Extrait du livre de Denis Doucet, « le principe du petit pingouin :
» Pendant que j’écrivais ce chapitre, j’ai fait un rêve révélateur, une nuit. Ce dont je me souviens, c’est qu’il y avait un parti politique qui portait le nom de Vieux Moulin et dont le but était de promouvoir le retour à la solidarité sociale, comme dans le temps où, lorsqu’un fermier vivait le malheur d’un incendie, tout le voisinage faisait une ou deux journées de corvée collective pour l’aider à se rebâtir. Vous en conviendrez avec moi, on ne voit plus cela de nos jours, pas dans nos pays riches soi-disant plus évolués en tout cas.
Honnêtement, c’est ce rêve qui m’a donné l’impulsion d’écrire sur l’individualisme, comme exemple de ce que Big Mouth nous a enseigné. En effet, si bien des choses perdent leur sens sous l’angle des besoins humains, il y a une certaine cohérence dans le système social auquel nous sommes tous soumis: la logique économique…
À bien y penser, plus vous agissez avec une mentalité individualiste, plus c’est payant pour les fabricants de produits. C’est simple. Si trois voisins partageaient la même tondeuse, les ventes du marchand seraient amputées des deux tiers après quelques années. Vous me suivez? Alors, on doit vous enseigner à ignorer toute forme de solidarité avec votre voisin immédiat, alors qu’il n’y a pas de problème à clavarder sur votre ordinateur avec un correspondant chinois ou africain parce que vous ne pouvez rien acheter de commun avec eux. Vous conservez un sentiment virtuel d’appartenir au monde entier, tout en vous isolant comme consommateur… et comme être humain, dans votre voisinage immédiat.
Au travail, Big Mouth va vous enseigner à vous centrer seulement sur votre petite affaire, de sorte que vous restiez de glace devant une injustice que subira un collègue, trop préoccupé par vos aspirations personnelles (sont-ce vraiment les vôtres ?). Astucieux, il n’y a pas de doute !
La suite ……………demain.
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