Le stress est considéré comme dangereux pour la santé.
Mais ce sont nos réactions face aux stress qui seraient importantes et non le stress lui-même.
Des chercheurs de l’université de Penn State (Pennsylvanie, Etats-Unis) viennent de publier les résultats d’une étude qui éclaire sous un angle nouveau le lien entre le stress et l’apparition de certaines maladies. Contrairement à l’idée répandue que c’est le stress qui provoque l’apparition des problèmes de santé les chercheurs ont montré que c’est notre manière de gérer ce stress qui est importante.
L’étude a consisté à questionner par téléphone 2 000 Américains chaque soir pendant 8 jours sur le déroulement de leur journée. Les chercheurs leur ont demandé ce qu’ils avaient fait de leur temps libre, comment était leur humeur, leur santé physique, leur productivité et quels types d’évènements stressants ils avaient vécu (par exemple un embouteillage, une altercation, etc.). De plus la salive des participants a été analysée à 4 moments différents au cours de ces 8 jours avec pour objectif de mesurer le taux de cortisol, l’hormone du stress. Pour finir, des informations complémentaires concernant diverses informations sur le lieu de vie, le mode de vie, la santé ou la personnalité ont été relevées. Ce questionnaire sur 8 jours et l’ensemble des données a été relevé à 2 reprises : en 1995 puis en 2005. Les chercheurs ont ainsi pu avoir une vue d’ensemble sur l’exposition au stress, la gestion du stress et la survenue de problèmes de santé.
Ils ont ainsi découvert que les personnes qui sont contrariées par les évènements stressants de la vie quotidienne et qui ruminent ont plus de chances de développer toutes sortes de maladies 10 ans plus tard, en particulier des maladies articulaires et cardiovasculaires. Pour les chercheurs le constat est clair : « La manière dont vous réagissez dans votre vie actuelle a un impact sur votre santé dans 10 ans, indépendamment de votre état de santé actuel ou des futurs évènements stressants auxquels vous pourriez être confrontés. »
Gérer son stress
David Almeida, le directeur de l’étude explique : « Ce qui est intéressant c’est la manière dont les gens gèrent leur stress. Nos recherches ont montré que les personnes âgées sont plus réactives au stress que les personnes jeunes, certainement parce qu’elles ne sont pas exposées à un grand nombre d’évènements stressants à cette étape de la vie et elles ont perdu l’habitude de gérer ces situations. Les personnes plus jeunes s’en sortent mieux parce qu’elles y sont confrontées beaucoup plus régulièrement. De même nos recherches montrent que les personnes qui ont des capacités intellectuelles plus importantes sont moins sensibles au stress, probablement parce qu’ils ont plus de contrôle sur les évènements stressants du quotidien que les personnes ayant des capacités plus faibles ou un moindre niveau d’éducation. »
Le chercheur conclut : « J’aime représenter les personnes de deux manières. D’abord les personnes Velcro : lorsqu’un évènement stressant a lieu il leur colle à la peau, les rend très contrariés et à la fin de la journée ils sont encore grincheux et sous pression. Et les personnes Teflon : les évènements stressants leur glissent dessus. Au bout du compte ce sont les personnes Velcro qui finissent par développer des problèmes de santé. »
La gestion du stress est donc un élément important de notre santé. Cela peut commencer par l’apprentissage de techniques simples pour ne plus ruminer et passer du Velcro au Teflon. Consultez par exemple une sophrologue.
Contactez Clarisse SIMON (sophrologue) au 06 98 28 61 70
Référence
Piazza JR, Charles ST, Sliwinski MJ, Mogle J, Almeida DM. Affective Reactivity to Daily Stressors and Long-Term Risk of Reporting a Chronic Physical Health Condition. Ann Behav Med. 2012 Oct
Commentaires récents