L’obésité est une maladie complexe, à la composante psychologique forte.
Fait bien connu des spécialistes, mais moins du grand public, une personne obèse sur trois a été victime d’abus sexuels durant son enfance.
L’excès de poids est un mécanisme de défense pour éviter les regards sur son corps et pour mettre à distance la sexualité. La prise de poids est une stratégie de survie. Très sollicitées émotionnellement, les personnes traumatisées recherchent en plus dans la nourriture un apaisement à court terme. De tels traumatismes sont rarement verbalisés d’entrée en consultation, mais les psychiatres sont conscients de cette possibilité.
D’autres événements traumatiques peuvent être à l’origine de l’obésité, c’est le cas de tous les « accidents de la vie » (un départ soudain des parents dans un autre pays, une mort violente dans la famille ou encore la maladie d’un parent).
Dans l’idée de protéger leur progéniture, les parents maintiennent parfois un silence sur ces réalités difficiles. Dans les faits, cette attitude a plutôt tendance à renforcer le sentiment d’insécurité de l’enfant.
Autant de blessures affectives involontaires qui peuvent conduire à des troubles alimentaires compulsifs, lorsqu’elles s’associent à d’autres facteurs.
Dr BUENOS : C’est le rôle du psychiatre, lorsque le patient se sent prêt, de soulever en détail ces accidents de la vie et ces abus sexuels de l’enfance.
Les abus sexuels enfouis pouvant avoir de graves répercussions dans la vie sentimentale et affective des patientes.
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