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L’état de santé des usagers de l’aide alimentaire est préoccupant, indique une étude [1] rendue publique vendredi  22 mars. Obésité, hypertension, diabète… les pathologies liées à une mauvaise alimentation sont élevées dans cette catégorie de population.

Réalisée auprès de 2000 bénéficiaires de l’aide alimentaire en 2011 – 2012, l’étude fait état d’une situation « particulièrement préoccupante dans cette population vulnérable », avec « en particulier des prévalences de pathologies liées à la nutrition (obésité, hypertension artérielle, diabète) très élevées ».

L’étude révèle ainsi une prévalence de l’obésité chez les usagers de l’aide alimentaire de 28,8 %, en augmentation par rapport aux résultats de la dernière étude de ce type, réalisée en 2004-2005. C’est chez les femmes que la situation est la plus préoccupante : 35,1 % d’entre elles sont obèses, et 36,3 % sont en surpoids.

L’étude souligne également un écart important entre les consommations de certains groupes alimentaires et les recommandations nutritionnelles, en particulier pour les fruits et légumes et les produits laitiers, même si de légères améliorations ont été observées depuis 2004-2005.

L’évolution favorable de certains marqueurs biologiques de l’état nutritionnel, comme la baisse de l’anémie par carence en fer, « encourage à poursuivre les actions entreprises pour améliorer l’organisation de l’aide alimentaire (diversité des aliments proposés, choix pour les usagers…)  », précise cependant l’étude.

Ces données sont à mettre en regard d’une autre étude, publiée le 21 mars 2013 par l’INRA, selon laquelle le modèle alimentaire français des trois repas par jour reste la norme en région parisienne, sauf pour les personnes les plus précaires. Ainsi, un quart des Franciliens ne font que deux repas par jour. Parmi eux, on dénombre une majorité de personnes à faible revenus et de femmes vivant seules avec des enfants.

Par ailleurs, l’aide alimentaire est souvent « l’unique source d’approvisionnement » de ces populations, pour de nombreux types d’aliments. Ainsi, plus de la moitié (51%) des usagers des structures distribuant des denrées à emporter, déclaraient avoir recours exclusivement à l’aide alimentaire pour se procurer des produits non périssables (pâtes riz, farine, etc.), des conserves et du lait UHT.

Si l’aide alimentaire « semble permettre un accès suffisant à certains aliments, la disponibilité d’autres éléments apparaît insuffisante », note l’étude.

Enfin, l’étude rappelle l’hétérogénéité des profils des usagers de l’aide alimentaire et leurs conditions de vie difficiles, en termes notamment de situations familiales, d’emploi, de logement, ainsi que d’accès et de renoncement aux soins.

[1] L’enquête a été menée en 2011-2012, auprès de plus de 2.000 bénéficiaires de l’aide alimentaire dans 77 structures de distribution de denrées à emporter ou de repas, dans six zones urbaines (Paris, Marseille, Grand-Dijon, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne).

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