Tobias Niedermaier et coll. Body mass index, physical activity, and risk of adult meningioma and glioma. Neurology, Published online before print September 16, 2015
Le méningiome est une tumeur relativement rare, de l’ordre de 5 à 8 cas annuels pour 100.000 personnes, avec un taux de survie à 5 ans de 63%. L’obésité et l’inactivité physique en seraient deux facteurs de risque selon les résultats d’une étude publiée dans la revueNeurology.
Les auteurs ont compilé douze études observationnelles portant sur l’indice de masse corporelle et sur l’activité physique, et ont pu étudier 2982 cas de méningiome et 3057 cas de gliome. En analysant l’indice de masse corporelle et le degré d’activité physique de ces cas, comparés aux témoins, les auteurs notent un sur-risque de méningiome de 21% parmi les sujets en surpoids (RR = 1.21, IC 95% = 1.01 – 1.43) et de 54% (1.54 ; 1.32 – 1.79) chez les obèses. En revanche, ni le surpoids ni l’obésité ne sont liés au risque de gliome.
En ce qui concerne l’activité physique, en comparant les sujets ayant le niveau le plus élevé à ceux ayant le niveau le plus faible, les auteurs observent un effet protecteur qualifié de modeste vis-à-vis du risque de méningiome chez les premiers, c’est-à-dire les adeptes d’une activité physique soutenue. Les auteurs précisent que ces liens persistent lorsque les données sont limitées à celles provenant d’études prospectives.
Une hypothèse est émise par les auteurs : le lien entre masse grasse et hormones, notamment les estrogènes et l’insuline. Ces hormones peuvent faciliter la croissance de certaines tumeurs riches en récepteurs hormonaux correspondants, or les méningiomes comportent davantage de récepteurs de ce type que les gliomes.
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