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cancer de la prostate et produits laitiers

Extrait de Toxic Food, le livre de William Reymond :

 » Prostate, côlon et sein, tel est le terrifiant tiercé des cancers du XXIe siècle.

Si, comme pour l’obésité, un cancer peut s’expliquer par différents facteurs, comment ne pas déceler les traces de la nouvelle malbouffe derrière l’essor de ces maladies ? Le professeur émérite T. Colin Campbell, spécialiste de la nutrition et du cancer, est sur ce point formel. Après avoir passé quarante ans à étudier la question, il affirme que le régime alimentaire occidental est désormais la première source de développement du cancer. Et lorsque ce scientifique émérite évoque notre mode de consommation, lui que des études étayées ont converti aux bienfaits de l’agriculture biologique et du végétarisme, c’est bien de la toxic food dont il parle.

Avec une augmentation de 286 % ces vingt dernières années, le cancer de la prostate est devenu l’une des formes de la maladie qui touche le plus les hommes américains. À lui seul, « il représente environ 25 % de toutes les tumeurs ». (NB :Cancer « extrêmement répandu, il se développe également très lentement. Uniquement 7 % des hommes chez qui le cancer de la prostate a été diagnostiqué mourront dans les cinq années qui suivent »).

Cette fréquence est une particularité du monde occidental. Et, d’après Campbell, le premier indice incitant à désigner comme responsable notre mode alimentaire. Pourquoi ? Parce que le cancer de la prostate est quasiment inconnu des pays où la nouvelle malbouffe n’a pas encore commis ses ravages. Mais aussi parce que – de quoi attester qu’il ne s’agit pas d’une spécificité génétique – « le cancer de la prostate touche plus les hommes des pays en voie de développement qui adoptent les habitudes alimentaires des Occidentaux ou partent vivre dans des pays occidentaux ».

Voici un élément à charge majeur contre la toxic food. Comme lors de la pandémie d’obésité, la soudaine augmentation des cancers s’est produite sous nos yeux sans que nous en réalisions l’importance. Dès lors, les chercheurs n’ont pas pu étudier la crise au moment même de son éclosion. En suivant l’évolution sanitaire de peuplades adoptant notre mode de vie, donc transformées en cobayes malgré elles, nous obtenons nombre de données éclairant la nature des facteurs environnementaux responsables des maladies modernes. Dans cette optique, découvrir qu’un immigré venu d’un pays en voie de développement « adopte » immédiatement nos maux à mesure que se fait son intégration en dit beaucoup sur l’étendue du problème.

En plus du rôle joué par l’alimentation dans le développement du cancer de la prostate – une alimentation, rappelons-le, constituée à 80 % de produits industriels -, Campbell met en avant deux études récentes démontrant la culpabilité de la toxic food. Deux recherches qui « laissent peu de place à une opinion différente [car se fondant] sur l’analyse d’une douzaine d’études individuelles, rassemblant une quantité impressionnante d’arguments irréfutables ».

La première, effectuée à Harvard en 2001, établit un lien entre les produits laitiers et le cancer de la prostate : « Les études précisent que le risque du cancer de la prostate double chez les hommes qui consomment une plus grande quantité de produits laitiers et que leur risque de cancer de la prostate métastatique ou fatal quadruple par rapport aux hommes qui en consomment peu. »

La seconde, datant de 1998, apporte des conclusions similaires, ajoutant la trop grande consommation de viande à celle des produits laitiers.

Le lait et la viande ! Comment ces deux produits que l’on pourrait croire loin d’entrer dans le cercle de la nouvelle malbouffe peuvent-ils se retrouver là ?

Une nouvelle fois, comme dans le cas des fruits et légumes issus de l’agriculture moderne, cela tient au fait qu’ils sont victimes de cette industrialisation. Je ne vais pas le répéter, mais j’ai raconté dans Toxic les conditions déplorables de l’élevage à grande échelle et ses conséquences sur la qualité sanitaire, gustative et nutritive des « produits » qui en sont issus. Or il ne faut pas chercher plus loin pour comprendre comment cette viande et ce lait mis à « la sauce industrielle » sont, aujourd’hui, devenus des vecteurs du développement des cancers de la prostate. »

La suite …………….demain.

 

 

 

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