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obesite et cancer

Source : New England Journal of Medicine, 25 aout 2016. International Agency for research on cancer (Iarc), 25 aout 2016. Avec AFP

http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMsr1606602

http://www.iarc.fr/en/media-centre/pr/2016/pdfs/pr247_E.pdf

Un rapport de l’International Agency for research on cancer (Iarc) conclut que le surpoids augmenterait le risque de cancer de l’estomac, du foie, de la vésicule biliaire, du pancréas, des ovaires et de la thyroïde, ainsi que celui de méningiome et de myélome multiple.

En plus de son implication déjà connue dans des cancers comme celui du colon, du rein ou du sein, le surpoids pourrait aussi constituer un facteur de risque pour d’autres cancers digestifs mais aussi pour des cancers cérébraux ou endocriniens. C’est ce que conclu un rapport de International Agency for research on cancer (Iarc), qui vient d’être publié dans le New England Journal of médicine.

Réalisée par un groupe de travail de 21 experts indépendants, cette analyse est fondée sur une revue systématique de la littérature regroupant plus de 1000 études.

Les résultats confirment tout d’abord des données publiées dès 2002, montrant que l’absence de surpoids réduit le risque de cancer du colon, du rectum, de l’œsophage, du rein, du sein chez la femme ménopausée, et de l’endomètre. Mais les résultats qui viennent d’être rendus public par l’Iarc mettent en évidence, en plus, qu’une surcharge pondérale à l’âge adulte, mais aussi dans l’enfance, augmenterait le risque de 8 nouveaux cancers : de l’estomac, du foie, de la vésicule biliaire, du pancréas, des ovaires et de la thyroïde, ainsi que le méningiome et le myélome multiple.

« Le fardeau du cancer dû au surpoids ou à l’obésité est beaucoup plus important que ce que l’on pensait auparavant, a indiqué Graham Colditz, président du groupe de travail du CIRC, et membre de l’école de médecine de l’université Washington de St-Louis. De nombreux cancers récemment identifiés comme étant liés à un excès de poids ne figuraient même pas sur les radars comme ayant une composante poids », a-t-il relevé.

Environ 9% des cancers chez les femmes en Amérique du Nord, en Europe et au Proche-Orient seraient liés à l’obésité, selon l’étude.

Une des explications réside dans le fait que la surcharge pondérale entraine une inflammation et une surproduction d’oestrogènes, de testostérone et d’insuline.

Environ 640 millions d’adultes et 110 millions d’enfants dans le monde sont obèses. « Des éléments d’hygiène de vie comme un régime alimentaire équilibré, une stabilité pondérale et de l’exercice physique, en plus de ne pas fumer, peuvent avoir un effet important pour réduire le risque de cancer », a indiqué M. Colditz.

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Des chercheurs ont établi un lien entre le poids et 17 des 22 tumeurs les plus fréquemment observées au Royaume-Uni.

Le cancer de l’utérus arrive largement en tête (avec un risque accru de 62%).

Le surpoids et l’obésité augmentent le risque de développer une dizaine de cancers courants. Celui de l’utérus arrive largement en tête, devant celui de la vésicule biliaire et celui du foie, selon une étude publiée jeudi par la revue médicale britannique The Lancet.

Réalisée par des chercheurs de l’école d’hygiène et de médecine tropicale de Londres, l’étude a porté sur cinq millions de Britanniques âgés de plus de 16 ans et dont l’indice de masse corporelle (IMC) était connu. Ils ont été suivis pendant sept ans et demi au total.

L’IMC est le rapport entre la taille et le poids, un indice supérieur à 30 étant considéré comme un signe d’obésité chez l’adulte. Pour un indice situé entre 25 et 30, on parle de surpoids.

En étudiant les 167’000 cas de cancers observés dans cette population, les chercheurs ont établi un lien entre l’IMC et 17 des 22 tumeurs les plus fréquemment observées au Royaume-Uni.

Chaque augmentation de cinq points de l’IMC a pu être associée à un risque accru de certains types de cancer. Celui de l’utérus arrive largement en tête (avec un risque accru de 62%), devant la vésicule biliaire (31%), le foie (25%), le col de l’utérus (10%), la thyroïde (9%) et la leucémie (9%).

12’000 cas chaque année

Des IMC trop importants augmentaient également le risque global de cancer du foie (19%), du côlon (10%) et des ovaires (9%). En se basant sur ces résultats, les chercheurs estiment qu’au Royaume-Uni, 12’000 cas de cancers courants pourraient être liés chaque année à l’obésité et au surpoids.

Et si l’épidémie d’obésité se poursuit au rythme actuel, avec une hausse d’un point d’IMC tous les 12 ans, il pourrait y avoir 3800 cancers supplémentaires chaque année dans le pays.

De précédentes études avaient déjà établi un lien entre obésité et certains cancers, mais, selon les chercheurs, elles n’avaient pas suffisamment tenu compte d’autres facteurs de risque connus comme l’âge ou le tabagisme, qui ont été pris en considération dans leurs travaux.

 

 

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Même avec un IMC « normal », la graisse viscérale peut accroître le risque de cancer. C’est ce que démontre cette étude, la première à utiliser l’imagerie radiographique directe du tissu adipeux plutôt que la donnée IMC pour évaluer la relation entre l’obésité et le risque de cancer. Les conclusions, présentées dans la revue Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism, mettent en évidence les répercussions négatives de l’adiposité sur la santé à long terme, particulièrement chez les femmes et les hommes âgés.

L’obésité est associée à un risque accru de plusieurs types de cancer. Cette étude de chercheurs National Institute on Aging (NIA/NIH) ont étudié la relation entre les réserves de tissus adipeux, le risque de cancer chez 2519 participants (1179 hommes et 1340 femmes), âgés de 70 à 79 ans, exempts de cancer.

Au-delà du calcul habituel de l’IMC, les chercheurs ont évalué les tissus adipeux par absorptiométrie à rayons X et par tomographie, et pris en compte la quantité de tissu adipeux viscéral, de tissu adipeux sous-cutané à l’abdomen, de tissu adipeux entre les muscles de la cuisse.

Durant les 13 années de suivi, 617 participants ont développé un cancer dont 224 des cancers reconnus comme associés à l’obésité.

Cette analyse par imagerie confirme l’association entre la quantité de tissu adipeux et le risque de cancer :

• La quantité totale de tissu adipeux, dont « viscéral » est associée à un risque accru –par écart-type- de cancer chez les femmes (HR : 1,14).

• Chez les femmes, la quantité totale de tissu adipeux est positivement liée au risque de cancers déjà associés à l’obésité (HR : 1,23),

Les hommes présentant le plus de graisse viscérale ont ainsi un risque multiplié par 3 de cancer de l’œsophage, du pancréas, de la thyroïde et colorectal, vs les hommes ayant peu de graisse viscérale.

Ces observations confirment le lien entre des réserves accrues de tissu adipeux et le risque de cancer mais avec des relations différentes chez les hommes et les femmes. Des risques de cancer qui dépassent ceux actuellement estimés par le National Cancer Institute comme étant liés à la seule obésité. Une fois de plus, l’IMC n’apparaît pas comme un indicateur suffisant, puisque même « normal », la présence accrue de tissu adipeux suffit à accroître le risque de cancer.

Source: Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism 4 Dec, 2014 DOI: dx.doi.org/10.1139/apnm-2013-036 c0mbattre l’obésité

 

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