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MARCHE

2 nouvelles publications apportent de l’eau au moulin de l’Académie de Médecine, qui prône une prise en charge du sport par l’Assurance maladie, tant ses bienfaits apparaissent intéressants.

Dans le JAMA, une méta-analyse montre qu’un état optimal du fonctionnement cardiaque aux âges moyens de la vie apporte un gain de longévité égal à 14 ans.

Et dans « PLoS Medicine », une autre méta-analyse chez plus de 650 000 adultes, indique que les individus n’ont nulle nécessité de s’épuiser pour profiter des bienfaits de l’activité physique, mais que les simples sports de loisir, tels que la marche à bon pas, montrent une efficacité significative, si leur pratique est régulière.

Si les individus ont un profil optimal concernant leurs facteurs de risque, ils vivent en moyenne 14 ans de plus que ceux qui présentent deux facteurs de risque.

Les auteurs de « PLoS Medicine », pour leur part, observent que les personnes qui suivent les recommandations du NIH américain, à savoir de s’adonner à une activité physique régulière en aérobie pendant 2,5 heures par semaine pour un exercice d’intensité modérée ou pendant 1,25 heure pour un exercice de forte intensité, gagnent en moyenne 3,5 ans de durée de vie. Ceux qui doublent la durée de cette activité gagnent 4,2 ans de vie. Mais même pour une pratique plus légère, il existe un gain : il est de 1,8 an pour ceux qui ne suivent les recommandations qu’à moitié. Les bénéfices s’expriment quels que soient les IMC des individus. « L’exercice régulier augmente la longévité dans tous les groupes que nous avons examinés, chez les personnes de poids normal, celles en surpoids et chez les obèses. »

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Le Dr Pierre Molina d’Arranda entreprend de convaincre ses patients de faire de l’exercice physique plutôt que de prendre des médicaments. Le généraliste de Chambery se trouve ainsi en phase avec la politique gouvernementale, où l’on promeut la pratique des activités physiques et sportives (APS) comme “outil essentiel de la stratégie nationale de santé publique”, en lien avec les agences régionales de santé.

Pourquoi cet intérêt pour l’exercice physique en lieu et place d’une prescription médicamenteuse ?

Dr. Pierre Molina d’Arranda : Gilles Boisvert et Philippe Vachette, les créateurs de l’agence Ecomobilité* sont venus me voir en décembre 2011, pour me parler de leur projet de changer les habitudes de déplacement des Français trop dépendants de leurs voitures.

Il s’agit d’inciter nos concitoyens à se bouger, 30 minutes par jours, ce qui est faisable. Pas question de compétition, mais d’écouter son propre rythme, de déstresser.

A Strasbourg, ville pionnière dans le domaine, 50 médecins sont volontaires et la communauté urbaine a donné son feu vert au remboursement des 30 minutes de vélo prescrites sur ordonnance. Si l’expérience montre son efficacité, Strasbourg a d’ailleurs l’intention de demander un remboursement à la sécurité sociale des frais engagés. Pourtant Frédéric Van Rockeghem, le directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie, m’a clairement dit qu’il ne débourserait pas un centime pour mon projet. Il changerait peut être d’avis en réalisant que pour 1 euro dépensé, il risque de gagner entre 200 et 500 euros…

Pour inciter les patients à pratiquer une activité physique, il y a trois solutions : la coercition en est une, l’idée de la faire pratiquer sur le temps de travail en est une autre – c’est ce que l’on voit notamment à Taïwan où les ouvriers font de la gymnastique tous ensembles dans l’usine. Enfin, il y a la motivation forte, qui peut être financière ou autre. Cette motivation est pour nous très importante, notamment auprès des adolescents. Ils découvrent qu’il ne s’agit pas de rivalité, car on ne gagne rien, mais de solidarité lorsqu’on pratique une activité tous ensemble.

Mais en pratique, comment vous y prenez-vous dans votre cabinet ?

Je dis simplement au patient que s’ils font 30 minutes d’activité par jour, pour eux-mêmes, tranquilles, en respirant bien, ils vont diminuer notablement leur poids s’ils sont obèses, leurs troubles anxieux le cas échéant et leur consommation de médicament, très souvent.

Dans notre dossier de presse, nous chiffrons en nous appuyant sur une étude officielle du CREDES (Centre de recherche, d’études et de statistiques), de 10 à 43 milliards d’euros, le montant des économies potentielles induites par le développement de la marche ou du vélo, une demi-heure par jour. Nous estimons ainsi que chaque kilomètre parcouru fait économiser 1 euros à la collectivité, par une réduction des frais de santé, la baisse de l’absentéisme et les gains de productivité. Les deux-tiers de ces gains reviennent à la sécurité sociale. On savait depuis Hippocrate que le sport était bon pour la santé. C’est en fait une activité physique produite à son rythme, qui sera leur meilleur médicament, une nouvelle manière d’envisager la vie, sans se battre contre les autres.

*l’Agence Ecomobilité, association de promotion des alternatives à la voiture solo a remporté un appel d’offre lancé par l’antenne régionale de l’Institut national de prévention et d’éducation sanitaire (INPES). Intitulé “Bouge ta journée” le projet qui cible les jeunes se déroule sur le territoire de Chambery. Il allie les thèmes de l’activité physique, de déplacements, de la santé, de l’alimentation et du bien-être.

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L’obésité abdominale n’est pas une fatalité. La pratique de certains sports d’endurance permet d’obtenir de bons résultats.

Bidon, brioche, durillon de comptoir, bouée ou bedaine… Autant d’appellations pour une même réalité qui en complexe plus d’un. Outre son aspect inesthétique, l’obésité abdominale augmente les risques cardiovasculaires et même celui… de développer un asthme. Autant de bonnes raisons pour vous en affranchir. Surtout qu’elle n’a rien d’une fatalité.

Voici quelques conseils pour vous en débarrasser.

« La bedaine est la combinaison de deux réalités » nous explique le Dr Marc Bouvard, directeur du Centre de biologie et médecine du sport de Pau. « D’un côté, le relâchement des muscles abdominaux et de l’autre, une accumulation localisée de graisses. Ces dernières sont en fait le résultat d’un seul et même comportement : la sédentarité. »

Heureusement précise le spécialiste, « cela n’a rien d’une fatalité. La pratique d’exercices physiques permet de dégonfler la bouée ! » Misez alors sur le cardio ! En courant, en pédalant ou en nageant, surtout de façon prolongée, vous puiserez dans vos réserves de graisses. Selon le Dr Bouvard, « pas moins de trois séances hebdomadaires sont essentielles pour obtenir des résultats ».

Alors, quelle activité privilégier pour perdre du ventre ? Tout dépendra en fait de vos goûts. Marche rapide, course à pied, natation ou vélo, c’est à vous de choisir.

Bon à savoir, pour un résultat équivalent, le temps d’activité ne sera pas le même selon l’activité. La marche rapide ou le jogging par exemple se révélera efficace au bout de 45 minutes.

A vélo, vous devrez pédaler 1 heure 30 pour obtenir le même résultat. Et si vous choisissez la piscine, des séances d’une vingtaine de minutes suffiront.

C’est une des raisons pour lesquelles, nous demandons aux patients du réseau de marcher 30 à 45 minutes tous les jours en une seule fois (chacun à son rythme).

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Une activité physique d’intensité modérée et régulière est bonne pour la santé.

Au niveau du réseau, nous recommandons 30 à 45 minutes de marche tous les jours, non fractionnée, mais à une intensité contrôlée.

Il faut savoir s’écouter (mais pas trop !!!) surtout après 35 ans.

Pour le Pr François Carré, médecin du sport à l’Hôpital Pontchaillou de Rennes : » dès que l’on ne peut plus siffloter, chantonner ou répondre aux questions de ses copains quand on court (ou quand on marche) en groupe, c’est que l’on est au dessus de ses possibilités. Il faut s’arrêter, marcher et reprendre. »

Voici encore une bonne raison de marcher (ou courir) en groupe avec le coach sportif Nicolas PABA – CAMPI

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