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Des cultures de fraise traitées à l’aide d’insecticides non autorisés en France.

Une douche froide! Même si la saison de la fraise est terminée, ce joli petit fruit rouge sucré revient sur le devant de la scène juridique avec des aspects qui pourraient bien rebuter les consommateurs. Dans son rapport d’activité, la DGAL (branche du ministère de l’Agriculture chargé de veiller à la sécurité sanitaire des Français) montre que dans un cas sur quatre les maraîchers ne respectent pas les règles en vigueur sur les pesticides. «Sur 41 échantillons prélevés par les enquêteurs de la DGAL, 9 sont non conformes», révèle ainsi le rapport.

Un résultat peu rassurant qui peut s’expliquer de deux façons: soit la date limite d’épandage des pesticides par rapport à la récolte a été dépassée, soit des substances non autorisées ont été utilisées. Des produits – comme le carbosulfan qui a été retrouvé cet été dans des fraises produites en France mais aussi en provenance d’Espagne – qui provoquent des troubles de santé, notamment hormonaux. «Il s’agit d’un insecticide organochloré interdit en Europe et ayant une forte rémanence», décrypte-t-on au ministère de l’Agriculture.

Un marché de 90 millions

La DGAL ne veut toutefois pas révéler le nombre d’exploitations en cause ni le volume concerné par cette affaire. «L’instruction du dossier est en cours», se borne à répondre son directeur général, Patrick Dehaumont. «Nous voulons remonter la filière pour savoir comment ces producteurs se sont procuré ces produits interdits dans toute l’Europe depuis 2007, précise un contrôleur. Nous avons prévenu nos collègues espagnols pour qu’ils ouvrent à leur tour une enquête. Dans les produits phytosanitaires, les montants financiers en jeu sont souvent importants.»

La fraise fait partie des fruits préférés des Français qui en consomment, chacun, 3,7 kg par an. Les producteurs, pointés du doigt, déplorent une affaire qui peut impacter un marché de 90 millions d’euros, bon an mal an. «On ne peut que condamner l’usage de tels produits mais plusieurs pistes d’explication sont possibles, se défend Xavier Masse, le président de l’Association des organisations de producteurs nationale de fraises. Cela jette le discrédit sur la profession alors qu’il y a des éléments qui demandent à être vérifiés.» Pour lui, des résidus restés dans la terre peuvent avoir contaminé des plants de fraises. Rien de frauduleux, donc.

À cause de la mauvaise météo, la saison 2013 s’est soldée avec une baisse de 5 % des ventes. Si l’affaire des pesticides non autorisés se confirme, la chute en 2014 pourrait être bien plus importante…

 

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