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L’évaluation psychologique des enfants en surpoids reste nécessaire.

La part de vulnérabilité génétique est souvent au premier plan de la prise de poids précoce chez l’enfant. Mais par ses achats, ses habitudes alimentaires, la structuration des repas pris en famille ou non, la relation des parents à la nourriture contribue aussi fortement à modeler celle de l’enfant, surtout chez les plus jeunes. De plus, «certaines attitudes familiales, très permissives ou très rigides, ­peuvent aussi favoriser l’obésité de l’enfant».

« Certains troubles de l’humeur, une dépression, peuvent faire émerger un surpoids ou une obésité. À l’inverse, le surpoids et l’obésité peuvent aussi favoriser l’émergence de symptômes dépressifs chez l’enfant ou l’adolescent, explique le Dr Pascale Isnard, psychiatre (Hôpital Robert Debré, Paris). Il existe également des obésités réactionnelles, consécutives à un événement de vie comme une séparation des parents ou un deuil.» La maltraitance, les carences de soins, les sévices favorisent aussi la prise de poids et l’obésité.

Si tous les enfants n’ont pas besoin d’une évaluation et d’un soutien psychologique, ceux-ci peuvent s’avérer nécessaires quand le surpoids de l’enfant évolue mal, en cas de difficultés scolaires, de troubles attentionnels ou d’environnement familial défavorable. Il est indispensable quand l’enfant doit être pris en charge en internat diététique.

Source de moqueries, l’obésité peut conduire l’enfant à s’isoler et à renforcer un comportement alimentaire qui l’entretient. Sur un terrain favorable préexistant, quand l’enfant est timide, une véritable phobie sociale peut se développer. «Il est important que le pédiatre repère ces difficultés pour orienter l’enfant vers une évaluation psychologique, afin de mettre en place une thérapie, par exemple une prise en charge de groupe dans la phobie sociale, ou une thérapie d’affirmation de soi».

Valoriser l’estime de soi

En ville, l’évaluation psychologique des enfants en surpoids ou obèse n’est pas systématique, d’autant que la consultation du psychologue n’est pas toujours remboursée.  L’accompagnement psychologique vise surtout à soutenir la motivation de l’enfant dans l’adoption de nouvelles règles hygiéno-diététiques, à valoriser son estime de soi et l’image de son corps. Le fait de perdre du poids va souvent aider l’enfant à aller mieux, à prendre confiance en lui.

Si l’obésité peut induire un syndrome dépressif, avec le temps s’installe parfois une certaine adaptation de l’enfant à sa situation, une tolérance à la moquerie, et une acceptation de son propre corps, qui peuvent faire obstacle au succès de la prise en charge, surtout si les parents sont eux aussi en surpoids.

L’adolescence peut aussi constituer une période critique, parce que le regard de l’autre devient plus important, mais aussi parce que la fin de la croissance rend la perte de poids plus difficile. Mais elle est aussi parfois un moment privilégié d’évolution de l’enfant.

 

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