Dans deux articles publiés dans la prestigieuse revue médicale British Medical Journal, des chercheurs expliquent que les sportifs ont beaucoup plus à craindre d’un excès d’hydratation que d’une déshydratation. Selon eux, l’importance excessive apportée à l’hydratation provient du constat que certains sportifs peuvent perdre connaissance à l’effort, à la suite d’une chute de tension. Ce phénomène est communément attribué à « un coup de chaud », autrement dit : une difficulté pour l’organisme à maintenir la température corporelle à cause d’un manque d’eau.
Mais les chercheurs de corriger : les études montrent bien que les sportifs qui ont de l’hypotension posturale ou qui perdent connaissance ne sont jamais déshydratés et leur température corporelle n’est pas plus élevée que celle des autres. C’est donc une idée reçue. Le traitement le plus efficace consiste simplement à s’allonger en plaçant les jambes plus hautes que la tête.
Données à l’appui, les chercheurs expliquent : les athlètes en bonne santé ont un risque « quasi-nul » de tomber en déshydratation pendant une compétition ou un effort d’endurance. Des risques importants pour la santé comme des troubles de la coordination ou de la paralysie ne peuvent se produire que lorsque la quantité totale d’eau du corps humain diminue d’au moins 15%. Pour bien comprendre l’importance de ce chiffre, il faut visualiser que cela correspond à la quantité d’eau qui serait perdue en restant en plein désert sans eau pendant 48 heures.
A l’inverse, une simple augmentation de 2% de notre volume total d’eau provoque un oedème généralisé, diminue la performance physique et mentale. Au delà de ce seuil se développe une encéphalopathie hyponatrémique, provoquant confusion, crise d’épilepsie, comas puis la mort.
Pour les chercheurs, la consigne de boire en abondance est une erreur vieille de plus de 40 ans qui doit être corrigée car rien n’est plus précis que la sensation de soif et un apport excessif même modéré peut être dangereux. Cette idée reçue serait entretenue par un lobbying de la part des sociétés qui vendent des boissons de l’effort, aussi bien dans leur communication auprès du public, leur communication auprès des chercheurs ou bien via des subventions financières.
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