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cicatrisation

Lorsque nous avons une plaie, nous devons attendre que la cicatrisation se fasse.

Ce mécanisme serait ralenti lorsqu’on manque de vitamine D.

Des chercheurs Brésiliens ont voulu examiner le lien entre le taux de vitamine D dans le sang et la vitesse de cicatrisation. Ils ont étudié 52 malades âgés en moyenne de 57 ans dont la moitié était touchés par des ulcères aux jambes. Leur taux de vitamine D a été mesuré au début, pendant et à la fin de l’étude. Au début de l’étude presque tous les participants avaient un déficit en vitamine D, les chercheurs ont donc administré de la vitamine D (50 000 UI par semaine) à la moitié des personnes touchées par un ulcère et un placebo aux autres.

Au bout de 2 mois la taille de l’ulcère est passée de 25 cm² à 18 cm² pour le groupe ayant pris de la vitamine D contre 27 cm² à 24,5 cm² pour le groupe ayant pris le placebo. Les chercheurs expliquent que le bénéfice apparaît encore plus marqué lorsqu’on tient compte des grandes variations des tailles des ulcères et concluent que la vitamine D semble accélérer la cicatrisation.

Les doses de vitamine D3 utilisées dans cette étude correspondent à un apport d’environ 7000 UI par jour, à comparer aux apports journaliers recommandés (AJR) fixés à 400 UI quotidiens.

Références

Burkiewicz CJ, Guadagnin FA, Skare TL, Nascimento MM, Servin SC, Souza GD. Vitamin D and skin repair: a prospective, double-blind and placebo controlled study in the healing of leg ulcers. Rev Col Bras Cir. 2012 Oct;39(5):401-407.

 

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Exploit unique dans le monde des mammifères : des souris africaines sont capables de perdre 60 % de la peau de leur dos pour échapper à leur prédateur et de la régénérer intégralement en un mois, sans aucune cicatrice. Les aspects génétiques et moléculaires de ce pouvoir échappent encore aux scientifiques qui espèrent un jour l’exploiter pour traiter les grands brûlés. Voire plus encore…

L’autotomie, ou la capacité à régénérer un tissu perdu, n’est pas si rare dans le monde animal. L’exemple des lézards qui se séparent de leur queue pour fuir les prédateurs est probablement le plus célèbre, mais il n’est pas unique. Salamandres, crustacés, insectes, vers… les espèces capables d’une telle prouesse se comptent à la pelle.

En revanche, les oiseaux et les mammifères semblent beaucoup moins bien pourvus pour ce genre de performance. Mais toute règle a son exception. Chez les animaux à poils, celle-ci n’est autre que la souris épineuse, un petit rongeur africain. L’étendue immense de ses pouvoirs de régénération est détaillée dans la revue Nature.

Des souris qui changent de peau

La découverte est un peu le fruit d’un hasard. Ashley Seifert, spécialiste de la régénération chez les amphibiens à l’University of Florida, a été contactée par des écologues kényans racontant à quel point il était difficile de saisir cette souris parce qu’elle y laissait sa peau. Un enjeu que l’équipe de chercheurs a voulu comprendre.

Lorsqu’ils sont attrapés, ces rongeurs se débarrassaient de 60 % de leur peau du dos. Ils ne font pas les choses à moitié puisqu’ils perdent vraiment toute leur peau et non les couches les plus superficielles, les obligeant à avoir la chair à vif.

Cette souris a perdu une très grande partie de la peau de son dos et on peut apercevoir les chairs rouges en dessous. D’ici un mois, il n’y aura plus aucune trace.

Il faut un mois aux rongeurs dépecés pour récupérer l’intégralité de leur peau, avec tout le nécessaire : double couche dermique, follicules pileux et poils, glandes sébacées et tout le cartilage. Aucune cicatrice ne permet de supposer ce qu’il s’est passé.

Une simple activation de gènes présents chez l’Homme ?

Voilà pour les constats. Maintenant les questions : par quels mécanismes cette régénération est-elle possible ? Aucun élément précis ne permet encore d’apporter une réponse. Les auteurs pensent que la clé se trouve dans le génome. Et peut-être même dans le nôtre. Selon eux, les gènes de la régénération présents chez la salamandre se retrouvent également chez les mammifères, mais sous forme inactive. Sauf chez ces souris.

En perçant ces mystères, l’objectif consiste à tenter de les appliquer à notre espèce, notamment pour soigner les grands brûlés qui ont perdu l’essentiel de leur peau.

Mais leur idée va même plus loin : ils souhaitent regarder les empreintes génétiques communes à tous les vertébrés afin de trouver celles qu’il suffirait à activer chez l’Homme. Tout cela est encore bien présomptueux, mais la médecine régénérative a fait de réels progrès ces dernières années et un tel projet ne paraît pas techniquement insurmontable dans un avenir plus ou moins proche.

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