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Obésité, alimentation, mode de vie… Les différences liées au milieu social interviennent dès l’école primaire. Et elles se maintiennent par la suite.

C’est une étude très fouillée et complète qu’ont livré le 05 octobre 2013 les services de la DRESS (direction de la recherche, des études et de l’évaluation statistique) pour le gouvernement. Plus de 7 700 élèves de CM2 ont été interrogés en 2008 dans 985 établissements de France métropolitaine et des DOM. Et si les indicateurs de santé sont globalement positifs, notamment en matière d’obésité, avec une relative stagnation entre 2002 et 2008, les résultats montrent aussi de fortes inégalités liées au milieu social. Revue de détail :

7 fois plus d’enfants obèses dans les familles d’ouvriers

En 2008, près d’1 élève sur 5 (19%) est atteint de surcharge pondérale et, parmi eux, 4% sont obèses. Si la situation a relativement peu évolué depuis 2002, elle recouvre de fortes disparités. Ainsi, 10% des enfants dont l’un des parents est cadre est en surcharge, contre 25% des enfants d’ouvriers. De même, on dénombre moins de 1% d’enfants de cadres obèses, mais 7% d’enfants d’ouvriers. Parfois même, ces inégalités apparaissent dès 5 ans.

Autre enseignement ; on trouve davantage d’enfants en surcharge pondérale dans les zones d’éducation prioritaire (ZEP) qu’ailleurs (26% contre 18%) et aussi plus d’enfants obèses (7% contre 4%)

2 fois moins de consommateurs de légumes

Outre les facteurs génétiques, le mode de vie et, en particulier, le mode d’alimentation jouent un rôle important dans la survenue de l’obésité. Or, près d’1 enfant de cadre sur 2 (45%) déclare consommer  » tous les jours » des fruits et légumes contre 23% des enfants d’ouvriers. De même, la quasi-totalité d’entre eux (92%) prennent un petit déjeuner quotidien contre 76% des enfants d’ouvriers. Enfin, en matière d’exercice physique, 69% passent moins d’une heure devant un écran (télévision, ordinateur, jeux vidéo…) contre 45% des enfants d’ouvriers. Or, trop d’enfants mangent en regardant la télévision.

2 fois plus de caries

Au CM2, 1 enfant de cadre sur 4 a au moins une carie, mais ce pourcentage grimpe à 53% chez les enfants d’ouvriers. Plus inquiétant encore, l’écart a grandi entre 2002 et 2008 : la proportion d’enfants de cadres sans dents cariées a augmenté de 65% à 74%, alors que dans le même temps elle ne passait « que » de 42% à 47% chez les enfants d’ouvriers.

Or, le niveau de revenus intervient de façon importante, au vu du faible taux de remboursement des appareils dentaires et des soins d’orthodontie. Conséquence, les enfants d’ouvriers sont 2 fois moins nombreux à avoir un appareil que les enfants de cadres (8% contre 15%).

Lecture, natation… Des inégalités fortes

L’examen consistait à lire un texte en fonction d’une norme fixée à 92 mots par minute. Résultat: globalement, près de 9 élèves sur 10 l’ont passé avec succès. Mais l’origine sociale induit de fortes disparités. En effet, les enfants en difficulté avec la lecture sont 4 fois plus nombreux chez les ouvriers que les chez les cadres (26% contre 6%).

Même l’épreuve de natation fait apparaitre des différences, alors que, en principe tout au moins, tous les élèves ont accès aux mêmes équipements! Ainsi, plus de 3 enfants de cadres sur 4 (77%) déclarent savoir très bien nager contre 46% des enfants d’ouvriers.

En définitive, un seul domaine montre une tendance inverse : le taux de vaccination global. Concernant la vaccination contre l’hépatite B, les élèves en ZEP sont plus nombreux que les autres à avoir reçu les 3 doses d’injection (55% contre 45%). Pourquoi? Du côté de la DRESS, on avance deux arguments : un recours plus fréquent des familles modestes aux services de PMI (protection maternelle et infantile), ainsi qu’une « moindre défiance à l’égard de la vaccination ».

 

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