Un peu plus d’une semaine après la publication de l’avis de l’ANSES réfutant l’étude du Pr Gilles-Eric Séralini sur le maïs transgénique NK603, le directeur général de l’agence Marc Mortureux était entendu par les commissions des affaires économiques et du développement durable du Sénat. L’ANSES a notamment appelé à engager des études d’envergure sur les effets à long terme de la consommation d’OGM. Son directeur général affirme pourtant : « Aujourd’hui, on n’a pas les moyens par rapport à ça. » D’après le directeur adjoint scientifique de l’ANSES, Gérard Lasfargue, au moins 80 rats seraient par exemple nécessaires pour parvenir à une meilleure « puissance statistique » que l’étude menée par le Pr Séralini sur 10 rats. Ce type de travaux coûterait au moins « 10 millions d’euros », contre 3 millions pour l’étude décriée sur l’OGM NK603. Si le financement d’études par les industriels ne doit pas être remis en cause, estime Marc Mortureux, des études indépendantes devraient pouvoir être réalisées dans des cas bien spécifiques. « Une fois de temps en temps, quand on prend les études des industriels et ce qui existe dans la littérature scientifique, on a des questionnements », confie-t-il.
Nouveaux soutiens à Séralini
40 structures associatives réunies au sein du Pôle MOST (médecine à orientations spécifiques thérapeutiques) ont apporté officiellement leur soutien à la « démarche » du Pr Séralini. « Les objectifs recherchés de ces travaux, tendant à défendre notre sécurité alimentaire, font partie intégrante de la veille environnementale et sanitaire que Pôle MOST ne peut qu’encourager », indique la fédération dans un communiqué. Pour aller plus loin, « des fonds indépendants devront être débloqués afin de permettre la réalisation d’études objectives excluant tout conflit d’intérêt sur des sujets de santé publique aussi sensibles », ajoutent les associations.
La branche biterroise du réseau ROSA soutient la démarche du Pr seralini, indépendante des smenciers, en particulier MONSANTO ; Nous invitons grandement nos patients à voir le film de Marie Monique ROBIN, « le monde selon MONSANTO »
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Une semaine après la publication des avis l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (ANSES) et du Haut conseil des biotechnologies (HCB) réfutant les conclusions de l’étude du Pr Gilles-Éric Séralini sur le maïs OGM NK603 et le pesticide Round up, quatre anciennes ministres de l’Environnement demandent la publication des études qui ont permis l’autorisation de mise sur le marché de ces produits.
Dans une tribune co-signée lundi dans le quotidien gratuit « 20 minutes », Ségolène Royal, Dominique Voynet et Corinne Lepage jugent « indispensable que soient rendues publiques toutes les études existantes sur l’impact des OGM sur la santé, ainsi que les données brutes pour qu’un véritable débat scientifique puisse s’ouvrir au sein de la communauté scientifique dans son ensemble ».
Le même jour, sur son blog, Nathalie Kosciusko-Morizet, autre ex-ministre de l’Écologie demande que cet appel qui fait suite à la « dérangeante » étude du Pr Séralini soit « entendu ».
La semaine dernière, tandis que le gouvernement appelait à une « remise à plat du dispositif européen d’évaluation, d’autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides », une mission d’information du Sénat réclamait également davantage de transparence de la part des industriels.
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