Extrait du livre de Denis DOUCET, « le principe du petit pingouin » :
«Il est naturel d’admirer ce qui est nouveau plutôt que ce qui est grand», nous disait Sénèque dans des temps fort lointains d’ailleurs. La chose semble persister encore aujourd’hui si on en croit cette folie collective qui bénit toute forme de changement, comme si cela était automatiquement synonyme de bienfait.
Suis-je le seul à avoir compris qu’en vous faisant croire que votre logiciel acheté il y a à peine deux ans est déjà désuet, le marchand parvient sans peine à vous en vendre un autre? Ce même raisonnement s’applique pour votre voiture, votre écran de télé, votre matelas, votre lave- vaisselle, votre cellulaire, votre portable, etc.
Les entreprises et toutes les organisations sont tellement devenues obsédées par le mot «changement», de peur de se faire déclasser par la compétition et s’imaginant que changement = meilleures chances de succès à tout coup, qu’elles en oublient les conséquences : les humains n’arrivent plus à suivre la cadence.
L’emprise du mot « changement » sur notre façon de penser est telle que si vous vous y opposez ou même si vous le remettez simplement en question, vous êtes affublé de l’étiquette de « résistant au changement » sans droit de réplique. Ce qui est assez mal vu de nos jours.
Quelqu’un qui demande pourquoi on doit changer de formulaire tous les six mois se fait regarder bizarrement. Quelqu’un qui demande pourquoi ce qui était vrai il y a une semaine ne l’est plus tout à coup reçoit un soupir d’agacement. Quelqu’un qui demande à son conjoint pourquoi il a deux maîtresses ne reçoit aucune réponse… si ce n’est que c’est pour changer.
J’ai obéi moi aussi aveuglément à ce diktat en changeant de nombreuses fois d’agenda électronique. Je dois avouer honteusement que, à part faire de moi un expert en gadgets électroniques, cela ne m’a rien apporté du tout. Ce qu’un appareil a de plus ne me sert souvent à rien de bien utile, en fait.
J’imagine que vous changez d’auto assez souvent comme la plupart de vos amis, parents et collègues ? Pourquoi au juste, puisque la qualité des véhicules permet de les garder plus longtemps de nos jours ? Quel intérêt ce comportement appris sert-il au fond ? Je vous laisse deviner.
La suite …………..demain.
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