au sol, jeu de twister, empreintes d’animaux pour développer la quadrupédie, jeu de lancer, jeu de paume, figures de hip-hop à reproduire, aire de jeu avec tunnel, saute-mouton et slalom, sont autant d’activités désormais proposées en libre-service.

Les établissements ont été retenus par la Ville sur la base du volontariat, mais aussi parce qu’ils étaient concernés par le Contrat urbain de cohésion sociale (Cucs) en place sur Narbonne et qu’une enquête épidémiologique menée auprès des parents, à l’échelle de la ville, avait révélé que les enfants de ces écoles étaient ceux qui se dépensaient le moins.

Pas dans le cadre scolaire, mais d’une manière générale. « En 50 ans, l’activité physique a été réduite de moitié », explique Hélène Sandragné, première adjointe au maire de Narbonne. On estime à une heure par jour le temps d’activité physique nécessaire à un enfant. Après “le petit-déjeuner, un plaisir à partager” et “bien bouger, bien s’hydrater” c’est donc sur le thème de “jouer, c’est déjà bouger” que les enfants vont apprendre à grandir sainement.

Le programme, arrêté par la Ville, a reçu un financement de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances d’un montant de 8 000 €. D’autres écoles devraient bénéficier d’aménagements similaires dès l’an prochain.

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Le Danemark renonce à une taxe sur les graisses, qu’il a pourtant été le premier au monde à mettre en place il y a un peu plus d’un an, déclarant samedi dernier que la mesure était coûteuse et avait échoué à modifier les habitudes alimentaires des Danois.

« La taxe sur les graisses et l’extension de la taxe sur le chocolat -appelée taxe sucre- a été critiquée pour la hausse des prix pour les consommateurs, l’augmentation des coûts administratifs pour les entreprises et la mise en danger d’emplois »,a déclaré le ministre de la Fiscalité dans un communiqué. »En même temps, on pense que, dans une moindre mesure, cette taxe a contribué à ce que les Danois traversent la frontière pour leurs achats ».

« Face à cette situation, le gouvernement et le Parti rouge vert (extrême gauche) se sont mis d’accord pour supprimer la taxe sur les graisses et annuler la taxe sucre prévue »,a poursuivi le ministre.

La semaine dernière en France, contre l’avis du gouvernement qui considère que cette mesure intervient trop précocement, la commission des affaires sociales du Sénat a adopté un “amendement Nutella” au projet de budget de la sécu, visant à augmenter de 300% la taxe sur l’huile de palme qui entre notamment dans la composition de ce produit alimentaire culte.

 

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Dans le cadre d’une campagne internationale incitant à manger moins de viande, la ville de Los Angeles a voté, à l’unanimité, l’instauration du « Meatless Day ». Une journée où les habitants tenteront de rester végétariens.

Le « Meatless Day » a été adopté par la municipalité, à l’occasion d’une campagne internationale de sensibilisation pour diminuer la consommation de viande. Celle-ci coûte cher en émission de carbone : les élevages consomment 70% de l’eau provenant de la ville, tout en produisant 20% des émissions de gaz à effet de serre, selon NBC.

En amont de ce rendez-vous végétarien hebdomadaire, la ville californienne a interdit l’installation de nouveaux fast-food dans le sud de la métropole, où vit la majorité de la population obèse de Los Angeles. La conseillère municipale Jan Perry a déclaré : « Consommer moins de viande peut prévenir et même inverser la tendance des maladies les plus communes aux États-Unis. Quelque part, nous sommes déconnectés de la simple vérité : notre corps est affecté par la nourriture que nous consommons ».

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